mercredi 25 octobre 2017

Le Fsp donne un ultimatum au Gouvernement pour la tenue des états généraux

(Date butoir : le 31 décembre 2017)
Un Appel, une Déclaration et une Motion ont été lus


La cour intérieure de la Bourse du Travail de Cotonou était bondée d’un monde impressionnant, dans la matinée du vendredi 13 octobre 2017. Il s’y tenait un grand meeting de protestation contre la gouvernance du régime Talon. Plusieurs hommes politiques parmi lesquels de nombreux députés de la minorité parlementaire ont fait le déplacement de la manifestation.

Banderole de manifestation du Fsp
Des hommes et des femmes émanant de toutes les couches de la population béninoise, des membres et des sympathisants du Front pour le Sursaut patriotique (Fsp), la quasi-totalité des Députés de la minorité parlementaire, des syndicalistes. La composante humaine des milliers de participants au meeting organisé par le Front pour le Sursaut patriotique, le vendredi 13 octobre 2017, dans la cour de la Bourse du Travail, devenue très exiguë, pour la circonstance. 

Aperçu des ténors de la manifestation
Des déclarations enflammées ont été prononcées, alimentant la ferveur des participants, très déterminés à en découdre avec le Président Patrice Talon et son Gouvernement. Justin Adjovi, Basile Ahossi, Jean-Marie Alagbé, Mohamed Hinnouho Atao, Idrissou Bako, Simplice Codjo, Léon Dègny,Valentin Djènontin sont, entres autres, quelques députés ayant pris part au meeting, de même que des responsables au premier niveau de confédérations et de centrales syndicales comme Nagnini Mampo, de la Cstb et Noël Chadaré, de la Cosi-Bénin. 

Des milliers de manifestants ont fait le déplacement de la Bourse du Travail de Cotonou
N’a pas manqué un rendez-vous aussi important le Coordonnateur des Fcbe, Eugène Azatassou, membre influent du Fsp. En substance, les participants ont eu droit à la lecture d’un Appel au peuple pour qu’il se prépare à la tenue d’Etats généraux, d’une Déclaration contre la gestion du pouvoir par le régime Talon et d’une Motion contre la Société ’’Safran’’ devant intervenir dans la réalisation du Ravip.


Marcel Kpogodo



Morceaux choisis


Eugène Azatassou, Coordonnateur/Fcbe : « Ils ont déchiré la Conférence nationale, ils ont détruit la Conférence nationale … Ce n’est pas un pouvoir qui aime se remettre en cause ».

Gilbert Kouessi, Pcb : « Il faut les états généraux ; Talon est venu pour régler ses propres problèmes ».

Léonce Houngbadji, membre du Plp : « Patrice Talon n’est plus digne de diriger notre pays ; il est venu pour affamer les jeunes, pour détruire le tissu économique de notre pays … La patrie ou la mort ! Nous vaincrons, quel que soit le prix à payer ».

Basile Ahossi, Député/Un : « Cest lun des instants les plus heueux ue nous vivons … A l’Assemblée nationale, les Députés du  avil sont minoitaies. Le  avil, nous avons dit « Non » à la évision de la Constitution. Ceux ui sont aux côtés du peuple doivent avoi espoi ».

Théèse Wahounwa : « Nous allons aache le pays des mains de Talon ! »

Laurent Mètongnon, Sg/Fesyntra-Finances : « Gadez cette détemination et cette écoute ue vous montez ».

Dieudonné Lokossou, Président des Nouveaux droits de l’homme : « Le pouvoi et ses sbies se sont déconnectés du peuple. Le Nouveau dépat ou la uptue, cest le polongement du Changement … On ne peut pas uitte un ene pou viove dans un aute. Celui ui a tahi un ami doit tahi un peuple … On ne va jamais accepte ue la aude ue ’’Safran’’ a organisée au Kenya vienne ici … La minorité a ses droits … Je suis venu par curiosité et j’ai vu que l’Opposition est en train de s’élargir … Je voudrais saluer Azannaï parce qu’il a fait l’effort de sortir de ce guêpier ».

Noël Chadaré, Sg/Cosi-Bénin: « il y a des combats qui nous mettent ensemble ; quand la démocratie est menacée, nous sommes obligés d’unir nos forces … Les 7 Confédérations syndicales que vous connaissez, vu la gravité de la situation, vont faire une sortie médiatique. Le 20 prochain, tous les travailleurs seront dans les rues, pour dire : ’’ça suffit !’’ ».

Nagnini Mampo, Sg/Cstb : «  Syndicats, députés, même combat ! »

Damien Dégbé, Président/Unseb : « A l’Université, actuellement, la situation est au chaos … Nous prêtons serment devant nos parents que, ce combat, nous allons le mener jusqu’au bout … Patrice Talon ne peut pas comparer l’université à ses entreprises. Nous ne devons pas payer le prix de la mal gouvernance ».

Lucien Médjico : « Talon a été élu par accident. Donc, il est un Président de mauvaise qualité ».


 Propos recueillis par Marcel Kpogodo



FRONT POUR LE SURSAUT PATRIOTIQUE (FSP)
Cél : 67086114 / 97980179


MEETING DE PROTESTATION CONTRE LA GOUVERNANCE DU PRESIDENT TALON


MOTION
Contre la participation de l’opérateur technique SAFRAN au recensement au Bénin


Considérant la décision du Conseil des Ministres du 18 novembre 2016, de confier la réalisation technique du Recensement administratif à vocation d’identification de la population (RAVIP) à la société française SAFRAN en procédure de gré à gré ;
Considérant que l’opérateur SAFRAN est bien connu dans divers pays d’Afrique tels que la Guinée, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Mali et tout récemment le Kenya et que son travail est souvent bâclé et fait de tripatouillages de tous genres avec à la clé la corruption ;
Considérant que ces pratiques de cet opérateur est facteur de divers troubles pouvant aller à la guerre civile ;
Considérant que le fait de recourir à un opérateur aux pratiques aussi obscures révèle, de la part du pouvoir de la Rupture, l’intention de se maintenir aux moyens de pratiques frauduleuses malgré sa politique anti sociale et sa propension à salir et à détruire l’image du Bénin au plan international ;
Le Front pour le Sursaut patriotique, à l’occasion du meeting du 13 octobre 2017 :

exige du pouvoir de la Rupture, le retrait pure et simple de l’opérateur SAFRAN de la réalisation technique du RAVIP ;
En appel au peuple pour combattre cet opérateur par tous les moyens légaux.
SAFRAN hors du Bénin !

En avant pour la transparence dans le processus électoral au Bénin !

Vive la démocratie !

Vive le Bénin !


Cotonou, le 13 octobre 2017

Le FSP




FRONT POUR LE SURSAUT PATRIOTIQUE (FSP)
Cél : 67086114 / 97980179



MEETING DE PROTESTATION CONTRE LA GOUVERNANCE DU PRESIDENT TALON

APPEL AU PEUPLE A PREPARER DE PARTOUT LA REUNION DES ETATS GENERAUX.

