Dans le cadre de la gestion des contrats
publics sous la Rupture
Depuis le 8 septembre
2016, il a été mis fin aux activités de la Société technologique des transports
du Bénin (Sttb) au Port autonome de Cotonou par le Ministre des Transports, Hervé
Hèhomey. Depuis, la débâcle chez environ 400 employés, contraints au chômage.
Une situation délétère montrant apparemment la volonté du Chef de l’Etat,
Patrice Talon, d’essorer complètement la viabilité de la Sttb et de réduire à
la misère noire son premier dirigeant, Jimmy Lassissi.
Jeudi noir dans
l’histoire de la Société technologique des transports du Bénin (Sttb). Le 8
septembre 2016, la date qui aura sonné le glas de plus de deux années d’un
fonctionnement efficient et moderne de cette entreprise au niveau du Port
autonome de Cotonou. Désormais, dans les poubelles d’un passé glorieux, la
modernisation, l’informatisation des opérations d’entrée et de sortie des
camions de cet espace stratégique, porteur de devises pour l’économie
nationale. L’impact clair depuis que la Sttb a commencé ses activités : la
disparition de l’encombrement des camions au niveau des grandes artères de la
ville de Cotonou, notamment. Un bilan satisfaisant balayé d’un revers de la
main par la nouvelle équipe au pouvoir, manifestant sa hargne par la rupture
abusive du contrat qui liait la Sttb à l’Etat béninois, au Port autonome de
Cotonou.
Tout trouvé a été
l’argument pour justifier cette décision absurde de retrait de son agrément à
cette entreprise privée : l’absence de construction des parcs gros-porteurs
de Zè et de Djrègbé, un bonus qu’avait décidé de consentir la Sttb, vu que le
cahier des charges ne l’y obligeait aucunement. Mais, il fallait complaire à la
volonté des autorités du Port, le Gouvernement et elles qui n’ignorent pas que
la Société de Jimmy Lassissi ne se trouvait plus en position d’honorer ses
engagements, étant donné son contentieux judiciaire avec le prestataire qu’elle
avait recruté pour effectuer les travaux, avec, à la clé, le blocage des
comptes bancaires de l’entreprise.
Jimmy Lassissi |
Cette bonne volonté de
la Sttb de faire ce bonus est, par conséquent, payée en monnaie de singe et,
voilà Jimmy Lassissi, ses centaines d’employés et son entreprise réduits à
traverser le désert, en l’occurrence, la dure situation du manque d’activités
avec les conséquences que l’on en connaît : chômage pour les uns,
assèchement des ressources financières, disparition des moyens pour réaliser
des bénéfices et des investissements. Ce sont donc 16 milliards de prêts
bancaires pour lancer l’activité portuaire qui volent en fumée pour pire :
le retour au Port à des pratiques antiques, après le renvoi de la Sttb : exercice
du système manuel de contrôle des camions et perception des ressources
financières main à main, en guise d’opérations des hommes de la structure
chargée d’opérer la transition.
Par ailleurs, l’état
d’adversité que traverse aujourd’hui la Sttb, Patrice Guillaume Athanase Talon
la connaît parfaitement, pour s’être vu, quelques années auparavant, dans la
force de son conflit ouvert avec son prédécesseur de Président Yayi, fermer
’’Bénin control’’. L’actuel Chef de l’Etat en connaît les méandres profonds de
la torture, de la souffrance et les inflige à Jimmy Lassissi, laissant
percevoir comme une volonté de régler des comptes à un opérateur économique
ayant plutôt soutenu Lionel Zinsou lors de la dernière élection présidentielle,
lui ayant tenu tête, pendant 3 ans, au plus fort du régime Yayi pour
l’attribution du marché qu’on lui arrache à présent. Et, un malheur ne venant
jamais seul, nos informations nous permettent de comprendre que la Sttb se
verra rendre visite par les services du fisc, dès cette journée du mardi 27
septembre. Jusqu’à quel niveau d’étranglement ira donc Patrice Talon face à la
Sttb et à Jimmy Lassissi ? 5 ans après son assurance de la Présidence de
la République par le présent locataire des la Marina, à qui profitera le
nouveau rapport de forces ?
Marcel Kpogodo
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