mardi 18 octobre 2022

Les recommandations de la Haac aux responsables d’organes de presse

Dans le cadre de la pré-campagne électorale pour les législatives de janvier 2023


Une séance de travail s’est tenue, le jeudi 13 octobre 2022, au siège de la Haute autorité de l'Audiovisuel et de la communication (Haac), à Cotonou, entre, notamment, les conseillers de l’institution et les responsables des organes des médias béninois. Etait à l’ordre du jour la vulgarisation auprès des seconds de la décision émise par la même institution, portant réglementation de la couverture médiatique pendant la période de la pré-campagne électorale, pour le compte des élections législatives du 8 janvier 2023, ce qui a donné lieu à des recommandations aux responsables des organes de presse.


De gauche à droite, les Conseillers à la Haac, Mohamed Ali Camarou et Mariane Domingo, au cours de la séance de travail

Une ligne de conduite précise pour des acteurs des médias désormais aguerris. L’effet de la rencontre qui a eu lieu dans l’après-midi du jeudi 13 octobre 2022 à la salle de conférence du siège de la Haute autorité de l'Audiovisuel et de la communication (Haac), à Cotonou, entre  les conseillers et cadres de l’institution républicaine et les responsables d’organes de presse en exercice au Bénin, sur les conditions dans lesquelles doivent se mener les activités d’information et de communication dans la période de pré-campagne électorale liée aux élections législatives du 8 janvier 2023. 


La période indiquée court du 30 septembre au 22 décembre 2022. Et, conformément aux principes qu’a établis le code électoral, en son article 47, il s’imposait de la part de l’institution de régulation des médias au Bénin des échanges visant la vulgarisation de la décision n°22/036/HAAC du 22 septembre 2022, qu’elle a émise, portant réglementation des activités des médias pendant la période de pré-campagne, pour les élections indiquées.


La décision concernée comporte essentiellement 13 articles qui résultent de la fusion du contenu de certains textes respectifs régissant la presse au Bénin, que sont le Code de l'Information et de la communication et le Code de déontologie et de l'éthique dans les médias.


Dans un premier temps, au cours de la rencontre d’échanges, il a été donné lecture de la décision émanant de la Haac. Ensuite, des analyses liées à des consignes dont le respect est attendu des hommes des médias ont été enregistrées. Enfin, les responsables d’organes de presse ont émis des préoccupations auxquelles ont répondu les conseillers à la Haac.



Des sujets évoqués


Les points essentiels qui ont alimenté les discussions concernent le délai limité pour des investigations visant à contrôler la véracité de faits et le respect des règles déontologiques face aux informations que relaient les revues de presse. En rapport avec les médias en ligne, le domaine du numérique a été aussi un point d’intérêt.


Pour toute réponse, les conseillers présents ont exhorté les acteurs des médias à se conformer aux règles régissant la presse au Bénin puis de faire preuve de professionnalisme et de perspicacité dans le relais des informations. Ils ont aussi invité les responsables d’organes de presse écrite à se conformer à l’obligation du dépôt légal à chacune de leurs parutions. Se focalisant particulièrement sur les médias en ligne, la Haac a promis de se montrer implacable en cas d’absence du respect des dispositions en rapport avec eux et contenues dans sa décision en date du 22 septembre 2022.


Tout semble désormais en place pour que le quatrième pouvoir joue pleinement sa partition dans le relais des activités liées aux élections législatives de janvier 2023.


Les Conseillers à la Haac, Mariane Domingo et Mohamed Ali Camarou, ont dirigé les échanges avec les responsables d’organes de presse.

Herman Sonon

lundi 29 août 2022

« [•••] 1800 à 2000 enfants sont atteints de cardiopathies congénitales [•••] »

Selon Viviane Savi intervenant sur le projet, "Sauvons 1000 enfants"


Viviane Savi, présidente de l'Ong, ’’Cadre de Concertation pour le bien-être des familles’’ (Ccbf), a lancé, depuis le 14 février 2021, la 1ère édition du projet, "Sauvons 1000 enfants". Il s’agit d’une initiative visant à venir en aide aux enfants atteints des cardiopathies congénitales. Ayant accepté d’aborder la question avec notre rédaction, elle alerte sur le danger que constitue l’abandon de ces enfants malades, incapables d’être soignés et sauvés à cause du manque de moyens financiers de leurs parents.  


Viviane Savi

 

Le Mutateur : Bonjour Viviane Savi. Vous êtes la présidente de l'Ong dénommé le "Cadre de Concertation pour le bien-être des familles" (Ccbf). Le 14 février 2021, vous avez lancé l'initiative "Sauvons 1000 enfants". De quoi s'agit-il ? Quel est le but de cette initiative ? Pourquoi avoir choisi le 14 février reconnu comme le jour de la fête des amoureux ?

 

Viviane Savi : Le projet "sauvons 1000 enfants" est né d’une expérience personnelle que j’ai pu surmonter grâce à Dieu, bien que difficilement. Ma fille a souffert d’une cardiopathie congénitale qui a été détectée dès ses premiers mois de vie. Elle se porte à merveille aujourd’hui après avoir subi une intervention chirurgicale à l’extérieur du Bénin.


