Omer Rustique Guézo, l'un des 34 candidats positionnés par la Cour constitutionnelle dans les starting-blocks, pour la conquête de la Marina, a fait le plaisir et l'honneur au Journal ''Le Mutateur'' de lui envoyer un aperçu de son projet de société, à travers une Lettre ouverte adressée aux Béninois, ce que nous mettons instantanément à la disposition de nos admirables lecteurs.
L’AUBE
DE LA MODERNANISATION DU BENIN
L’administration ………………………………………………………………………………
L’Armée, la
Gendarmerie et la police ……………………………………………………….
L’Organisation Territoriale……………………………………………………………………
La
Nature de notre organisation.
Notre Approche
Stratégique et Sectorielle du Développement.
Education………………………………………………………………………………………
Vision…………………………………………………………………………………
Axe d’Orientation……………………………………………………………………
Principales Actions…………………………………………………………………
Environnement
et Santé.…………………………………………………………………….
Vision…………………………………………………………………………………
Axe d’Orientation……………………………………………………………………
Principales
actions……………………………………………………………………
Agriculture/Elevage…………………………………………………………………………
Vision………………………………………………………………………………
Axe
d’Orientation…………………………………………………………………
Principales
actions …………………………………………………………………
Culture ……………………………………………………………………………………
Vision……………………………………………………………………………
Axe d’Orientation…………………………………………………………………
Principales
Actions………………………………………………………………
Economie…………………………………………………………………………………
Vision………………………………………………………………………………
Axe
d’Orientation…………………………………………………………………
Principale Actions…………………………………………………………………
Ingénieriede
Développement……………………………………………………………
Infrastructures
(Génie Urbaine et Rurale : Logement et Transport) ……………
Vision ……………………………………………………………………………
Axe
d’Orientation ………………………………………………………………
Principales
Actions…………………………………………………………………
Ingénierie Energétiques……………………………………………………………………
Vision………………………………………………………………………
Axe d’Orientation……………………………………………………………
Principales
Actions…………………………………………………………
Technologie
Numérique et Communication…………………………………………………
Vision………………………………………………………………………
Axe d’Orientation…………………………………………………………
Principales
Actions………………………………………………………
Genre,
Inclusion, Protection et Développement……………………………………………
Vision ………………………………………………………………………
Axe d’Orientation…………………………………………………………
Principales
Actions…………………………………………………………
Présentation du
candidat
Omer Rustique GUEZO
Introduction
et Aperçu du Projet de Société
Un continent :
l’Afrique. Une région : l’Afrique de l’Ouest. Un pays, limité à l’est par le Nigéria, à
l’Ouest par le Togo, au nord par le Niger
et au nord –ouest par le Burkina Faso, puis au sud par l’océan
Atlantique. Un pays à 5245 Villages et Quartiers de ville, à 546
Arrondissements, à 77 Communes, à 12 Départements. 1 seul pays : la
République du Bénin.
Le présent Projet de
Société est le vibrant appel d’un fils , d’un bâtisseur qui (a) brûlé du désir
ardent de s’édifier au contact de chacune des plus de 10.008.749 d’âmes qui
peuplent le pays , et qui (b) nourrit
pour chaque fils et fille du Bénin une aspiration profonde de paix née d’Unité
, de prospérité partagée née de Travail et d’Excellence , puis de cohésion
sociale née d’Acceptation et de Solidarité. Par cet exposé de sa vison et de
son Plan d’Action pour le Bénin. Rustique GUEZO convoque le peuple béninois en
entier, et chaque aire
culturelle, chaque groupe ethnolinguistique ou professionnel, chaque
couche sociale, chaque citoyen de la République en particulier au Rendez-vous
d’un destin meilleur et accompli. Vous voici donc, vous lecteur s du présent
Projet de Société :
·
Au rendez-vous de la Vérité et de la
Transformation Positive qui interpellent notre conscience citoyenne et ravive
notre esprit patriotique :
·
Au rendez-vous du changement, réel et
profond, de nos Mentalités, de notre Etat d’Esprit, de nos Dispositions Cœur et
de nos Condition de Vie.
·
Au rendez-vous de la rupture d’avec les
pensées, préjugés, pratiques et procédés empreints de négativité, de méfiance ,
de jalousie, de procrastination et d’improductivité.
·
Au rendez-vous d’un être béninois
nouveau, transfiguré par la conquête de la vertu, la consolidation des valeurs
caractérielles, culturelles, et l’acquisition irréversible du goût du travail
bien fait ;
·
Au rendez-vous de la réappropriation et
la mise en pratique effective des
symboles phares de notre République et de Démocratie que sont notre devise et
notre hymne national, tous élogieux ancrage historiques au service de
l’éducation, de l’humanisation et du développement
Au rendez-vous enfin d’un modèle de développement dont le
contenu sera imposé ni par des entités étrangères, ni par une élite restreinte, mais
autodéterminé par l’ensemble l’es du peuple souverain auquel il s’applique, dans une perspective
solidaire, intégrée, participative et durable.
Pour atteindre les
objectifs fixés, maintenir le cap ainsi défini, il semble essentiel de répartir
les efforts suivant deux grands pôles ou axes :
AXE 1 : L’adhésion
et la participation consciente, volontaire, active et permanente du peuple à la gestion et au contrôle des pouvoirs
publics, puis la libération de son potentiel cristallisé sous forme de travail
solidaire. Ceci aura pour effet de forger un véritable essor économique national,
bénéfique à l’échelle global et inclusif à l’échelle individuelle, qui respecte
et préserve l’identité de la
diversité culturelles, le
patrimoine naturel et le capital historique du Bénin, autant et en tant que
Nation, qu’en tant que terroir.
AXE 2 :
Restructuration de l’intelligentsia et de la classe politique dans une
perspective de synergie, favorisant ainsi la construction de grandes familles
de doctrine/courant de pensée appliquée du développement national, et de grands
blocs politiques. Ceci aura pour effet de créer le cadre et de garantir
l’animation d’un débat citoyen constructif
et de résorber l’émiettement contre-productif au sein de la classe
politique.
Cette aspiration devra certainement,
pour se réaliser, s’opérationnaliser suivant les divers secteurs vitaux de
développement d’un pays tel que le nôtre
. Il s’agira de :
Ouvrir le Bénin au
monde par la
Restauration de notre
Identité Culturelle et ainsi y
Générer une source
intarissable de création d’emplois, et de revenus stables et décents.
Organiser un dialogue
social collectif et constructif
Respectueux des
acquis démocratiques, du bien public et
des libertés individuelles.
Générateur d’une
solidarité agissante et d’un développement uniformément perçu.
Organiser le Système
Educatif national de manière à
Restaurer le Bénin dans
sa posture de pôle d’excellence intellectuelle du continent,
Garantissant ainsi une
relève de qualité au service de la République.
Organiser le climat des
affaires de manière à
Rassurer les
partenaires et à attirer les
investisseurs extérieurs, tout en
Garantissant aux
citoyens le droit d’investir/s’investir dans ce dans quoi ils excellent.
Opérationnaliser les
opportunités d’emplois pour les jeunes et les femmes par une
Revalorisation
professionnelle pratique de potentiel des révolutions énergétique (3ème)
et numérique (4ème),
Gages de la
consolidation des bases économiques et de l’accélération de la croissance
Occuper de façon
rationnelle et exhaustive le territoire national par une
Réparation équitable
des institutions républicaines /pôle de croissance économique afin de
Générer une
émulsion sociopolitique, culturelle, économique
et homogène dans l’ensemble du pays.
Organiser une
intelligentsia et une classe politique
Restructurées,
crédible, citoyennes et parties prenantes d’un système de
Gestion basé sur un
nouveau contrat étique et moral de confiance.
Opérer une épuration
des secteurs énergétique, foncier, industriel, portuaire, par une
Réforme profonde,
transversale et conjuguée capable de faire
Germer les prémisses
d’une réserves nationale solidaire que l’on pourra réinvestir,
Œuvrer à instaurer au
sommet de l’Etat la vertu cardinale de la transparence,
Restituer au peuple et
à l’entité qu’est la République un modèle de
Gouvernance axé sur les
résultats, assortie de reddition de compte.
Œuvrer à matérialiser
le symbole du Gouvernement-Serviteur, Ombre des sans ombre,
Refuge des sans refuge,
et
Gain des sans gain.
Obturer, avec le
concours des fils et filles du Bénin, la troué
Ranimant et perpétuant
ainsi la flamme et l’héritage séculaire se sa Majesté
GHEZO ? Roi
développeur,symbole d’innovation et de rupture, moteur d’un renouveau social et
d’un essor économique
Projet de société de
son Excellence Omer Rustique GUEZO
Lettre Ouverte de Son
Excellence Omer Rustique GUEZO au peuple Béninois
Cher Peuple Béninois,
La foi et la conviction
qui animent tout candidat aux élections
présidentielle dans son pays, résident (a) dans sa claire conception des
défis et problèmes auxquels font face les citoyens dudit pays, (b) dans
l’authenticité de sa vision et le contenu de son Projet de Société, et enfin
(c) dans le lien d’adéquation qui lie ceux –ci à celle-là, faisant la Vision et
du Projet des réponses crédibles,
innovantes et pérennes aux défis et problèmes susmentionnés.
En effet, la pédagogie
proactive exige de tout candidat que l’élaboration de son Projet de Société,
soit axé sur un parcours, une passion, une vocation personnels, mais la
pédagogie participative lui impose d’analyser et de réorienter ce Projet à la
lumière et à l’aune des aspirations réelles des peuples auxquels il est
destiné. Nous nous sommes fait le devoir d’allier ces deux pédagogies dans les
réflexions, recherches et expérimentations qui ont précédé l’élaboration formelle de ce document. En effet, résultat
de notre choix de privilégier la dynamique d’équipe par-dessus le culte de la
la personnalité, de valoriser la synergie d’énergie et d’idées par-delà une
illusoire multi compétence individuelle, ce Projet de Société nous semble
inspiré e de l’idéologie de la méthodologie les mieux adaptées aux réalités de
notre époque et de ses exigences, aux réalités de notre peuple et de ses
besoins, aux réalités de notre Nation et son développement.