Travailleurs de toutes conditions, jeunes, Béninois de l’intérieur et de la diaspora,

La situation est grave, très grave. Le peuple a faim. Peu de béninois arrivent à s’assurer deux repas par jour. La fin du calvaire promis par le Chef de l’Etat, dans une intervention après neuf mois au pouvoir promettait la fin du calvaire pour dans un an. Mais, c’est après cette promesse que l’on a assisté à la casse des petits producteurs des rues, à la liquidation et aux licenciements de milliers de salariés. C’est après cette promesse que des lois scélérates dites d’assouplissement du marché de l’emploi consacrent des contrats à durée déterminée (CDD) sans limite et à vie pour les salariés, le plafonnement des indemnisations à neuf mois de salaires pour les licenciements abusifs. Bref au total, une aggravation de la misère et un horizon assombri pour les travailleurs et le peuple.
Le candidat Patrice Talon a promis l’égalité des chances pour tous. Mais jamais l’inégalité n’a atteint des proportions aussi vertigineuses dans notre pays et ce, dans tous les domaines. Le Président Talon avait promis  lutter contre l’impunité. Mais on observe que l’impunité et la corruption sont protégées au sommet de l’Etat et la rigueur soi-disant de la loi, ne frappe que les faibles et les opposants. Le candidat Talon avait promis dépolitiser l’administration. Mais jamais l’administration n’a été aussi politisée. Le candidat Talon avait promis respecter les institutions et les lois, mais jamais les institutions ainsi que les lois y compris les décisions de la Cour constitutionnelles n’ont été aussi niées par un Président de la République.
Le candidat Talon avait promis le respect des libertés. Mais, c’est lui qui envoie la police contre les manifestants, ses "services habilités" de renseignement répandre la peur et les intimidations contre la simple liberté de réunion. C’est lui qui fait répandre des intimidations et menaces contre les responsables opposants et leurs proches allant jusqu’à des attaques physique contre eux.
Talon avait promis respecter la démocratie et équilibrer le pouvoir des institutions. Mais, c’est lui qui concocte un projet de code électoral contre la démocratie et les élections transparentes.
Talon avait promis une présidence crédible et qui force le respect. Mais, le Président a perdu toute crédibilité à cause des reniements spectaculaires de la parole donnée. Il a promis et répété qu’il organiserait une consultation populaire et un référendum pour la révision de la constitution. Il a promis et répéter qu’il ne ferait qu’un mandat unique. Mais tout le monde observe que ce n’était que ruse, imposture et parjure.
Alors le pays court manifestement à la dérive. Et le peuple doit se lever pour sauver le pays.
Travailleurs, jeunes, démocrates et patriotes,
Alors le Front pour le Sursaut Patriotique réaffirme que la seule solution demeure la réunion immédiate des Etats généraux. Cette solution est aujourd’hui soutenue par de plus en plus d’organisations et d’acteurs politique et de la société civile.
Mais l’issue dépend de vous, travailleurs, jeunes.  C’est votre levée en masse qui a mis en échec le projet funeste de révision de la Constitution. C’est votre levée en masse, vigoureusement et avec détermination qui sauvera le pays.
C’est pourquoi le Front pour le Sursaut Patriotique vous demande de vous lever pour la réunion des Etats généraux en vue d’un gouvernement patriotique et de probité. Le Front vous demande d’organiser partout sur toute l’étendue du territoire national et dans la diaspora, vos Etats généraux régionaux ou sectoriels pour mettre en avant et en relief les exigences fondamentales à faire triompher à ces Assises nationales. Vous aurez ainsi préparé une véritable Conférence populaire et serez armés pour combattre toute duperie d’où qu’elle vienne.

En avant pour les Etats généraux du peuple !
Enfants du Bénin debout !

Cotonou, le 13 octobre 2017
Le FSP





FRONT POUR LE SURSAUT PATRIOTIQUE (FSP)
Cél : 67086114 / 97980179




DECLARATION

AU MEETING DE PROTESTATION CONTRE LA GOUVERNANCE DU PRESIDENT TALON

Le premier constat qui s’observe au niveau des ménages au Bénin, c’est que le peuple a faim. Peu de Béninois arrivent à s’assurer deux repas par jour. Le Chef de l’Etat, dans une intervention après neuf mois au pouvoir, promettait la fin du calvaire pour dans un an. Mais, c’est après cette promesse que l’on a assisté à la casse des boutiques, ateliers, etc. des petits commerçants et artisans des rues, à la liquidation et aux licenciements de milliers de salariés. C’est après cette promesse que des lois scélérates (dites d’assouplissement du marché de l’emploi) consacrent des contrats à durée déterminée (CDD) sans limite et à vie pour les salariés, le plafonnement des indemnisations à neuf mois de salaires pour les licenciements abusifs. Des mesures scélérates et impopulaires contre la jeunesse studieuse excluant ainsi les enfants des parents pauvres de leur accès à l’instruction. Aucune couche sociale n’est épargnée par la politique de ruse et de rage de Talon. Pas non plus les hommes en armes (armée, police, gendarmerie, eaux et forêts) qui font face à la répression aveugle et à la misère qu’impose Talon. Bref, une aggravation de la misère et un horizon assombri pour les travailleurs et le peuple.
Le candidat Patrice Talon a promis l’égalité des chances pour tous. Mais jamais l’inégalité n’a atteint des proportions aussi vertigineuses dans notre pays et, ce, dans tous les domaines. L’accès des pauvres à la santé, l’éducation, l’emploi est plus encore hypothéqué par des mesures et réformes de libéralisme sauvage. Au niveau économique, la destruction du monopole public fait place nette au monopole privé du Chef de l’Etat et de son clan. Peut-on parler de l’égalité des chances lorsque les marchés sont passés de gré à gré, que les audits et contrôles fiscaux sont diligentés contre les opérateurs économiques n’appartenant pas au clan au pouvoir, et pendant que des décrets et mesures d’Etat bétonnent les intérêts des associés en affaires au sommet de l’Etat et contre les intérêts du peuple ?
Le Président Talon avait promis  lutter contre l’impunité. Mais on observe que l’impunité et la corruption sont protégées au sommet de l’Etat et la rigueur, soi-disant de la loi, ne frappe que les faibles et les opposants. Des milliards engloutis dans Maria-gléta, dans Ppea2, machines agricoles, Cen-sad, nouveau siège du Parlement, etc. sont passés en pertes et profits par le gouvernement qui a décidé de ne pas regarder dans le rétroviseur, car le miroir reflète bien des visages connus au Gouvernement et dans le cercle restreint au sommet de l’Etat.
Le candidat Talon avait promis dépolitiser l’administration publique. Mais jamais l’administration n’a été aussi politisée. Même la promesse de nomination par appel à candidature s’est noyée dans le flot de la gouvernance clanique, partisane et népotiste. Et pourtant, l’Université publique montre depuis quinze ans avec l’élection du Recteur, la voie à suivre : l’élection des responsables de la gestion du bien public. Des voix à maintes occasions indiquent, pour la transparence, la probité et la réhabilitation de l’ardeur au travail, la nécessité du contrôle par les travailleurs et les citoyens des gestionnaires du bien public avec le droit de destitution de ceux convaincus de mauvaise gestion. Mais le pouvoir reste aveugle à ces mesures de bonne gestion, préoccupé par la rentabilité de ses propres affaires.
Le candidat Talon avait promis respecter les institutions et les lois et dit qu’un Etat qui ne respecte pas les décisions de justice est un Etat voyou. Mais jamais les institutions n’ont été aussi avilies par un Président qui demande à l’Assemblée nationale de voter les « yeux fermés » (sic). Il est de notoriété publique que le gouvernement est aux ordres d’un petit cercle fermé autour du Chef de l’Etat et des personnes sans aucun titre officiel donnent des ordres à des ministres. Les responsables d’institutions qui tentent de respecter la loi sont menacés pendant que le gouvernement bafoue les lois et les décisions de la Cour constitutionnelle. Talon a transformé l’Etat béninois en un Etat voyou au service de son clan.
Le candidat Talon avait promis le respect des libertés. Mais c’est lui qui parle de lignes rouges non définies nulle part, autre que par son bon vouloir. C’est lui qui s’acharne contre les organisations estudiantines, contre les responsables syndicaux qu’on emprisonne pour délit d’opinion, contre des médias non conformistes, contre la liberté de manifestation de rue. C’est lui le Président Talon qui fait prendre en conseil des ministres des décisions de poursuites de parents, amis et avocats venus témoigner de leur soutien à un citoyen aux prises avec la police. C’est lui qui envoie ses "services habilités" de renseignements répandre la peur et les intimidations contre la simple liberté de réunion. C’est lui qui fait répandre des intimidations et menaces contre les responsables opposants et leurs proches, allant jusqu’à des attaques physiques contre eux.
Talon avait promis respecter la démocratie et équilibrer le pouvoir des institutions. Mais il a concocté un projet funeste de révision de la Constitution qui consolide le pouvoir du Président de la République. Après le rejet de ce projet, il n’a pas renoncé. Il saucissonne le projet rejeté en lois scélérates qu’il fait adopter en catimini par une Assemblée Nationale vassalisée. Ainsi en est-il du projet de révision du code électoral en élaboration qui est une attaque contre la démocratie, les élections libres et transparentes. Déjà le projet de Recensement initial Administratif à Vocation d’Identification de la Personne (Ravip), en remplacement et sans un bilan de la Lépi, et sous la direction des ministres, est annoncé, confié en gré à gré à la société SAFRAN. Or, cette société est dénoncée sur le plan international dans les fraudes électorales. C’est dire que la solution d’élections truquées dans le but de renforcer la mainmise du pouvoir sur le peuple et le pays continue.
Talon avait promis une présidence crédible et qui force le respect. Mais, le Président a perdu toute crédibilité à cause des reniements spectaculaires de la parole donnée. Il a promis et répété qu’il organiserait une consultation populaire et un référendum pour la révision de la Constitution. Il a promis et répété qu’il ne ferait qu’un mandat unique. Mais tout le monde observe que ce n’était que ruse, imposture et parjure.
Alors, le pays court manifestement à la dérive. Les réformes hasardeuses concoctées en catimini en dehors des acteurs et par des commissions formées de parents, d’amis et de cabinets associés d’affaires, dans maints secteurs, suscitent des rejets et résistances légitimes des travailleurs et des populations. Le spectacle d’une minorité arrogante qui se sert des ressources de l’Etat, à qui l’on octroie des faveurs et privilèges pendant que l’on demande aux autres de serrer la ceinture, que l’on promet et utilise la répression contre les affamés n’est plus tenable. Toutes les institutions ont perdu de leur crédit, étouffées par le harcèlement à soutenir l’affairisme au sommet de l’Etat. Les espoirs suscités sont complètement déçus et le peuple en arrive à souhaiter sa délivrance providentielle des mains de son Président.
Alors, le Front pour le Sursaut Patriotique appelle le Président Talon et son gouvernement à prendre la juste mesure de la situation. Le Nouveau Départ est une aggravation dans la continuité de tous les maux. Cette situation est très grave et demande des mesures courageuses de changement de sa gouvernance. Les louanges et proclamations d’adhésion et de soutien au Pag manifestement en panne de la part de ceux-là qui cherchent refuge et opportunités d’affaires et dont les partis sont bien identifiés actuellement comme des "boutiques d’affaires" (sic) indiquent la putréfaction de la situation. S’enfermer à écouter les bips émis par sa cellule de communication et repris par les journaux et organes de presse stipendiés en des articles siamois ne revient qu’à entendre ses propres échos. Choisir l’option de la répression aveugle et de l’établissement de la peur par la tyrannie ne fera que conduire au chaos. Notre peuple n’acceptera plus, sans réagir vigoureusement, la restauration d’une dictature dans notre pays. Les libertés ne lui ont pas été octroyées lors d’une quelconque conférence. Elles ont été conquises dans la douleur, la sueur, les larmes et le sang ; et aucune répression, même la plus sanglante ne le domptera. Au contraire, ce sera des crimes de plus et cela renforcera sa conviction et sa détermination d’en finir définitivement avec l’impunité des crimes politiques et économiques.
Le Front pour le Sursaut Patriotique réaffirme que la seule solution demeure la réunion immédiate des Etats généraux. Cette solution a été indiquée par beaucoup d’acteurs de la vie politique à la veille de la dernière élection présidentielle. Elle est aujourd’hui avancée et soutenue par de plus en plus d’organisations et d’acteurs politiques et de la société civile. Le pays doit s’asseoir de nouveau pour revoir les bases de la construction de notre pays, les bases pour un gouvernement patriotique et de probité.
C’est pourquoi le Front pour le Sursaut Patriotique demande solennellement ce jour, vendredi 13 octobre 2017, au Chef de l’Etat, Patrice Talon, s’il lui reste encore un peu d’amour pour ce pays, d’accéder à l’exigence pressante de la réunion d’une Assise nationale d’ici le 31 décembre 2017 pour revoir la gouvernance du pays. C’est la seule alternative pour ne pas continuer les forfaitures contre le peuple et lui éviter surtout une situation dramatique dont lui, le Président Talon avec son clan seraient les seuls responsables.
Le peuple, quant à lui, saura se lever pour laver l’imposture et les parjures ; il ira jusqu’au bout pour établir une gouvernance patriotique et de probité.
Enfants du Bénin debout !
Cotonou, le 13 octobre 2017
Le Front pour le Sursaut Patriotique