C’est donc à la suite de cette épreuve de la vie que j’ai décidé de prendre mon bâton de pèlerin pour aider un tant soit peu les enfants issus des couches défavorisées mais atteints de cette maladie car chaque année naissent au Bénin de 1800 à plus de 2000 enfants au cœur malformé. Sur ce nombre, seulement 400 enfants ont la chance d'aller se faire consulter à l'hôpital pour diagnostiquer le mal. Et, de ces 400 enfants, seuls 13% ont la chance de se voir guérir. Les autres enfants sont livrés à leur propre sort, faute de moyens financiers de la part des parents, d’où la naissance du projet, ’’Sauvons 1000 enfants’’.


Nous avons choisi de lancer, le 14 février 2021, la 1ère édition du projet, ’’Sauvons 1000 enfants’’, pour  la simple raison que  la communauté internationale a opté pour célébrer, chaque année, à cette date, la Journée mondiale des Enfants atteints de cardiopathie congénitale. Voilà notre façon d’attirer l’attention de l’opinion publique sur les enfants victimes de malformation du cœur.

 


Comment comptez-vous faire pour sauver 1000 enfants ?

 

Il faut dire qu’il s’agit d’une campagne de sensibilisation sur la maladie, et de mobilisation de fonds pour aider à prendre en charge les enfants atteints de malformation du cœur. L’objectif que nous poursuivons est de produire un impact sur 1000 enfants. Il s’agit d’une souscription libre et volontaire où aucun montant n’est imposé.

 

Cependant, nous ne pensons pas nous limiter à cette première édition, nous  continuons cette œuvre salvatrice pour permettre aux enfants issus des milieux défavorisés de guérir de la maladie.

 


Quels sont vos mécanismes de communication?

 

Pour l’instant, c'est par les médias et les réseaux sociaux que nous communiquons essentiellement et nous nous rapprochons de personnes susceptibles de nous aider à atteindre notre objectif.


 

Veuillez nous parler des cardiopathies congénitales que vous évoquiez et de la manière dont elle se manifeste chez les enfants …

 

On entend par cardiopathie congénitale une maladie liée à une malformation du cœur. Elle s'observe chez l'enfant, à sa naissance, et se manifeste généralement par un retard de croissance, par l’accélération de sa respiration et par l’apparition sur son corps de taches bleuâtres qui virent au noir, pour le cas des enfants africains.

 


Quel est le processus qui permettra à votre initiative de faire soigner ces enfants ?


Avant tout propos, il est important de préciser que l’intervention chirurgicale des enfants souffrant de malformation du cœur est prise en charge par certains organismes internationaux,  même s’il est vrai que nous avons récemment assisté, avec joie, à une première opération à ’’Cœur Ouvert’’ au Bénin. Je salue, au passage, le courage et la bienveillance du Président Patrice Talon pour avoir osé prendre une mesure aussi importante.

 

Mais, le plus important, dans ce processus, est l'étape de l’avant-évacuation sanitaire pour les enfants qui auront la chance de se voir opérer parce que la plupart des parents, limités financièrement, se découragent et n'arrivent pas à poursuivre le cheminement, ce qui entraîne, souvent, le décès des enfants, d’où la campagne de mobilisation de fonds que nous avons mis en place afin d’aider ces parents à prendre en charge les soins et le bilan de santé pré-chirurgicaux, c’est-à-dire les soins et le bilan, du diagnostic du mal jusqu’aux derniers examens avant l’intervention chirurgicale de l’enfant.

 


Comment le public a-t-il réagi face à votre appel à contribution financière ?

 

Pour une première édition, le public a répondu plus ou moins favorablement. Nous l’affirmons, primo, parce que les cardiopathies congénitales sont peu connues du public. Secundo, au Bénin, nous n’avons pas la culture de mobiliser des fonds pour soutenir ce genre de projet. Je profite de votre canal pour remercier, au passage, toutes les personnes de bonne volonté qui nous ont fait confiance en apportant leur appui à ce projet.

 

 

Quelle utilisation concrète a été faite de ces fonds ?

 

Les fonds que nous avons pu mobiliser ont été versés, pour une question de transparence, sur le compte de la Société béninoise de Cardiologie. Ils serviront à prendre en charge l’échographie Doppler de 7 enfants.

 


Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans la concrétisation de ce projet ?

 

Les difficultés essentielles que nous rencontrons sont surtout liées à la mobilisation des fonds. Le Béninois, par nature, est méfiant et réfractaire quand il s’agit de la collecte de fonds pour des actions données, ce qui est tout à fait normal. Du coup, il préfère assister à des concerts à un prix exorbitant que de faire œuvre utile en aidant ces enfants.

 


Quel appel pensez-vous lancer au public afin de le convaincre de se mobiliser autour de vous sur cette vision de sauvetage des enfants victimes des cardiopathies congénitales ?

 

L’appel à mobilisation de fonds est toujours ouvert et nous demandons au peuple béninois d'être plus sensible à la cause des enfants atteints de malformation du cœur.

Propos recueillis par Herman Sonon

mardi 23 août 2022

« [’’Zogben’’ 2021], c’était un carnage », confie avec émoi Imelda Bada

Dans le cadre d’une interview au journal ’’Le Mutateur ’’



Résidant en France, Imelda Bada est une activiste de la diaspora béninoise. Présidente de l’Ong ’’Partage Diaspora béninoise’’, elle est l’initiatrice du festival, ’’Zogben’’, qui tient sa deuxième édition du 23 au 25 septembre 2022 au palais du roi Dako-Donou, à Houawé Djotin, dans la commune de Bohicon, se situant dans le sud-ouest du département du Zou, au Bénin. A l’occasion de l’un de ses séjours dans son pays d’origine, Imelda Bada a donné l’opportunité à la rédaction du bi-hebdomadaire, ’’Le Mutateur’’, d’obtenir une interview. Au cours de cet entretien, dans un réel franc parler, elle a livré, entre autres, sa totale désolation face à l’absence d’accompagnement de l’événement annuel dont elle est la promotrice.