Une maxime de la
culture béninoise enseigne que << pour mieux parcourir le chemin qui vous
sépare de votre destination, il vous faut revisiter celui qui vous a mené à
votre position actuelle >>. Ainsi, toute tentative de de projection dans
le futur, souhaité meilleur, serait vaine entreprise si elle ne se fonde
d’abord et avant tout sur une rétrospection critique et sans complaisance du
passé, partout pris sans à priori, sans jugement de valeur. C’est pourquoi le
présent document consacre sa Première Partie
à faire un rappel du chemin parcouru, en résumant le contexte politique
global du Bénin depuis son accession à
la souveraineté nationale et internationale, jusqu’à l’Ere du Renouveau
Démocratique. Seulement après quoi, pourra être objectivement présenté en
Deuxième Partie, la quintessence du Projet de Société que le candidat que je
suis aux élections présidentielles de Mars 2016 se proposer d’exécuter, s’il
conquiert votre assentiment et répond à vos aspirations. C’est le souhait
sincère de toute l’équipe qui a contribué à sa rédaction finale, que le contenu
du présent Projet de Société, sache
combler les attentes de toutes les couches sociales et de l’ensemble des Forces
de notre commun pays et héritage, le Bénin.
Nous, Omer Rustique
GUEZO, rêvons d’édifier avec vous, par notre travail collectif, consciencieux
et constant au dialogue , dans un climat économique de prospérité effectivement
partagée, dans un environnement intellectuel et politique réunifié, réorganisé
et réorienté vers le développement national et la sécurisation des acquis
actuels pour la postérité.
Citoyenne Déférences,
Confraternités et Bénédictions. Omer Rustique GUEZO, Fils du Bénin, Ressortissant
d’Afrique et Citoyen du Monde, Candidat aux Elections Présidentielle de Mars
2016en République du Bénin.
1ère
PARTIE
CONTEXTE
POLITIQUE GLOBAL DU BENIN, LE CHEMIN
PARCOURU JUSQU’A AUJOURD’HUI
Il
nous a paru utile de jeter un regard rétrospectif sur le parcours politique du
pays en revisitant l’itinéraire politique du Bénin depuis l’indépendance
jusqu’à aujourd’hui afin d’y relever les insuffisances qu’il faudra aujourd’hui
corriger, et les acquis que le devoir citoyen nous impose de capitaliser.
Comme
évoqué plus haut, cette approche nous parait assez pédagogique dans la mesure
où elle nous permettra de mieux formuler notre Projet de Société dans une
dynamique qui privilégie la satisfaction des réels besoins des populations.
Cet
exercice rétrospectif, non seulement nous permettra de mieux nous situer, mais
il permettra aussi de mieux apprécier les hauts et les bas du parcours
politique béninois afin de mieux ajuster ou réajuster ses aspirations ou au
besoin pour le futur. Car le chemin est long d’hier à demain. Et ainsi, il faut avoir de la mémoire
pour ne plus tomber dans les mêmes erreurs. Toutes chose qui ne peuvent se
réaliser si on ne se rafraîchissait pas la mémoire. Voici le fruit de cet exercice de devoir de
mémoire.
1ère
Escale du parcours, la Gestion de l’Indépendance Nationale
De
1960 à 1972, l’exercice du pouvoir d’Etat est caractérisé par une grande
instabilité politique. En effet, l’Etat Dahoméen néocolonial, œuvre de
l’impérialisme français, a assuré , après l’indépendance nominale, la
continuité et le renforcement des intérêts impérialistes par une série de
décrets et d’arrêtés gouvernementaux, et la signature aves la France de
nombreux accords de coopération sur les économique, monétaire et technique.
Cette politique antinationale a eu pour conséquence la dégradation des
conditions de vie des populations et la prise de conscience de leur
exploitation, qui ont engendré les mouvements populaires et militaires qui consacrent
l’instabilité politique et l’échec socio-économique.
De
1972 à 1990, le pouvoir exercé par le PRPB est caractérisé par le désordre, l’improvisation,
la navigation à vue, l’incompétence dans la gestion de l’économie et des grands
dossiers nationaux qui ont conduit à des luttes militantes engagées dès la fin
des années 80, notamment par la jeunesse estudiantine et certains cadres
patriotes contre l’oppression et la dictature. Ces luttes ont contraint le
régime autocratique d’alors à intégrer l’urgence du relâchement des libertés et
ont conduit à sa perte du pouvoir par le PRPB : c’est l’Ere du Renouveau
Démocratique ouverte par la Conférence Nationale des Forces Vives de Février
1990.
Cette
grande redécouverte des libertés et de la démocratie pluraliste consacre la
redistribution des forces politiques à travers une multitude de parties
politiques dont les plus importants ont une
influence régionale ou départementale. Cette régionalisation de la lutte
politique rend obligatoire les alliances pour la conquête et l’exercice du
pouvoird’Etat.
Ainsi, le Groupe de
Concertation Politique (GCP) avec son noyau dur l’Union pour le triomphe du
Renouveau(UTR) a-t-il pu avoir raison de Mathieu KEREKOU en portant Nicéphore
SOGLO au pouvoir en Avril 1991, après la période transitoire. Mais la gestion
peu solidaire de cette coalition inverse les rapports de force et autorise
l’avènement qui porte Mathieu KEREKOU au pouvoir en Avril 1996.
2ème
Escale du Parcours, le Renouveau Démocratique, la Conférence des forces vives
de la nation
Depuis
le 1er Août 1960, date de l’accession de notre pays ç
l’indépendance, le peuple Béninois recherche de manière forcenée, la voie
royale qui le mènera au développement humain durable. Cette quête permanente du
bien-être et du mieux –être matériel, spirituel, social, n’a pas suivi une
trajectoire rectiligne. Bien des embûches ont obligé le peuple béninois à décrire sinusoïdes à travers le
libéralisme mainte fois mis à mal par
les coups d’Etat militaires et à travers le <>,
porteur de douleurs, de peur, de déchéance humaine et générateur de crises
économiques, sociales, et morales.
Ainsi,
en 1990, face à la faillite de l’Etat marxiste dans tous les domaines et face à
l’impasse, le peuple béninois a décidé
de puiser dans son génie intarissable pour inventer la clef de solutions
aux innombrables problèmes qui l’assaillaient de toutes parts.
En
effet, la Conférence Nationale des Forces Vives de Février 1990 a engagé le
Bénin dans le système des Démocraties libérales modernes. La classe politique a
renoué avec le peuple grâce la Construction du 11 Décembre 1990. Cette
plateforme a servi de fondement consensuel
à des élections présidentielles démocratique, et à la mise la mise en place de
nouvelles institutions de la République. Ainsi est née une nouvelle République
avec à sa tête un Président démocratiquement élu.
Mais
cette nouvelle alliance du peuple béninois est-elle la fin de la misère ?
Malheureusement ; c’est une fois encore le marché de dupe, puisque la
couche intellectuelle a, une fois encore, réussi à détourner à son profit les
fruits destinés aux laborieuses et
pauvres populations. Nous étions alors au début de l’Ere du Renouveau
Démocratique. Quel a donc été le
parcours suivi, dès cet instant de l’histoire politique de notre pays ?
Allons ensemble à la découverte des constituants de cette nouvelle escale
ou de ce nouveau départ.
La
gestion du 1er Quinquennat du Renouveau Démocratique.
Un
nouvel espoir était permis. La classe politique semble s’être renouvelée. Le
peuple se mobilise derrière les nouveaux gouvernants et occupe les espaces de
liberté chèrement conquis à travers (a) l’animation effective de la politique,
grâce au multipartisme intégral avec l’exercice d’une oppositionForte et
crédible ; à travers (b) la formation de l’opinion Publique grâce au foisonnement
des journaux libres, à travers (c) l’animation de la Société Civile grâce à de
nombreuses Organisations Non Gouvernementales.
Les
nouveaux gouvernants mettent la science au service de la gestion des affaires.
Des efforts sont engagés, çà et là, pour rétablir les équilibres
macroéconomiques à dans le cadre des Programmes d’Ajustement structurels. Le
pays est en voie d’assainissement, le Bénin recommence à exister, à compter
dans le concert des Nations. Mais très vite, le rêve tourne presqu’au cauchemar
à cause de la mauvaise des solidarités nationales, faisant ainsi planer une
grave menace sur l’unité nationale et la paix civile.
En
effet, on observe dans la gestion de l’Etat, des errements plus graves que ceux
décriés à la Conférence Nationale, une conférence avait brillamment réussi
parce que l’argent n’était pas rentré au PLM ALEDJO. Autrement, on n’en serait
pas à ce niveau ; Tout juste au lendemain de cette historique conférence,
la gestion climatique et solidaire du pouvoir, le mépris de
l’arrogance,prennent le pas sur le salut national. Les frustrations
s’accumulent, la déception, l’amertume et l’inquiétude finissent par gagner les
rangs de la << Mouvance
Présidentielle >>, et le Gouvernement perd sa majorité à l’assemblée
Nationale.
Dès
lors, la dérive autocratique s’impose
comme seule méthode de gouvernance. Des tensions naissent et s’accentuent entre
les institutions de la République et entre les différentes régions. On observe
des réactions belliqueuses faites d’intolérance, d »irritabilité,
d’enlèvements, de mutineries, de destruction d’édifices publiques. Bref, une guérilla qui ne dit pas
son nom s’organisent sous nos yeux.
L’unité
nationale et la paix civile sont gravement menacées. En dépit de cette
situation, les membres du gouvernement développent des discours et posent des
actes de défiance sociale et de mépris qui dénotent de de leur méconnaissance
des aspirations et de la psychologie sociale des béninois.
Somme
toute, le nouveau régime, fondé sur la liberté, a oublié la solidarité
populaire, la justice et la paix. Le choix du dirigeant visionnaire pour
conduire le consensus national est faussé. Ainsi le citoyen n’est plus le
bénéficiaire des mesures politiques prises ; il en est seulement la
victime.
L’immense
espoir de la Conférence Nationale des Forces Vives de Février 1990 s’est
absolument dissipé. Les aspirations à la paix, à la justice, à l’Unité et au
mieux-être communautaire sont compromises.
C’est
dans cette atmosphère de tension diverses et de frustration marquées que se
déroule l’alternance au sommet de l’Etat à l’Assemblée Nationale en 1995, et
au Gouvernement en Mars 1996.