« La lutte du peuple togolais est la nôtre, […] Faure Gnassingbé, dégage ! », a exigé Gilbert Kouessi

Dans le cadre d'un meeting de solidarité avec le peuple togolais


Le vendredi 6 octobre 2017 s’est tenue une cérémonie de soutien à la lutte du peuple togolais, organisée par la Convention patriotique des forces de gauche (Cpfg). C’était à la Bourse du Travail de Cotonou.

Gilbert Kouessi
« 50 ans de dictature clanique, ça suffit ! Faure Gnassingbé, dégage ! ». Ainsi s’est violemment terminée l’allocution introductive au meeting de soutien au peuple togolais en lutte pour mettre fin au règne du clan Gnassingbé, depuis un demi-siècle, qui s’est tenu le vendredi 6 octobre 2017, à la Bourse du Travail de Cotonou.
La déclaration circonstancielle, lue par Gilbert Kouessi, au nom de la Convention patriotique des forces de gauche (Cpfg), structure organisatrice de la manifestation, a permis de retracer l’historique du passage au pouvoir de Gnassingbé Eyadéma qui, décédé en 2005, a vu le système politique organiser sa succession par son fils, Faure Gnassingbé, ce que la déclaration a vivement dénoncé avant d’exiger son départ de la tête de l’exécutif togolais.

Rodrigue Yarégo
D’autres interventions ont meublé le meeting : celles des représentants respectifs d’organisations de jeunes, de femmes, de travailleurs retraités, notamment. Par ailleurs, Rodrigue Ayégo, journaliste togolais, correspondant d’une radio suisse, a ému par son témoignage sur les tueries orchestrées par les militaires au Togo. Ont aussi eu droit au pupître des membres de la diaspora togolaise vivant au Bénin.

Ramane Aïsso



Intégralité de la Déclaration de la Convention patriotique des forces de gauche (Cpfg)


CONVENTION PATRIOTIQUE DES FORCES DE GAUCHE (CPFG)
Tél : 98 33 29 88/ 90 91 41 97
PCB, CDP, PSD-Bélier, CSTB, FESYNTRA-Finances, UNSEB, UNAPEEB, ANADEC, ODHP, INIREF, CCUMAB, CPCM, MFLPP

MEETING DE SOUTIEN A LA LUTTE DU PEUPLE TOGOLAIS
Cotonou, Bourse du Travail, 06 octobre 2017
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Allocution introductive