 

Adédoyi Imelda Bada


Le Mutateur : Bonjour Adédoyi Imelda Bada. En tant que Béninoise de la diaspora vivant en France et Présidente de ’’Partage diaspora béninoise’’, vous êtes à pied d’œuvre pour la tenue de la deuxième édition du festival ’’Zogben’’ qui aura lieu au palais du roi Dako-Donou, à Houawé Djotin, à Bohicon, du 23 au 25 septembre 2022. En attendant que le public puisse vivre cet événement, vous voudriez bien nous parler de sa première édition. Elle s’était déroulée à Cotonou, la capitale économique du Bénin, du 17 au 19 Septembre 2021, à l’époque, dans des conditions de suspension des activités culturelles à cause de la recrudescence de la Covid-19 dans notre pays. Pensez-vous avoir atteint les objectifs concernant la première édition du festival ’’Zogben’’ en 2021 ? Quel impact pensez-vous avoir produit ?


Adédoyi Imelda Bada : Nous n’avons pas eu l’accompagnement escompté ; il était un peu difficile de vraiment optimiser, ce qui est, tout de même, dommage parce que ’’Zogben’’, c’est l’affaire de tous. Si nous, Béninois, accordions attention, ne serait-ce que même à 25%, à ce que nous donnons aux cultures étrangères qui viennent se produire chez nous à travers des spectacles, cela nous avantagerait tous et non ma petite personne. 


Dans le cadre de cette première édition, nous avons sollicité une grande entreprise de Gsm exerçant au Bénin, pour nous accompagner, ce qui nous aurait permis d’optimiser, tout au moins, au niveau d’Internet, pour les conférences en ligne. Nous aurions, alors, eu l’occasion de tout donner. Mais, c’était un carnage !


A l’avenir si l’on essayait tous de porter la chose commune, ce serait pour notre bien à tous et cela nous ferait du bien. Etant donné l’objectif du festival ’’Zogben’’, il s’agit de faire aimer le patrimoine culturel par les Béninois parce que, comme l’on le dit, « si on ne s’aime pas, on ne peut pas demander à quelqu’un d’autre de venir nous aimer ». Donc, nous devons aimer notre culture pour réussir à la faire valoir.


A l’heure actuelle, nous avons envie de le faire. Pour y arriver, il faut, d’abord, aimer cette culture. Et, pour l’aimer, il nous faut la connaitre. C’est un pas, déjà, vers cette connaissance qui nous poussera à mieux aimer notre culture partout où nous sommes, surtout, concernant nous qui vivons à l’étranger.


Par exemple, pour moi qui suis à Reims, si je me comporte mal, les gens penseront que c’est de cette manière que les Béninois agissent chez eux. Donc, Il va de soi que si l’on veut promouvoir le Bénin, il faut que nous entreprenions des initiatives du genre du festival ’’Zogben’’ et qu’elles soient portées par les institutions, les entreprises, les particuliers et par tout le monde, en fait. Personne n’y sera de trop.




Quelles avaient été les activités qui s'étaient déroulées pendant ces 3 jours de festival, du 17 au 19 septembre 2021, pour sa première édition ?



Cette première édition, nous avons tenu à la faire, malgré la situation sanitaire.

Il est vrai que nous en avions juste trop formulé la base, étant donné que nous ne pouvions pas soustraire la diaspora à cela. Nous avions prévu 25 % de virtuel et nous en sommes passés à 100 % parce qu’on ne pouvait plus l’ouvrir au public. Nous avons essayé de faire les activités prévues, qui ont été suivies par nos frères et sœurs de l’extérieur.

Sur trois jours, ils ont pu y participer activement. Pendant cette période, nous avons tenu des ateliers sur le ’’fâ’’, sur ses dimensions de divination et de sagesse, sur la pharmacopée. Nous avons également parcouru les 12 danses relevant du Patrimoine culturel immatériel (Pci) et revisité l’art culinaire, par région du Bénin.

Avec les conférences-débats, qui ont vraiment intéressé, au cours de la première journée, nous avons, notamment, abordé l’impact de la civilisation occidentale sur le patrimoine culturel africain, en général, et béninois, en particulier. Au cours de la deuxième journée, il était question de l’exploration des religions traditionnelles ancestrales. Lors de la troisième, la transmission inter-générationnelle était au cœur des discussions. Elle permet de préserver notre patrimoine culturel. Nous avons pu également pratiquer l’art culinaire à travers la visite au marché. Nous en avons profité pour toucher du doigt la diversité des mets, à travers différentes régions du Bénin.


 


En réalité, que signifie ’’Zogben’’, le nom que vous donnez au festival que vous avez fondé et que vous déclarez « de valorisation du patrimoine culturel immatériel béninois » ?



’’Zogben’’ signifie, en langue béninoise du ’’fongbé’’, la lampe. Pour moi, le bien et le mal se côtoient. Même les chrétiens savent que, sans le bien, il n’y a pas le mal, et que, sans le mal, il n’y a pas de bien. Donc, c’est à nous d’éclairer, justement, cet espace plongé dans d’obscurité depuis tant d’années et pour en tirer le bon côté.