La
gestion du 2ème et 3ème Quinquennat du Renouveau Démocratique
L’alternance
voulue par le peuple a amené au pouvoir la coalition des forces de l’Alternance
Démocratique (CFD) de Mathieu KEREKOU
que met en place le 09 Avril 1996 un gouvernement de large union impliquant
l’ADENA et le PRD.
De belles intentions sont affichées au programme des
actions du Gouvernement. Une nouvelle pédagogie d’exercice du pouvoir est
déployée et privilégie la participation des différentes composantes sociales de
la Nation à la résolution des grands problèmes de l’Etat. Ainsi a-t-on assisté
à la Conférence Economique National, au
Forum sur la jeunesse au forum sur le Minimum Social Commun, à la Conférence
des Béninois de l’Extérieur, au Forum
National pour la Mobilisation de la Société Civile contre la Corruption
(FONAC), à divers Etats Généraux pour trouver des solutions concertées et
durables à la crise socioéconomique et à la crise morale qui continuaient
d’ébranler notre pays.
De
grandes messes qui auraient pu réconcilier le peuple avec ses gouvernants et à
autoriser un retour à l’unité, à la paix sociale, à la considération du peuple,
à la reconstruction de la confiance jadis perdue, de l’espoir déçu et du rêve
brisé sous le premier quinquennat de L4ere Démocratique. Mais le ver est dans
le fruit.
En
effet, deux ans d’exercice du pouvoir d’Etat, le déclic national recherché ne
s’est pas produit. Les inquiétudes demeurent et parfois même s’accentuent. Les
pratiques décriées sous le premier quinquennat
du Renouveau Démocratique
continuent d’avoir cours le
régime de la Coalition de Mathieu KEREKOU, hypothéquant ainsi les chances
de réussite de celui-ci.
Une
fois au pouvoir, les principaux chefs des partis de la Coalition tentent
frénétiquement chacun de confisquer le pouvoir d’Etat au profit de son seul
parti ou de sa région, par les manœuvres sordides, des calculs suspects et des
prises position tonitruantes. Chacun essaie de capitaliser pour la réalisation
de ses ambitions personnelles, les actions de développement conçues par la
Coalition, et mises en œuvre par tout le Gouvernement, tout en tentant de se
laver les mains face aux difficultés du
régime et en se ménageant des
portes de sortie. Ces agissements blâmables instaurent le manque de cohésion et
la cacophonie au sein de la Coalition dont certains responsables de partis sont
tellement préoccupés par leur positionnement pour les élections présidentielles
de 2001,au point de ramer à contre –courant de l’opinion concertée dont ils
pourtant les protagonistes. Le second quinquennat de l’Ere du Renouveau
Démocratique n a fait que dévoiler
davantage les caractéristiques négatives initiées au premier mandat.
Ainsi,
les aspirations du peuple et les promesses électorales ne préoccupent plus
aucunement les états- majors de certains partis de la Coalition, qui
s »investissent totalement avec leur Ministres dans une campagne
électorale présidentielle précoce et inconvenant, contre les membres de de la
même Coalition et du même Gouvernement.
A
mi-chemin de la fin de son mandat, l’équipe en place donne la triste impression
qu’une fois encore le peuple est dépossédé de son pouvoir par des politiciens
apatrides et sans scrupules, comme ce fut le cas dans les années 60 et 80
où le Bénin continuait de faire les
frais de l’irresponsabilité et de l’inconséquence de la classe politique
pendant que certains grands problèmes de
survie l’assaillent de toutes parts :
-
La corruption se développe, témoignant
de la persistance de la crise morale.
-
Les agitations syndicales et la fronde
sociale s’intensifient face à la précarité des conditions de vie et de travail
des laborieuses populations dont le pouvoir d’achat s’effritent un peu plus
chaque jour. Cette révèle, s’il en est encore
besoin, la persistance de la crise sociale, doublée de l’apparition de
riches, jeunes, ignorant toutes les règles du jeu et assoiffés de gérer le pouvoir
par eux-mêmes, et pour eux-mêmes.
Cependant,
la multiplicité des scandales au niveau du pouvoir politique provoque un début
de l’action populaire. A cette étape de notre analyse, pour qu’elle soit
complète, il convient de faire le tour des grands problèmes du Bénin et de
leurs causes, afin de ressortir les approches
les meilleurs pour leur résolution durable.
En
guise de synthèse, il faut connaître qu’en une cinquantaine d’années de luttes
multiformes, le résultat est là. Notre chère patrie, par son indice de
développement humain est dans une posture peu reluisante dans le classement
mondial. Elle est l’un des pays les moins avancés la planète. Le Bénin connait la précarité accrue dans tous les
domaines où il a semblé avoir eu quelques résultats.
C’est dans ces conditions que , face aux
difficultés, nous avons eu la régime du << Changement>>, avec qui
le peuple a noué une nouvelle alliance qui
s’est étalée sur deux quinquennats, le quatrième puis le cinquième de
l’Ere du Renouveau Démocratique .
La
gestion du 4ème et du 5ème Quinquennat du Renouveau
Démocratique
Une
fois encre, le peuple s’est retrouvé à la croisée des chemins de son histoire
avec une nouvelle classe politique, celle du << Changement>>. Oui,
du changement, le peuple avait impérativement besoin, puisque les problèmes du
quotidien étaient toujours sans solutions adéquates, .conséquentes.
Et
ainsi pris dans cette configuration, le peuple a encore cru à l’avènement d’un changement,
ce qui l’a poussé à porter en triomphe au pouvoir le leader charismatique du
<< Changement>>. Désormais, l’espoir était né à nouveau, encore
plus grand qu4 auparavant ; les attentes étaient innombrables comme à
chaque passage de témoin d’un occupant du fauteuil présidentiel à un autre.
Le
gouvernement du << Changement >> avec à sa tête son leader était
porteur d’une vision de développement qu’il a proposé au peuple. Une vision
dont les orientations stratégiques pour la période, inspiré de son Projet de
Société étaient porteuses du plein espoir, puisque dirigées vers l’2mergence du
pays. Dans la foulée, plusieurs documents de politiques publiques dans divers
secteurs de la vie nationale, accompagnés de plans d’actions pour mieux
canaliser l’action publique, ont été élaborés et mis en œuvre. Pour la première
fois dans l’histoire du pays , une charte du fonctionnement du
gouvernement a été signée par tous les membres du Gouvernement, qui ont aussi
tous souscrit à une dizaine de valeurs cardinales utiles pour l’action
publique. Dans l’ordre d’énumération, ce sont : (1) primauté de l’intérêt
général, (2) responsabilité, (3) intégrité, (4) équité, (5) solidarité,(6)
transparence, (7) ouverture d’esprit, (8) civilité, (9) confiance et (10)
reddition des comptes.
En
souscrivant ainsi à ces valeurs, les membres du Gouvernement et son Chef
acceptaient solennellement de se consacrer entièrement à la pleine réussite du
Programme du Président de la République, en vue d’un développement
socioéconomique durable et de la consolidation de la démocratie. Un véritable
arsenal avait été mis en place pour faciliter, favoriser le plein développement
du pays en l’engageant sur le chemin de l’<>.
L’espoir
avait alors et à nouveau retrouvé les ailes, puisque l’ensemble des dispositifs
installaient présageaient d’un grand bonheur pour tout le peuple, un beau
dessin pour le Bénin dans une prospérité partagée. C’est-à-dire un mieux-être
individuel et collectif. Et alors, dans la foulée des actions, des
réformes ont été proposées, et certaines
même mise en œuvre, et des chantiers ont
été ouverts dans les principaux secteurs de développement au plan national.
Mais tellement les attentes suscitées par la Vision du développement étaient
grandes, que les fruits des multiples actions entreprises n’ont pas pu, n’ont
pas su les combler. Nous pourrions prendre le risque d’aller jusqu’à dire que
face aux attentes induites au niveau des populations par la dite Vision du
développement, les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs.
Ceci
s’est justifié et enraciné par la survenue de certains scandales sociaux,
économiques et même politiques, qui ont tenu en haleine tout le peuple, qui ne
savait pas, ne sait certainement toujours pas, à quel saint se vouer, étant
fondamentalement resté sur sa faim.
Oui
les filles et fils du Bénin n’ont pas été satisfaits ; et cette
insatisfaction se fait ressentir sous diverses formes, de diverses manières et
dans divers domaines ou secteur d’activité. Il n’en demeure cependant pas moins que sous le régime du <<
Changement >>, beaucoup d’actions ont été organisées, mais avec plus ou
moins de succès.
Chers
compatriotes, nous semblons avoir connu toutes ces crises sans en avoir tiré
les leçons utiles, sans en avoir appris la prévention ou la résolution. Nous
sommes dans cycle vicieux dont les arcs sont constitués par la pauvreté et ou
la misère, l’analphabétisme, la paresse, le goût du gain facile, l’incivisme,
la dépendance, la mauvaise gouvernance, la corruption, le défi de
l’employabilité de la jeunesse, l’impératif de l’intégration de la question du
genre, la précarité de la condition paysanne, la détérioration et la nécessaire
restauration de l’identité culturelle, la problématique national et citoyenne,
le sous-développement, la problématique de la démocratie et de l’Etat de droit,
la sensible équation de l’Armée nationale et de l’administration républicaine,
etc.
Face
à ce tableau digne de susciter l’effroi, nous, Omer Rustique GUEZO, affirmons notre détermination, à
briser ce cercle vicieux, à tuer ce serpent épique sui se mord la queue. C’est
donc pour cette raison que face aux grandes questions de l’heure, et aux
innombrables problèmes qui assaillent notre pays , nous devons nous positionner
de claire, objective et lucide, pour bénéficier
de toutes les riches leçons du passé, et ce, aux de tracer , ensemble,
pour notre peuple un chemin qui le mènera hors de l’ornière, un chemin de
lumière et d’assurance.
Chers
compatriotes, l’histoire des dernières années de notre pays nous permet de
conclure que le salut de notre peuple ne réside ni dans les partis qui
mobilisent seulement autour des questions abstraites et théoriques, ni avec les
partis-entreprises gérés par les capitaines bailleurs de fonds faiseur de rois.
