Dans le cadre d’une
conférence de presse animée à Cotonou
La Salle de conférence
de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), à la Bourse du
Travail, à Cotonou, a abrité une conférence de presse de la Fédération des
Syndicats de l’Education nationale (Fésen), dans l’après-midi du mercredi 27
septembre 2017. Prenant la parole, à cette occasion, Rodolphe Yéropa Ségnanka,
Secrétaire général adjoint de l’institution, a peint, entre autres, un tableau
noir du fonctionnement du secteur
éducatif et, au détour d’une question sur l’amélioration des résultats aux
examens nationaux, en 2017, a laissé entrevoir la mise au point d’épreuves
opportunément abordables.
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Rodolphe Yéropa Ségnanka, au cours de la conférence de presse |
« Ces résultats
sont faux, cela ne correspond à rien ! ». La boutade de Rodolphe
Yéropa Ségnanka, en réponse à la question d’un journaliste sur l’analyse par la
Fédération des Syndicats de l’Education nationale (Fésen) sur les résultats aux
pourcentages en hausse, en 2017, pour les examens du Certificat d’études
primaires (Cep), du Brevet d’études du premier cycle (Bepc) et du Baccalauréat.
C’était au cours de la conférence de presse organisée par l’institution
concernée, le mercredi 27 septembre dernier, à la Bourse du Travail de Cotonou.
Allant plus loin dans
son déni de la qualité des résultats obtenus, le Secrétaire général adjoint de
la Fésen s’est voulu plus explicite : « Quand vous prenez, par
exemple, au Bepc, une épreuve d’Histoire-Géo pour laquelle il suffisait
seulement de recopier le texte proposé pour avoir 18/20, vous comprenez qu’il n’y
avait pas de véritables épreuves ». Ce constat l’a amené à s’interroger :
« Est-ce que l’intention du Président Talon n’est pas de faire ainsi
du Bénin le désert de compétences, dont il a parlé à Paris ? ».
En outre, bien avant d’arriver
à la phase des questions des journalistes, Rodolphe Y. Ségnanka, dans une
longue déclaration, a évoqué plus d’une quinzaine de difficultés s'arrimant au déroulement des activités pédagogiques, dans le cadre de la rentrée scolaire
2017-2018 : un mauvais programme d’études, le manque d’enseignants qualifiés,
l’insuffisance des salles de classe, la fermeture d’autres établissements
publics aux apprenants exclus d’un, initial, le manque de bibliothèques et de
laboratoires, la privatisation de l’enseignement supérieur, la vente des
manuels scolaires normalement gratuits, le limogeage des directeurs d’établissements
primaires, des salaires de misère pour les enseignants, une mauvaise gestion du
personnel enseignant, l’injustice dans l’instauration des concours internes, le
manque de reversement d’enseignants de la vague 2018 en Agents contractuels de
l’Etat (Ace), le retrait des droits acquis aux enseignants et, entre autres, l’absence
de garantie des libertés démocratiques dans le secteur éducatif.
« Pour la Fésen »,
conclura le Sga, « le vrai enjeu, c’est donner aux enfants de notre pays
une bonne formation qui fera d’eux demain des hommes et femmes compétitifs dans
le pays et dans le monde », ce qui l’a conduit à énumérer une plateforme
en 22 points, pour une année scolaire réussie.
Marcel Kpogodo
Intégralité de
Déclaration de la Fésen
FéSEN CSTB
Fédération des
Syndicats de l’Education Nationale
Tél : 94335375 /
62755796 / 67406800
Conférence de presse
Thème : L’état de
l’école, les conditions de vie, de travail de l’enseignant et les exigences à
satisfaire par le gouvernement pour des années scolaires et universitaires
réussies.
Introduction liminaire.
• Messieurs et mesdames les
professionnels des médias, le secrétariat exécutif national de la FéSEN-CSTB
vous remercie chacun et tous pour avoir répondu à son invitation.
• Camarades de lutte, au nom de votre
fédération, nous vous félicitons pour votre promptitude à vous mobiliser à nos
côtés chaque fois que nous vous appelons.
