samedi 10 avril 2010

Présidentielles de 2011 au Bénin

Adrien Houngbédji

Désignation du candidat unique de l’Union fait la nation le vendredi 09 avril




Adrien Houngbédji, le difficile choix réaliste





Il n’y a pratiquement plus de doute à ce que ce vendredi 09 avril, l’Opposition au régime du Changement dévoile le nom de la figure qui va défendre ses couleurs aux prochaines élections présidentielles. D’Adrien Houngbédji à Lazare Sèhouéto, entre autres, en passant par Léhady Soglo, il semble difficile de déterminer sur laquelle de ces personnalités se portera le choix de la Conférence des Présidents de l’Union fait la nation décidée à ne pas aller aux joutes présidentielles pour perdre. Cependant, plusieurs éléments d’observation ne font-ils pas d’Adrien Houngbédji le candidat idéal pour l’Union fait la nation ?




Si Adrien Houngbédji donne l’impression d’être le meilleur profil pour représenter l’Union fait la nation aux élections présidentielles de 2011, c’est d’abord par rapport à son ancienneté dans la course à la Marina. En effet, depuis l’instauration du renouveau démocratique, il a déjà mené quatre tentatives vaines de conquête des clés de la première institution administrative de notre pays : en 1991, en 1996, en 2001 et en 2006. Ce parcours fait de lui d’un des plus roués de cet exercice si difficile et si exigent en matière d’investissements physique, financier, intellectuel, notamment. L’avoir déjà mené quatre fois de suite lui donne une envergure faisant de lui un pion incontestable pour affronter l’une des personnalités qui lui aura ravi le siège, juste au moment où il pensait qu’il en était plus proche que jamais : suite à la sortie de la course des présidents Nicéphore Soglo et Mathieu Kérékou. Deuxième facteur imposant à la Conférence des présidents de porter son choix sur Adrien Houngbédji est qu’il en est à sa dernière tentative constitutionnelle pour une élection présidentielle dans notre pays. En effet, âgé de 67 ans, si le nouveau mandat à la Marina s’exécute sans qu’il en est le locataire, il aura atteint les 70 ans, âge fatidique limite qui le mettra à la retraite pour ce genre de postulation. Troisièmement, il y a de fortes chances que les ténors de l’Union fait la nation qui vont prendre la décision finale tentent de se racheter auprès d’Adrien Houngbédji, vu qu’en 2006, l’Alliance Wologuèdè, constituée par la plupart des formations politiques de l’Union fait la nation, s’était liguée contre lui, appelant à voter pour Boni Yayi, le novice en politique. Pourtant, les dirigeants de ces partis politiques et Adrien Houngbédji se connaissaient, tout au moins, depuis le début du renouveau démocratique et avaient mené parallèlement des combats électoraux, parfois, se mettant en alliance pour conquérir des postes au Parlement. Malgré cela, ils l’avaient préféré à une personnalité qu’on n’avait jamais vue à quelque niveau que ce soit de l’arène politique. Porter leur choix sur Adrien Houngbédji sera une manière pour l’Union pour la nation de se rattraper vis-à-vis de lui qui était un des leurs, mais que ses membres avaient bafoué. Dans le cas contraire où le leader des « tchoco-tchoco » ne serait pas l’élu de l’Union fait la nation, pour quelle compensation politique accepterait-il de saborder sa candidature pour un Léhady Soglo ou un Lazare Sèhouéto, lui qui a déjà exercé les postes politiques les plus influents et pour qui il ne reste que la Présidence de la République ? Il ne reste plus qu’à se demander aussi si, en réalité, la Conférence des présidents de l’Union fait la nation n’a pas les mains liées ?




Marcel Kpogodo

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