Il
est impératif, vital que nous développions une alternative viable, une autre
démarche une meilleure méthode intégrant l’évidence contemporaine que les
esprits et prise de position trop partisans sont en régression, tombent en
désuétude partout dans le monde. Il nous incombe alors le devoir citoyen de
rechercher, de trouver puis de disséminer les termes réels, les justes clauses
du contrat qui doivent lier les couches intellectuelles aux laborieuses couches
paysannes en un mariage fécond et profitable à toutes. Maintenant que les
conditions qui de toute évidence ne nous satisfont sont objectivement
analysées, et leurs causes connues, que faire ? Qu’entreprendre comme
action ? Mais, par-dessus tout, de quelle société rêvons-nous donc pour
notre pays
2ème
Partie.
Notre
Projet de Société
L’IDOLOGIE
Notre
Projet de société dont, nous en avons la conviction, est intimement lié aux
aspirations aussi bien réelles qu’actuelles du peuple béninois, avec lequel
nous entendons le réaliser. Il s’inspire de l’approche idéologique que nous
considérons la plus appropriée aux réalités de notre époque, aux conditions de
notre peuple et au développement de notre nation.
L’idéologie
se définit comme un système, d’idées convergentes, une philosophie du monde et de la vie. Nous ne concevons donc pas
seulement le parti politique comme une
formation groupée derrière un homme et sa vision. Nous la situons aussi par
rapport aux grands courants d’idées qui veulent organiser la souveraineté, l’Etat,
les relations entre l’Etat et les citoyens, entre l’Etat et les religions, les
relations internationales, les relations de production au sein de la société,
celles de protection sociales, etc.
Nous,
nous nous inscrivons dans le courant de pensée de la Sociale Démocratie. Elle
croit en la Liberté et en la Solidarité entre Nations, et entre l’homme centre
de toutes les préoccupations nationales. La société de droit que nous prônons
est une société libérale qui fait confiance à l’homme, encourage ses initiatives,
le protège, favorise la production et l’efficacité économiques et la
participation de tous aux fruits de la croissance, aux fins du développement
social et harmonieux. Notre idéologie veut donc emprunter au socialisme et au
libéralisme tous ce qu’ils ont de positif.
Le
socialisme sans la dictaturedu prolétariat et sans le collectivisme totalitaire
répond indubitablement aux préoccupations de notre peuple, actuellement réduit par les procédés systématiques qui ont
encore cours et à la misère. Pendant longtemps encore, l’Etat aura un rôle de
premier ordre à jouer dans ce pays qui est le nôtre. Le libéralisme à visage
humain, en libérant et en décuplant les énergies individuelles, permet à de
trouver et de sécuriser les moyens de sa politique de développement.
Notre
idéologie s’étend donc comme la dynamique synthèse de ces deux grands courants
idéologiques du monde contemporain. Elle tire son essence :
-
des expérience historiques de notre pays
, naguère Côte des Esclaves, puis devenu colonie française puis enfin entité
néocoloniale géré par des pouvoirs de défi et de démission nationale, dont un
régime marxiste-léniniste.
-
De la situation nationale actuelle qui
révèle un système complexe et enchevêtré de rapport impliquant à la fois l’Etat,
les partenaires techniques, financiers et stratégiques étrangers, les
opérateurs privés et un peuple constitué de collectivités territoriales
attendant absolument tout de l’Etat.
Nous
avons et assumons pleinement la vocation de contribuer ou de participer à la
constitution de grands rassemblements de citoyens Béninois patriotes,
démocrates et panafricanistes, soucieux de construire un Bénin nouveau,
autonome et prospère dans une Afrique unie ; un Bénin d’où seront donc
définitivement bannis les fléaux sus évoqués de misère, d’analphabétisme, de
sous-emploi et de non-emploi des jeunes, d’injustice, de gabegie, d’arbitraire,
et qui plus est , de corruption endémique, dont le score infâme et dégradant de
2.8/10disqualifie le Bénin e terme d’attractivité et de fiabilité pour les
investissements significatifs.
Construire
ensemble avec le peuple un Bénin où seraient appliquées les règles de l’Etat de
droit, basé sur avant tout une véritable et effective séparation de pouvoir exécutif, législatif et
judiciaire : un Bénin où serait respecté et protégé le quatrième pouvoir
qui est la presse, et qui, en fonction de son immense potentiel de construction
ou de destruction massive, selon comment il se positionne, devrait être connu comme
premier pouvoir ; édifier ensemble une nation béninoise où serait mis en
place une administration , une armée et une police républicaine, où seraient
garantie la préservation de l’environnement, où l’économie dynamique serait
animée essentiellement par le secteur privé, dans le cadre politique nationale
convenable et intégrée dans les domaines de l’emploi et du travail, de la
monnaie et du crédit, des transports et des impôts, de la production et de la
santé, de l’éducation , de de l’agriculture, de l’industrie, de la culture et
de l’artisanat, du tourisme, etc. ; bâtir ensemble un tel Bénin, est notre
rêve le plus cher et notre devoir le plus péremptoire. En somme, il nous
incombe, de répondre à la question << Où allons-nous ? A quoi nous
engageons-nous le peuple ? >>.
Pour
rendre les propos de Frantz Fanon << chaque génération doit, dans une
relative opacité, découvrir sa mission, l’accomplir et la trahir >>. Nous
entendons fermement accomplir la nôtre, et relever le défi qui est échu à notre
génération. La génération des ères des indépendances africaineset celle d’après
qui nous ont précédés, ont fait de leur mieux, acquérant ou conquérant les
indépendances nominales, et réussissant à démarrer les machines de développement national dans les espaces
devenus souverains.
Notre
génération, quant à elle, constitue un élément central et doit jouer un rôle
déterminant dans tous les secteurs de la vie nationale. Est-elle seulement
conscient de la responsabilité qui lui
incombe pour sortir du rôle bon aloi de
techniciens sous ordre et de la posture étriqué de bons exécutants, et se
hisser à la légitime hauteur et position d’acteur majeur, de moteur central du
développement de notre pays ?
Pour
arriver à répondre cette préoccupante interrogation par l’affirmative et sans
risque de setromper, nous devons-nous doter de tout l’arsenal nécessaire pour,
en leader éclairé, changer l’ordre du jour.
Notre
Vison.
L’importance
d’une vision n’est plus à démontrer. Point n’est donc besoin de se lancer dans
un tel exercice. La Vision peut se définir comme une étincelle de persistances
détermination, qui insuffle énergie et optimisme aux différents acteurs
impliqués dans sa réalisation, et les stimule à faire ce qui doit être fait,
tel il doit l’être, quand il doit l’être, tant qu’il doit l’être. Elle confère
du sens là où il n’en existait pas et en rajoute là où s’en décelait déjà des
traces. Pour paraphraser Tom Peters, nous dirons que développer une vision, et plus encore la vivre, est la
raison d’être, le catalyseur affectif, l’image avenir consciemment voulu et ardemment
souhaité.
C’est donc au vue de toutes ces considérations que nous
avons défini notre Vision qui se libelle comme suit :
<< Faire du Bénin
un pays humain, crédible, le centre attractif
d’activité économiques dynamique et où sont promues et protégées les
libertés et la solidarité nationale.>>
<>
Nos
Valeurs et Références pour l’action.
La
définition de valeurs suppose en amont l’existence de problèmes à résoudre la
volonté prononcée d’adapter des
attitudes et/ou comportements concourant à ladite résolution. Les attitudes
étaient ici des ensembles structurés de norme éthique intériorisés par un sujet,
une personne, et comportements, une chaine d’actes effectivement posés, en
réponses des stimuli. Compte tenu de histoire comme contemporaine et Vision et les objectifs sectoriels à
atteindre, les initiatives pises et les stratégies explicitées dans le présent
document de Projet de Société,
initiatives et stratégies concourant à l’édification d’un
Bénin uni, paisible et prospère, sont fondées sur un corpus de valeurs
intrinsèques et guidée par des références. Provenant des coutumes et traditions
des quatre coins de notre pays le Bénin, des autres pays d’Afriques, de la
Diaspora Panafricaine, histoire comme contemporaine et de l’ensembles des
civilisations humaines à résonnance universelle, puis s’enracinant dans notre
histoire nationale et notre idéologie, ces valeurs et références composent
l’essentiel de l’identité culturelle des peuples de notre terroir que l’Etat,
en tant qu’entité, avec à sa tête le Président de la République doit promouvoir
et défendre . Elles nous semblent indispensable pour construire, ensemble ce
Bénin nouveau dont nous rêvons sa postérité méritée. Ces valeurs et références
sont :
1-
La liberté.
2-
La perfectibilité.
3-
La Démocratie Participative.
4-
La solidarité Agissante.
5-
L’Etat de la Primauté de Droit.
6-
Le travail.
7-
L’Unité Nationale.
8-
La justice Sociale.
9-
L4Ind2pendance Nationale.
10-
L’Unité Africaine.
11-
La Consolidation de la Démocratie.
12-
Les institutions.
13-
L’Administration.
14-
L’Armée, la Gendarmerie et la Police.
15-
L’Organisation Territoriale.
Allons à la découverte
du contenu de chacune de ces valeurs ci-dessus énumérées.
1. La liberté.
La
liberté est une denrée précieuse dont notre peuple n’a pas souvent bénéficié à
travers l’histoire. La royauté, l’esclavage, la colonisation, le
néocolonialisme, le totalitarisme marxiste, le règne de terreur des forces magiques/mystiques
et les pesanteurs socioculturelle de la coutume, ont été autant de situations
ont privé le peuple de liberté véritable. Anotre entendement, la liberté ne
s’apparente pas l’anarchie ; la liberté de de chacun trouvant sa liberté
là où son exercice peut nuire à autrui. Il n’y a de réelles libertés que celle
garanties par l’Etat car toute vie collective supposent que l’espace maximal de
liberté dons chacun dispose soit circonscrit et maintenu par les limites fixées
à l’exercice des libertés des puissants.
L’exercice de la
liberté ne concerne pas seulement le champ politique des libertés d’expression,
de presse, d’association, de syndicat, d’adhésion politique, etc. mais englobe
ainsi le champ économique. La liberté du citoyen est en effet gravement amputé,
sérieusement compromise, si si elle n’incorpore pas la possibilité d’acheter,
de vendre, de louer ou d’emprunter ce qui est utile ou agréable à sa vie et son
épanouissement, dès que et chaque fois que le besoin se fait sentir.