Officiellement la
rentrée scolaire a eu lieu le lundi 18 septembre 2017 conformément à la date
retenue par le gouvernement de notre pays. En prélude à cette rentrée scolaire,
les ministres en charge des enseignements du 1er et du 2nd degré ont pris d’assaut les radios,
télévisions et journaux du pays pour
montrer que le gouvernement du président TALON Patrice a pris des dispositions
idoines pour le bon déroulement des activités pédagogiques et pour une année
scolaire « apaisée ». Encore, les autorités en charge de l’école dans notre
pays ont annoncé au peuple, aux élèves et à leurs parents que des milliards en
CFA ont été dégagés des finances publiques pour répondre aux revendications
économiques des enseignants. Il a été encore mis en avant les primes de rentrée
pour illustrer les efforts faits par le gouvernement. Ces primes sommées sont
entre 109000 et 121000 CFA l’an. En appui au gouvernement, les responsables
syndicaux pro-gouvernements sont entrés en activité pour témoigner du bien
fondé des discours officiels. Sur les réseaux sociaux, ces traîtres à la cause
des enseignants, de l’école postent des soi-disant avants projets d’arrêtés
d’application du statut particulier qui seraient en étude. Ils font circuler,
par le même canal, quelques actes de reclassements et relaient à ne pas finir
des promesses fumeuses du gouvernement de faire quelque chose au profit des
enseignants. Toute cette campagne a pour finalité d’illusionner l’enseignant,
de dresser les autres couches du peuple contre les enseignants. Tout le bruit
organisé par le pouvoir et les responsables syndicats pro-gouvernements est
loin de la réalité. C’est du mensonge. Quel est l’état de l’école ? Quelles
sont les conditions de vie, de travail faites aux enseignants ? Quelles sont
les attentes des enseignants pour des années scolaires et universitaires
réussies ?
Depuis 2006, il est
établi que l’école dans notre pays est en ruine. Les différents forums sur le
système éducatif tenus en témoignent. Les résultats des examens du BEPC et du
BAC en 2016 ont fait voir à tout le monde la profondeur de la crise de l’école
au Bénin. A la base de cette crise se trouvent au premier abord les programmes
d’enseignement en vigueur. Les échecs aux différents examens scolaires
franchissent le seuil de 60% au moins au BEPC et au BAC ces dix dernières
années scolaires dans notre pays. Le niveau des apprenants ne cesse de baisser
considérablement. Ce programme et sa version universitaire sont complètement en
inadéquation avec les besoins du pays et le milieu ambiant de l’enfant
béninois. Tout esprit scientifique devrait tirer de ces données la conclusion
que ce programme a failli. Quiconque se
souciant de l’avenir de notre pays devrait contribuer au retrait de ce
programme génocidaire. Le gouvernement de TALON le maintient. Les écoles et les
universités souffrent du manque chronique d’enseignants surtout qualifiés. Au
primaire, ce sont les normaliens stagiaires qui font le gros lot du personnel
enseignant dans la plupart des écoles. Contre les normes, ils sont des
titulaires des classes alors qu’ils devraient être sous la direction d’un
enseignant qui a obtenu l’autorisation d’enseigner c’est- à dire le CEAP. Au
secondaire, les enseignants appelés vacataires ou honoraires font plus de 80%
des effectifs du personnel enseignant. Le gouvernement claironne à tout vent sa
promesse de recruter 15000 enseignants au profit des établissements primaires
et secondaires publics durant son quinquennat.
A côté du besoin en personnel enseignant et de la demande, c’est
insignifiant. Par ruse, le gouvernement procède à la fermeture des groupes
pédagogiques. Les enfants à l’âge d’être scolarisés sont privés de
l’enseignement élémentaire. Toujours dans la dynamique de réduire les effectifs
des apprenants dans le publics, les arrêtés arbitraires sont pris. Le passage
en seconde est conditionné par la moyenne de classe et l’obtention du BEPC. Les
élèves exclus d’un établissement public pour insuffisance de travail ne sont
autorisés à s’inscrire dans une école publique sur tout le territoire national.