En effet, si vous avez vos affaires dans un espace clos, par exemple, vous ne pouvez même pas effectuer un rangement à l’intérieur. J’aime bien un proverbe de chez nous, selon lequel « la culture est la vénération de la lumière ». On ne peut donc pas parler de culture sans lumière. ’’Zogben’’ a tout son sens. A chacun de nous, je demande de prendre la petite flamme et de la garder afin que nous puissions, vraiment, continuer à évoluer et à être nous.



 

Quels sont les objectifs que vous vous êtes fixé à travers le festival ’’Zogben’’ ?



’’Zogben’’ est un festival de valorisation du Patrimoine culturel immatériel béninois. Toutes les activités que je vous en ai indiquées précédemment font partie du patrimoine culturel. Même l’Unesco, dans sa Convention 2003, confirme qu’après deux générations, le patrimoine peut disparaître s’il n’est pas sauvegardé. Donc, nous nous sommes lancée, à l’heure actuelle, dans le challenge de revaloriser ce patrimoine. Le faire tout en vivant à l’extérieur, c’est un peu costaud. C’est un challenge, en fait !

Nous avions tenu, pour la première édition du festival ’’Zogben’’, à l’organiser à Cotonou, en terre béninoise. Si nous voulons planter un arbre, nous devons le faire là où nous sommes pour être capables de l’étendre. Nous l’avions planté ici. Les éditions à venir seront nomades, c’est-à-dire que allons les tenir partout où se trouveront des Béninois.



 


Pouvez-vous nous parler un peu de l’association que vous dirigez et sous le couvert de laquelle vous organisez le festival ’’Zogben’’ ?



L’association en question se dénomme ’’Partage diaspora béninoise’’. Elle a été créée dans le but de servir de passerelle à la diaspora, en général, et aux Béninois de l’extérieur, en particulier.

 

En effet, nous avons constaté que, jour après jour, année après année, un grand fossé se creuse entre nous qui sommes Béninois de l’extérieur et nos compatriotes vivant au Bénin, et même avec les institutions en fonctionnement dans le pays.

 

A travers cette association, nous avons essayé de mettre en place plusieurs activités qui nous permettent de créer, dans un premier temps, un lien avec le Bénin malgré que nous soyons à distance et, dans un second, de le garder fermement.

 

Parmi ces activités, nous avons des cours de la langue béninoise du ’’fongbé’’, que nous donnons en ligne. Ils sont, au fait, basiques. Nous diffusons une émission sur les réseaux sociaux, ’’YouTube’’ et ’’Facebook’’. Il y a, aussi, ’’Nougnoin gbassa’’ qui nous permet de nous rapprocher ; nous avons une équipe sur place, ici, au Bénin, qui va vers des personnes détenant des connaissances traditionnelles, pour qu’elles nous parlent du Bénin, de son histoire, de ses proverbes, des ressources typiquement de chez nous, pour permettre aux Béninois vivant à l’extérieur et qui ne les connaissent pas de les maîtriser, et pour les rappeler à nos compatriotes vivant sur le territoire national.

 

Après cela, il y a ’’Les pas de chez moi’’, pour la promotion des danses traditionnelles du Bénin ; nous essayons, à travers cette initiative, de montrer à notre public les éléments de définition de telle et de telle autre danse. ’’La cuisine de chez moi’’, également. Par exemple, quand vous faites de la sauce de légumes, qu’on appelle ’’man’’, chez nous, et qu’on ne trouve pas en France le ’’gboman’’ (Un autre nom de la même sauce en langue béninoise du ’’fongbé’’, Ndlr) du Bénin, on a les épinards en boîte ou ceux surgelés. Donc, nous arrivons à montrer qu’on peut cuisiner autrement cette sauce ; même étant en France, on peut manger béninois.

 

Ensuite, il y a le festival ’’Zogben’’ …

 


 

Quel mot de fin avez-vous en direction du public en guise de clôture de cet entretien ?



Mon mot de fin serait de réitérer mon appel de cœur envers tout le monde. Le Bénin est à nous, petits ou grands. Si, demain, nous ne voulons pas être comme des étrangers sans identité, nous devons prendre à bras-le-corps ce qui est nôtre. Rien n’est jamais mauvais ni bon à 100%. Tout se parfait. Essayons d’accompagner ce qui est là et qui est bon. J’inviterais tout le monde à le faire et à se battre pour que, nous, Béninois de l’extérieur, pussions moins nous sentir étrangers chez nous.


Propos recueillis par Viviane Savi

jeudi 18 août 2022

3 jours de prestations gratuites pour les Béninois

Dans le cadre de la Semaine des Jeunes avocats du Bénin


L'Union des Jeunes avocats du Bénin (Ujab) a lancé la 7ème édition de la Semaine des Jeunes avocats du Bénin, le mardi 16 août 2022, à Cotonou. A cette occasion, l'organisation a annoncé, par le biais de son Président, Maître Renaud Agbodjo, la tenue, dans deux tribunaux du Bénin, de journées d'audiences gratuites de défense et d'assistance en faveur de la population béninoise dans le besoin de ces services. 