2. La perfectibilité.
On déplore la
persistance de la mentalité de cueillette chez les populations du Bénin. On se
plaint en permanence des pesanteurs socioculturelles de nos us, coutumes et
traditions.
En effet, beaucoup de
nos actions sont encore régies par le code intangible de la nature. Les
résultats de nos efforts pour transcender le règne de l’instinct sont
sacralisés. Comment s’arracher de la loi
et se libérer du joug de la Nature, tout en s’ôtant de la tutelle de cette seconde
nature qu’est la Tradition ?
Pour résoudre cette
problématique, nous nous proposons comme
valeur à intérioriser, pratiquer et partager, la Perfectibilité. Elle est basée
sur la Raison et la recherche constante de la Vérité. La Raison est ici la
disponibilité à la critique matérialisée par l’ouverture et la perméabilité à
la critique d’autrui et à la détermination dans l’autocritique. La recherche de
la Vérité quant à elle, s’appuie sur et prend source dans cette démarche
critique. L’adoption consciente de la méthode critique est l’instrument, le
levier principal du progrès. Elle s’inscrit dans l’optique d’une tâche
sempiternelle et omniprésente de recherche d’une perfectibilité permanente.
3. La Démocratie Participative
La Démocratie comme le Socialisme hier, et l’indépendance
avant lui, se décline dans tous le discours toutes les prises de position
actuelles. Notre société politique est en voie de mythifier la Démocratie avec
les rituels de spectacle, les piètres simulacres qui nous sont présentés comme
actes démocratiques. Voici déjà que nous nous trouvons des traditions de démocratie villageoise ou
tribale. Or la démocratie n’est nullement
le multipartisme composé de partis à la base de rassemblement ethnique
ou régionale. Et ce n’est surtout pas ce vil consensus, vulgarisé à tort, et
fait de concessions répréhensibles. La
Démocratie ne saurait être l’allégresse au Chef et aux traditions.
La
culture démocratique se construit contre
l’univers d’origine, qu’il s’agisse de l’Etat de Natureà proprement parler ou
de cette seconde nature qu’est la tradition. En effet, au fondement de toute légitimité
démocratique, il y a le nécessaire principe de la Liberté, entendu comme
arrachement aux particularités et singularités d’origine, en s’appuyant sur les
leviers de la commune raison.
Elle
constitue une nécessité pour l’épanouissement
du peuple. Son but ultime est d’assurer l’adhésion et la participation
consciente, volontaire, active et permanente du peuple à la gestion et au contrôle
des pouvoirs publics, en libérant son énergie vers les valeurs positives de
Travail et de Solidarité.
L’Etat doit garantir et favoriser le multipartisme,
accepter l’alternance au pouvoir, reconnaître et protéger les droits de
l’opposition dont le statut, déjà fixé par la loi, doit être respecté. L’Etat
doit promouvoir la consolidation de la Démocratie par le renforcement de la
société civile et tous les acteurs de contre-pouvoir. Il n’a pas de développement véritable sans démocratie et toute démocratie demeure
vaine et stérile si elle ne conduit au développement.
4. La Solidarité Agissante.
La solidarité existait
déjà dans nos sociétés, dans nos différentes communautés sous une forme ethnique,
voire familiale. Cette forme de solidarité subsiste aujourd’hui simplement
parce qu’elle ne s’est pas transformée en sa forme la plus élaborée et la plus
accomplie : la solidarité nationale
La solidarité nationale
est cette solidarité qui libère l’individu de sa famille et de son ethnie. Elle
aborde les problèmes bien réelsd’injustice et d’inégalité dans la société
globale. Le traitement des déséquilibres ou inégalités inter régionales la
gérance des disparités villes-campagne, les écarts, discordances ou hétérogénéités
causées par le chômage, les cas de maladie, de catastrophe, etc. relèvent du
champ de compétence de la solidarité nationale.
5. L’Etat et la Primauté du Droit.
L’Etat
de droit est à conquérir. La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme du
Citoyen doit aussi trouver des champs d’application dans la vie économique. Dès
l’instant que la production et la distribution sont des domaines tombant sous
l’empire des libertés citoyennes, alors le problème de l’organisation de cette
liberté se pose en termes de règles régissant le corps social, c’est-à-dire de
la primauté du droit.
La
règle de droit, par ses interdictions comme par ses obligations, contribuent
par exemple, à la bonne gestion des ressources naturelles et, à long terme à la
préservation de l’environnement. Le type de l’Etat de droit à promouvoir doit
garantir en toute circonstance la primauté absolue du et respecter le principal
de la séparation effective et sans subterfuge des pouvoirs.
Il doit assurer la sécurité publique et œuvrer en faveur
de la justice sociale, en permettant
notamment l’accès de tous à l’éducation obligatoire, aux soins de santé,
à un travail stable et décent. L’administration publique, organe privilégiée
d’intervention de l’Etat, doit être au service du peuple.
L’Etat
doit être considéré comme une entreprise nationale chargée de la gestion et de
la promotion du bien commun. Davantage qu’une puissance qui commande, l’Etat
doit devenir un groupe qui travaille. L’Etat doit créer les conditions de
l’épanouissement du Béninois, qu’il se doit d’accompagner en permanence.
6. Le Travail.
La
devise de notre pays est, depuis le 04 Décembre 1958 : FRATERNIT – JUSTICE
– TRAVAIL. Le mot Travail se trouve dans la quasi-totalité des discours depuis
l’accession à la souveraineté nationale et nous avons toujours, depuis lors
<>,. Nous voici pourtant encore à la case de départ.
Pour nous, peut-être décrit comme
<>, celui qui comprend que la civilisation ne se
maintient ni par nature, ni par tradition ; que la semaine de 40 heures ne
nous fera pas amorcer la courbe de notre développement ; et que réaliser
un bénéfice net dans les échanges mondiaux représente la résultante d’une somme
de travail titanesque. Le vrai travailleur se met à l’œuvre avant la levée du
soleil, et la poursuit encore bien encore
après qu’il se soit couché. Il accepte la possibilité, l’éventualité
d’un échec, et si celui-ci advient, il en tire les leçons et trouve un souffle
nouveau qui lui permet de retourner à l’ouvrage ou au combat. Il sait que le
génie s’accomplit dans la sueur, la peine et le sacrifice, et que toute
ressource naturelle demeure sans valeur, sans l’apport de l’intelligence et du
potentiel transformateur des humains.
L’éternelle
parade des politiciens, des bureaucrates ; des révolutionnaires et des
démocrates autoproclamés, et écho amplificateur que lui donnent les médias,
amène les populations à croire que l’histoire n’avance qu’à coups d’élections,
de guerre, de manifestation de masse et de mouvements militants. Pourtant, si
spectaculaires qu’ils soient, ces événements n’ont d’importance pour l’avenir à
long terme que dans la mesure où ils favorisent l’œuvre créative des
travailleurs ou au contraire lui font obstacle.
C’est
le type de travailleur décrit ci-dessus qui crée la richesse dont les politiciens
font l’objet de leurs comédies et combats. Faute de ressources humaines rompues
à la production créative, les moyens de production se révèlent incapables de
générer produits comme réel progrès. Et c’est justement à cette trempe de
travailleurs que nous lançons un vibrant appel pour la reconstruction concertée
et coordonnée de notre patrie.
7. L’Unité nationale.
Malgré
les diversités linguistiques et culturelles et en dépit des actions de division
de certains hommes politiques, des facteurs objectifs ont favorisé le brassage,
l’émulsion de nos populations, qui ont toujours entretenu des relations de
fraternité et de complémentarité. L’Unité conditionne la stabilité politique et
partante, le développement de notre Nation. Elle commande que soient combattus
l’ethnocentrisme, le régionalisme, le chauvinisme et le sectarisme. Toutefois,
l’ethnie est et doit demeurer une réalité culturelle, le creuset où se
conservent les particularités et les coutumes, c’est-à-dire, les richesses
singulières à protéger et à promouvoir.
Au
niveau de l’Etat, le fonctionnement national des institutions doit garantir à
chaque Béninois et à Béninoise l’intégralité de ce à quoi il peut prendre, en tant que citoyen, et ce
indépendamment de son origine ethnique ou régionale.
Dans notre perspective
et congruence avec notre Vision, nous prônons une injustice égale pour tous et
ne reconnaissons comme étalon de mesure, que la valeur de l’individu. Nous
sommes favorables au développement solidaire, intégré et durable de toutes les
régions du Bénin, de l’est à l’ouest, du nord au sud e passant par et en
n’omettent pas le centre. De fait donc et par ricochet, nous rejetons fermement
et condamnons vivement la pratique, partielle ou totale du dosage tribal et
régional.
8. La justice sociale
L’Unité
Nationale ne peut ne peut se concevoir
et s’appliquer, s’enraciner et se perpétuer que dans le cadre
circonscrit par une politique juste, équitable appliquée à toutes les filles et
à tous les fils de la Nation. Il ne saurait avoir de véritable Démocratie, de
liberté, de respect des droits de la personne humaine, tant que subsisteront
les inégalités sociales et régionale, et tant qu’une partie de la population
sera maintenue dans l’ignorance, la pauvreté et la dépendance, l’obscurantisme.
Une
fois au pouvoir, nous allons œuvrer activement en faveur d’une répartition
équitable des fruits de la croissance économique et des richesses nationales
entre les facteurs de productivité. Le degré d’évolution d’un peuple peut se
mesurer à sa manière d’organiser les rapports entre les individus le composent.
La loi doit être la même pour tous tant dans sa conception que dans son
application. Nous estimons nécessaire d’actualiser les divers codes et lois,
règles et règlements afin de les épurer des dispositions désuètes ou contraires
à l’exercice de quelque liberté, ou encore pour y intégrer des concepts
contemporains ou d’avenir.
Pour
nous, une justice digne de ce nom doit être humaine. Son but premier étant
d’aider à accomplir convenablement sa nécessaire insertion dans le corps
social. Même les sanctions doivent être envisagées, conçues et exécutées dans
cette perspective. La saine mise e œuvre de la justice ne doit pas se limiter à
un déploiement exclusif et permanent de la coercition.
