Persistance de la crise dans le
secteur éducatif
Les enseignants donnent encore
du fil à retordre au gouvernement
L’ultimatum fixé au 19 mars
dernier par le Chef de l’Etat aux enseignants de la maternelle, du primaire et
du secondaire en grève depuis le 24 janvier 2012 afin qu’ils reprennent les
cours n’a eu qu’un effet relatif. En effet, sur le terrain et ce principalement
à Cotonou, certains enseignants ne veulent pas lâcher prise.
Boni Yayi, Chef de l'Etat béninois
C’est à une scène surréaliste
qu’on a assisté le 21 mars dernier au Collège de l’Entente situé dans le
quartier d’Agla à Cotonou. En effet, au moins une dizaine d’enseignants de ce
collège a été arrêté par les forces de l’ordre. Quelques heures après, ce sont
des échauffourées qui ont eu lieu entre les forces de l’ordre et les élèves du
Collège de l’Entente qui étaient en rogne contre le fait que certains de leurs
enseignants aient été arrêtés. Ceux-ci
comme bon nombre de leurs collègues d’autres établissements de Cotonou, font
depuis le 19 mars dernier ce qu’ils appellent une « grève
sur le tas ». Ainsi, ils sont présents en classe, mais ne font pas
cours. Ils se contentent de discuter avec leurs élèves et de chanter l’hymne
nationale. Tournés presque en ridicule par le Gouvernement qui n’a pas
satisfait leurs revendications, et bien décidés à ne pas perdre la face, c’est
donc la nouvelle trouvaille que certains syndicats ont trouvé. Mais à l’intérieur du pays, les cours
reprennent progressivement, car d’autres syndicats ne suivent pas la consigne
de la « grève sur le tas ».
Quoi qu’il en soit, le Gouvernement est
bien décidé à procéder à une défalcation de salaire pour tous les enseignants
qui ont été en grève ces dernières semaines. Mis à part cela, quelle solution
compte t-il trouver pour contrer la « grève
sur le tas » ?
Bernado Houenoussi
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