Après la plainte des
autorités américaines contre le groupe Ellissa pour des activités criminelles
La tardive, et presque embarrassée réaction du
Bénin
Le 15 décembre dernier,
Preet Bharara, procureur de Manhattan a déposé au nom des autorités américaines
une
plainte contre des établissements libanais, parmi lesquels figure le groupe
Ellissa qui opère au Bénin. Plus d’un mois après, les autorités béninoises se
sont enfin décidées à réagir.
Au regard des
lourds soupçons qui pèsent sur le groupe Ellissa, c’est à se demander si les
autorités béninoises se sont faits tirées les oreilles avant de réagir finalement
la semaine dernière. En effet, il y a déjà un mois qu’une plainte a été déposée
aux Etats-Unis contre le groupe Ellissa et d’autres établissements appartenant
à des libanais. Mis devant le fait accompli, le Bénin a donc décidé de frapper
fort. Depuis quelques jours, les activités du groupe Ellissa y sont interdites et, Ali Mohamed Kharroubi, son patron est déclaré persona non grata. De source policière, celui-ci aurait pris la clé
des champs. Bien que cette entreprise ait pilon sur rue, les autorités
béninoises se sont réfugiées derrière le fait qu’elles n’étaient pas au courant
des activités supposées criminelles du groupe Ellissa. C’est un argument
paradoxal étant donné que par le passé, des ministres étaient présents lors de
l’inauguration de plusieurs succursales de ce groupe. Depuis plusieurs années,
il y a donc une certaine accointance entre le pouvoir Ali Mohamed Kharroubi.
Les autorités américaines reprochent à ces sociétés libanaises, d’avoir blanchi
un pactole évalué à 483 millions de dollars. Ces fonds seraient issus de la
vente en Afrique de l’ouest de voitures d’occasion importées des Etats-Unis, du
trafic de drogue et d’autres
activités illicites. Cet argent servant ensuite au financement du Hezbollah, un
mouvement considéré par les Etats-Unis comme une organisation terroriste.
Bernado Houenoussi
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