VIVE LA LUTTE HEROIQUE DU PEUPLE TOGOLAIS
            Le 13 janvier 1963, alors qu’il se préparait à doter le Togo de sa monnaie nationale, le père de l’indépendance nationale Sylvanus Olympio a été assassiné par un groupe de soldats de l’armée togolaise, téléguidé par les services français de Jacques Foccart et conduit par le sergent GNASSINGBE Eyadema. Après un intermède de 4 ans, où le pays est dirigé par un pantin de la FrançAfrique, la France fait prendre le pouvoir, le 13 janvier 1967 par le même Eyadema GNASSINGBE, indiquant que le jour de l’assassinat du premier président du Togo est la date fondatrice de son pouvoir. A son arrivée, tous les partis politiques ont été dissous ; l’armée, républicaine au départ, a été transformée en une armée clanique avec l’élimination physique systématique de tous ceux qui pouvaient lui faire ombrage. En 1970, avec le soutien et la complicité d’intellectuels opportunistes, il a créé son parti unique, le RPT, avec obligation pour tout le monde d’y militer ; aucune voie discordante n’est tolérée et toute velléité d’opposition est noyée dans le sang. Ainsi, depuis 1967, le peuple togolais souffre le martyr avec un régime dictatorial et kleptocrate.
             En 1990, comme beaucoup de peuples africains, le peuple togolais s’est soulevé pour mettre fin à la dictature. Le 5 octobre 1990, la jeunesse togolaise, à travers le MO5, mouvement du 5octobre, s’est soulevé pour demander la fin de la dictature. La répression a été terrible ; mais le mouvement s’est poursuivi, aboutissant à la Conférence Nationale où les rapports de force auraient permis de chasser Eyadema, n’eut été la trahison de certains leaders togolais toujours enclins à la compromission avec la dictature. Malgré cela, d’importantes avancées démocratiques ont été obtenues limitant les marges de manœuvre du dictateur. On se rappelle dans quelles conditions atroces, le clan GNASSINGBE a pris d’assaut la primature pendant la transition en massacrant des centaines d’innocents. On se rappelle aussi, comment les troupes françaises en route pour Lomé pour soi-disant aller sauver la démocratie togolaise, se sont en définitive arrêtées au Bénin et comment elles ont été chassées de notre pays parce qu’elles voulaient profiter de la situation pour s’éterniser au Bénin et souiller ainsi le pays de Béhanzin, de Kaba et de Bio Guerra.
            Au sortir de la Conférence Nationale, une Constitution a été adoptée qui comme la nôtre, limite le nombre de mandats à deux, avec impossibilité d’y déroger en aucun cas. Le 31 décembre 2002, arrivé au terme de ses deux mandats après 27 ans de règne, GNASSINGBE-Père change la Constitution et impose la non limitation des mandats. D’autre part, pour commencer à préparer le terrain pour son fils Faure GNASSINGBE, âgé de 36 ans, il rabaisse l’âge d’éligibilité de 45 ans à 35 ans. Sur cette base, il se fait réélire en juin 2003.
            Le 5 février 2005, le dictateur  meurt brutalement. C’est la panique au sein du clan. La Constitution togolaise prévoit en son article 65 qu’en cas de vacance de pouvoir, c’est le Président de l’Assemblée Nationale qui assure l’intérim. Voilà que ce Président n’est pas de la famille GNASSINGBE ; que faire ? Comme le hasard fait bien les choses, et que le Président de l’Assemblée Nationale est à l’étranger, il faut l’empêcher de rentrer. C’est ce qui a été fait. L’avion de ce dernier, sur sa route de retour, a été détourné à Cotonou où le Président de l’Assemblée Nationale a été retenu en otage. Dans la même nuit du 5 février 2005, la France envoie un juriste français pour modifier la Constitution le 6 février 2005, pour permettre à l’héritier du dictateur,  de monter sur le trône. C’est ainsi que Faure GNASSINGBE est arrivé au pouvoir. Il serait bon que ceux qui parlent de droit, de légalité, d’ordre constitutionnel, sachent comment leur grand démocrate et ami, Faure GNASSINGBE, a pris le pouvoir.
             Depuis lors, d’élections truquées en élections préfabriquées, Faure se maintient au pouvoir, aggravant la souffrance du peuple togolais. Comme cette famille a pris le peuple togolais en otage, le petit dictateur devait croire que lui aussi allait mourir au pouvoir et se faire remplacer par son fils. Mal lui en a pris, puisqu’aujourd’hui, le peuple togolais est dans la rue aux cris de : 50 ans de dictature, on n’en veut plus !
             En effet, Depuis le 19 août 2017, le peuple togolais qui légalement depuis 1967, mais de fait depuis 1963 subit la dictature implacable du clan GNASSINGBE, s’est dressé pour dire : « Ca suffit ! ». Depuis là, la mobilisation ne se dément pas. Les 6 et 7 septembre 2017, les 20 et 21 septembre, le 29 septembre journée ville morte, les 4 et 5 octobre 2017 et ça continue. Et on voit comment ce peuple qui s’est toujours battu, qui a brillamment conquis son indépendance en 1958 au prix de son sang, se bat avec courage et fait  l’admiration des autres peuples et surtout du nôtre qui doit lui apporter son soutien le plus ferme.
            Alors,  quand on entend une femme, qui plus est béninoise, comme Dandi Gnamou (Directrice du centre de droit international et d’intégration africaine), qui se dit agrégée de droit, déclarer le 27 septembre 2017 sur SIKKATV qu’il faut respecter la  légalité parce que Faure a été élu et bien élu, on croit rêver et on a envie de pleurer. Cette dame a-t-elle une pierre à la place de son cœur ! Suit-elle la souffrance du peuple togolais ? Sait-elle comment ce petit dictateur est arrivé au pouvoir après la mort de son père ? Sait-elle que la volonté du peuple est supérieure à toute Constitution ? Notre agrégée de droit sait-elle qu’en juin 1989, Kérékou avait été légalement et « brillamment » réélu avant d’être chassé quelques mois plus tard par notre peuple. Sait-elle que Ben Ali en Tunisie était en plein mandat quand le peuple tunisien l’a chassé ? Sait-elle qu’il en est de même de Compaoré au Burkina ? Alors, nous disons à notre agrégée nationale, si vous avez des intérêts obscurs à défendre, laissez le droit et la légalité de côté. Ici, il est question de la souveraineté du peuple, de son droit à l’insurrection reconnu par tous les instruments et instances internationaux aujourd’hui.
             Pour notre part, chers amis, nous voulons relayer ici, le soutien de notre peuple au peuple frère du Togo. La lutte du peuple togolais est la nôtre. Voilà pourquoi nous disons avec lui :
50 ANS DE DICTATURE CLANIQUE ÇA SUFFIT ! FAURE GNASSINGBE DEGAGE !

Cotonou, le 6 octobre 2017
Pour la Coordination de la CPFG

            Gilbert KOUESSI

L’ ’’Eglise de Jésus-Christ des Saints des derniers jours’’ contribue à la formation de plusieurs dizaines de sages-femmes

Dans le cadre des oeuvres sociales menées par l'institution religieuse

(Pour un coût de 50 millions de Francs Cfa)


L’Infosec de Cotonou a abrité la cérémonie d’une remise de kits de réanimation pour nouveaux-nés. C’était en milieu de journée, le samedi 14 octobre 2017, à l'initiative de l'Eglise de Jésus-Christ des Saints des derniers jours, à la suite de quelques jours de formation de plusieurs sages-femmes.
Démonstration d'un formateur de ''Lds charities'', devant une stagiaire
95 sages-femmes et une dizaine de formateurs. Les bénéficiaires du kit de réanimation des nouveaux-nés dans leurs premières minutes de vie, qui a été distribué le samedi 14 octobre 2017, à Cotonou, au cours d’une cérémonie de clôture d’une bonne semaine de formation. Ce kit comporte un Cd-rom, un mannequin, un appareil de réanimation et, notamment, des documents. Il est mis à la disposition des 45 centres de santé et formations sanitaires de provenance des stagiaires. Selon Erick Gerday, Directeur médical à ’’Lds charities’’, l’institution caritative de l’Eglise de Jésus-Christ des saints des derniers jours, il s’agissait, concernant cette formation, d’un atelier pratique de réanimation du nouveau-né, manifestant des difficultés respiratoires, dans ses premières minutes de vie. A cet effet, ’’Lds charities’’ s’est mis en partenariat avec la Direction de la santé de la mère et de l’enfant (Dsme) du Ministère de la Santé. 