C’est un recul du point de vue éthique. Puisque la tendance aujourd’hui, au
plan mondial, c’est l’accès de tous les enfants à l’enseignement élémentaire au
moins dans les pays sous-développés. Les bibliothèques et laboratoires sont
inexistants dans les établissements d’enseignement. C’est dans ces conditions
d’absence presque totale des outils didactiques qu’on parle d’enseignement par
compétence. Les salles de classe font cruellement défaut. Dans nos
établissements d’enseignement secondaires, il y a des cours qui sont programmés
entre 12h et 15h par défaut de salle et d’enseignants permanents. Des enfants
de moins de 15 ans sont soumis au cours de 3h d’affilé. C’est de la torture
pour ces adolescents. Les maîtres sont contraints de tenir des classes aux
effectifs pléthoriques. Les classes à effectif de 100 élèves au moins sont
légion. L’enseignement supérieur est presque privatisé sous le pouvoir de TALON
Patrice. Les frais d’inscriptions autrefois supprimés sont réinstaurés et les
faux frais légalisés. Les frais d’inscription au doctorat, aux ENS, aux ENI
sont les plus élevés dans la sous-région. Pendant que des barrières sont
érigées à l’accès aux écoles de formation pédagogique, le gouvernement prétend
offrir une formation de qualité aux apprenants. Au primaire, le gouvernement
est sur la voie de mettre fin à la distribution des manuels scolaires au
programme aux apprenants. Il est vrai que les manuels mis à la disposition des
écoles par les gouvernements précédents étaient en nombre insuffisant. L’option
qui se dessine avec le pouvoir actuel, c’est la vente systématique de ces
manuels et la réduction considérable de la quantité affectée aux
établissements. Ce sont là les bases objectives des échecs massifs et de la
baisse du niveau des apprenants. Les gouvernants et leurs soutiens obtus
occultent sciemment ces conditions catastrophiques et mettent au premier plan
les grèves et le manque de dévouement à la tâche au niveau des enseignants.
C’est dans ces conditions que les enseignants et les apprenants travaillent. On
ne voit aucune mesure sérieuse pour améliorer les conditions de travail. Les
directeurs d’écoles primaires limogés pour insuffisance de rendement sont des
victimes expiatoires d’un pouvoir démissionnaire. Ce sont là des actes
arbitraires d’un ministre zélé, drogué par le salaire astronomique à lui
accorder par un président qui fait de l’école son dernier souci.
Les salaires des
enseignants les condamnent à la misère. Les enseignants du 1er degré, dans la
majorité sont à un salaire mensuel inférieur à 100000 CFA et ceux du 2nd degré
moins de 130000 CFA. Face à la cherté de la vie, ces salaires, en réalité prime
de présence au poste dans les ministères, ne permettent pas à l’enseignant de
faire face aux besoins de notre époque et de son rang social. Les reclassements
et les incidences financières afférentes ne se font pas à temps. Il y a
toujours un fossé entre le salaire réel et le salaire perçu. Les primes de
direction accordées aux enseignants administratifs sont très dérisoires. Alors
que l’administratif doit être le premier à être à l’école et le dernier à
sortir de l’école. Avec ce traitement salarial, l’enseignant ne peut avoir le
cœur au travail. Puisqu’il est démotivé. Il ne vit pas sa classe sociale. Il
est déclassé socialement de par son traitement salarial. Les discours
moralisateurs ne peuvent rien changer. Au contraire, ils renforcent chez
l’enseignant l’esprit de révolte parce qu’il est meurtri dans sa chair et dans
son âme. Les avantages financiers définis dans les statuts particuliers des
personnels des enseignements maternels, primaires et secondaires ne sont pas
encore effectifs à cause de la mauvaise volonté du gouvernement dont le chef
dans la course au fauteuil présidentiel promettait un statut digne de nom aux
enseignants.
La gestion du personnel
enseignant est faite de clientélisme et d’arbitraire. Les nominations à la tête
des administrations sont des placements de partisans, de parents. Si ce n’est à
la présidence de la république que les listes sont conçues, ce sont les maires
soutiens de la mouvance présidentielle, les préfets qui choisissent les
enseignants à nommer. Plus de liste
d’aptitude. Conséquence, tout se fait selon le client en dehors des critères de
mérite définis par les textes en la matière. C’est l’arbitraire, le clientélisme
et le népotisme qui ont été de mise dans le recrutement des vacataires au
secondaire. Pour deux candidats ayant le même profit, un est recruté dans
plusieurs établissements pendant que l’autre est laissé pour compte ou on
laisse sur les carreaux des candidats d’un bassin pédagogique, pour parachuter
ceux d’un autre bassin. Les enseignants détenteurs d’une licence ou d’une
maîtrise en science économique peuvent enseigner les mathématiques dans les
classes de Tle mais ne sont pas autorisés à corriger les compositions de ces
mêmes élèves au BAC. La raison avancée pour justifier cette aberration, c’est
qu’ils n’ont pas étudié les mathématiques pures à l’université et qu’ils ne
sauraient bien apprécier les copies des apprenants. C’est de l’arbitraire ;
celui qui a gardé les élèves, les a évalués durant toute l’année est indiqué
pour corriger leurs copies à l’examen. Pour nos autorités, il n’y a pas de
solutions de crise. Dans certains départements, les directeurs départementaux
ont exclu de l’enseignement des mathématiques ces détenteurs de licence ou de
maîtrise en science économique en refusant de les recruter en tant que
vacataire. C’est le cas du Couffo. Les hommes et femmes en charge de
l’enseignement secondaire dans notre pays agissent aveuglement et refusent de
tenir compte de l’existant. Le pouvoir actuel dépasse les bornes dans
l’arbitraire dans la gestion du personnel enseignant. Dans le statut
particulier des personnels enseignants du secondaire, on institue des concours
internes pour le passage d’un corps à un autre. Pendant qu’il est pris des
mesures transitoires pour exempter du concours
les enseignants nommés conseillers pédagogiques avant la signature dudit
statut, le gouvernement impose le concours aux professeurs adjoints en service
avant la date de signature du même statut.