Me Renaud Agbodjo

Les mercredi 17, jeudi 18 et vendredi 19 août 2022. Les trois jours qu’a retenus l’Union des Jeunes avocats du Bénin (Ujab) pour que des avocats bénévoles assistent des citoyens béninois en conflit avec la justice, ce qui a été annoncé par Maître Renaud Agbodjo, Président de l'association concernée, le mardi 16 août 2022, à Cotonou, avec le lancement de la 7ème édition de la Semaine des Jeunes avocats du Bénin.


Par conséquent, dans les tribunaux de Cotonou et de Ouidah, les personnes poursuivies par la justice peuvent se faire défendre sans payer un avocat. Il s’agit d’une action sociale appartenant à la liste des activités prévues pour le déroulement de la Semaine indiquée. Elles ont démarré depuis le mardi 16 août 2022.


« Ce sont des audiences gratuites de défense et d'assistance que les jeunes avocats vont donner au profit des populations de justiciables qui seront poursuivies devant les tribunaux de Cotonou et de Ouidah du mercredi (17, Ndlr) au vendredi [19 août 2022, Ndlr] » a fait savoir Maître Renaud Agbodjo, au micro de la radio béninoise de service public, rattachée à l'Office de Radiodiffusion et de télévision du Bénin (Ortb). « Toutes les personnes qui souhaitent s'entretenir avec un avocat sont priées de se rendre à la Maison des Avocats dès [le mercredi 16 août 2022, Ndlr] pour poser tout type de préoccupation », a confié Maître Renaud Agbodjo à la même source, ladite Maison des Avocats se situant au niveau du Tribunal de Cotonou. 


Selon le même média, la 7ème édition de la Semaine des Jeunes avocats du Bénin, les membres de l’Ujab se pencheront sur la loi portant répression des violences faites aux femmes, en vigueur depuis le 20 décembre 2021, au Bénin.

Léandre Houan

jeudi 12 mai 2022

Les secrets de longévité de Dame Moubaïtou Yessoufou primée

Dans le cadre du Gala de Récompense des femmes commerçantes de Dantokpa


Moubaïtou Yessoufou, 93 ans, fait partie des dix femmes commerçantes qui ont été distinguées le samedi 2 avril 2022, lors du Gala de Récompense des femmes commerçantes de Dantokpa, qui s’est déroulée à la salle des fêtes, ’’Horizon Gbèka’’ du quartier d’Akpakpa, à Cotonou. Belly Gangbè-Kpogodo  est le promoteur de la cérémonie indiquée. Responsable de l’agence organisatrice, ’’Dantokpa communication’’, il précise davantage le profil atypique de la détentrice du ’’Trophée d’Honneur’’, elle qui est la commerçante la plus âgée du marché de Dantokpa. L’échange s’est déroulé au cours de l’entretien qu’il a bien voulu accorder à la rédaction du ’’Mutateur’’, pour apporter des détails concernant l’événement.


Dame Moubaïtou Yessoufou, au cours de sa distinction, au Gala de Récompense des femmes commerçantes de Dantokpa 


Le Mutateur : Bonjour Belly Gangbè-Kpogodo . Le samedi 2 avril 2022, vous avez tenu, à la Salle des Fêtes, ’’Horizon Gbèka’’, du quartier d’Akpakpa, à Cotonou, sous le couvert de la structure, ’’Dantokpa communication’’, le Gala de Récompense des femmes commerçantes de Dantokpa. Madame Moubaïtou Yessoufou étant, à 93 ans, la vendeuse la plus âgée du marché indiqué, a reçu le ’’Trophée d’Honneur’’. Comment avez-vous réussi à la dénicher ?

Belly Gangbè-Kpogodo : Bonjour cher journaliste. Pour dénicher la commerçante la plus âgée du marché Dantokpa, nous avons utilisé plusieurs stratégies.

D'abord, nous avons  interrogé la Société de Gestion des marchés autonomes (Sogéma) puisque qu’elle dispose d'un registre des commerçantes du marché et, du temps où elles ont commencé à y exercer. Elle nous en a fourni quelques noms des commerçantes les plus anciennes.

Ensuite, nous avons gongonné au sein du marché. Le gongonneur, sur notre instruction, a expliqué aux femmes que nous y recherchons la plus vieille expérience encore vivante. Nous nous sommes référés à certaines d’entre elles qui nous ont renseignés sur l'identité d'autres commerçantes les plus âgées.

Après cette étape, nous avons sorti trois noms parmi lesquels figure celui de madame Yessoufou Moubaïtou. Quand nous avons opéré la balance entre les trois, nous avons conclu, finalement, qu'elle est la plus capée, en termes d'expérience et d'âge dans le marché.

 

 

Que connaissez-vous de sa vie, des secrets d’une telle longévité, face à un métier aussi épuisant que celui de vendeuse dans un aussi grand marché ?

Quand nous avons trouvé Madame Yessoufou Moubaïtou, nous nous sommes rapprochés d'une de ses filles, Madame Lucie Sokènou, spécialisée dans la commercialisation des produits endogènes. Sa mère est d'ailleurs aussi commerçante de ces produits tels que les plantes médicinales, les animaux desséchés et d'autres divers.

D'après nos investigations, ce sont les diverses stratégies ou les pratiques endogènes qui ont beaucoup travaillé à maintenir en vie, aussi longtemps, cette dame.

