L’une des salles de
conférence d’ ’’Azalaï Hôtel de la Plage’’, à Cotonou, a abrité un grand rassemblement de
plusieurs centaines de jeunes membres du Parti ’’Restaurer l’espoir’’. C’était
dans la journée du vendredi 4 mai 2018. Il s’agissait pour ceux-ci, réunis en
face de Candide Azannaï et des dirigeants de la formation politique, de
commémorer le troisième anniversaire de l’échec de la tentative d’enlèvement de
cette personnalité, sous le régime défunt. Se sont déroulées trois formations,
d’une part, et, d’autre part, une allocution forte de Candide Azannaï, celle-ci
dans laquelle il a démonté et dénoncé une expression chère au Président
Talon : le « désert de compétences ».
Candide Azannaï, dans son indignation contre le "désert de compétences" |
« Je suis jeune,
je suis Béninois, je suis compétent », horizontalement présenté, écrit en
rouge pur, sur le fond jaune d’une large banderole. Le slogan d’accueil, dans
l’une des salles de conférence d’ ’’Azalaï Hôtel de la plage’’ de Cotonou, qui a
accueilli, le vendredi 4 mai 2018, la commémoration de l’an trois de
l’arrestation manquée de Candide Azannaï, Député, à l’époque des faits. La
manifestation s’est déroulée sur le thème : « Jeunesse et défis du
développement : s’insurger contre le complot du ’’désert de compétences’’ »,
ceci laissant pressentir l’exploitation par l’opposant au régime de la Rupture
du « désert de compétences » comme nouveau sujet de pilonnage de la
gestion du pouvoir par le Président Patrice Talon, créateur de l’expression.
Cette attente s’est réalisée. En effet, dans son « Adresse à la jeunesse », l’homme politique a d’abord rendu hommage à la jeunesse pour avoir, par son action, contribué à faire échouer l’enlèvement de celui qui, au moment des faits, en 2015, était couvert par une immunité parlementaire. Ensuite, il s’est ardemment indigné de l’effet destructeur de l’expression ’’Désert de compétences’’ sur la capacité d’appréciation de soi par les Béninois, en général, et par les jeunes, en particulier. A l’intention de cette couche sociale, il a alors conseillé : « La jeunesse béninoise doit se défaire de toute stigmatisation qui opère à l’enfermer dans le ’’dégoût de soi’’ », avant de s’interroger et de conclure : « Comment nous faire croire que tout un pays, un pays, jadis appelé ’’Quartier latin de l’Afrique’’, soit, à l’occasion de l’accession d’un de nos compatriotes à la présidence de la République, comme par enchantement, transformé en un ’’désert de compétences’’ ? Il s’agit, à mon humble avis, d’une entourloupette à l’encontre de notre Pays et au-delà, une injure à tous les Africains ».
Candide Azannaï, entouré de ses lieutenants |
Cette attente s’est réalisée. En effet, dans son « Adresse à la jeunesse », l’homme politique a d’abord rendu hommage à la jeunesse pour avoir, par son action, contribué à faire échouer l’enlèvement de celui qui, au moment des faits, en 2015, était couvert par une immunité parlementaire. Ensuite, il s’est ardemment indigné de l’effet destructeur de l’expression ’’Désert de compétences’’ sur la capacité d’appréciation de soi par les Béninois, en général, et par les jeunes, en particulier. A l’intention de cette couche sociale, il a alors conseillé : « La jeunesse béninoise doit se défaire de toute stigmatisation qui opère à l’enfermer dans le ’’dégoût de soi’’ », avant de s’interroger et de conclure : « Comment nous faire croire que tout un pays, un pays, jadis appelé ’’Quartier latin de l’Afrique’’, soit, à l’occasion de l’accession d’un de nos compatriotes à la présidence de la République, comme par enchantement, transformé en un ’’désert de compétences’’ ? Il s’agit, à mon humble avis, d’une entourloupette à l’encontre de notre Pays et au-delà, une injure à tous les Africains ».
Aperçu des participants |
Puis, Candide Azannaï, s’appuyant sur l’exemple du Burkina Faso dont les habitants ont été caractérisés par Thomas Sankara d’ « hommes intègres », s’est révolté, en pensant au « désert de compétences » : « Quelle bêtise ! », et a procédé à une rectification : « Le Dahomey devenu le Bénin est, contrairement, aux affirmations de Patrice TALON, le pays des hommes compétents et non un désert de compétences ».
Le slogan de la Journée commémorative |
En outre, le Président du Parti ’’Restaurer l’espoir’’ a éveillé la jeunesse en affirmant qu’elle « doit prendre conscience des manœuvres d’endormissement destinées à la clouer à jamais dans la poubelle des marginalisés de l’histoire en se méfiant des préjugés qui visent à opérer des nivellements par le bas de tout un Peuple, de tout un pays » et qu’elle « doit savoir s’organiser, se former pour prendre en main son destin en faisant le pari de l’intérêt général ». Tirant les conclusions de cette obligation, Candide Azannaï a lancé officiellement le « Programme de formation politique et civique » de la jeunesse de l’Espoir, celle de sa formation politique.
La jeunesse, une
nécessité au cœur des politiques de développement
Avant d’en arriver à la
désarticulation du désert de compétences, promu au Bénin par Patrice Talon,
Candide Azannaï, dans la même Adresse à la jeunesse, avait posé deux
préalables. D’abord, il s’était alarmé de statistiques faisant croire qu’en
2050, la jeunesse africaine serait d’une population plus forte qu’au niveau des
autres continents, ce qui serait un véritable risque si rien n’était fait pour
améliorer ses conditions de vie, pour lui permettre d’avoir accès à ses
attentes. Ainsi, pour conjurer le chaos en préparation et, afin de mettre en place une
« jeunesse, instrument de développement », plutôt qu’une autre,
« instrument au service des politiciens », l’orateur a examiné trois
possibilités. La première s’inspirait de la vision commune développée par Mo Ibrahim,
Aliko Dangoté et Donald Kabéruka, appelant les Etats à mettre la jeunesse au
centre de la conception des politiques de développement et, notamment, de
l’octroi de crédits. Quant à la deuxième, il s’agissait de la lutte contre la
corruption. Et, en abordant la troisième, Candide Azannaï l’a axé sur « la
déconstruction des préjugés » et qui l’a amené à remettre complètement en cause le désert de compétences.
Trois formations
stratégiques
Selon une démarche
progressive bien huilée, l’intervention très appréciée du Président du Parti
’’Restaurer l’espoir’’ (Re) s’est révélé l’aboutissement d’un processus
intellectuel mis au profit de la Jeunesse de l’espoir.
Ainsi, trois formations
se sont succédé, prenant l’allure de conférences succinctes, poignantes et
riches.
D’abord est intervenu Jules Gnanvo, Vice-président de la formation politique, sur l’idéal politique que défend Re ayant pour devise, « Patrie-Ethique-Partage », développant un slogan en langue fon, « Tchékéé édjinkonin ! », et arborant la doctrine du ’’Tchékéisme ». Et, clairement, l’intervenant a précisé l’option politique du Parti : le libéralisme économique à visage humain.
Se rapportant à
Félicité Akueson, Secrétaire générale adjointe de Re, il a été question pour
elle de s’étendre sur la politique, sa définition, son fonctionnement et sur
certains de ses cas de dérive. Par ailleurs, encourageant les jeunes à s’y
engager, elle leur a énuméré les qualités nécessaires pour y réussir :
l’intégrité, le courage, la bienveillance, la loyauté, la sincérité et, entre
autres, le sens de l’honneur.
En dernière position,
un autre orateur a pris la parole pour entretenir l’auditoire sur « la
manipulation politique : Gustave Hounsa. Après avoir défini l'expression concernée et montré son fonctionnement, il en a évoqué les
différentes sortes, exemples à l’appui : la diversion, la stratégie ’’choc
et solution’’, la dégradation, le différé, l’infantilisation, l’émotion,
l’ignorance, la médiocrité, la culpabilité et la connaissance. De même, il a
identifié, du phénomène de la manipulation politique, quelques
comportements : amener quelqu’un à vous rendre service, pratiquer le ’’pied
dans la porte’’, utiliser le prénom de l’interlocuteur, faire le ’’mirroring’’,
exercer la ’’porte au nez’’, le silence est d’or et, entre autres, l’effet
halo.
Jules Gnanvo, au cours de sa communication, ... |
D’abord est intervenu Jules Gnanvo, Vice-président de la formation politique, sur l’idéal politique que défend Re ayant pour devise, « Patrie-Ethique-Partage », développant un slogan en langue fon, « Tchékéé édjinkonin ! », et arborant la doctrine du ’’Tchékéisme ». Et, clairement, l’intervenant a précisé l’option politique du Parti : le libéralisme économique à visage humain.
... Féllicité Akueson ... |
... et Gustave Hounsa |
Enrichissant davantage
le public, Gustave Hounsa a enfin évoqué les techniques psychologiques de la
manipulation politique.
Re sur la toile
www.restaurerlespoir.fr ou www.restaurerlespoir.com. Les deux
espaces par lesquels le Parti Re sera désormais perceptible sur Internet, à
travers les messages de son Président et par ses événements de tous genres.
En présence de Candide Azannaï, des membres du Bureau de la formation politique et de la jeunesse de l’Espoir, Arnaud Gandaho, le concepteur, en a fait remarquer les différents compartiments.
Arnaud Gandaho, dans sa présentation du site Internet de Re |
En présence de Candide Azannaï, des membres du Bureau de la formation politique et de la jeunesse de l’Espoir, Arnaud Gandaho, le concepteur, en a fait remarquer les différents compartiments.
Marcel Kpogodo
Intégralité de l’Adresse
à la Jeunesse de Candide Azannaï
Mesdames et Messieurs
les membres du Bureau Exécutif National,
Monsieur le
Vice-Président,
Mesdames et Messieurs
les Coordinateurs départementaux,
Mesdames et Messieurs
les Commissaires Politiques,
Mesdames et Messieurs
les responsables des structures d’encadrement des bases du Parti,
Militants et
Sympathisants,
Chers invités,
Mesdames et Messieurs,
Il vient d’être rappelé
que, le 04 mai 2015, notre pays a vécu une triste et mémorable journée
caractérisée par l’arbitraire et une violence politique, sans précédent.
Le 04 mai 2015 est
également une journée symbole de la capacité de notre Peuple à se dresser
contre l’imposture, la prédation de l’État de droit et le leadership
pathologique.
Permettez-moi, avant
tout, de vous transmettre la gratitude de mon épouse qui se souvient de votre
bravoure et de votre discipline dans le feu de la résistance héroïque à
l’arbitraire durant cette sombre journée du 04 mai 2015.
Toute une jeunesse
debout, appuyée par tout un peuple debout, à l’appel des jeunes de l’espoir
aguerris, organisés et parfaitement déterminés sur la première ligne, a fait
échec à la soldatesque du régime du Changement/Refondation.
Je sais ce qui s’est
passé. Je mesure l’importance du 04 mai 2015 dans la marche de notre Peuple
pour la conquête et la protection des libertés politiques, de toutes les
libertés piliers de la Démocratie et de l’État de droit.
Je salue la mémoire des
combattants qui ne vivent plus. Je voudrais avec respect et considération, nous
proposer d’observer une minute de silence en leurs mémoires. Une minute de
silence principalement en la mémoire de Feu l’Honorable BANI SAMARI. Paix à son
Âme.
J’exprime ma profonde
reconnaissance à tous les résistants du 04 mai 2015 et à tous ceux qui ont été
gazés, battus, humiliés et embastillés au cours de la répression barbare de la
marche de protestation et de soutien à ma personne, le 06 mai 2015.
Ce jour, vendredi 04
mai 2018, nous nous sommes réunis dans ce cadre de l’Hôtel AZALAI de Cotonou
pour marquer cette date et pour dire: “ plus jamais ça “.
Le président Nelson
Mandela disait : "Il n’y a pas d’avenir, sans pardon". Oui, mon
épouse et moi avons pardonné, mais n’oublierons jamais.
Aujourd’hui, la
violence et l’arbitraire politiques sévissent encore, hélas !
Encore une fois, merci.
Merci infiniment.
Le thème central de la
présente commémoration est : « Jeunesse et défis du développement : s’insurger
contre le complot du ’’désert de compétences’’ ».
La problématique ’’Jeunesse
et développement’’ est au cœur des enjeux de développement de l’Afrique, au
regard de la structure démocratique de la plupart des pays et, particulièrement,
des pays de l’Afrique au Sud du Sahara. La projection, à l’horizon 2030, du
poids de la jeunesse, rapporté à l’ensemble de nos populations, peut, selon
plusieurs recoupements, être un atout ou une catastrophe multidimensionnelle.
Aux alentours de 2050,
l’Afrique, à la lumière de plusieurs études, aura le plus fort taux de
populations jeunes dans le monde. Deux (02) jeunes sur cinq (05) dans le monde
seront africains.
Il importe que les
leaders politiques abordent de front la problématique de la jeunesse avec les
jeunes.
Il est urgent d’accompagner
la forte conscience qu’affichent certains jeunes qui recommandent le passage de
la jeunesse du statut aliénant d’une “jeunesse, instrument au service des
politiciens” au statut valorisant et productif d’une “jeunesse, instrument de
développement”.
C’est l’objectif visé
par l’invitation de cette réalité à cette assise commémorative de la vaillance
de la jeunesse de Cotonou, de la jeunesse de notre Pays.
En réalité, l’état des
lieux de la jeunesse devrait être un sujet de préoccupation essentielle pour
l’ensemble des élites politiques.
A bien des égards, cet
état des lieux de cette question en Afrique révèle d’un côté, la misère, la
pauvreté, des obstacles à l’accès aux soins de santé, à l’éducation, à l’emploi
imposant chômage, sous emplois, exclusion sociale, précarité et oisiveté... et
l’instrumentalisation doctrinale de tout genre poussant parfois beaucoup de
jeunes à la radicalisation, au désespoir, à l’immigration avec des affres des
plus mortels, des plus dévalorisants pour la dignité humaine ...
Un tel état des lieux,
indexé à une forte croissance de la population jeune qui en est victime,
justifie les nombreuses alertes des experts avisés et de certaines célébrités
de la démographie de développement.
D’un autre côté,
l’évaluation des gouvernances politiques incrimine les taux de croissance
économique très bas, inadéquats, des investissements saupoudrés mal inadaptés,
et la sophistication de la corruption.
Il y a également le
durcissement des conditions d’accès aux sources exogènes d’investissements, la
raréfaction des ressources naturelles, dans un contexte de dégradation de
l’environnement naturel et de dégradation des relations internationales, avec
de grands bouleversements géostratégiques et géopolitiques...
Cette évaluation
expose, avec acuité, de graves reculs par des gouvernances politiques médiocres
qui tendent à remettre en cause les acquis de la Démocratie et de l’État de
droit, en Afrique.
Notre pays n’en est pas
exempt. Car, loin d’être un lapsus, ou un constat de bonne foi, l’expression «
désert de compétences» est participative d’une psychologie manipulatrice visant
la fortification insidieuse d’une conception politique fondée sur les
attributions de marchés gré à gré dans les secteurs les plus vitaux et
lucratifs de notre pays. Un journal qui nous paraît bien informé, illustre,
dans une de ces dernières parutions du mois d’avril, à cet effet, les dessous
de l’invasion des présumés "compétents" venus d’ailleurs pour gérer
les biens et structures de la République du Bénin, devenue subitement, aux yeux
du Président Patrice TALON, un désert de compétences, un pays sans compétences.
Le monde bouge partout
avec célérité; il nous paraît inadapté que la gouvernance au sommet de l’État
soit aujourd’hui, en 2018, celle des règlements de compte et de la prééminence
des intérêts particuliers au point de reléguer à la périphérie la jeunesse,
alors qu’elle devrait être un enjeu de développement, de sécurité et de paix.
Cette lecture de l’état
de la jeunesse, ainsi mise en perspective avec l’examen de la gouvernance
politique actuelle et de la sophistication de la corruption qu’entretiennent
les gouvernants, recommande un recentrage de la gouvernance politique sur la
jeunesse comme enjeu de développement.
Nous allons explorer
trois pistes :
- La piste MO IBRAHIM,
DANGOTE, KABERUKA : Cette piste met l’accent sur les réponses aux déficits
d’investissements en direction de la jeunesse ;
- La piste de la lutte
contre la corruption : le plus important chantier que doit investir la jeunesse
;
- La piste de la
confiance en soi : qui a trait à la déconstruction des préjugés de type «
complot de désert de compétences »
La piste MO IBRAHIM,
DANGOTE, KABERUKA
La jeunesse devra
cesser d’être le parent pauvre des politiques publiques. Il faudra élaborer une
stratégie d’investissements massifs dans les secteurs capables de générer en
retour la croissance et la création d’emplois.
L’objectif devra être
de stimuler l’emploi des jeunes et de faciliter la croissance. Cette stratégie
portée par le secteur privé doit être complétée et renforcée par les pouvoirs
publics pour l’émergence d’une classe moyenne plus prépondérante et
véritablement dynamique, animée par la jeunesse africaine elle-même
Il faudra davantage
améliorer les secteurs et les infrastructures sociaux et favoriser l’accès des
jeunes aux crédits.
Dès à présent, la
jeunesse doit être un pan essentiel dans les modélisations de développement
dans les pays en Afrique et spécifiquement dans le nôtre.
Nous devrons retrouver
un leadership éclairé et la bonne gouvernance. Nous devrons profiter de
l’énergie de la jeunesse.
Nous devrons pouvoir
doter les écoles et les universités d’expertises nécessaires. Car la formation
est la mère de la connaissance, de la compétence et du savoir-faire.
La piste de la lutte contre
la corruption
La corruption est un
crime contre la jeunesse. Quelle est cette lutte contre la corruption où sous
la couverture de la puissance publique une main pille et vole pendant que
l’autre main, de la même personne, identifie, fouille et persécute d’autres
comme des voleurs ?
En cela, nous devons
saluer la tribune de MO IBRAHIM et consorts sur la jeunesse et la bonne
gouvernance en Afrique dans le partenariat avec le G20, et saluer la position
officielle du G20 à Berlin, en juin 2017, contre des dégâts de la corruption
dans les États africains.
L’interpellation des
gouvernants s’avère une urgence en vue de les rappeler à leurs engagements dans
la mise en œuvre des investissements qui bénéficient effectivement à leurs
populations.
Dans une réflexion, le
Professeur Paulin Hountondji affirmait que les mutations politiques et sociales
de 1990 ont été une réponse aux dictatures militaires. Celles d’aujourd’hui
conseillait-il, doivent être une réponse à la puissance de l’argent, à la
corruption.
La jeunesse doit
prendre conscience de cette approche dans sa lutte de positionnement en tant
qu’atout de développement.
La piste de la
déconstruction des préjugés
Il y a un travail
profond pour déconstruire les préjugés.
La jeunesse béninoise
doit se défaire de toute stigmatisation qui opère à l’enfermer dans le « dégoût
de soi ».