Seuls les hommes accoutumés à l’arbitraire peuvent comprendre cette
discrimination. Dans ce pays, dans le même ministère de l’enseignement
secondaire, des diplômes acquis après le recrutement ont été pris en compte
lors des formations professionnelles. Le pouvoir actuel refuse de prendre en
compte les diplômes professionnels acquis avant la mise en formation des ACE de
2008. Les communautaires du primaire et les contractuels locaux du
secondaire retenus pour être reversés en
ACE attendent depuis 2008 et travaillent sans salaire. Mêmes les indemnités et
primes qui ont fait objet du tapage médiatique restent impayées pour des
centaines d’enseignants. Pour finir, depuis son arrivée au pouvoir le président
Patrice n’a rien fait pour améliorer les conditions de vie des enseignants.
Alors que sa politique économique a entrainé la flambée des prix des biens de
consommation, des logements et du transport. Les droits acquis sont entrain
d’être retirés progressivement. Le gouvernement se refuse de payer les dus aux
enseignants par rapport aux 1,25 d’augmentation du salaire des agents de la
fonction publique, de faire les rappels depuis janvier 2011. Pendant ce temps, le gouvernement augmente le
temps de travail des enseignants en rognant la durée des vacances. Par exemple
en fixant la date de la rentrée scolaire 2017-2018 le 18 septembre, le
gouvernement a réduit la durée des vacances. Pour couvrir ces violations
flagrantes des textes en vigueur, les autorités en charge des enseignements du
1er et du 2nd degré se cachent derrière la caution des partenaires sociaux à leur
décision. Les partenaires sociaux dont il s’agit sont leurs instruments
qu’elles entretiennent par des prébendes à la faveur des réunions des cadres de
corruption douce appelés CSDS ou par d’autres moyens. Tous les pouvoirs qui ne
veulent pas satisfaire les exigences des travailleurs ont toujours usé de la
corruption des responsables syndicaux pour les instrumentaliser contre leur
mandant. Les enseignants apprennent à leurs dépens que les conseils sectoriels
pour le dialogue social sont des institutions conçues par les gouvernements
pour divertir les travailleurs par des semblants de dialogue permanent qui
n’apporte aucune satisfaction à leurs revendications.
Le
gouvernement de notre pays constitue une menace permanente des libertés
démocratiques notamment syndicales. Au niveau des sous-secteurs des
enseignements du 1er et du 2nd degré, des affectations punitives se
poursuivent. Dans l’Alibori précisément dans la commune de Ségbana les
représentants syndicaux sont mutés parce qu’ils ont dénoncé la tricherie
organisée par les autorités lors du déroulement des épreuves du CEP, le professeur vacataire, ADO
Régis n’a pas été recruté parce qu’il a, au cours de l’année scolaire 2017,
dénoncé les enseignants fictifs crées par les autorités de son collège en
complicité avec le directeur départemental. Sur les états de paiement sont
inscrits des enseignants qui n’exécutent pas d’heures de vacation dans le
collège. Dans le plateau notamment à Pobè, le pouvoir a monté un groupuscule
d’hommes qui menace le directeur Alexis
DAkonon et réclame son limogeage du poste de direction au prétexte qu’il
organise des grèves dans la commune. Ce sont là quelques actes attentatoires
aux libertés démocratiques.
La situation est grave.
