MESSAGE DE L’UNION FAIT LA NATION AU SUJET DE LA LEPI
Béninoises et Béninois, chers compatriotes,
Notre pays a opté pour la réalisation d’une Liste Electorale Permanente Informatisée (LEPI) en vue de la modernisation de notre système électoral et pour imposer plus de transparence dans les élections. Une telle démarche nous est apparue indispensable pour la paix dans notre pays et la consolidation de notre système démocratique, c’est pourquoi l’UNION FAIT LA NATION en a fait son cheval de bataille.
C’est donc avec beaucoup d’espoir que nous avons voté la loi 2009-10 du 13 mai 2009 et pris part au démarrage de la réalisation de la LEPI. Malheureusement, il est apparu très vite que le gouvernement FCBE, usant et abusant de la majorité qu’il s’est constitué au sein de la Commission Politique de Supervision de la LEPI, a pesé sans retenue sur le recrutement des experts de la MIRENA, allant jusqu’à retarder de plusieurs mois la désignation du spécialiste des questions électorales, pour n’avoir à ce poste qu’une personnalité qui lui est sensiblement proche.
Les conséquences d’une telle situation ont rejailli immédiatement sur la mise en œuvre du processus qui a démarré par la cartographie censitaire mal conduite aboutissant ainsi à :
1. Des cas de non dénombrement des ménages ;
2. Des cas de dénombrement fantaisiste de ménages,
3. Des cas d’agglomérations entières non cartographiées,
4. Des créations ou disparitions de villages ou quartiers de villes,
- 477 villages et quartiers de villes au lieu de 311 dans le département de Borgou ;
- 355 villages et quartiers de villes au lieu de 380 dans le département de l’Atacora ;
- Des populations de 8 ans et plus supérieure à la population totale estimée à la même période dans le département du Plateau,
5. Délimitation imprécise de plusieurs localités et bases de données des villages et quartiers de villes non stables ;
6. De mauvaises prises des coordonnées GPS de certaines localités, ainsi, le 1er arrondissement de Porto-Novo se retrouve dans la commune de Adjarra.
Tenant compte de ces insuffisances avérées, l’ensemble des forces politiques, lors de la rencontre avec le Chef de l’Etat, a demandé expressément que ces imperfections qui entachent le processus soient corrigées et validées avant d’entamer une phase ultérieure. L’UNION FAIT LA NATION l’a également signifié clairement le mercredi 14 avril 2010 au Superviseur Général de la CPS-LEPI au cours de leur rencontre tenue au siège de l’UNION.
L’UNION FAIT LA NATION observe que :
- Malgré les carences inconcevables soulignées par la Mission Indépendante du Recensement National Approfondi (MIRENA) dans son rapport d’évaluation à mi-parcours confirmées par le Groupe de travail constitué par le Chef de l’Etat à l’issue de la rencontre d’échanges du 9 mars 2010 ;
- Malgré la démission de quatre députés représentant les tendances non FCBE à la CPS-LEPI ;
- Malgré les départs préoccupants de plusieurs grands experts chargés d’apprécier de façon objective et impartiale les opérations techniques entrant dans le cadre de la réalisation de la LEPI,
- Malgré la destitution non expliquée du premier Président de la MIRENA la démission tout aussi inexpliquée du premier Superviseur Général de la CPS/ LEPI,
- Malgré la déclaration de la société civile datée du 14 avril 2010 qui observe « Que le groupe de travail mis en place par le Chef de l’Etat a rendu public son rapport le 26 mars 2010 et a fait des recommandations qui constituent désormais des pistes / facteurs de décrispation du climat politique et de mise en confiance des acteurs pour une LEPI consensuelle » ;
Béninoises et Béninois, chers compatriotes,
En dépit de tout ce qui précède,
L’UNION FAIT LA NATION constate que la marche forcée pour réaliser une LEPI monocolore se poursuit sans désemparer, sans tenir compte des recommandations faites au Groupe de travail à l’issue de la séance du 6 avril 2010 pour opérationnaliser les conclusions de ses travaux. Il apparaît donc ainsi très clairement qu’il s’agit de nous imposer non pas la LEPI que nous appelons de nos vœux, mais un outil de fraude et de tricherie programmées pour gagner les élections en 2011.
Par ailleurs, l’UNION FAIT LA NATION apprend de sources dignes de foi et confirmées par les membres des CCS que le Superviseur Général de la CPS s’apprête à lancer, de force et dans la confusion la plus totale dès demain, lundi 19 avril 2010 ou dans les tous prochains jours le recensement porte à porte sans le concours de la MIRENA pourtant chargée par la loi de la réalisation technique de la LEPI. L’UNION FAIT LA NATION ne s’y associera pas, prend le peuple béninois à témoin et réaffirme que toute continuation du processus dans ces conditions est un crime contre la démocratie, la paix et la stabilité dans notre pays.
L’UNION FAIT LA NATION en appelle aux Partenaires Techniques et Financiers afin que leur aide serve effectivement la paix, la démocratie et la stabilité. Car, il apparaît de plus en plus clairement au niveau de bon nombre de béninois, en particulier dans les couches populaires que la poursuite du financement du RENA et de la LEPI dans les conditions ci-dessus évoquées, ne sert ni les intérêts du Bénin, ni celle de la paix qui sont pourtant les objectifs de la coopération internationale.
L’UNION FAIT LA NATION tiendra le Gouvernement du Président YAYI BONI responsable de toutes les conséquences qui découleraient de son entêtement à imposer au peuple béninois un instrument de fraudes programmé pour les élections de 2011.