Par
ailleurs, il nous parait impératif de repenser le système carcéral. Nous
veilleront à humaniser prisons, et à en faire une véritable école de vie et un
espace transitoire de préparation à la réinsertion socioprofessionnelle et
économique. Nous ambitionnons réinventer les espaces carcéraux pour en faire
des lieux où le personnel est dûment formé, où les détenus se réapproprient la
notion de responsabilité, civile, pénale ou autre, où règnent de meilleures
conditions de détention, une nécessaire séparation des mineurs d’avec les adultes,
etc.
Dans
le but de rendre effective la séparation des pouvoirs, et de conformer la forme
(structure) de notre système judiciaire à la fonction de justice sociale
qu’elle est appelée à remplir, une série de profondes réformes s’impose. A
titre d’exemple, le Conseil Supérieur de la magistrature devra être séparé de
l’Exécutif, et présider par une
personnalité élue par le Magistrat
L’Etat
doit par ailleurs faciliter l’accès des citoyens à la justice, aux Auxiliaires
de justice que sont les notaires, les avocats, les huissiers et les avoués,
puis à leurs services. Pour y parvenir, l’éducation citoyenne au droit positif béninois, doit être rendue accessible
aux populations, localement et dans une langue nationale qui leur intelligible,
afin que l’expression << nul n’est censé ignore la loi >> ne soit
plus une formule vide de sens et de réalité mais devienne une exigence de
fréquentation des espaces d’apprentissage que l’Etat se serait fait auparavant
le devoir de créer et de mise en application
de l’instruction reçue.
9. L’Indépendance Nationale.
Elle signifie le plein
exercice de notre souveraineté dans tous les domaines, sur nos ressources
naturelles, et quant au libre choix de nos politiques économiques et sociale,
pour le mieux-être de notre pays. Toutefois, l’édification d’une économie
nationale prospère ne peut ne peut se réaliser que dans un espace régional
économiquement viable, tout comme l’indépendance nationale ne saurait se
concevoir en dehors de la solidarité et sans l’Unité Africaine.
10. L’Unité Africaine
Aujourd’hui plus que jamais, le dépassement du cadre
étroit de nos espaces nationaux, de nos Etats s’impose comme une nécessité
vitale. La survie et le développement de l’Afrique passent par l’éveil, la diffusion et l’appropriation d’une
conscience panafricaine vive et agissante, ainsi que par la réunification de l’Afrique
d’avec sa diaspora historique, et
sa jonction avec la diaspora contemporaine. C’est là, nous en sommes
convaincu, le fondement de l’unité du continent.
Nous
encourageons et favorisons la réalisation courageuse et concrète, tangible et
durable de l’intégration africaine, car elle constitue à notre entendement l’un
des principaux socles de son essor économique. De même, nous œuvrerons à
instaurer, promouvoir ou consolider des relations privilégiés avec des Etats
voisins qui possèdent des groupes ethnolinguistiques, une histoire et des
caractéristiques géo-climatiques et/ou géologiques commune ou similaires avec
le Bénin. Des accords de coopération fixeront le cadre de la démarche
stratégique qui aboutira à une coopération politique et économique fertile.
11. La Consolidation de la Démocratie.
Le
Bénin est toujours en phase
d’expérimentation et d’appropriation de la démocratie, et donc en situation de
transition démocratique, même après 25 ans d’expérience en la matière. De plus,
étant un concept, une notion qui s’applique à la société, entité dynamique par
essence, la Démocratie est un apprentissage permanent, un processus évolutif
qui exige que l’on capitalise les acquis que l’on l’adopte au contexte sociale
et besoins humains constamment changeant, versatiles.
Ainsi,
il n’est pas exclu que des défis d’outre époque, rencontrés puis relevés depuis
avant l’Ere du Renouveau Démocratique, ressurgissent sous d’autres formes.
Quoiqu’il en soit, les Forces Vives et toute la Nation doivent persister dans
l’esprit de la Conférence Nationale et rechercher en permanence le consens
national fait de leçons historiques et de compromis contemporains. A chaque
étape du parcours de notre cher pays, l’effort collectif doit s’orienter vers
la consolidation du système démocratique dans globalité, en accordant une place
de choix au dialogue social autour de la question.
12. Les Institutions
Nous
considérons la Constitution du 11 Décembre 1990 comme une base solide et
positive pour maintenir l’Etat de droit au Bénin.
13. L’Administration
Il
nous parait impératif de réformer en profondeur et de revaloriser la fonction
publique béninoise et de la contenir dans le rôle strictement apolitique
d’administration et de service public, avec les exigences inhérentes de
promptitude, d’équité, de compétitivité et de qualité, dans le seul intérêt de
l’ensemble des administrés.
Nous
préconisons une culture administrative innovante, génératrice de plus-value et
source de rentabilité, productrice d’efficience dans le service public. La
culture démocratique d’une administration publique de progrès devrait, à notre
entendement, se fonder sur les éléments ci-dessous :
-
Un fonctionnaire entendu comme salarié de l’Etat, considéré et traité comme une
ressource et son savoir-faire comme capital à entretenir, fructifier et
rémunéré à sa juste valeur.
-
Un climat facilitant et récompensant l’initiative, la créativité vis-à-vis des
procédés de production et de prestation, et la responsabilité vis-à-vis des
résultats.
En
outre, les nouvelles techniques de gestion doivent être généralisées dans
l’équipement systématique des services publics. L’introduction de ces nouvelles
techniques exige de nouvelles qualités et compétences des hommes et femmes
chargés de leur utilisation. Pour y pourvoir, l’Etat doit inscrire son action
dans effectivité d’une mutation culturelle du manager public, désormais devenu
soucieux de la qualité du service public rendu. Le nouveau fonctionnaire que
nous prônons doit être embauché uniquement sur
la base de ses compétences et son sens du devoir de servir à la Patrie.
Il doit jouir de l’intégrité de sa personne dans comme hors du service et doit
être rémunéré convenablement, c’est-à-dire à la juste hauteur des efforts
consentis, selon le principe << à travail égal, salaire &gal
>>.
En
tant que corps, la masse des fonctionnaires doit être politiquement neutre,
bien que chaque individu, chaque fonctionnaire pris isolément conserve le droit
de la liberté de leur engagement citoyen. Ils ne doivent en aucun cas porter
préjudice aux usagers du service public.
Le
dialogue social doit demeurer l’instrument permanent de la politique
gouvernementale dans ses rapports avec l’administration en tant qu’entité. Dans
cette perspective, le pluralisme syndical doit être renforcé et étendu même à
un modèle participatif qui consacrerait l’implication des syndiqués dans la
gestion des dossiers les concernant. Plus il y aura des syndicats forts,
crédibles et démocratiques capables de susciter l’adhésion, mieux le dialogue
social se portera.
14. L’Armée, la Gendarmerie et la
Police
Le couple défense /sécurité fait partie des éléments
constitutifs de la société démocratique et de l’Etat de Droit, et leur entière
autodétermination est l’un des fondements de la souveraineté nationale. Ce tandem
garantit contre l’Etat de nature où règne la violence de tous.
La
défense est la sécurité que se donnent les citoyens pour garantir l’exercice et
la jouissance de leurs droits. Dans un Etat républicain et démocratique comme
le nôtre, les Forces Armées, doivent se souder au peuple dans une féconde
complicité pour mieux assurer la défense de leurs libertés. La défense est à la
fois la protection contre une agression extérieure et la capacité du peuple à
déterminer librement son système de gouvernement, à l’abri des pressions
extérieures et de l’instabilité sociopolitique interne.
Le
maintien de l’ordre public est par essence le domaine exclusif des forces de
l’ordre, principalement la Police et de la Gendarmerie Nationale. Il ne doit
concerner l’Armée que dans des cas d’exception, sur avis express de sa
hiérarchie. L’Armée a un devoir absolu de loyauté envers les institutions de la
République et envers ceux qui ont obtenu du peuple mandat de les diriger. Les
militaires en activité ne peuvent appartenir à une formation politique, et sont
astreints au devoir de réserve. Dès notre accession au pouvoir, nous veillerons
à tout cela en toute objectivité.
15. L’Organisation territoriale
Elle
doit viser à faire participer le plus grand nombre possible de citoyens à la
gestion politique. Nous préconisons la mise en œuvre intégrale des dispositions
de lois actuellement en vigueur en République du Bénin, relatives à la Réforme
de l’Administration Territoriale. Nous proposons l’extension à toutes les
communes des compétences en matière d’Education, de Santé, d’Action Sociale et
Culturelle, d’organisation de la vie citoyenne, de transport, de logement, de
communication, d’énergie. En clair nous proposons une décentralisation
effective et parachevée, un modèle opérationnel et mutuellement bénéfique de
coopération intercommunale, des regroupements de volontariat citoyen, etc.
Voici ainsi déclinées
nos valeurs et références pour l’action que nous entendons entreprendre. Quelle
est alors la nature de l’organisation qui conduira à la concrétiser ?
La
Nature de notre organisation
Nous
fondant sur notre vision et sur la nature du combat que nous entendons engager,
nous n’avions d’autre choix que de prendre action en faveur des communautés à
la base. Les fruits de notre analyse objective de la situation actuelle nous y
contraignent. Nous prenons parti pour les communautés et contre tous actes,
entités ou procédés destructeurs de notre identité nationale, qu’elle soit
culturelle, historique, ou autre.
Nous
prenons parti pour un nouveau contrat social entre les communautés à la base et
une couche intellectuelle auparavant regroupée et réunifiée. Nous sommes
fervents partisans de la démocratie participative à la base, mise en marche par
alliance entre intelligentsia et communautés/collectivités culturelles agissantes,
œuvrant de concert pour la réalisation et la réaffirmation de soi et la
restauration de notre identité nationale.
Nous nous engageons
farouchement dans la lutte pour l’édification d’une nouvelle forme de
nationalité, de lien citoyen-Etat, d’un nouveau modèle de patriotisme, d’appartenance
citoyen-Nation. Cette édification
passera par la promotion de notre identité culturelle, la reconstruction
de notre mentalité individuelle et collective, et l’adoption d’une nouvelle
éthique sociale, doublée d’une nouvelle ligne d’action.
Ainsi, nos actions
devront concourir à :
-
Emanciper l’individu, le citoyen pris
isolément.
-
Construire, consolider et valoriser
notre identité culturelle.
-
Renforcer la Démocratie et la Justice
Sociale.
