mardi 22 mai 2012

L’analyse des incidents du 15 mai 2012 sur le campus d’Abomey-Calavi


Echauffourées à l’Université d’Abomey-Calavi


Etudiants et forces de l’ordre dos à dos


Le 15 mai dernier, de violents affrontements opposaient les forces de l’ordre aux étudiants de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac). 


Devant le portail de l'Université d'Abomey-Calavi 


Des étudiants brutalisés sans ménagement par les forces de l’ordre dans les résidences universitaires investis par ceux-ci. Ces derniers dont certains ont été blessés et séquestrés, ont quant à eux subi des jets de pierre de la part des étudiants. Mais, au-delà de ces faits, et de la cause des affrontements du 15 mai dernier sur le campus d’Abomey-Calavi, ils traduisent de nouveau le climat de défiance qui subsiste depuis des lustres entre les étudiants et les forces de l’ordre. En effet,  à l’Université d’Abomey-Calavi (Uac), toutes les situations où la tension monte d’un cran constituent un prétexte pour que les uns et les autres s’en donnent à cœur joie. Pour l’occasion, les responsables des mouvements étudiants s’évertuent à rappeler que les franchises universitaires sont inviolables, et à appeler des fois à la paralysie des activités académiques. Les responsables des forces de sécurité se réfugient dans pareil cas, derrière le maintien de l’ordre pour se pointer au moindre écueil sur le campus de l’Uac. Dans l’affaire du 15 mai dernier, les autorités rectorales ont tôt fait de désavouer l’attitude des étudiants, qu’ils invitent depuis lors des communiqués télévisés à continuer les cours comme si de rien n’était. Mais dans la situation actuelle, c’est le silence du Ministre de l’Enseignement supérieur et en général celle du Gouvernement qui détonne.


Bernado Houenoussi

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