Pour
la réussite de la nouvelle année scolaire
Dans
le cadre d’une interview qu’il a accepté de nous accorder, Lucien Kokou,
Ministre des Enseignements secondaire, technique et de la formation
professionnelle, a prodigné 7 gros conseils aux écoliers, aux élèves et aux
lycéens du Bénin, pour leur permettre de mener avec succès la nouvelle année
scolaire, la 2016-2017.
Lucien Kokou |
Journal
Le Mutateur :
Originellement, vous êtes Professeur de Mathématiques, vous êtes Inspecteur de
l’Enseignement secondaire. Selon vous, quels sont les 7 principes cardinaux que
vous conseillez aux apprenants pour qu’ils réussissent leur année scolaire qui
commence ?
Lucien
Kokou :
D’abord, il y a un principe qui ne dépend pas des élèves ; il faut pouvoir
mettre à leur disposition des enseignants, c’est la première chose.
Ensuite,
tout élève qui commence une année scolaire a, pour objectif, la réussite. Alors,
pour réussir, il faut des conditions. Très tôt, il faut se dire que, pour
réussir, il faut des sacrifices ; qui dit sacrifices, dit se passer de
certaines choses, par exemple, être toujours avec les portables, les écouteurs
dans les oreilles, avec de la musique, du bruit, tout cela, non ! Il faut
se passer de cela.
Comme troisième chose,
il faut se dire qu’après le sacrifice, ça réussit toujours et, on réussit quand
on s’organise bien. Donc, il faut s’organiser. Dans cette organisation, il faut
pouvoir avoir le temps pour soi, le temps pour les études et, si on doit se
faire encadrer, suivre bien ce que l’encadrement donne. C’est pour dire que le
temps pour soi est important ; le travail individuel, je veux dire. Quel
que soit ce que le maître fait avec vous, si vous ne le reprenez pas, si vous
ne consacrez pas un temps pour vous-même, pour vous concentrer, ça ne marche
pas.
Quatrièmement, il faut être discipliné ; rien ne se fait dans
l’indiscipline. Il faut être obéissant, discipliné parce que plus on est
obéissant, plus on réussit ; cela n’a l’air de rien, mais c’est cela.
Cinquième chose :
le respect du temps qu’on se donne. Cela veut dire que lorsque vous élaborez un
chronogramme, vous devez pouvoir le respecter. Donc, s’il est l’heure des
études, je m’y consacre. Si c’est l’heure de regarder la télévision, je le
fais, sans oublier que je ne permettrai cela que les samedis soirs ; en
semaine, un élève ne doit pas regarder la télévision.
Concernant la sixième
chose, il s’agit de se surveiller, dans l’alimentation, dans le fait de se
protéger, de dormir sous moustiquaire imprégnée ; ce sont de petites
choses pour que l’élève soit présent aux cours, de corps et d’esprit. Donc, il
faut se préserver et, ce faisant, l’alimentation est suivie par les parents.
Mais, je sais qu’il y a des élèves qui sont en même temps parents aujourd’hui,
qui n’ont personne ; c’est dur, mais je pense que la solidarité qui nous a
toujours caractérisés au Bénin, fait qu’on peut toujours avoir le clin d’un
oncle, d’une tante, de quelqu’un, … C’est difficile, mais je dis encore qu’il
faut être respectueux de tout ce qu’on prend comme chronogramme chez soi.
Le dernier conseil concerne
étudier au jour le jour, parce que les explications fraîches que les apprenants
reçoivent dans une matière, il y a une fuite d’informations, quand on les
reprend pas tout de suite, ce qui amène à avoir une connaissance biaisée, si on
met du temps avant de reprendre ses cours. Donc, étudier au jour le jour , en
suivant le chronogramme qu’on s’est donné, être présent en classe, suivre le
professeur, se dire : « Si je ne comprends pas quelque chose, ce
n’est pas encore la fin du monde, le professeur est là pour m’aider, je lui
pose mes questions et je fais mes exercices, je cherche, je ne me précipite pas
pour aller voir un corrigé quelque part, je cherche … ». Quand on cherche,
c’est toujours bon. Même si l’on ne trouve pas ; quand l’apprenant rencontre
son professeur ou son maître d’étude, le fait d’avoir cherché, cela met en
place des éléments qui vont être très utiles pour vite comprendre l’explication
qui sera donnée. Autrement dit, quand on ne cherche pas, on ne s’en sort pas.
Il faut toujours chercher ; c’est pourquoi, nous, dans notre démarche de
travail individuel, il revient à l’élève de faire un effort sur soi, de creuser
et de voir, dans son tréfonds, ce qu’il peut proposer comme solution au
problème qui se pose, avant que l’enseignant ne dise qu’il y a telle correction
à faire, telles indications à donner pour le guider, afin qu’il arrive au
résultat. Donc, je pense que le travail individuel est important ; il faut
travailler au jour le jour, faire des recherches sur les exercices et, avant le
jour de l’examen, on est prêt, parce que quand on travaille au jour le jour, on
fait des révisions partielles chaque fois et, à la veille de l’examen, on est
prêt.
Propos recueillis par Marcel Kpogodo
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