L’UNION FAIT LA NATION et le peuple béninois s’opposeront par tous les moyens à la supercherie.
VIVE LA DEMOCRATIE VIVE LE BENIN
COTONOU LE 17 AVRIL 2010
C’est donc avec beaucoup d’espoir que nous avons voté la loi 2009-10 du 13 mai 2009 et pris part au démarrage de la réalisation de la LEPI. Malheureusement, il est apparu très vite que le gouvernement FCBE, usant et abusant de la majorité qu’il s’est constitué au sein de la Commission Politique de Supervision de la LEPI, a pesé sans retenue sur le recrutement des experts de la MIRENA, allant jusqu’à retarder de plusieurs mois la désignation du spécialiste des questions électorales, pour n’avoir à ce poste qu’une personnalité qui lui est sensiblement proche.
Les conséquences d’une telle situation ont rejailli immédiatement sur la mise en œuvre du processus qui a démarré par la cartographie censitaire mal conduite aboutissant ainsi à :
1. Des cas de non dénombrement des ménages ;
2. Des cas de dénombrement fantaisiste de ménages,
3. Des cas d’agglomérations entières non cartographiées,
4. Des créations ou disparitions de villages ou quartiers de villes,
- 477 villages et quartiers de villes au lieu de 311 dans le département de Borgou ;
- 355 villages et quartiers de villes au lieu de 380 dans le département de l’Atacora ;
- Des populations de 8 ans et plus supérieure à la population totale estimée à la même période dans le département du Plateau,
5. Délimitation imprécise de plusieurs localités et bases de données des villages et quartiers de villes non stables ;
6. De mauvaises prises des coordonnées GPS de certaines localités, ainsi, le 1er arrondissement de Porto-Novo se retrouve dans la commune de Adjarra.
Tenant compte de ces insuffisances avérées, l’ensemble des forces politiques, lors de la rencontre avec le Chef de l’Etat, a demandé expressément que ces imperfections qui entachent le processus soient corrigées et validées avant d’entamer une phase ultérieure. L’UNION FAIT LA NATION l’a également signifié clairement le mercredi 14 avril 2010 au Superviseur Général de la CPS-LEPI au cours de leur rencontre tenue au siège de l’UNION.
L’UNION FAIT LA NATION observe que :
- Malgré les carences inconcevables soulignées par la Mission Indépendante du Recensement National Approfondi (MIRENA) dans son rapport d’évaluation à mi-parcours confirmées par le Groupe de travail constitué par le Chef de l’Etat à l’issue de la rencontre d’échanges du 9 mars 2010 ;
- Malgré la démission de quatre députés représentant les tendances non FCBE à la CPS-LEPI ;
- Malgré les départs préoccupants de plusieurs grands experts chargés d’apprécier de façon objective et impartiale les opérations techniques entrant dans le cadre de la réalisation de la LEPI,
- Malgré la destitution non expliquée du premier Président de la MIRENA la démission tout aussi inexpliquée du premier Superviseur Général de la CPS/ LEPI,
- Malgré la déclaration de la société civile datée du 14 avril 2010 qui observe « Que le groupe de travail mis en place par le Chef de l’Etat a rendu public son rapport le 26 mars 2010 et a fait des recommandations qui constituent désormais des pistes / facteurs de décrispation du climat politique et de mise en confiance des acteurs pour une LEPI consensuelle » ;
Béninoises et Béninois, chers compatriotes,
En dépit de tout ce qui précède,
L’UNION FAIT LA NATION constate que la marche forcée pour réaliser une LEPI monocolore se poursuit sans désemparer, sans tenir compte des recommandations faites au Groupe de travail à l’issue de la séance du 6 avril 2010 pour opérationnaliser les conclusions de ses travaux. Il apparaît donc ainsi très clairement qu’il s’agit de nous imposer non pas la LEPI que nous appelons de nos vœux, mais un outil de fraude et de tricherie programmées pour gagner les élections en 2011.
Par ailleurs, l’UNION FAIT LA NATION apprend de sources dignes de foi et confirmées par les membres des CCS que le Superviseur Général de la CPS s’apprête à lancer, de force et dans la confusion la plus totale dès demain, lundi 19 avril 2010 ou dans les tous prochains jours le recensement porte à porte sans le concours de la MIRENA pourtant chargée par la loi de la réalisation technique de la LEPI. L’UNION FAIT LA NATION ne s’y associera pas, prend le peuple béninois à témoin et réaffirme que toute continuation du processus dans ces conditions est un crime contre la démocratie, la paix et la stabilité dans notre pays.
L’UNION FAIT LA NATION en appelle aux Partenaires Techniques et Financiers afin que leur aide serve effectivement la paix, la démocratie et la stabilité. Car, il apparaît de plus en plus clairement au niveau de bon nombre de béninois, en particulier dans les couches populaires que la poursuite du financement du RENA et de la LEPI dans les conditions ci-dessus évoquées, ne sert ni les intérêts du Bénin, ni celle de la paix qui sont pourtant les objectifs de la coopération internationale.
L’UNION FAIT LA NATION tiendra le Gouvernement du Président YAYI BONI responsable de toutes les conséquences qui découleraient de son entêtement à imposer au peuple béninois un instrument de fraudes programmé pour les élections de 2011.
L’UNION FAIT LA NATION et le peuple béninois s’opposeront par tous les moyens à la supercherie.
VIVE LA DEMOCRATIE VIVE LE BENIN
COTONOU LE 17 AVRIL 2010
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire