Adoption de la charte de gouvernance pour le développement du Bénin
Comme un air de déjà vu
Les 03 et 04 novembre derniers, le Ministère de la Réforme administrative et institutionnelle (Mrai), a organisé au Palais des congrès de Cotonou, une convention nationale au cours de laquelle la charte nationale pour la gouvernance de développement a été adoptée. Cette rencontre s’est tenue dans une indifférence quasi générale de la population, alors qu’elle est en 1er lieu concernée par les recommandations qui figurent dans ce document.
Martial Sounton, Ministre de la Réforme Administrative
Les organisations de la société civile, les confessions religieuses et les syndicats ont participé à cette rencontre qui a servi de cadre à la formulation de plusieurs recommandations. Il s’agit notamment, de mobiliser l’ensemble de la population autour de plusieurs valeurs relatives entre autres à la morale, au civisme et au patriotisme. Au-delà de cela, c’est un nouveau catalogue de bonnes intentions qui ont été déjà rabâchées à maintes reprises. La société béninoise est aujourd’hui à la croisée des chemins, car plusieurs valeurs qui en constituaient le socle n’ont plus aujourd’hui la côte. Or ce sont les gouvernants à divers niveau, qui doivent donner le bon exemple ce qui n’est pas du tout le cas. En 2006, Boni Yayi a bâti sa campagne sur le concept du changement, qu’il a fait muer depuis sa réélection intervenue en mars dernier en refondation. La restauration du service militaire et celle de la cérémonie de montée du drapeau national dans les tous les services relevant de l’administration publique, ont été deux des mesures remises au gout du jour par Boni Yayi en 2006. Mais l’enthousiasme d’il y a 05 ans, a laissé place depuis à un certain scepticisme et ce malgré la réélection de Boni Yayi. Les vieilles habitudes si tant dénoncées continuent de plus belle.
Bernado Houenoussi
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