-
Créer une tradition politique et
institutionnelle génératrice d’unité et de changement social positif.
-
Rétablir la confiance et restaure le dialogue
classe politique-masses populaires.
-
Inculquer une éducation Citoyenne qui
permettra, par-delà les barrières de langues et de l’instruction, de combler le
fossé entre les principes, valeurs et références de la République et les actes,
individuels ou collectifs, de diverses couches de la nation.
-
Garantir un système de formation qui
fasse des béninoises et béninois des producteurs et non seulement des
consommateurs de valeurs, biens et
services.
-
Instaurer et rendre opérationnel au plan national un système de
communication continu portant sur le changement de mentalité des béninoises et
béninois dans une vision qui privilégie la transformation de l’Etre béninois
par la vertu et le travail, pour la
production.
-
Instaurer et rendre opérationnel au plan
national un cadre de concertation élargie représentatif de toute les couches
sociales qui aura pour principale mission d’œuvrer pour faire naître un nouvel
être béninois capable d’engagement patriotique et animé de l’esprit de service
à la Nation.
Dans
la mise en œuvre d’une stratégie
nationale d’autonomisation citoyenne mentale, physique et matérielle pour un
développement humain durable, nos actions couvriront tous les principaux
secteurs participant du développement. Quels sont-ils, ces secteurs
stratégiques leviers du développement mental ?
Notre
Approche Stratégique et Sectorielle du Développement
Nous
sommes efforcés de résumer l’essentiel de nos ambitions pour chaque secteur
dans un Enoncé de Vision Sectorielle. Caque Vision Sectorielle, pour s’opérationnaliser,
est traduite prioritairement en un Axe Stratégique d’Orientation, et chaque axe
d’orientation est à son tour décliné en principales actions à entreprendre.
Education
Vision
Concevoir
et opérationnaliser un système éducatif basé sur l’identité culturelle
béninoise et répondant aux besoins nationaux endéveloppement avec une
proportion dominante de filières d’ingénierie, une quantité raisonnable de
science exactes et une minorité convenable de sciences sociales.
Axe
d’Orientation
Remise
de l’excellence au centre du système éducatif afin de rendre le produit fini
qu’est le citoyen béninois compétitif à l’échelle internationale et de
restaurer le Bénin à son statut de Quartier Latin de l’Afrique.
Principales
Actions
1.
Etablir et maintenir une intégration
progressive de nos valeurs culturelles dans l’Education afin de pleinement faire réacquérir et de diffuser parmi les
citoyens, les langues, les techniques culinaires, les rythmes et danses, les
jeux traditionnels etc., qui sont le fondement de la richesse culturelle
béninoise.
2.
Fusionner tous les Ministères d’Enseignement
en unique Ministère de l’Education
Nationale, avec des Secrétaires d’Etat chargés des diverses branches de
l’enseignement.
3.
Rouvrir les Ecoles Nationales
Supérieures et toutes autres institutions de formation du personnel enseignant,
du primaire au supérieur en passant le secondaire, technique et
professionnel, afin de produire une ressource humaine véritablement qualifiée, capable de couvrir toute l’étendue
du territoire nationale
4.
Travailler à ressusciter la vocation
enseignante au sein des populations et la conscience professionnelle au sein
des enseignants, afin de pourvoir qualitativement à l’atteinte de l’objectif
<< un, un enseignant >>.
5.
Fondre et rebâtir les curricula
académiques et la pédagogie du système éducatif béninois afin d’y
intégrer :
(a) Les
éléments d’identité culturelle du peuple qui y est soumis ;
(b) l’histoire
du Bénin et l’histoire Panafricaine, le civisme, la morale, le service
patriotique ;
(c) les exigences imposées par les mutations
scientifiques et technologiques globales puis enenfin ;
(d) Les
domaines de formations véritablement et immédiatement utiles au développement
national, tout s’alignant de façon prospective sur les 3ème et 4ème révolutions de l’humanité :
l’énergétique et le numérique.
6.
Créer, animer et pérenniser dans chaque
commune un centre de Formation Technique et Professionnel un centre
d’incubation Entrepreneuriale dont les filières seront déterminées en fonction
des potentialités humaines, économiques, géostratégiques et autres, du milieu,
et les besoins en développement de ses populations.
Environnement
et Santé
Vision
Créer
par une implication de l’Etat, les conditions environnementales et sanitaires
favorables au bien-être individuel et collectif, et au développement national.
Axe
d’Orientation
Création et maintien,
par l’implantation de moyens de prévention et optimisation du système de soins,
d’une population globalement saine et d’un cadre de vie et de travail, rural
comme urbain assaini et entretenu ; des conditions environnementales et
sanitaires .
Principales
Actions
Santé :
1.
Améliorer l’accessibilité et la qualité
des services de santé.
2.
Promouvoir la santé maternelle et
réduire la mortalité infantile.
3.
Sécuriser les pharmaceutiques et les
consommables médicaux.
4.
Instituer l’exercice physique hebdomadaire
obligatoire dans les services publics et semi-publics de la République.
5.
Encourager et soutenir la recherche
endogène pour faire allier la richesse de la médecine traditionnelle béninoise
aux procédés de la médecine moderne.
6.
Promouvoir un label, des normes et un
système de contrôle de qualité béninois en matière de santé qui intégrerait à
la fois la riche diversité de la médecine curative et l’efficacité des formes
de médecine préventives dites douces.
7.
Développer une offre de santé de
référence à vocation régionale.
8.
Assurer la promotion des mutuelles de
santé.
9.
Implanter et équiper e proportion socialement
justes, des infrastructures et promouvoir la gestion rationnelle du
personnel de santé qualifié en :
(a) Intégrant
pleinement la télémédecine au système
national de soins et
(b) En
insérant dans les curricula nationaux des filières de formation de personnel
technique médical intermédiaire.
Environnement :
1.
Elaborer, adopter et opérationnaliser un
Plan d’Aménagement Durable et équilibré de l’espace national (milieu urbains
comme ruraux).
2.
Initier et conduire des réformes qui
améliorent les conditions économiques et juridiques et de gestion des
principales problématiques environnementales par les collectivités à la base.
3.
Intégrer des défis environnementaux en
général, et climatiquesen particulier et à la prise de décision politique et
incorporer au budget national une ligne impact environnemental-mécanisme de
captation-adaptation ;
4.
Garantir une effective sécurisation du
foncier.
5.
Promouvoir le Volontariat
Environnemental Citoyen et instaurer une session mensuelle
d’assainissement collectif, par quartier
de ville/ou village pour impliquer la population dans l’entretien de leur
milieu et contribuer à leur inculquer
l’habitude, le réflexe de la préservation de leur milieu de vie
et/ou de travail.
6.
Promouvoir la gestion intégrée des
ressources naturelles et éveiller et/ou renforcer la conscience
environnementale et la citoyenneté énergétique chez les populations béninoises
7.
Promouvoir des techniques de production
d’eau potable par potabilisation et/ou épuration de corps ou source d’eau,
réellement efficaces, économique, et accessibles à tous.
8.
Faire une gestion intelligente des
déchets et, en y appliquant la technologie appropriée, les recycler et les réinsérer dans tous les secteurs d’économie : énergie, génie civil et
rural, art et artisanat, culture, etc.
Agriculture/Elevage
Vision
Atteindre
la sécurité et conquérir la souveraineté alimentaire en produit au naturel, en consommant local et en
autonomisant les masses productrices.
Axe
d’Orientation
Renforcer
l’économie nationale, contribuer à garantir le bien-être sanitaire des populations
en rendant l’ensemble des procédés de production plus naturels, plus
compétitifs en termes de temps, d’énergie et de coût, puis réorienter les
schémas de consommation de sorte à y faire intégrer puis adopter une claire
majorité de produits nationaux.
Principale
Actions
1.
Diffuser les techniques d’agriculture
naturelle et d’élevage biosécuritaire.
2.
Promouvoir et accompagner un retour à
l’agriculture familiale et coopérative.
3.
Assurer la qualité, la disponibilité et
l’accessibilité des produits d’agriculture et d’élevage en consommant
prioritairement les produits locaux
4.
Promouvoir la gestion circulaire des
ressources non alimentaires des chaînes de production et les valoriser dans les
secteursénergétiques artistiques.
5.
Contribuer à construire la sécurité financière
des masses productrices, surtout rurales.
6.
Soutenir et intensifier la production
locale d’outillage agricole de tous acabits.
7.
Mettre en place un dispositif
décentralisé de prévention et de gestion des crises alimentaires.
8.
Concevoir et mettre en œuvre une politique alimentaire nutritionnelle
nationale.
Culture
Vision
Créer par une
implication institutionnelle de l’Etat, les conditions environnementales et
sanitaires favorable au bien-être individuel et collectif, et au développement
national.
Axe
d’Orientation
Création d’un système
national de production de valeurs et de richesse basé sur une réappropriation
et une promotion sociale et économique de nos traditions, us et coutumes,
histoire, arts, littérature, langues, techniques culinaires, rythmes et danses,
jeux religions, de l’ensemble du savoir, du savoir- faire et du savoir-être de
notre peuple.
Principales
Actions
1.
Inscrire dans le curriculum académique
national une manière obligatoire d’expression culturelle (langues, rythmes,
chants, danses, cuisines, du Bénin) et promouvoir l’enseignement croisé de
langues nationales au sein des institutions d’éducation formelle.
2.
Réorganiser et promouvoir
le tourisme en favorisant l’expression plurielle des diversités
culturelles de notre Etat multiethnique.
3.
S’appuyer sur les médias pour une
franche promotion, une large diffusion et une réelle intégration populaire de
cette diversité culturelle, plurielle et multiethnique.
4.
Ouvrir et institutionnaliser une Maison
Nationale des Arts et Culture.
5.
Intégrer les défis et anticiper les
effets de la 4ème révolution globale (celle du numérique) puis en
exploiter les prémices à l’avantage de la nation, en numérisant et en
sécurisant la culture béninoise, par la création du Conservatoire Virtuel des
Peuples et Cultures du Bénin.
6.
Promouvoir les produits de l’artisanat
national.
7.
Ouvrir des filières de formation
culturelle innovantes pour optimiser la
réinsertion des déchets et autres résidus de production ou d’utilisation dans
l’économie en général, et dans l’art et artisanat utilitaire, dans le
vestimentaire, dans l’ingénierie des instruments musicaux, etc.
