Pour
les élections municipales de 2013
La
refonte de la Lépi est-elle possible ?
Décriée par les
opposants de l’époque lors des élections présidentielles et législatives de
2011 pour lesquelles elle a fait office de fichier électoral, la Liste
électorale permanente informatisée (Lépi) est depuis quelques mois au centre de
toutes les attentions des acteurs politiques. S’il y a aujourd’hui un consensus
pour qu’elle soit corrigée, la classe politique traine encore les pas pour
acter concrètement cela.
Boni Yayi, Chef de l'Etat béninois
Adrien Houngbédji, Président du Prd
Bruno Amoussou, Président de l'Union fait la nation
Dans moins de 10 mois, les
béninois iront aux unes pour les élections municipales. Mais le feront-ils avec
une Liste électorale permanente informatisée (Lépi) corrigée, ou avec la liste
en l’état qui a été utilisée lors des scrutins présidentiels et législatifs de
l’année dernière ? Telle est la principale question qu’on peut se poser
alors que la mouvance présidentielle et l’opposition se donnent le change pour
proposer la meilleure alternative pour que les nombreuses failles notées au
niveau de la Lépi soient revues. Or le défi à relever est grand, car il s’agit
d’inscrire sur cette liste tous les citoyens béninois dont les noms ne figurent
pas là-dessus. Mais à l’allure où vont les choses, il n’est pas à exclure qu’on
soit obligé d’utiliser la Lépi en l’état dans quelques mois. En effet au-delà
des propos tenus par les deux camps, rien ne prouvent qu’ils aient chacun un
double intérêt. L’Union fait la nation (Un), a entre autres mis sur le compte
des multiples imperfections qu’elle a décelé depuis l’année dernière sur cette
liste, la cause de son échec lors des élections présidentielles et municipales
de mars et avril 2011. La mouvance présidentielle a toujours défendu bec et
ongles la Lépi, et en tout état de cause ne verrait pas forcément d’un mauvais
œil que rien ne soit fait en fin de compte sur cette liste. Or, elle est censée
être utilisée lors des scrutins qui se tiendront jusqu’en 2020. Quoi qu’il en
soit, les citoyens omis depuis un an attendent d’être inscrits sur la Lépi.
Bernado
Houenoussi
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