mardi 19 juin 2012

Une exposition sur la flagellation


Vernissage de Richard Korblah


Un autre regard sur la flagellation à travers les peuhls


Depuis le 14 juin dernier et jusqu’à septembre prochain, se tient à l’Institut français du Bénin (Ifb) une exposition portant sur le thème de la flagellation. Richard Korblah qui en est l’auteur, propose au public de découvrir l’usage que les peuhls font de la flagellation, un acte généralement considéré comme punitif.


                                                 Baaba Piray, le père de la flagellation

                                                      Bamire, celui qui sera initié

                                             Inna Piray, la mère de la flagellation


                                         Kellire, celui qui dirige la flagellation


Les peuhls nomment la flagellation « piray », et l’a considèrent comme un rite d’initiation à la vie pour tous les hommes de leur communauté dès qu’ils ont 15 ans. Le « Piray », met aussi en scène plusieurs personnages. Il s’agit entre autres du « Baaba Piray », de « Inna Piray »  et de  « Kellire ». Les deux premiers sont les pères et mères et de la flagellation, tandis que le « Kellire » l’a dirige. Celui qui doit être initié à cette occasion porte le nom de « Bamire » et le père suprême de ce rite se nomme « Alkaadji ». Plus qu’un rite, c’est un spectacle qui se tient chaque année de décembre à janvier et qui est organisé par les peuhls de la région des collines. Pour la circonstance, Richard Korblah est allé à la rencontre de cette ethnie dans les villes de Savè, Glazoué, Pira, Dassa-Zounmè et Tchétti qui sont situés dans le département des Collines. Ces peuhls ont la particularité de mener une vie nomade. Ces spectacles ne se tiennent pas au même moment dans chacune de ces agglomérations, mais plutôt de façon itinérante souligne Richard Korblah. Et d’ajouter que « étape d’initiation est organisé depuis le 16ème siècle ». A chaque fois, un grand cercle est tracé et les personnages concernés s’y positionnent. Mais au fur et à mesure, il se rétrécit parce que le public se rapproche de plus en plus de ceux-ci. Richard Korblah a particulièrement remarqué que le « Bamire » sourit même lorsqu’il saigne en recevant des coups. Cette exposition présente aussi tous les personnages du « Piray » tels qu’ils se présentent.


Bernado Houenoussi

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