Commémoration des quatre ans de Boni Yayi au pouvoir
Des étudiants se prononcent
Comme toutes les couches de la population, les étudiants ont vécu la période du Changement entamé depuis le 06 avril 2006. Certains d’entre eux ont accepté de nous donner leur appréciation de ces années de gestion par le Président de la République.
"A mon avis, tout ce que le Président a fait et qu'on ne peut lui reprocher est sa politique diplomatique ; la diplomatie offensive qu'il a prônée et adoptée a fait que le Bénin est connu aujourd'hui un partout dans le monde. A part cela, tout le reste est à revoir. Quant à ce qui nous concerne étudiants, je pense qu'il n'a pratiquement rien fait pour nous. Tout ce qu'il a fait est la continuité de l'œuvre du régime défunt. Globalement, mon appréciation n'est pas radicale, mais je pense qu'il a encore beaucoup à faire".
M. Raïm (Etudiant en imagerie médicale, 3e Année)
"Je pense que les quatre années de Boni Yayi à la tête de notre pays ne sont comparables à des années antérieures. Mesurez vous-même tout ce qui est dans différents domaines de la vie nationale en si peu de temps. Si tous ceux qui l'ont précédé avaient eu autant de détermination à booster les choses et à donner le déclic de l'émergence, je crois que nous ne serions pas là. Aujourd’hui, il n'est pas impopulaire comme certains Chefs d'Etat de notre pays l'ont été, ce qui explique davantage que ses quatre ans d'exercice du pouvoir se sont bien passés. Il y a eu des impairs certes, mais retenons que ce qui est fait de bien, en nombre, dépasse largement ce qu'on peut décrier.
Sur le plan universitaire, il ya eu la gratuité de l'inscription pour les non- boursiers et les non -secourus. Il faut constater aussi que le parking est plus fourni en matériel roulant. C’est vrai que le problème de manque d'amphi perdure mais on espère qu'une solution sera trouvée pour juguler le phénomène".
A. Willy (3e Année, Sciences juridiques)
"J'ai l’impression que les Béninois sont très conservateurs et hostiles à tout changement. Que ce soit avec Boni Yayi ou autre, le développement ne se fera pas du jour au lendemain. En plus, il faut savoir que nous venons de très loin et qu'il y a trop de choses à faire et, ceci, dans tous les domaines. Donc, on ne peut pas vouloir que tout change en quatre ans. En ce qui concerne les étudiants, je pense que nous devons nous en prendre aux organes dirigeants de l'université. A mon avis, c'est de là que tout doit partir".
W. Franck (4e Année, Sociologie)
"Moi, je pense que l'heure n'est pas encore au bilan. Toutefois, j'ai l'impression que c'est la même chanson que les dirigeants nous chantent, ils nous prennent pour des bêtes. Quelqu'un n’a-t-il pas dit: « O pays, mon beau peuple » ? Regardons les faire, car demain, ils vont rendre compte".
B. Bastou (2e année Banque & Finances, Upib).
Propos recueillis par Materne Aguessy
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