Comment nous faire
croire que tout un pays, un pays, jadis appelé « Quartier latin de
l’Afrique », soit, à l’occasion de l’accession d’un de nos compatriotes à
la présidence de la République, comme par enchantement, transformé en un «
désert de compétences » ?
Il s’agit, à mon humble
avis, d’une entourloupette à l’encontre de notre Pays et au-delà, une injure à
tous les Africains.
Le capitaine Thomas
Sankara, porté à la tête de la Haute-Volta, a baptisé ce pays, un an plus tard,
« Burkina Faso », « le pays des Hommes intègres ». Pour
Sankara et ses compagnons, il s’agissait, d’abord, de mettre fin à une
appellation donnée par le colonisateur, ensuite, de trouver une dénomination
capable de regrouper ses compatriotes autour d’un idéal. De là, est-ce à dire
que les Burkinabè sont tous des hommes intègres ? Non, un bon leader réunit
autour des valeurs qui portent l’ensemble de la communauté nationale vers le
haut, des valeurs qui promeuvent les faits de gloire de son peuple et
auxquelles il croît. Notre Président qualifie le nôtre de celui des
incompétents.
Quelle bêtise !
Le Dahomey devenu le
Bénin est, contrairement aux affirmations de Patrice TALON, le pays des hommes
compétents et non un désert de compétences. Notre Pays a été le principal foyer
intellectuel de l’Afrique occidentale française.
La jeunesse doit
prendre conscience des manœuvres d’endormissement destinées à la clouer à
jamais dans la poubelle des marginalisés de l’histoire en se méfiant des
préjugés qui visent à opérer des nivellements par le bas de tout un Peuple, de
tout un pays.
Elle doit savoir
s’organiser, se former pour prendre en main son destin en faisant le pari de
l’intérêt général.
C’est par rapport à
cette conviction partagée de la direction nationale du Parti que nous procédons
ce jour, au lancement du programme de formation politique et civique des
jeunes.
Je remercie l’Honorable
Jules GNANVO, Vice-Président du Parti qui vous a brillamment entretenu sur les
idéaux qui fondent notre regroupement, nos valeurs, nos principes, nos
objectifs et nos piliers programmatiques
Je remercie la Docteure
(genre oblige) AKUESON, Secrétaire Générale Adjointe du Parti, pour sa
présentation sur la clarification des concepts : ’’politique’’, ’’politicien’’,
’’politicard’’ et ’’politicaillerie’’.
Je remercie le Docteur
HOUNSA qui a donné un avant-goût sur l’importance de la maîtrise de l’opinion
en politique et les techniques de la manipulation et de dressage de masse.
Je félicite le
Président Marc GLELE chargé du développement au du Parti et qui a assuré avec
réussite la direction exécutive de la présente cérémonie.
Aux bénévoles et toutes
et tous, je dis toute notre gratitude.
Nous aurons, à
l’occasion des sessions de formation à la base, et également des sessions en
ligne via le site www.restaurerlespoir.fr, ou www.restaurerlespoir.com qui
vient d’être lancé, la latitude d’approfondir ces centres d’intérêt
indispensables à votre formation politique et civique.
Je profite pour dire un
grand merci à l’équipe des jeunes qui ont pris en main l’initiative de la
construction de ce site web dédié à notre Parti.
Je vous remercie de
votre déplacement massif, de votre sens élevé de discipline, de votre attention
soutenue.
Les temps sont durs pour
notre jeunesse, pour notre Peuple mais l’espoir est permis.
Le Secrétaire Général
du Parti, l’Honorable MITOKPE, empêché et, actuellement hors du pays, vous
adresse ses salutations et ses mots d’encouragement.
Courage ! Jeunes,
courage.
Gardons espoir.
Dieu veille sur notre
Peuple.
Dieu bénisse le Bénin.
Dieu nous garde.
Je vous remercie
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