Elle a confié qu'elle respecte les principes de la vie. L'une des remarques fortes que nous avons eu à faire, dans ses propos, est qu'elle est mentalement aguerrie pour vivre très longtemps. Elle se considère toujours comme une jeune dame. Pour elle, son activité de commerce est comme du sport, comme une activité qui ne la fatigue pas. Au contraire, cela embellit son existence. Elle nous a soufflé qu'elle effectue beaucoup la marche dans son lieu de travail et qu’elle exerce son activité de commerce en complicité avec les petits secrets qu'elle détient sur les plantes et les petites pratiques endogènes qui lui permettent de vivre longtemps sur cette terre.

 

 

Selon les informations que nous détenons sur le Gala, un jury de 3 membres a procédé à l’identification des 10 lauréates. Qu’est-ce qui, dans leur identité et dans leur statut, habilitait ces jurés à réaliser le choix final ?

Le critère de sélection des membres du jury a été simple. Nous avons voulu qu’ils soient des gens qui possèdent un certain flair du choix transparent. Pour cela, il faut être d'une hauteur intellectuelle. Nous avons choisi une juriste qui en est la présidente. Elle avait certaines prédispositions à faire triompher le droit. En plus d'elle, nous avons choisi un ingénieur en télécommunications. C'est quelqu'un qui a de l'expérience, en termes de jugement, de choix et de l'identification de la meilleure des candidates. Le troisième membre, c'est un comptable assermenté de l'État béninois, aussi très expérimenté. Mises côte-à-côte, ces trois personnes constituaient, selon nous, une excellente facture du choix de ces lauréates, par secteur d'activité.

 

 

Comment votre agence a-t-elle effectué la sélection des milliers d’appelées que sont les femmes commerçantes du marché de Dantokpa, aux 10 qui sont les élues ?

Il y avait certains critères définis, dès le départ.

D'abord, nous avons eu une liste, au niveau de la Sogéma, qui nous a proposé quelques noms de commerçantes. La sélection a été faite au prorata de celles qui étaient à jour dans le paiement des taxes qu'elles lui doivent.

Nous avons aussi pris la peine de gongonner dans le marché et de prévenir les femmes commerçantes qu'il y aurait une sélection qui allait s'opérer. Nous avons organisé une émission de 90 minutes, à la ’’Radio Sogéma’’, pour leur expliquer l'opportunité de se faire révéler à travers cette soirée. Nous avons eu une liste de dames volontaires qui se sont inscrites auprès de la ’’Radio Sogéma’’.

Nous avons déployé nos hôtesses dans le marché pendant 3 semaines. Elles ont recueilli les inscriptions de femmes par secteur d'activité. Et, ensemble avec le jury et le comité technique, nous avons sélectionné 10 candidats par secteur. La liste des 10 femmes qui en a définitivement été retenue, dans chaque secteur, a été lue à la ’’Radio Sogéma’’. Nous avouons que certaines femmes, non sélectionnées, se sont plaintes. Néanmoins, nous avons estimé qu'elles ne remplissaient pas tous les critères, en l'occurrence, celui d'être à jour dans le paiement des taxes.

Et, pour donner un aspect ludique et transparent au choix des 3 meilleures candidates de chaque secteur d'activité, le jury a opéré un choix en amont puisque chaque lauréate a été filmée et nous avons réalisé des compilations d'images et de vidéos.

Dans ces compilations, nous avons fait une investigation sur l'activité de chacune des lauréates. Nous avons, notamment,  chercher à comprendre qui elle était, quel commerce elle exerçait au sein du marché et comment elle menait son activité. Cela consistait en une démarche pour faciliter la tâche au jury, avant la soirée.

Ensuite, lors de la soirée, il a dévoilé la candidate qu'il avait, au préalable, sélectionnée pour remporter le trophée. À cette étape, aussi, toujours pour éviter que ce soit le jury qui décide, exclusivement, de la candidate méritante par secteur d'activité, il y a eu un choix, au hasard, de deux candidates, par le public. La démarche a continué, ainsi, avec les trois candidates sélectionnées.

Finalement, par un choix, au hasard, nous avons dégagé la candidate la plus méritante. La procédure a été la même pour tous les 9 secteurs d'activité considérés.

 

 

Au sein du marché de Dantokpa, il y a aussi des commerçants qui opèrent. Pourquoi votre agence a-t-elle choisi de ne primer que les femmes du même métier ?

Nous n'avons pas choisi car nous avons mis en relief neuf secteurs d'activité, seulement, pour cette année. Le marché Dantokpa compte, actuellement, plus de 15 à 20 secteurs d'activité commerciale. Nous nous sommes limités à 9 pour cette édition. Cependant, nous pensons que, pour l'année prochaine et les éditions à venir, nous allons davantage élargir le champ vers les autres secteurs d'activité.

 

 

Dans votre allocution, au lancement du Gala, vous avez évoqué la nécessité pour les autorités de reconnaître la place infaillible des femmes vendeuses du marché de Dantokpa dans le renchérissement des caisses du Trésor public. Quel écho, quel retour avez-vous sentis de votre appel, de la part des gouvernants, après le déroulement de l’événement ?  

C'est une belle question. Puisque l'appel a été lancé en présence de certains officiels, nous estimons qu'ils devraient transmettre ce message à leur hiérarchie.


Belly Gangbè-Kpogodo, au cours de son allocution, lors du Gala indiqué

En revanche, nous avons pris le soin d'élaborer un rapport imagé de la soirée que nous avons envoyé à certaines institutions, de façon officielle. En l’occurrence, le Ministère des Petites et moyennes entreprises nous a appelés, par la suite, pour nous féliciter de l'organisation.

