Mise en cause de certains ministres dans de supposés trafics de drogue
Le Chef de l’Etat, indexe les journalistes « clochards »
Lors de sa rencontre avec les gestionnaires des parcs de vente de véhicules d’occasions, Boni Yayi est revenu sur des informations distillées sur internet et indiquant que deux ministres seraient impliqués dans des affaires de trafics de drogue. Il a eu la dent particulièrement dure contre les journalistes ayant relayé ces informations.
Boni Yayi, Chef de l'Etat béninois
Ces deux dernières semaines, certains sites web et blogs spécialisés en d'information sur le Bénin, ont indiqué que deux ministres béninois seraient impliqués dans des affaires de trafics de drogue. L’un de ces ministres qui est actuellement membre du gouvernement, est monté au créneau pour démentir l’information selon laquelle il aurait été arrêté. Boni Yayi n’a pas pris de gants, pour critiquer vertement les journalistes qui ont diffusé ces informations. Il les a ainsi qualifiés de « clochards ». Au-delà du fait qu’il faut condamner la légèreté de ses confrères, qui ont diffusé une nouvelle sans l’avoir vérifié, c’est à se demander si ce n’est pas un retour de bâton pour le gouvernement. Car, la collusion entre le pouvoir actuel et plusieurs organes de presse dont les journalistes aiguisent spécialement leurs plûmes pour taper à bras raccourcis sur les adversaires du pouvoir, est de notoriété publique. Alors que l’assainissement de la corporation des journalistes au Bénin, est toujours dans le cadre des déclarations de principe, ces informations informées sonnent comme une piqure de rappel. A titre d’exemple, le code de la presse est depuis plusieurs années sur la table des députés. La loi n’étant pas une panacée, il faudra aussi veiller à ce que le pouvoir actuel n’utilise pas la voie législative pour museler la presse.
Bernado Houenoussi
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