Vernissage
de Richard Korblah
Un
autre regard sur la flagellation à travers les peuhls
Depuis le 14 juin
dernier et jusqu’à septembre prochain, se tient à l’Institut français du Bénin
(Ifb) une exposition portant sur le thème de la flagellation. Richard Korblah
qui en est l’auteur, propose au public de découvrir l’usage que les peuhls font
de la flagellation, un acte généralement considéré comme punitif.
Bamire, celui qui sera initié
Kellire, celui qui dirige la flagellation
Les peuhls nomment la
flagellation « piray », et
l’a considèrent comme un rite d’initiation à la vie pour tous les hommes de
leur communauté dès qu’ils ont 15 ans. Le « Piray »,
met aussi en scène plusieurs personnages. Il s’agit entre autres du « Baaba Piray », de « Inna Piray » et de « Kellire ». Les deux premiers
sont les pères et mères et de la flagellation, tandis que le « Kellire » l’a dirige. Celui
qui doit être initié à cette occasion porte le nom de « Bamire » et le père suprême de ce rite se nomme « Alkaadji ». Plus qu’un rite,
c’est un spectacle qui se tient chaque année de décembre à janvier et qui est
organisé par les peuhls de la région des collines. Pour la circonstance,
Richard Korblah est allé à la rencontre de cette ethnie dans les villes de
Savè, Glazoué, Pira, Dassa-Zounmè et Tchétti qui sont situés dans le
département des Collines. Ces peuhls ont la particularité de mener une vie
nomade. Ces spectacles ne se tiennent pas au même moment dans chacune de ces
agglomérations, mais plutôt de façon itinérante souligne Richard Korblah. Et
d’ajouter que « étape d’initiation
est organisé depuis le 16ème siècle ». A chaque fois, un
grand cercle est tracé et les personnages concernés s’y positionnent. Mais au
fur et à mesure, il se rétrécit parce que le public se rapproche de plus en
plus de ceux-ci. Richard Korblah a particulièrement remarqué que le « Bamire » sourit même
lorsqu’il saigne en recevant des coups. Cette exposition présente aussi tous
les personnages du « Piray » tels
qu’ils se présentent.
Bernado
Houenoussi
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