Echauffourées à
l’Université d’Abomey-Calavi
Etudiants et forces de
l’ordre dos à dos
Le 15 mai dernier, de
violents affrontements opposaient les forces de l’ordre aux étudiants de l’Université
d’Abomey-Calavi (Uac).
Devant le portail de l'Université d'Abomey-Calavi
Des étudiants brutalisés sans
ménagement par les forces de l’ordre dans les résidences universitaires investis
par ceux-ci. Ces derniers dont certains ont été blessés et séquestrés, ont quant
à eux subi des jets de pierre de la part des étudiants. Mais, au-delà de ces
faits, et de la cause des affrontements du 15 mai dernier sur le campus d’Abomey-Calavi,
ils traduisent de nouveau le climat de défiance qui subsiste depuis des lustres
entre les étudiants et les forces de l’ordre. En effet, à l’Université d’Abomey-Calavi (Uac), toutes
les situations où la tension monte d’un cran constituent un prétexte pour que
les uns et les autres s’en donnent à cœur joie. Pour l’occasion, les
responsables des mouvements étudiants s’évertuent à rappeler que les franchises
universitaires sont inviolables, et à appeler des fois à la paralysie des
activités académiques. Les responsables des forces de sécurité se réfugient dans
pareil cas, derrière le maintien de l’ordre pour se pointer au moindre écueil
sur le campus de l’Uac. Dans l’affaire du 15 mai dernier, les autorités
rectorales ont tôt fait de désavouer l’attitude des étudiants, qu’ils invitent
depuis lors des communiqués télévisés à continuer les cours comme si de rien n’était.
Mais dans la situation actuelle, c’est le silence du Ministre de l’Enseignement
supérieur et en général celle du Gouvernement qui détonne.
Bernado
Houenoussi
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