Collusion
de plusieurs directeurs des offices et entreprises publics avec la politique
Le
limogeage de Julien Pierre Akpaki sonne t-il le glas de cette pratique ?
Ejecté le 03 octobre
dernier du poste de directeur général de l’Office de radiodiffusion et de télévision
du Bénin (Ortb) qu’il occupait depuis janvier 2007, Julien Pierre Akpaki a toujours montré son
allégeance au pouvoir actuel. Alors qu’il était en pointe dans ce mélange des
genres qui s’est amplifié depuis quelques années, sa révocation pourrait
contribuer au fait que ce procédé n’ait
plus la côte à l’avenir.
Photo : fawazayah.mondoblog.org
Organisé dans sa contrée
d’origine en tant que directeur d’un office ou d’une entreprise publique, des
manifestations à la gloire du Chef de l’Etat pour faire à tue-tête les éloges
de celui-ci, n’est plus l’un des gages d’un maintien inconditionnel à la tête
de la structure étatique en question. C’est l’une des conclusions qu’on peut
tirer, une semaine après le limogeage de Julien Pierre Akpaki. Mais, cela
va-t-il inciter les dirigeants des offices et entreprises publics qui
s’inscrivent dans le même registre que Julien Pierre Akpaki à changer de fusil
d’épaules ? Quoiqu’il en soit, le débarquement de l’ex-directeur général
de l’Office de radiodiffusion et de télévision du Bénin (Ortb), est une piqûre de rappel à ceux qui ne
voudront pas s’évertuer à s’éloigner dans une certaine mesure des clins d’œil
politiques destinés à être dans les bonnes grâces du pouvoir. C’est également
un vrai dilemme pour ces personnes, qui doivent perpétuer qu’ils le veuillent
ou non une pratique dont ils ne sont pas les dépositaires. En se fondant sur
les motifs qui ont justifié cette décision du Gouvernement à l’encontre de
Julien Pierre Akpaki, les directeurs des structures étatiques doivent encore
accentuer la cadence pour que la gestion qu’ils font soit irréprochable. Présumé
innocent des faits qui lui sont reprochés, l’ex-directeur général de l’Ortb
permet au chef de l’Etat d’endosser de nouveau son habit de pourfendeur de la
corruption, 05 ans après sa marche verte contre la corruption et un an après le
vote par le parlement de la loi portant sur la lutte contre la corruption et
les autres infractions connexes au Bénin.
Bernado Houenoussi
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