dimanche 25 avril 2010

Financement de l'Education au Bénin

Mobilisation de l'Ong Alcrer et du Rjce

Pour sauver près de 40 milliards de financement de l'Education béninoise

Par le biais d'une conférence de presse donnée vendredi 23 avril dernier au Codiam de Cotonou, Martin Assogba, Président de l'Ong Alcrer et Gérard Guèdègbé, Président du Réseau des journalistes et communicateurs spécialisés en éducation, notamment, sont intervenus sur un grave travers du fonctionnement de l'Etat béninois dans le secteur de l'éducation : d'énormes ressources financières ont été dégagées par les partenaires techniques et financiers mais restent bloquées en banque, ce qui permet aux deux conférenciers, de s'inscrire dans une logique de plaidoyer, par le tremplin du projet "Synergie pour une implantation dynamique du plan décennal de développement du secteur de l'éducation" (Spid/pddse), afin de provoquer le changement de cette situation.


Martin Assogba, Président de l'Ong Alcrer et Coordonnateur du "Spid/Pddse"
A en croire Martin Assogba, 18, 9 et 18,7 milliards de francs Cfa ont été octroyés au Bénin par les Partenaires techniques et financiers, respectivement se rapportant aux années 2008 et 2009, pour que ce pays mette en oeuvre le Plan décennal de développement du secteur de l'éducation (Pddse), sur la période 2006-2015. Mais, au moment de l'intervention de Martin Assogba devant les professionnels des médias, rien ne serait encore fait par l'Etat béninois pour entrer en possession de ces fonds et les consommer, un fait qui contrarie donc les quatre objectifs fixés au pddse : atteindre en 2015 l'achèvement universel du cycle primaire au Bénin, améliorer la qualité de l'enseignement, améliorer la gestion administrative et pédagogique et, enfin, maîtriser le pilotage du sous-secteur de l'éducation. Horrifié par une telle situation de léthargie, le conférencier est allé jusqu'à comparer le Bénin à une personne "à qui on a donné beaucoup de ressources pour résoudre " ses problèmes mais qui, "au lieu d'oeuvrer à résoudre" ceux-ci, "s'asseoit et tranquillement ressasse les problèmes et contemple les ressources". Par conséquent, selon toujours Martin Assogba, c'est pour ne pas rester indifférents face à une telle réalité que l'Ong Alcrer qu'il dirige et le Réseau des journalistes et communicateurs spécialisées en éducation (Rjce) ont réussi à décrocher un financement de l'Ambassade royale du Danemark ; il durera d'avril à décembre 2010 et servira à la réalisation du Projet "Synergie pour une implantation dynamique du Pddse", le fondement cardinal de ceci étant de mettre l'objectif "L'école primaire pour tous" au centre du débat national qui devra impliquer fortement les hommes politiques et les animateurs des institutions au sein du pays, autant de personnalités phares qui seront poussées à faire prendre conscience aux décideurs nationaux de la consommation de l'aide extérieure pour sauver le secteur éducatif béninois.



La partition spécifique du Rjce


Gérard Guèdègbé, Président du Rjce



Partenaire du Projet "Spid/Pddse" dont Martin Assogba est le Coordonnateur, le Rjce, selon les propos de Gérard Guèdègbé, jouera une grande partition dans sa réalisation. Non seulement ce Réseau mettra au profit du Projet commençant ses activités ordinaires avec les journalistes et les communicateurs ayant opté pour se spécialiser en éducation, notamment, les mensuelles de l'Education, les tables rondes et la formation des journalistes concernés, mais s'ajouteront à cette batterie une tribune d'échanges avec les ministres de l'Education, dénommée "A bâtons rompus avec les ministres de l'Education", la subvention des meilleures propositions de sujets d'articles ou d'émissions à l'intention des journalistes du Réseau et, enfin, l'instauration du Prix du journalisme d'éducation au Bénin. Gérard Guèdègbé n'a pas manqué de préciser que le Projet "Spid/Pddse" comprend un premier volet qui est celui du plaidoyer pour l'application urgente du Pddse. Selon ses déclarations, le Projet s'acharnera à concentrer l'attention du Gouvernement sur "la problématique de l'éducation pour tous" et sur l'application du Pddse, par la tenue d'émissions et par une campagne d'affichages de panneaux routiers, notamment. Ensuite, il formera les structures sociales en un groupe de pression sur les décideurs politiques, soumettra ceux-ci à un percutant plaidoyer sur les deux sujets qui préoccupent fortement le "Spid/Pddse". Enfin, le conférencier a montré que les communes des départements de l'Atlantique, du Mono et du Couffo feront l'objet de l'attention du Projet, à travers l'exploitation des Cellules de participation citoyenne de l'Ong Alcrer qui amèneront les responsables communaux à rendre compte des ressources financières mises à leur disposition pour l'école primaire. Voilà donc un vaste et exigent programme pour le Spid/Pddse !
Marcel kpogodo

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