dimanche 9 octobre 2016

Les 7 précieux conseils du Ministre Lucien Kokou aux apprenants béninois

Pour la réussite de la nouvelle année scolaire


Dans le cadre d’une interview qu’il a accepté de nous accorder, Lucien Kokou, Ministre des Enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle, a prodigné 7 gros conseils aux écoliers, aux élèves et aux lycéens du Bénin, pour leur permettre de mener avec succès la nouvelle année scolaire, la 2016-2017.

Lucien Kokou
Journal Le Mutateur : Originellement, vous êtes Professeur de Mathématiques, vous êtes Inspecteur de l’Enseignement secondaire. Selon vous, quels sont les 7 principes cardinaux que vous conseillez aux apprenants pour qu’ils réussissent leur année scolaire qui commence ?


Lucien Kokou : D’abord, il y a un principe qui ne dépend pas des élèves ; il faut pouvoir mettre à leur disposition des enseignants, c’est la première chose. 
Ensuite, tout élève qui commence une année scolaire a, pour objectif, la réussite. Alors, pour réussir, il faut des conditions. Très tôt, il faut se dire que, pour réussir, il faut des sacrifices ; qui dit sacrifices, dit se passer de certaines choses, par exemple, être toujours avec les portables, les écouteurs dans les oreilles, avec de la musique, du bruit, tout cela, non ! Il faut se passer de cela.
Comme troisième chose, il faut se dire qu’après le sacrifice, ça réussit toujours et, on réussit quand on s’organise bien. Donc, il faut s’organiser. Dans cette organisation, il faut pouvoir avoir le temps pour soi, le temps pour les études et, si on doit se faire encadrer, suivre bien ce que l’encadrement donne. C’est pour dire que le temps pour soi est important ; le travail individuel, je veux dire. Quel que soit ce que le maître fait avec vous, si vous ne le reprenez pas, si vous ne consacrez pas un temps pour vous-même, pour vous concentrer, ça ne marche pas. 
Quatrièmement, il faut être discipliné ; rien ne se fait dans l’indiscipline. Il faut être obéissant, discipliné parce que plus on est obéissant, plus on réussit ; cela n’a l’air de rien, mais c’est cela.
Cinquième chose : le respect du temps qu’on se donne. Cela veut dire que lorsque vous élaborez un chronogramme, vous devez pouvoir le respecter. Donc, s’il est l’heure des études, je m’y consacre. Si c’est l’heure de regarder la télévision, je le fais, sans oublier que je ne permettrai cela que les samedis soirs ; en semaine, un élève ne doit pas regarder la télévision.
Concernant la sixième chose, il s’agit de se surveiller, dans l’alimentation, dans le fait de se protéger, de dormir sous moustiquaire imprégnée ; ce sont de petites choses pour que l’élève soit présent aux cours, de corps et d’esprit. Donc, il faut se préserver et, ce faisant, l’alimentation est suivie par les parents. Mais, je sais qu’il y a des élèves qui sont en même temps parents aujourd’hui, qui n’ont personne ; c’est dur, mais je pense que la solidarité qui nous a toujours caractérisés au Bénin, fait qu’on peut toujours avoir le clin d’un oncle, d’une tante, de quelqu’un, … C’est difficile, mais je dis encore qu’il faut être respectueux de tout ce qu’on prend comme chronogramme chez soi.
Le dernier conseil concerne étudier au jour le jour, parce que les explications fraîches que les apprenants reçoivent dans une matière, il y a une fuite d’informations, quand on les reprend pas tout de suite, ce qui amène à avoir une connaissance biaisée, si on met du temps avant de reprendre ses cours. Donc, étudier au jour le jour , en suivant le chronogramme qu’on s’est donné, être présent en classe, suivre le professeur, se dire : « Si je ne comprends pas quelque chose, ce n’est pas encore la fin du monde, le professeur est là pour m’aider, je lui pose mes questions et je fais mes exercices, je cherche, je ne me précipite pas pour aller voir un corrigé quelque part, je cherche … ». Quand on cherche, c’est toujours bon. Même si l’on ne trouve pas ; quand l’apprenant rencontre son professeur ou son maître d’étude, le fait d’avoir cherché, cela met en place des éléments qui vont être très utiles pour vite comprendre l’explication qui sera donnée. Autrement dit, quand on ne cherche pas, on ne s’en sort pas. Il faut toujours chercher ; c’est pourquoi, nous, dans notre démarche de travail individuel, il revient à l’élève de faire un effort sur soi, de creuser et de voir, dans son tréfonds, ce qu’il peut proposer comme solution au problème qui se pose, avant que l’enseignant ne dise qu’il y a telle correction à faire, telles indications à donner pour le guider, afin qu’il arrive au résultat. Donc, je pense que le travail individuel est important ; il faut travailler au jour le jour, faire des recherches sur les exercices et, avant le jour de l’examen, on est prêt, parce que quand on travaille au jour le jour, on fait des révisions partielles chaque fois et, à la veille de l’examen, on est prêt.



Propos recueillis par Marcel Kpogodo

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