mardi 29 novembre 2011

Vie politique au Bénin

Entrevue entre Boni Yayi et les membres de l’Un


Une rencontre qui compte pour du beurre


La rencontre du 22 novembre dernier entre le Chef de l’Etat et l’Union fait la nation (Un) qui constitue la principale force politique de l’opposition, est intervenue dans la foulée de la visite effectuée par Benoît XVI du 18 au 20 novembre dernier au Bénin. Bien qu’il y ait actuellement une vive crispation entre les deux camps, cet échange n’annonce pas forcément les prémices d’une réconciliation.

De gauche à droite : Boni Yayi et Bruno Amoussou


Le 16 novembre dernier, soit 48 heures avant l’arrivée de Benoît XVI au Bénin, Bruno Amoussou, le Président de l’Union fait la nation (Un), a envoyé au souverain pontife une lettre. Dans ce courrier, il a dénoncé, « la corruption généralisée, magnifiée et amplifiée à l’occasion des activités électorales », de même que « la perte de l’indépendance des institutions républicaines et de contre-pouvoir » et la « confiscation et l’achat des moyens de communication rendant inaudible toute parole jugée indésirable ». Dans la foulée de la visite de Benoît XVI, Boni Yayi a eu une rencontre d’une trentaine de minute avec une délégation de l’Un, conduite par Bruno Amoussou. Au terme de cette discussion, aucun de ceux qui y ont participé ne se sont prononcés sur les questions qui y ont été abordées. Ce flou, a ouvert depuis la voie à toutes sortes de supputations, qui tendent à vouloir en déduire coûte que coûte le 1er acte devant sceller la réconciliation entre Boni Yayi et l’Un. En effet, depuis la réélection du Chef de l’Etat en mars dernier, les principales figures de proue de l’Un ont la dent dure contre celui-ci. Ils estiment en effet, s’être fait voler une victoire qui selon eux leur était acquise. Au-delà de cette rencontre, dont la portée tient de l’ordre du symbolique, une grande méfiance subsiste toujours entre les deux parties. Et c’est à se demander, celle qui a le plus intérêt à tendre la main à l’autre dans le contexte actuel. Est-ce Boni Yayi, devenu le promoteur de la « refondation » et qui dispose depuis avril dernier d’une confortable majorité à l’Assemblée nationale ? Ou bien une opposition politique dont le principal challenge est de trouver un second souffle après sa double défaite lors des élections présidentielles et législatives de mars et avril dernier.


Bernado Houenoussi

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