Erick Gerday
Ainsi, pour cette personnalité, c’est pour réduire les infections et éliminer les détresses respiratoires chez les nouveaux-nés béninois que son institution a consenti un financement de 50 millions de Francs, pour couvrir la totalité des frais liés à ces 5 jours de formation : 150 kits indiqués, voyages aller-retour des formateurs, frais d’hébergement et de restauration, de même que ceux des stagiaires venus de toutes les régions du Bénin.


Ramane Aïsso

Urbain Amégbédji et Paul Essè Iko au cœur d’un scandale ?

Dans le cadre de leurs activités dans le Conseil d’Administration de l'institution

Réunis en Conseil d’Administration extraordinaire, il y a quelques jours, les administrateurs de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) ont autorisé un décaissement de plus de quatre milliards pour permettre à cette structure ayant vocation de collecter les cotisations des travailleurs de devenir actionnaire d’une banque de la place. Présentée comme une opération rentable de sauvetage d’une institution bancaire gérée depuis plusieurs années par un administrateur provisoire, le geste d’Amégbédji et d'Iko intrigue plus d’une personne.

Urbain Amégbédji
Figure emblématique de la classe syndicale, Paul Essé Iko, tout comme Urbain Amégbédji, actuellement Directeur général de l’Agence nationale pour l’emploi (Anpe) sont des hommes dont la sincérité et la probité devraient inspirer confiance. Mais, les renseignements recueillis, il y a environ une semaine, permettent désormais de s’interroger sur le comportement de ces deux acteurs majeurs de la société civile. 
En effet, devenu Directeur général de l’Agence nationale pour l’emploi, au lendemain de la victoire de Patrice Talon dont ’’Alternative Citoyenne’’ fut l’une des chevilles ouvrières, Amégbédji est entré au Conseil d’Administration de la Cnss en qualité de l’un des trois représentants du Gouvernement.
D’office, l’actuel Dg/Anpe occupe le poste de Vice-président de ce Conseil d’Administration. Donc, c’est en l’absence du Président de ce Conseil d’Administration et également en l’absence de deux autres membres influents, Madame Djidjoho et Monsieur Adjibi, que la décision fut prise pour envoyer, encore, près de quatre milliards, voire plus, pour que la Cnss devienne actionnaire à 45% dans le capital social d’une banque de la place dont la santé financière vacillante n’est plus un secret pour personne. Et, pourquoi ne pas demander à la Direction générale de la Cnss de retirer une partie des quinze milliards qui y ont été déposés, pour les transformer en parts sociales ?

Paul Essè Iko
Toutes les sources attestent que cette décision ne fut prise qu’après une tentative avortée au cours de laquelle certaines personnes proches du pouvoir et du dossier ont voulu faire un passage en force, c’est-à-dire que, lors du dépôt du dossier consacrant le changement de l’actionnariat de la banque en question, au Tribunal de Cotonou, il était apparu que l’un des deux nouveaux actionnaires, en l’occurrence, la Cnss, n’avait pas toujours libérée ses parts. Mystère ? Sûrement pas. Les hommes qui conduisent l’opération ont été, dans une vie passée, des experts en matière de gestions de fonds. Ils savent très bien le jeu auquel ils se livraient. D’ailleurs, l’un d’entre eux est suffisamment endetté auprès de certaines institutions bancaires de la place pour s’y connaître. Tout le reste n’est qu’une apparence flatteuse parce qu’on est à côté d’un homme très fortuné.


Gangstérisme financier au sommet de l’Etat ou pillage entre amis ?

Donc, il est évident que quelque chose de bien louche se prépare avec l’argent qui ne leur appartient pas du tout. Ces personnes savaient bien que leur tentative d’introduire la Cnss comme actionnaire de la banque indiquée devrait absolument obtenir un accord favorable et préalable du Conseil d’Administration de la Cnss. Mais, alors, est-ce par précipitation ou par simple naïveté qu’elles ont introduit ce dossier sensible au niveau du Tribunal ?
Subitement, après le rejet du dossier au Tribunal, le Conseil se réunit en session extraordinaire sous le « maillet » d’Amégbédji et, aussitôt, le feu vert est mécaniquement obtenu, comme à l’unisson. Suspect !  Même le communiste Paul Essè Iko donne son avis favorable. A-t-il contacté le Parti communiste du Bénin ? La Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) dont il fut le Secrétaire général est-elle favorable pour que l’argent des travailleurs soit géré de cette manière ? Toutes ces interrogations amènent les observateurs les plus avertis à dire qu’il y a, sous la Rupture, des hommes dont la moralité suscite bien des doutes.  
Mais, rien n’est plus obscur dans cette affaire. Des voix s’élèvent déjà pour donner certains éclairages et l’on peut s’apercevoir que l’acte concocté par le Conseil d’Administration entre dans une logique de pure collaboration. Déjà, on apprend que, même un Ministre des Finances est intervenu, personnellement, pour décourager une florissante société d’assurance de racheter la banque dont il s’agit avec vingt-cinq milliards de francs Cfa. Tout ceci démontre que c’est une mafia qui veut et tient à s’emparer des cotisations des travailleurs.
Affaire à suivre … 
   

Georges Aballo

jeudi 5 octobre 2017

Claude Balogoun s’attaque à la plaie de l’enrichissement contemporain par la voie occulte

Dans le cadre de la production du ’’Pacte’’, son premier roman


La principale salle de conférence du Centre culturel ’’Artisttik Africa’’ de Cotonou s’est révélé trop exiguë pour abriter le monde impressionnant venu participer au lancement de son premier roman par Claude Balogoun : ’’Le pacte’’. C’était de l’après-midi à la soirée du samedi 30 septembre 2017. Dans s es explications, le tout frais romancier béninois a précisé son intérêt, dans cet ouvrage, pour l’enrichissement, par les procédés occultes très pratiqué, de nos jours, au Bénin, par les jeunes désoeuvrés.

Claude Balogoun, au cours de la cérémonie de lancement du roman
« J’ai trouvé l’inspiration, pour écrire ce roman, à travers les jeunes riches, les cybercriminels, encore appelés ’’gayman’’, qui utilisent les fétiches, le ’’kinninsi’’, notamment, pour obtenir la fortune ». L’éclairage fondamental qui devrait amener le public à se procurer ’’Le pacte’’, les 168 pages du premier roman de Claude Balogoun, lancé le samedi 30 septembre 2017 au Centre culturel ’’Artisttik Africa’’ du quartier Agla, à Cotonou.
Pour cet écrivain qui n’est personne d’autre que le membre du Conseil économique et social (Ces), unique représentant élu siégeant, dans cette institution, au nom des artistes et des acteurs culturels, Alain Coovi, le personnage principal du roman, se trouve aux prises avec une situation pénible du devoir de sacrifice de l’enfant mâle obtenu d’un lit adultérin ; « c’est le sort du Jésus-Christ à sacrifier », a-t-il ajouté, laissant le suspens entier planer sur le devenir de ce rejeton dont la mort, selon l’ordonnance du féticheur, reste la condition sine qua non du retour de son père à la prospérité perdue, du fait de la banalisation et de la violation d’un interdit fondant l’ouverture de cet ancien miséreux à une vie de puissance financière.

Pages de couverture du ''Pacte''
Bien avant que Claude Balogoun n’ait pris son tour d’intervention, le chroniqueur littéraire, Tanguy Agoï, présentateur du roman, a recommandé la lecture du ’’Pacte’’, dans le sens de la découverte du fin mot de l’histoire évoquée et, aussi, pour s’imprégner de l’instinct, de l’esprit de conteur qui a guidé l’auteur dans la confection de l’ouvrage censé porter de fortes traces de cette stratégie narrative.
En outre, s’il faut absolument lire ’’Le pacte’’, c’est pour analyser de quelle manière ce livre s’impose comme le résultat du dépassement, de la transcendance de son auteur d’un passé peu avantageux, peu glorieux concernant une discipline comme le Français, sur les bancs du primaire et du secondaire : « Je savais que je prenais une revanche sur la langue française ; j’avais difficilement 04/20 en Français, même si j’étais premier de la classe », lancera le Conseiller, n’ayant plus rien à perdre. « Dans les petites classes du collège, j’avais des difficultés à lire un ouvrage ; mes parents étaient dépourvus de moyens et d’opportunités pour m’acheter un livre de Français … », a-t-il achevé, complètement décomplexé.
Et, si la publication du ’’Pacte’’, qu’il faut considérer comme une prouesse, a pu être conquise, c’est aussi, comme l’a déclaré Claude Balogoun, grâce à l’acteur Osséni Soubérou qui, au cours d’un atelier d’écriture, initié par le tout nouveau romancier, en 2006, a initié le sujet ayant fondé l’écriture du roman, au centre de toutes les attentions, le samedi 30 septembre.

