Politique
La
mauvaise passe de Boni Yayi et de l’Union fait la nation
Depuis plusieurs mois,
le Chef de l’Etat est empêtré dans plusieurs dossiers. Entre autres, il s’agit
d’une part, de celui relatif à la mise en œuvre du Programme de vérification
des importations (Pvi), et d’autre part, de celui qui concerne la révision de
la Constitution. Mais alors qu’ils devraient se saisir de cette aubaine, ses
opposants regroupés notamment au sein de l’Union fait la nation (Un)
s’empoignent plutôt sur des questions internes à leur regroupement.
Depuis hier, le Gouvernement a
mis en application sa décision de suspendre le contrat qui le lie à la société
Bénin Control Sa, chargée depuis avril 2011, et ce après un appel d’offres
international de la mise en œuvre du Programme de vérification des importations
(Pvi). Ce rétropédalage de Boni Yayi, était presque inimaginable il y a encore
quelques mois. En effet, il a pris à chaque fois les devants pour défendre
depuis juillet 2011 le bien fondé du Pvi. Mis à part cela, il a battu en
retraite après la levée de bouclier suscitée par son projet de révision en
catimini de la Loi fondamentale. En ajoutant à cela le fait que les enseignants
de la maternelle, du primaire et du secondaire aient décidé de relancer à
partir d’aujourd’hui un nouveau mouvement débrayage, le Chef de l’Etat se
trouve pratiquement dans une quadrature du cercle. Le terrain est donc propice
pour que ses opposants, puissent en faire une fenêtre de tir pour critiquer son
action. Mais, c’est plutôt à une situation inédite qu’on assiste. En effet,
l’Union fait la nation (Un) depuis sa convention nationale qui a eu lieu le 28
avril dernier, étale les profondes divergences qui existent entre les
formations politiques qui l’a constituent. Tout est parti de l’intervention
télévisée d’Adrien Houngbédji, à la
veille de cette réunion de l’Un.
Le Président du Parti du renouveau démocratique (Prd), y a entre autres déclaré
que son parti a été le seul à financer de 2008 à 2011 les activités de l’Un,
dont il était le candidat au scrutin présidentiel de mars 2011. Il en également
profité pour développer les raisons pour lesquelles, le Prd ne souhait pas les
partis qui constituent l’Un fusionnent afin d’en faire une formation politique.
Alors que rien ne le présageait, le Prd s’est retiré des travaux de cette
convention. Les autres partis politiques de l’Un en ont pris acte, et Adrien
Houngbédji vient de fait de rompre les amarres avec cette union.
Bernado
Houenoussi
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