Les officiels présents à ce dîner de gala, notamment, le Directeur général de la Sogéma, a demandé que l'on puisse célébrer cette fête, impérativement, tous les ans, pour le caractère de stimuli qu’il confère à l'activité commerciale dans le marché.

En plus de ces échos, le réseau Gsm, "Mtn Bénin" et la Banque internationale pour l’Industrie et le commerce (Biic, Ndlr) nous ont déjà proposé de vite envoyer, à leur niveau, une lettre pour l'organisation de la prochaine édition de l'événement.

 

 

Vous avez focalisé votre action de distinction des femmes sur le marché de Dantokpa de Cotonou. Quels liens particuliers avez-vous avec lui et qui vous ont poussé à y organiser l’événement du samedi 2 avril 2022 ? Qui êtes-vous ?

Alors que j'exerçais fraîchement le métier de journaliste, j'avais estimé qu'il fallait installer, au sein du marché Dantokpa, une plate-forme communicationnelle puissante pour laisser transparaître les problèmes qui minent le business des opérateurs et des opératrices économiques du marché.

C'est cela qui m'a amené à comprendre qu'en réglant les problèmes qui  assaillent l'activité des femmes du marché, c'est la majeure partie des problèmes du Bénin qui sont, de facto, résolus. Ces femmes méritent qu'on leur accorde une certaine attention. C'est ce qui m'a poussé, dans mes actions journalistiques, à porter, dans un livre, les enquêtes que j'ai eu à faire, au sein de "Tokpa Actu", un organe de presse que j'avais créé, à l'époque.

Nous avons pensé que le marché Dantokpa et ses périphéries que sont Gbogbanou et Missèbô, constituent une plate-forme de commerce qu'il fallait valoriser en mettant en relief les problèmes des femmes. C'est dans cette dynamique que nous avons décidé d'exercer certaines actions dans ce marché. De fil en aiguille, nous avons été inspirés par l'envie de détendre et de distraire ces femmes à travers ce dîner de gala.

Nous remercions, au passage, certaines structures qui étaient expressément venues voir comment nous allions réussir l'organisation. Je veux nommer la Sobébra (Société béninoise de Brasseries, Ndlr), le réseau Mtn et tous nos partenaires, pour cette édition.

Nous voulons inviter les opérateurs économiques, à divers niveaux, les hommes d'affaires et tous ceux qui ont un intérêt que le marché Dantokpa soit florissant. Nous avons besoin qu'ils s'implémentent dans nos caisses pour nous aider à mener des actions dynamisantes et à pérenniser cette initiative de récompense, chaque année.

On m'appelle Belly Bonaventure Gangbè-Kpogodo. Je suis journaliste, stratège en communication et l'initiateur de l'agence de communication,  “Dantokpa Communication”. Je suis également géo-aménagiste, Point focal suppléant de la Convention de Vienne relative à la protection de la couche d'Ozone et du Protocole de Montréal relatif aux substances appauvrissant la couche d'ozone, communément appelées Sao. Je suis au Ministère du Cadre de vie et de Développement durable, au niveau de la Direction de la Gestion des pollutions et nuisances.

 

Propos recueillis par Léandre Houan

dimanche 27 mars 2022

Patrice Talon président de la Conférence des Chefs d'États et de Gouvernements de l’Uémoa

Dans le cadre d’une nomination au niveau de l’institution sous-régionale


Aurélien Agbénonci, ministre béninois des Affaires étrangères et de la Coopération, a porté à la connaissance des Béninois la nomination du chef de l'État béninois, le président Patrice Talon, à la tête de l'Union économique et Monétaire ouest-africaine (Uémoa). A en croire le site d'informations du gouvernement béninois, ''www.gouv.bj'', il a fait passer l’information à travers un point de presse qu’il a animé le samedi 26 mars 2022 dans la salle, ’’Fleuve jaune’’, du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, situé à Cotonou.


Patrice Talon, nouveau Président de la Conférence des Chefs d'Etats et de Gouvernements de l'Uémoa


Patrice Talon désormais Président de la Conférence des Chefs d'États et de Gouvernements de l'Union économique et Monétaire ouest-africaine (Uémoa). Ce qu'a annoncé Aurélien Agbénonci, ministre  des Affaires Étrangères et de la Coopération, le samedi 26 mars 2022, lors d'un point de presse qui a eu lieu au siège de son  ministère, à Cotonou, selon un compte-rendu réalisé par le site du gouvernement béninois, www.gouv.bj.

Pour la même source, le Chef de l’Etat béninois a été désigné par ses collègues Chefs d'Etats pour accomplir cette importante responsabilité à Accra, capitale du Ghana, le vendredi 25 mars 2022, à l’occasion d'un double sommet tenu entre la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (Cédéao) et l'Uémoa. Il succède, ainsi, à ce poste, à l'ancien Président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré.

D'après les explications du ministre Aurélien Agbénonci, relayé par le site indiqué, le Président béninois a accepté de prendre cette nouvelle responsabilité mais avec l'introduction d'une nouvelle réforme majeure au sein de l'Uémoa, celle de faire coïncider le pays qui assure la présidence du conseil des ministres avec celui étant en exercice de la présidence de la Conférence des chefs d’États et de Gouvernements. Cette réforme a été validée par les autres Chefs d’États. Ceci a permis de maintenir à son poste, aux côtés du président Talon,  le Ministre d’Etat chargé de l’Économie et des Finances, Romuald Wadagni.