Gratien Zossou, présenté par Claude Balogoun au public
Par ailleurs, Claude Balogoun n’entend pas s’en arrêter là, lui qui, premièrement, pense déjà à un ’’Tome 2’’ du ’’Pacte’’, ce qui lui donnera l’occasion de creuser davantage dans la vie étrange des cybercriminels béninois, de retracer le parcours ordinaire qui s’avère le leur, dans le labyrinthe judiciaire. Deuxièmement, les révélations du membre du Ces permettent de croire que ’’Le pacte’’ sera porté au cinéma, surtout que l’incarnation des personnages de l’ouvrage semble déjà connue et qu’Alain Coovi a même été présenté au public : Gratien Zossou, connu comme artiste peintre, de même que comme poète à la verve savante et que comme acteur-comédien : « Nous allons le rajeunir pour en faire votre Alain Coovi », a alors commenté Claude Balogoun.
Celui-ci, visiblement comblé, épanoui d’avoir bénéficié de l’honneur du déplacement de plusieurs membres du Ces, d’artistes et d’acteurs culturels de tendances inconciliables, s’est fendu d’un grand appel au monde des Arts et de la culture : « Cette cérémonie de lancement n’est qu’un prétexte pour demander à tous d’être plus souples, plus tolérants, pour que nous nous imposions aux autres sans aller dans les épreuves de force ».

Marcel Kpogodo          

lundi 2 octobre 2017

« Les résultats du Cep, du Bepc et du Bac 2017, c’est une vaste plaisanterie et, une plaisanterie de mauvais goût ! », s’est exclamé Rodolphe Yéropa Ségnanka

Dans le cadre d’une conférence de presse animée à Cotonou

La Salle de conférence de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), à la Bourse du Travail, à Cotonou, a abrité une conférence de presse de la Fédération des Syndicats de l’Education nationale (Fésen), dans l’après-midi du mercredi 27 septembre 2017. Prenant la parole, à cette occasion, Rodolphe Yéropa Ségnanka, Secrétaire général adjoint de l’institution, a peint, entre autres, un tableau noir du fonctionnement  du secteur éducatif et, au détour d’une question sur l’amélioration des résultats aux examens nationaux, en 2017, a laissé entrevoir la mise au point d’épreuves opportunément abordables.

Rodolphe Yéropa Ségnanka, au cours de la conférence de presse
« Ces résultats sont faux, cela ne correspond à rien ! ». La boutade de Rodolphe Yéropa Ségnanka, en réponse à la question d’un journaliste sur l’analyse par la Fédération des Syndicats de l’Education nationale (Fésen) sur les résultats aux pourcentages en hausse, en 2017, pour les examens du Certificat d’études primaires (Cep), du Brevet d’études du premier cycle (Bepc) et du Baccalauréat. C’était au cours de la conférence de presse organisée par l’institution concernée, le mercredi 27 septembre dernier, à la Bourse du Travail de Cotonou.
Allant plus loin dans son déni de la qualité des résultats obtenus, le Secrétaire général adjoint de la Fésen s’est voulu plus explicite : « Quand vous prenez, par exemple, au Bepc, une épreuve d’Histoire-Géo pour laquelle il suffisait seulement de recopier le texte proposé pour avoir 18/20, vous comprenez qu’il n’y avait pas de véritables épreuves ». Ce constat l’a amené à s’interroger : « Est-ce que l’intention du Président Talon n’est pas de faire ainsi du Bénin le désert de compétences, dont il a parlé à Paris ? ».
En outre, bien avant d’arriver à la phase des questions des journalistes, Rodolphe Y. Ségnanka, dans une longue déclaration, a évoqué plus d’une quinzaine de difficultés s'arrimant au déroulement des activités pédagogiques, dans le cadre de la rentrée scolaire 2017-2018 : un mauvais programme d’études, le manque d’enseignants qualifiés, l’insuffisance des salles de classe, la fermeture d’autres établissements publics aux apprenants exclus d’un, initial, le manque de bibliothèques et de laboratoires, la privatisation de l’enseignement supérieur, la vente des manuels scolaires normalement gratuits, le limogeage des directeurs d’établissements primaires, des salaires de misère pour les enseignants, une mauvaise gestion du personnel enseignant, l’injustice dans l’instauration des concours internes, le manque de reversement d’enseignants de la vague 2018 en Agents contractuels de l’Etat (Ace), le retrait des droits acquis aux enseignants et, entre autres, l’absence de garantie des libertés démocratiques dans le secteur éducatif.
« Pour la Fésen », conclura le Sga, « le vrai enjeu, c’est donner aux enfants de notre pays une bonne formation qui fera d’eux demain des hommes et femmes compétitifs dans le pays et dans le monde », ce qui l’a conduit à énumérer une plateforme en 22 points, pour une année scolaire réussie.

Marcel Kpogodo





Intégralité de Déclaration de la Fésen



FéSEN   CSTB
Fédération des Syndicats de l’Education Nationale
Tél : 94335375 / 62755796 / 67406800

Conférence de presse 

Thème : L’état de l’école, les conditions de vie, de travail de l’enseignant et les exigences à satisfaire par le gouvernement pour des années scolaires et universitaires réussies. 
Introduction liminaire.

•          Messieurs et mesdames les professionnels des médias, le secrétariat exécutif national de la FéSEN-CSTB vous remercie chacun et tous pour avoir répondu à son invitation.
•          Camarades de lutte, au nom de votre fédération, nous vous félicitons pour votre promptitude à vous mobiliser à nos côtés chaque fois que nous vous appelons.

