Tractations
éventuelles pour l’entrée du Prd dans le Gouvernement
Adrien
Houngbédji en passe de tomber dans le piège de Boni Yayi
Un peu plus d’un an
après son échec à l’élection présidentielle de mars 2011, Adrien Houngbédji serait
selon certaines rumeurs en négociation très avancée avec Boni Yayi afin de
prendre la place de Pascal Irénée Koupaki à la Primature. Une hypothèse, qui si
elle était avérée, constituerait une grosse pêche pour le Chef de l’Etat, mais
pas forcément pour son ancien challenger.
En février dernier, lors du 3ème
congrès ordinaire du Parti du renouveau démocratique (Prd) qu’il préside,
Adrien Houngbédji martelait à qui voulait bien l’entendre que le Prd était bel
et bien enraciné dans l’opposition. Deux mois plus tard, et ce en s’inscrivant
toujours dans la même logique, son parti annonçait qu’il avait décidé
d’enclencher auprès du Ministère de l’Intérieur les démarches devant lui
permettre de s’enregistrer en tant que formation politique officiellement
membre de l’opposition. Alors, le fait qu’aujourd’hui le pays bruisse de
rumeurs sur des négociations entre le pouvoir actuel et le Prd laisse songeur.
Soit, c’est une information avérée, et donc distillée par certains au sein de
l’opinion pour mettre fin à des négociations déjà bien avancées entre Boni Yayi
et Adrien Houngbédji ; ou bien c’est une pure intoxication dont le but est
de mettre le Prd devant ses responsabilités d’opposant qu’il se soit d’assumer,
alors que la cohorte des soutiens à Boni Yayi grandit de jour en jour.
Boni
Yayi à bon compte !
Au-delà de ces conjectures,
c’est le Chef de l’Etat qui remporterait largement la mise politique si son
ancien challenger lors des scrutins présidentiels de 2006 et 2011, devenait
l’un de ses ministres. En difficulté depuis plusieurs mois sur le front
intérieur, il terminerait encore plus facilement en roue libre son mandat qu’il
achèvera dans moins de quatre ans. Quant à Adrien Houngbédji, il sèmerait le
trouble dans son électorat dans le principal vivier se trouve à Porto-Novo, la
capitale politique du Bénin. Agé aujourd’hui de 70 ans et donc disqualifié pour
la joute présidentielle de 2016, il offrirait sur un plateau d’or à Boni Yayi
son parti. Or, il pouvait d’ores et déjà l’organiser afin qu’il reprenne grâce
aux jeux des alliances politiques le pouvoir en 2016. Cette fiction politique
abreuvée depuis quelques semaines par ces rumeurs, peut s’avérer encore plus
néfaste pour Adrien Houngbédji, lorsqu’il serait débarqué sans coup férir du
Gouvernement quelques temps après qu’il y soit entré.
Bernado
Houenoussi
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