Relations
entre Boni Yayi et l’opposition
Dialogue
politique : attention au piège
Annoncé depuis
plusieurs mois, l’organisation d’une série de rencontre entre le Chef de l’Etat
et les principales figures de l’opposition, devait sceller l’amorce d’un « dialogue
politique » entre les deux camps.
Mais au-delà de cet objectif, il n’en demeure pas moins que l’essentiel est
peut-être ailleurs.
Après sa rencontre
du 22 novembre 2011 avec les principaux membres de l’Union fait la nation
(Un), Boni Yayi a reçu le 15 mai dernier, Adrien Houngbédji le Président du
Parti du renouveau démocratique (Prd). Bien qu’il se soit écoulé plus de 06
mois entre ces deux audiences, beaucoup y ont d’ores et déjà vu le premier
signe tangible de la décrispation entre le Chef de l’Etat et ses adversaires. En
effet, les ponts étaient pratiquement coupés entre les deux parties depuis le
scrutin présidentiel. Mais au-delà de ces faits, que peut-on attendre de plus ?
Ce sont les prochains mois qui permettront de juger du fait que ces rencontres
ont permis d’infléchir véritablement la politique menée par le pouvoir actuel. En difficulté sur le
front intérieur et ce notamment avec le dossier du Programme
de vérification des importations (Pvi), Boni Yayi pourrait trouver dans ce « dialogue politique » une
échappatoire. C’est du côté de l’opposition que le défi à relever est le plus
grand. Car, elle est plus que jamais tenue d’être une force de contre
proposition face au régime actuel, qui se croit en roue libre depuis que son
chantre a rempilé pour 05 autres années à la tête du pays. « Le dialogue politique », n’est donc pas la panacée qui
permettra de résoudre tous les problèmes du Bénin. Mis à part cela, la
Constitution du 11 décembre 1990 donne au Chef de l’Etat béninois des
prérogatives très large. Face à l’opposition, Boni Yayi a donc la main pour
encore quelques années.
Bernado
Houenoussi
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