Officiellement la rentrée scolaire a eu lieu le lundi 18 septembre 2017 conformément à la date retenue par le gouvernement de notre pays. En prélude à cette rentrée scolaire, les ministres en charge des enseignements du 1er  et du 2nd degré ont pris d’assaut les radios, télévisions  et journaux du pays pour montrer que le gouvernement du président TALON Patrice a pris des dispositions idoines pour le bon déroulement des activités pédagogiques et pour une année scolaire « apaisée ». Encore, les autorités en charge de l’école dans notre pays ont annoncé au peuple, aux élèves et à leurs parents que des milliards en CFA ont été dégagés des finances publiques pour répondre aux revendications économiques des enseignants. Il a été encore mis en avant les primes de rentrée pour illustrer les efforts faits par le gouvernement. Ces primes sommées sont entre 109000 et 121000 CFA l’an. En appui au gouvernement, les responsables syndicaux pro-gouvernements sont entrés en activité pour témoigner du bien fondé des discours officiels. Sur les réseaux sociaux, ces traîtres à la cause des enseignants, de l’école postent des soi-disant avants projets d’arrêtés d’application du statut particulier qui seraient en étude. Ils font circuler, par le même canal, quelques actes de reclassements et relaient à ne pas finir des promesses fumeuses du gouvernement de faire quelque chose au profit des enseignants. Toute cette campagne a pour finalité d’illusionner l’enseignant, de dresser les autres couches du peuple contre les enseignants. Tout le bruit organisé par le pouvoir et les responsables syndicats pro-gouvernements est loin de la réalité. C’est du mensonge. Quel est l’état de l’école ? Quelles sont les conditions de vie, de travail faites aux enseignants ? Quelles sont les attentes des enseignants pour des années scolaires et universitaires réussies ?
Depuis 2006, il est établi que l’école dans notre pays est en ruine. Les différents forums sur le système éducatif tenus en témoignent. Les résultats des examens du BEPC et du BAC en 2016 ont fait voir à tout le monde la profondeur de la crise de l’école au Bénin. A la base de cette crise se trouvent au premier abord les programmes d’enseignement en vigueur. Les échecs aux différents examens scolaires franchissent le seuil de 60% au moins au BEPC et au BAC ces dix dernières années scolaires dans notre pays. Le niveau des apprenants ne cesse de baisser considérablement. Ce programme et sa version universitaire sont complètement en inadéquation avec les besoins du pays et le milieu ambiant de l’enfant béninois. Tout esprit scientifique devrait tirer de ces données la conclusion que ce programme a failli.  Quiconque se souciant de l’avenir de notre pays devrait contribuer au retrait de ce programme génocidaire. Le gouvernement de TALON le maintient. Les écoles et les universités souffrent du manque chronique d’enseignants surtout qualifiés. Au primaire, ce sont les normaliens stagiaires qui font le gros lot du personnel enseignant dans la plupart des écoles. Contre les normes, ils sont des titulaires des classes alors qu’ils devraient être sous la direction d’un enseignant qui a obtenu l’autorisation d’enseigner c’est- à dire le CEAP. Au secondaire, les enseignants appelés vacataires ou honoraires font plus de 80% des effectifs du personnel enseignant. Le gouvernement claironne à tout vent sa promesse de recruter 15000 enseignants au profit des établissements primaires et secondaires publics durant son quinquennat.  A côté du besoin en personnel enseignant et de la demande, c’est insignifiant. Par ruse, le gouvernement procède à la fermeture des groupes pédagogiques. Les enfants à l’âge d’être scolarisés sont privés de l’enseignement élémentaire. Toujours dans la dynamique de réduire les effectifs des apprenants dans le publics, les arrêtés arbitraires sont pris. Le passage en seconde est conditionné par la moyenne de classe et l’obtention du BEPC. Les élèves exclus d’un établissement public pour insuffisance de travail ne sont autorisés à s’inscrire dans une école publique sur tout le territoire national. C’est un recul du point de vue éthique. Puisque la tendance aujourd’hui, au plan mondial, c’est l’accès de tous les enfants à l’enseignement élémentaire au moins dans les pays sous-développés. Les bibliothèques et laboratoires sont inexistants dans les établissements d’enseignement. C’est dans ces conditions d’absence presque totale des outils didactiques qu’on parle d’enseignement par compétence. Les salles de classe font cruellement défaut. Dans nos établissements d’enseignement secondaires, il y a des cours qui sont programmés entre 12h et 15h par défaut de salle et d’enseignants permanents. Des enfants de moins de 15 ans sont soumis au cours de 3h d’affilé. C’est de la torture pour ces adolescents. Les maîtres sont contraints de tenir des classes aux effectifs pléthoriques. Les classes à effectif de 100 élèves au moins sont légion. L’enseignement supérieur est presque privatisé sous le pouvoir de TALON Patrice. Les frais d’inscriptions autrefois supprimés sont réinstaurés et les faux frais légalisés. Les frais d’inscription au doctorat, aux ENS, aux ENI sont les plus élevés dans la sous-région. Pendant que des barrières sont érigées à l’accès aux écoles de formation pédagogique, le gouvernement prétend offrir une formation de qualité aux apprenants. Au primaire, le gouvernement est sur la voie de mettre fin à la distribution des manuels scolaires au programme aux apprenants. Il est vrai que les manuels mis à la disposition des écoles par les gouvernements précédents étaient en nombre insuffisant. L’option qui se dessine avec le pouvoir actuel, c’est la vente systématique de ces manuels et la réduction considérable de la quantité affectée aux établissements. Ce sont là les bases objectives des échecs massifs et de la baisse du niveau des apprenants. Les gouvernants et leurs soutiens obtus occultent sciemment ces conditions catastrophiques et mettent au premier plan les grèves et le manque de dévouement à la tâche au niveau des enseignants. C’est dans ces conditions que les enseignants et les apprenants travaillent. On ne voit aucune mesure sérieuse pour améliorer les conditions de travail. Les directeurs d’écoles primaires limogés pour insuffisance de rendement sont des victimes expiatoires d’un pouvoir démissionnaire. Ce sont là des actes arbitraires d’un ministre zélé, drogué par le salaire astronomique à lui accorder par un président qui fait de l’école son dernier souci.
Les salaires des enseignants les condamnent à la misère. Les enseignants du 1er degré, dans la majorité sont à un salaire mensuel inférieur à 100000 CFA et ceux du 2nd degré moins de 130000 CFA. Face à la cherté de la vie, ces salaires, en réalité prime de présence au poste dans les ministères, ne permettent pas à l’enseignant de faire face aux besoins de notre époque et de son rang social. Les reclassements et les incidences financières afférentes ne se font pas à temps. Il y a toujours un fossé entre le salaire réel et le salaire perçu. Les primes de direction accordées aux enseignants administratifs sont très dérisoires. Alors que l’administratif doit être le premier à être à l’école et le dernier à sortir de l’école. Avec ce traitement salarial, l’enseignant ne peut avoir le cœur au travail. Puisqu’il est démotivé. Il ne vit pas sa classe sociale. Il est déclassé socialement de par son traitement salarial. Les discours moralisateurs ne peuvent rien changer. Au contraire, ils renforcent chez l’enseignant l’esprit de révolte parce qu’il est meurtri dans sa chair et dans son âme. Les avantages financiers définis dans les statuts particuliers des personnels des enseignements maternels, primaires et secondaires ne sont pas encore effectifs à cause de la mauvaise volonté du gouvernement dont le chef dans la course au fauteuil présidentiel promettait un statut digne de nom aux enseignants.