Les conditions ainsi décrites ne sont pas favorables à une année scolaire,
universitaire réussie. Les investissements matériels des parents dans
l’apprentissage de leurs enfants ne seront pas rentables dans les conditions
ainsi décrites. Le gouvernement sait que dans ses conditions, les enseignements
ne peuvent être efficaces. C’est pourquoi, l’année apaisée constitue un enjeu
pour lui. Pour la FéSEN, le vrai enjeu, c’est donner aux enfants de notre pays
une bonne formation qui fera d’eux demain des hommes et femmes compétitifs dans
le pays et dans le monde. C’est pour
répondre à cet enjeu, que le Secrétariat Exécutif National de la FéSEN exige du
gouvernement à satisfaire les exigences suivantes :
-Le recrutement des
enseignants en adéquation avec les effectifs des apprenants pour le respect des
normes requises.
-La généralisation du
principe d’élection et de révocation des responsables des administrations
scolaires par le personnel enseignant, de soutien en vigueur dans les
universités nationales aux sous-secteurs des enseignements maternel, primaire
et secondaire ;
-la construction en
urgence d’infrastructures scolaires et universitaire.
-L’ arrêt des nouveaux
d’enseignement et l’élaboration d’un programme patriotique tenant des
recommandations de l’UNESCO dans la déclaration de principe de Genève 2003, de
l’agenda de Tunis 2005 auquel notre pays a souscrit et les propositions de
l’INIREF.
-le regroupement en un
ministère unique tous les sous-secteurs de l’enseignement.
-Arrêt de la
privatisation des universités nationales du Bénin et la revue à la baisse des
frais d’inscription aux ENS, aux écoles doctorales.
-La revue à la baisse
des frais du coût des frais d’inscription aux ENI publics.
-La construction des
laboratoires et bibliothèques en
adéquation avec la science et technologie en pointe.
Pour les meilleures
conditions de vie des personnels enseignants :
-L’indexation de
2point, 1,90 point, 1,80point respectivement sur le salaire des différents
corps des enseignants du 1er et du 2nd
degré et la prise des différents arrêtés d’applications des avantages matériels
accordés aux enseignants dans les différents statuts particuliers des
personnels enseignants des deux ordres.
- La prise de mesure
conservatoire donnant droit aux professeurs
adjoints en service avant la signature du statut particulier d’être
formés au CAPES sans concours interne.
- Le paiement des 1,25
aux retraités et des rappels qui en découlent.
La parution des actes de reclassement,
d’avancement et le paiement du salaire réel.
-L’abrogation de tous
les arrêtés fixant arbitrairement le taux de réussite à obtenir par les
directeurs d’écoles pour être maintenus à leur poste de direction et la
réhabilitation sans condition des 618 directeurs d’écoles primaires
illégalement et injustement démis de leur fonction,
-Le remboursement
intégral par la CNSS au FNRB du coût de
la validation des services auxiliaires des enseignants contractuels reversés en
APE,
-le relèvement de
l’indemnité de direction sur la fiche de paie à 50000 CFA, 35000cfa, 25000
respectivement pour le directeur, le censeur, le surveillant et 30000 CFA pour
le primaire.
-La satisfaction de la
plate forme revendicative des travailleurs du CNPMS (maintien du centre dans le
patrimoine de l’Etat, révision de la convention collective, le paiement des
arriérés de cotisation au CNSS, le paiement des arriérés de salaire.
-La reconnaissance du
droit des inspecteurs de l’enseignement secondaire de présider les commissions
d’inspection dans le cadre des examens professionnels.
-Le paiement des 5% impayés des 25%
d’augmentation des salaires conformément au décret 2011-505 du 05 Aout 2011 et
le rappel depuis janvier 2011.
-Le paiement des
indemnités de déplacement, de logements dus aux stagiaires de la cohorte6,
La prise en compte des
diplômes supérieurs acquis avant la signature du décret portant statut
juridique des agents contractuels de l’Etat, de l’arrêté de mise en
formation professionnelle des ACE 2008
du secondaire,
-Le paiement aux
enseignants admis à la retraite des accessoires de solde (logement,
qualification, résidence, incitation à la fonction enseignante.
Pour la sauvegarde des
libertés démocratique :
-le recrutement de tous
les vacataires victimes de la repression politique notamment d’ODO Régis.
-Le retour à leur poste
des enseignants victimes des affectations punitives pour leur opinion.
-La poursuite des
violateurs des libertés démocratiques.
Le SEN FéSEN-CSTB
appelle tous les enseignants à se mobiliser pour se battre de toutes les forces
et intelligences pour la satisfaction de ces revendications. Camarades
enseignants, vous savez très bien que ce pouvoir ruse et rusera toujours, que
le président, notre président pense toujours à lui-même. Levons –nous pour le
contraindre à penser enfin à nous.
Cotonou le 27 septembre
2017.
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