A
moins de 10 mois des élections municipales et locales
La
Rb va-t-elle perdre Cotonou ?
En janvier 2013, cela
fera 10 ans que Nicéphore Soglo a pris les rennes de la ville de Cotonou. Elu
et réélu dans un fauteuil, respectivement en 2003 et 2008, le scrutin municipal
de l’année prochaine ne s’annonce pas forcément sous les mêmes auspices pour
lui et son parti la Renaissance du Bénin (Rb).
Photo : Bernado Houenoussi
Lors de l’élection
présidentielle de mars 2011, Boni Yayi et Adrien Houngbédji qui était alors soutenu
par Nicéphore Soglo, ont fait pratiquement jeu égal à Cotonou. Depuis, la donne
politique a changé avec l’entrée de la Renaissance du Bénin (Rb) au sein de la
mouvance présidentielle. Mis à part cela, Adrien Houngbédji, qui demeure
toujours aux commandes du Parti du renouveau démocratique (Prd), s’inscrit
résolument dans l’opposition. Mais, il peut surtout se targuer d’avoir une
forte assise dans les 1ers, 2èmes, 3èmes et 4èmes arrondissements de
la ville de Cotonou. De ce fait, Adrien Houngbédji espère bien jouer les
trouble-fête lors des prochaines élections municipales, et rendre par
ricochet à la Rb la monnaie de sa pièce. En effet, le Président du Prd, rend
entre autres la Rb responsable de son échec lors du scrutin présidentiel de
l’année dernière. Outre cela, la formation politique de Nicéphore Soglo, n’est
pas forcément en odeur de sainteté au sein de la mouvance présidentielle dont
certains membres le voient comme un ouvrier de la 25ème heure. Or,
les élections municipales et locales constituent par leur nature, un scrutin
dont les enjeux sont particuliers. Si Boni Yayi donnait éventuellement la
consigne de soutenir la Rb, rien ne prouve que cette injonction présidentielle
soit suivie. Autant de faits, qui sont susceptibles de remettre en cause la
majorité absolue que détient actuellement à elle seule, la Rb au sein du
conseil municipal de Cotonou. Nicéphore Soglo devra donc mouiller de nouveau sa
chemise afin de permettre à son parti de rééditer une performance identique à
celles de 2003 et 2008. Ainsi, il s’épargnera pour le contrôle de la capitale
économique du Bénin des alliances politiques qui pourraient constituer pour lui
une vraie couleuvre à avaler.
Bernado
Houenoussi
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