La gestion du personnel enseignant est faite de clientélisme et d’arbitraire. Les nominations à la tête des administrations sont des placements de partisans, de parents. Si ce n’est à la présidence de la république que les listes sont conçues, ce sont les maires soutiens de la mouvance présidentielle, les préfets qui choisissent les enseignants à nommer.  Plus de liste d’aptitude. Conséquence, tout se fait selon le client en dehors des critères de mérite définis par les textes en la matière. C’est l’arbitraire, le clientélisme et le népotisme qui ont été de mise dans le recrutement des vacataires au secondaire. Pour deux candidats ayant le même profit, un est recruté dans plusieurs établissements pendant que l’autre est laissé pour compte ou on laisse sur les carreaux des candidats d’un bassin pédagogique, pour parachuter ceux d’un autre bassin. Les enseignants détenteurs d’une licence ou d’une maîtrise en science économique peuvent enseigner les mathématiques dans les classes de Tle mais ne sont pas autorisés à corriger les compositions de ces mêmes élèves au BAC. La raison avancée pour justifier cette aberration, c’est qu’ils n’ont pas étudié les mathématiques pures à l’université et qu’ils ne sauraient bien apprécier les copies des apprenants. C’est de l’arbitraire ; celui qui a gardé les élèves, les a évalués durant toute l’année est indiqué pour corriger leurs copies à l’examen. Pour nos autorités, il n’y a pas de solutions de crise. Dans certains départements, les directeurs départementaux ont exclu de l’enseignement des mathématiques ces détenteurs de licence ou de maîtrise en science économique en refusant de les recruter en tant que vacataire. C’est le cas du Couffo. Les hommes et femmes en charge de l’enseignement secondaire dans notre pays agissent aveuglement et refusent de tenir compte de l’existant. Le pouvoir actuel dépasse les bornes dans l’arbitraire dans la gestion du personnel enseignant. Dans le statut particulier des personnels enseignants du secondaire, on institue des concours internes pour le passage d’un corps à un autre. Pendant qu’il est pris des mesures transitoires pour exempter du concours  les enseignants nommés conseillers pédagogiques avant la signature dudit statut, le gouvernement impose le concours aux professeurs adjoints en service avant la date de signature du même statut.  Seuls les hommes accoutumés à l’arbitraire peuvent comprendre cette discrimination. Dans ce pays, dans le même ministère de l’enseignement secondaire, des diplômes acquis après le recrutement ont été pris en compte lors des formations professionnelles. Le pouvoir actuel refuse de prendre en compte les diplômes professionnels acquis avant la mise en formation des ACE de 2008. Les communautaires du primaire et les contractuels locaux du secondaire  retenus pour être reversés en ACE attendent depuis 2008 et travaillent sans salaire. Mêmes les indemnités et primes qui ont fait objet du tapage médiatique restent impayées pour des centaines d’enseignants. Pour finir, depuis son arrivée au pouvoir le président Patrice n’a rien fait pour améliorer les conditions de vie des enseignants. Alors que sa politique économique a entrainé la flambée des prix des biens de consommation, des logements et du transport. Les droits acquis sont entrain d’être retirés progressivement. Le gouvernement se refuse de payer les dus aux enseignants par rapport aux 1,25 d’augmentation du salaire des agents de la fonction publique, de faire les rappels depuis janvier 2011.  Pendant ce temps, le gouvernement augmente le temps de travail des enseignants en rognant la durée des vacances. Par exemple en fixant la date de la rentrée scolaire 2017-2018 le 18 septembre, le gouvernement a réduit la durée des vacances. Pour couvrir ces violations flagrantes des textes en vigueur, les autorités en charge des enseignements du 1er  et du 2nd  degré se cachent derrière  la caution des partenaires sociaux à leur décision. Les partenaires sociaux dont il s’agit sont leurs instruments qu’elles entretiennent par des prébendes à la faveur des réunions des cadres de corruption douce appelés CSDS ou par d’autres moyens. Tous les pouvoirs qui ne veulent pas satisfaire les exigences des travailleurs ont toujours usé de la corruption des responsables syndicaux pour les instrumentaliser contre leur mandant. Les enseignants apprennent à leurs dépens que les conseils sectoriels pour le dialogue social sont des institutions conçues par les gouvernements pour divertir les travailleurs par des semblants de dialogue permanent qui n’apporte aucune satisfaction à leurs revendications.
            Le gouvernement de notre pays constitue une menace permanente des libertés démocratiques notamment syndicales. Au niveau des sous-secteurs des enseignements du 1er et du 2nd degré, des affectations punitives se poursuivent. Dans l’Alibori précisément dans la commune de Ségbana les représentants syndicaux sont mutés parce qu’ils ont dénoncé la tricherie organisée par les autorités lors du déroulement des  épreuves du CEP, le professeur vacataire, ADO Régis n’a pas été recruté parce qu’il a, au cours de l’année scolaire 2017, dénoncé les enseignants fictifs crées par les autorités de son collège en complicité avec le directeur départemental. Sur les états de paiement sont inscrits des enseignants qui n’exécutent pas d’heures de vacation dans le collège. Dans le plateau notamment à Pobè, le pouvoir a monté un groupuscule d’hommes qui menace le directeur Alexis  DAkonon et réclame son limogeage du poste de direction au prétexte qu’il organise des grèves dans la commune. Ce sont là quelques actes attentatoires aux libertés démocratiques.
La situation est grave. Les conditions ainsi décrites ne sont pas favorables à une année scolaire, universitaire réussie. Les investissements matériels des parents dans l’apprentissage de leurs enfants ne seront pas rentables dans les conditions ainsi décrites. Le gouvernement sait que dans ses conditions, les enseignements ne peuvent être efficaces. C’est pourquoi, l’année apaisée constitue un enjeu pour lui. Pour la FéSEN, le vrai enjeu, c’est donner aux enfants de notre pays une bonne formation qui fera d’eux demain des hommes et femmes compétitifs dans le pays et dans le monde.  C’est pour répondre à cet enjeu, que le Secrétariat Exécutif National de la FéSEN exige du gouvernement à satisfaire les exigences suivantes :
-Le recrutement des enseignants en adéquation avec les effectifs des apprenants pour le respect des normes requises.
-La généralisation du principe d’élection et de révocation des responsables des administrations scolaires par le personnel enseignant, de soutien en vigueur dans les universités nationales aux sous-secteurs des enseignements maternel, primaire et secondaire ;
-la construction en urgence d’infrastructures scolaires et universitaire.
-L’ arrêt des nouveaux d’enseignement et l’élaboration d’un programme patriotique tenant des recommandations de l’UNESCO dans la déclaration de principe de Genève 2003, de l’agenda de Tunis 2005 auquel notre pays a souscrit et les propositions de l’INIREF.
-le regroupement en un ministère unique tous les sous-secteurs de l’enseignement.
-Arrêt de la privatisation des universités nationales du Bénin et la revue à la baisse des frais d’inscription aux ENS, aux écoles doctorales.
-La revue à la baisse des frais du coût des frais d’inscription aux ENI publics.
-La construction des laboratoires  et bibliothèques en adéquation avec la science et technologie en pointe.
Pour les meilleures conditions de vie des personnels enseignants :
-L’indexation de 2point, 1,90 point, 1,80point respectivement sur le salaire des différents corps des enseignants du 1er  et du 2nd degré et la prise des différents arrêtés d’applications des avantages matériels accordés aux enseignants dans les différents statuts particuliers des personnels enseignants des deux ordres.
- La prise de mesure conservatoire donnant droit aux professeurs  adjoints en service avant la signature du statut particulier d’être formés au CAPES sans concours interne.
- Le paiement des 1,25 aux retraités et des rappels qui en découlent.
  La parution des actes de reclassement, d’avancement et le paiement du salaire réel.
-L’abrogation de tous les arrêtés fixant arbitrairement le taux de réussite à obtenir par les directeurs d’écoles pour être maintenus à leur poste de direction et la réhabilitation sans condition des 618 directeurs d’écoles primaires illégalement et injustement démis de leur fonction,
-Le remboursement intégral par la CNSS au FNRB du coût  de la validation des services auxiliaires des enseignants contractuels reversés en APE,
-le relèvement de l’indemnité de direction sur la fiche de paie à 50000 CFA, 35000cfa, 25000 respectivement pour le directeur, le censeur, le surveillant et 30000 CFA pour le primaire. 
-La satisfaction de la plate forme revendicative des travailleurs du CNPMS (maintien du centre dans le patrimoine de l’Etat, révision de la convention collective, le paiement des arriérés de cotisation au CNSS, le paiement des arriérés de salaire.
-La reconnaissance du droit des inspecteurs de l’enseignement secondaire de présider les commissions d’inspection dans le cadre des examens professionnels.
 -Le paiement des 5% impayés des 25% d’augmentation des salaires conformément au décret 2011-505 du 05 Aout 2011 et le rappel depuis janvier 2011.
-Le paiement des indemnités de déplacement, de logements dus aux stagiaires de la cohorte6, 
La prise en compte des diplômes supérieurs acquis avant la signature du décret portant statut juridique des agents contractuels de l’Etat, de l’arrêté de mise en formation  professionnelle des ACE 2008 du secondaire,
-Le paiement aux enseignants admis à la retraite des accessoires de solde (logement, qualification, résidence, incitation à la fonction enseignante.
Pour la sauvegarde des libertés démocratique :
-le recrutement de tous les vacataires victimes de la repression politique notamment d’ODO Régis.
-Le retour à leur poste des enseignants victimes des affectations punitives pour leur opinion.
-La poursuite des violateurs des libertés démocratiques.
Le SEN FéSEN-CSTB appelle tous les enseignants à se mobiliser pour se battre de toutes les forces et intelligences pour la satisfaction de ces revendications. Camarades enseignants, vous savez très bien que ce pouvoir ruse et rusera toujours, que le président, notre président pense toujours à lui-même. Levons –nous pour le contraindre à penser enfin à nous.


Cotonou le 27 septembre 2017.