Jour J-5 avant le port
obligatoire du casque
La mesure ne passe toujours pas
En décembre dernier, Placide
Azandé, Préfet des départements de l’Atlantique et du Littoral, a annoncé qu’il
comptait appliquer à partir de ce 1er avril, un décret daté du 27 avril 1972 qui prescrit
« le port obligatoire du casque pour les conducteurs et les passagers des
engins à deux roues et assimilés munis d’un moteur thermique ». Mais
depuis cette annonce, cette mesure reste toujours décriée par les principaux
concernés.
A Cotonou : des conducteurs de motos sans casque
Les vendeurs ambulants de
casques qui se disposent quotidiennement le long de certaines voies de Cotonou,
ainsi qu’aux abords des principaux carrefours de la ville, se frottent les
mains depuis quelques semaines. Ainsi, leur chiffre d’affaires journalier
augmente constamment à mesure que
s’approche la date du 1er avril. En effet, les conducteurs de motos
ainsi qu’à leurs passagers sont tenus de porter dés cette date un casque. Un
accessoire dont le prix minimum est de 5000 Fcfa. Bon nombre des béninois qui
disposent d’une moto, n’hésitent pas à dire tout le mal qu’ils pensent de cette
mesure. Selon eux, avec la morosité économique qui prévaut actuellement, ils ne
peuvent pas se permettre le luxe de payer un casque voire plusieurs dans
certains. La surcharge des motos avec deux ou trois passagers est une pratique
courante. Malgré toutes ces protestations, tous ceux conduiront leurs motos
sans porter au préalable un casque seront arrêtés à partir du 1er
avril. Leurs engins seront saisis et ils ne pourront les récupérer qu’après
avoir prouvé le fait qu’ils ont acheté un casque, qu’ils devront montrer au
préalable. A Cotonou, beaucoup de personnes doutent de l’application effective
de cette mesure. Elles y voient également un autre prétexte que certains
policiers trouveront afin de rançonner les usagers de la route, qui se
plaignent constamment de cette pratique peu orthodoxe.
Bernado Houenoussi
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