« Le mandat du Président Patrice Talon sera placé sous le signe d’une volonté de réformes, d’une bonne gouvernance assumée, dans un esprit de concertation permanente avec les autres Chefs d’États », a commencé à expliquer Aurélien Agbénonci, cité par le site du gouvernement béninois, sur la vision du Président Talon concernant sa  mandature à la tête de l’institution sous-régionale. « Son intention n’est pas de donner des leçons à qui que ce soit, mais de rechercher des solutions appropriées pour les progrès dans la sous-région », a-t-il terminé.

Pour le site concerné, l' ’’Agbonnon’’ national a fini par accepter la proposition de sa nomination, après plusieurs demandes ultérieures, formulées par ses homologues. A la tête de cette institution sous-régionale, il aura pour mission principale de  définir les grandes orientations de la politique de l’Uémoa. Le vent des réformes, ayant commencé au Bénin, s’étendra, donc, aux pays de l’Uémoa, avec des résultats assurément très attendus.

Léandre Houan

jeudi 24 mars 2022

« Femme béninoise, bats-toi sans relâche [...] », dixit Pr Djaoudath Alidou Dramane

Dans le cadre de la célébration de la Jif 2022 au Bénin


On a célébré, à travers le monde, la Journée internationale des Droits de la femme (Jif), le mardi 8 mars 2022. Cela fut l’occasion pour le Professeur Djaoudath Alidou Dramane, Coordonnatrice du Projet, Swedd-Bénin, de délivrer un message aux femmes béninoises par le biais de la page du réseau social, ’’Facebook’’ de cette structure qu’elle dirige. Dans le sillage du thème qu’a retenu l’Organisation des Nations-Unies, cette année, par rapport à cette célébration, elle les a appelées à plus de persévérance dans leur combat pour l’égalité des sexes.  


Professeur Djaoudath Alidou Dramane

« Femme béninoise, bats-toi sans relâche pour prendre ton destin en main ». Ce à quoi  a exhorté, entre autres, le Professeur Jaoudath Alidou Dramane, Coordonnatrice du Projet Swedd-Bénin, les femmes du Bénin, le mardi 8 mars 2022, à l'occasion de la célébration de la 27ème édition de la  Journée internationale des Droits de la femme (Jif-2022).

Dans son adresse aux Béninoises, l’universitaire a rappelé le thème de la Jif 2002, lié à l’égalité des sexes, qu’a officiellement retenu l’Organisation des Nations unies (Onu). Ensuite, elle a fait ressortir les défis du monde actuel, ceux-ci qui ne devraient pas empêcher les femmes de faire face aux défis devant permettre de réaliser l’égalité évoquée des sexes. De même, informant ses destinatrices des fondements de l’enracinement étatique et international du Projet, Swedd-Bénin, elle leur a énuméré les domaines d’intervention de cette organisation et la part qu’elle prend dans la lutte, justement, pour l’égalité des sexes.

Achevant son propos, le Professeur Djaoudath Alidou Dramane a évoqué les acquis futurs pouvant amener les femmes à contribuer à l’épanouissement des sociétés humaines, de même qu’elle a appelé les femmes béninoises à, notamment, de la combativité.

L’intégralité du message du Professeur Djaoudath Alidou Dramane peut être consultée ci-dessous …

Léandre Houan

 

 

Intégralité du message du Professeur Djaoudath Alidou Dramane, Coordonnatrice du Projet, Swedd-Bénin


« Comme tous les ans, la journée du 8 mars est retenue dans le monde entier pour célébrer et magnifier la femme dans toutes ses dimensions et sa splendeur.

Ce mardi 8 mars 2022 consacré à la Journée internationale des droits de la femme m'offre l'occasion de marquer ma solidarité avec toutes les femmes et filles béninoises.

L'intérêt de la JIF 2022 réside dans le thème retenu par les Nations Unies qui s'intitule : « L'égalité des sexes aujourd'hui pour un avenir durable ».

Ce thème met en lumière le potentiel et la réalisation des femmes dans l'action et la résilience au changement climatique. De plus, les tendances démographiques influenceront l'ampleur du dérèglement climatique et la capacité des sociétés à s'y adapter. Parallèlement à un engagement plus large des communautés, il est crucial d'accroître la capacité des adolescentes et des jeunes femmes à participer aux décisions des ménages, ainsi que d'accroître leur mobilité dans des contextes où elles sont entravées par des normes sociales restrictives. Le Projet SWEDD mis en place par le Gouvernement et financé par la Banque Mondiale avec l'appui technique du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) au Bénin, soutient des initiatives en faveur de l'égalité entre les sexes et l'autonomisation des femmes et des filles permettant à ces dernières de participer pleinement au développement de notre pays.

Le maintien des filles à l'école, le renforcement de leurs compétences de vie en santé reproductive et leur autonomisation concourront à un capital humain sain et compétitif, source de croissance durable pour notre économie.

Femme béninoise, bats-toi sans relâche pour prendre ton destin en main.

Sur ces mots, j'exhorte toutes les femmes de mon pays à plus d'engagement et de détermination.

Vive la JIF 2022 ! »

Pr. Djaoudath Alidou Dramane