8.
Assure le développement, la promotion et
l’épanouissement des PME artisanales à travers le renforcement du Fonds
National de Promotion de l’artisanat (FNPA) de concert avec les organisations
faitières des artisans (Union des Chambres interdépartementales des Métiers du
Bénin UCIMB – Confédération Nationale des Artisans du Bénin CNAB).
9.
Mettre sur orbite la destination du
Bénin à travers la mise en œuvre de
l’arrimage culture-tourisme-artisanat dans les participations aux foires et
salons l’échelle sous régionales, régionale et internationale.
Economie
Vision
Construire, par une
approche multisectorielle intégrée une économie forte, compétitive, productive,
protective du minimum social commun, et basée à la fois sur l’immense potentiel
et l’inépuisable génie créateur de la ruralité et de la jeunesse.
Axe
d’Orientation
Elargissement des bases de croissance et diversification des
filières valorisées pour une prospérité véritablement partagée impliquant pleinement
l’ensemble de la jeunesse, garantissant une relation saine secteur
public-secteur privé
Principales
Actions
1.
Renforcer le cadre macroéconomique et
améliorer le cadre fiscal au Bénin.
2.
Renforcer un secteur privé exclusivement
économique, et donc politique, du point de vue constitutionnel.
3.
Renforcer, vivifier, diversifier
pérenniser le Partenariat Public-Privé, tout en créant un climat favorable et
capable de susciter des investissements internes de la part des opérateurs
économiques nationaux.
4.
Densifier le tissu industriel dans une
dynamique équilibrée d’occupation de l’ensemble du territoire national.
5.
Créer une Banque Rurale par la mise en
place d’un impôt spécial sur importation qui viendra renforcer l’épargne
domestique en faisant prélever une symbolique de cinq francs (5)CFA sur chaque
unité de produits importés.
6.
Mettre en place un Fonds d’Epargne
Solidaire pour le fonctionnement participatif des initiatives de jeunesse par
les jeunes, pour les jeunes et pour leur formation afin d’assurer l’adéquation
prompteur-projet, en faisant prélever une somme symbolique de cinq francs (5)
CFA sur la consommation quotidienne des réseaux GSM.
7.
Rendre véritablement compétitive dans le
concert des pays de la sous-Région, l’Economie béninoise en y intensifiant la
prestation de service et l’industrie.
8.
Développer et rendre porteur d’emploi,
de richesse et de compétitivité les pôles de croissance suivant :
(a) L’économie
des transports (maritime, routier, ferroviaire, fluvial et aérien),
(b) L’économie
numérique,
(c) L’économie
verte,
(d) L’économie
minière,
(e) L’industrie
culturelle et touristique, et enfin
(f) La
recherche et l’innovation.
9.
Restructurer et opérationnaliser la
Politique Nationale de l’Emploi dans les 77 communes du Bénin.
Ingénierie
de Développement (Génie Urbain et Rural Infrastructures
et Logements)
Vision
Déployer le cadre
structurel, institutionnel et infrastructurel nécessaire à créer, soutenir et
parachever le modèle de développement, le type d’essor économique et la qualité
de vie et de bien-être social et citoyen auxquels nous aspirons tous pour le
Bénin.
Axe
d’Orientation
Améliorer l’ensemble
des indices de développement humain, économique, politique et autres, en créant
ou en renforçant les infrastructures qui constituent le soubassement et la
condition sine qua non, prioritairement dans les secteurs du transport, du
logement.
Principales
Actions
Transport
et Logement :
1.
Achever promptement l’optimisme des
réseaux de transport routier pour renforcer l’économie par l’amélioration de la
libre circulation de biens et de personnes.
2.
Améliorer et viabiliser les réseaux de
transport fluvial et maritime.
3.
Intensifier le taux de couverture du
territoire national par le transport aérien et améliorer par là même, la connexion des divers pôles régionaux
de croissance, entre eux et avec des villes, régions et entités étatiques
étrangère.
4.
Vulgariser et faire adopter dans les
services publics et semi-publics les pratiques de covoiturage, de déplacement coresponsable,
etc.
5.
Mettre en place un système géotechnique
avancé d’exploitation des carrières et de transformation des matières premières minérales et minières en matériaux
locaux de constructions économiques et
écologiques.
6.
Mettre en œuvre une Politique Nationale
du Logement Ecologique et Economique afin de garantir le droit au logement
décent à chaque catégorie socioprofessionnelle selon ses conditions économiques
et financières.
7.
Soutenir, à l’échelle nationale, la redécouverte
et promouvoir l’utilisation de la riche diversité des styles architecturaux
propre à l’espace socioculturel
béninois.
8.
Investir dans la recherche de solution
issue du génie artisanal et industriel national pour un réseau et des moyens de
transport, puis un système de logement plus efficaces, plus efficients en coût,
en temps et surtout en empreinte énergétique et environnementale.
Ingénierie Energétique
Vision
Assure
au peuple béninois, une fourniture énergétique stable propre, respectueuse de
l’environnement et de la santé des
populations, accessible à tous à moindre coût et produite localement par
la valorisation des facteurs climatiques et naturels générateurs d’énergie
pouvant garantir l’autosuffisance énergétique.
Axe d’Orientation
Intégration
des défis de la 3ème révolution, celle énergétique, aux plans,
programmes, projets et stratégies de développement national, positionnement
stratégique du Bénin dans la sous-région par le soutien institutionnel à la
recherche active pour une innovation de rupture en matière de fourniture
énergétique.
Principales Actions
9.
Désengorger le réseau énergétique national
en recherchant, en expérimentant et en vulgarisant des alternatives globalement
applicable et localement efficientes de fourniture énergétique.
10.
Mettre en œuvre une Politique Nationale
de diversification des énergétiques puis procéder à une catégorisation et une
affectation des sources en fonction du type et de l’ampleur des besoins
qu’elles appelées à satisfaire, des sources.
11.
Investir dans la formation des jeunes et
des femmes, marginaux du système de formation formel, et/ou résidant en milieu
rural, à l’ingénierie solaire, afin que
la production, l’installation, l’entretien et le recyclage de matériel
d’énergie photovoltaïque concoure à création d’emploi, de valeur et de richesse
dans l’économie nationale.
12.
Encourager le secteur privé, par une
série de mesures et politiques publiques incitatives, à entreprendre ou à
soutenir la recherche dans le secteur énergétique afin d’aboutir à une
décentralisation effective de l’autonomie énergétique dans les communautés à la
base.
13.
Mettre à contribution la position
côtière du Bénin en étudiant la faisabilité, la rentabilité et le pouvoir
démultiplicateur de la production locale d’énergie éolienne.
14.
En milieu urbain, mettre en place un
Programme National de Gestion Intégrée et Durable des
déchets qui servira de fondement à la production de biogaz à partir des
déchets ménagers, solides comme liquides.
15.
En milieu rural, soutenir la
valorisation des produits non alimentaires et des déchets des divers circuits
de production agricole, artisanale et autres, par leur transformation en biogaz
et encourager la culture d’essence
végétale capable après transformation et traitement adéquats, de fourniture du
biocarburant.
Technologie, Numérique et
Communication
Vision
Edifier
une société béninoise pleinement interconnectée, dûment éduquée et intégrée aux
avancées technologiques, présente et compétitive dans le village planétaire
numérique qu’est la communauté internationale du 3ème millénaire.
Axe d’Orientation
Accroissement
de l’efficience, de la compétitivité et du taux de satisfaction offert par les
services publics de base par la transition des mécanismes manuels automatisées
propre au numérique.
Principales Actions
1.
Préparer une génération de citoyens béninois
compétents et compétitifs à l’échelle internationale, capable d’innovation de
rupture en intégrant le code, langage de base de l’invention technologique
d’aujourd’hui et de demain, et le développement, ingénierie numérique par
excellence, dans les programmes scolaires dès niveau primaire.
2.
Installer des Universités d’initiation et
de familiarisation au numérique dans chaque Arrondissement du Bénin sous la
forme de centre Multimédia d’Ecoute Communautaire.
3.
Numériser et sécuriser la culture
béninoise, les services publics de base comme l’établissement de la carte
nationale, d’extrait de casier judiciaire, l’acquisition de numéro
d’enregistrement d’association ou de registre de commerce d’entreprise, etc.
4.
Initier un système national d’incitation
à la spécialisation et à l’invention et au génie numérique.
5.
Investir dans la formation d’une classe
de spécialistes de l’encadrement juridique, économique et technique afin de
pouvoir garantir et défendre les
intérêts et la souveraineté nationale des attaques virtuelles, forme annoncée
du terrorisme de demain.
Genre,
Inclusion Protection Sociale et Développement
Vision
Bâtir un modèle social,
un schéma de gouvernance et un mécanisme de protection holistiques qui
permettent au développement national de bénéficier de l’apport, de la
contribution peine et entière de chaque fils, de chaque fille du pays, sans
distinction d’âge, de sexe, ou autres, et qui leur garantisse les mêmes
chances, dans des conditions équitables.
Axe
d’Orientation
Promotion et mise en
œuvre dans les institution républicaines et instances citoyennes de prise de
décision :
(a)
du principe de discrimination positive
qui recommande, à condition de compétence égales, d’accorder la préférence aux
femmes, afin de satisfaire à l’exigence des Nations Unies de garantir la
présence d’au moins 30% de femmes ;
(b)
du principe d’inclusion et de la
participation des jeunes de 16 à 35 ans, qui permet de capitaliser le potentiel
de la large et la plus active des couches sociales par une représentation
minimale de 15% ;
(c)
du devoir de préparation et protection
de la petite enfance, prise comme pépinière du développement national futur,
afin de modeler une relève de qualité et de sécuriser l’héritage de la nation.
Principales
Actions
Genre :
1.
Mettre en place une Politique Nationale
d’Inclusion Féminine qui se traduira dans les faits par une série de mesures de
facilitation de l’accès des filles et femmes à l’instruction formelle, à la
formation professionnelle et à l’éducation citoyenne.
2.
Mettre en place un mécanisme national
d’incitation des filles et femmes à l’excellence, qui inclura, par exemple, un
quota imposé dans l’attribution des bourses d’Etat, bourses d’études
internationales, dans les recrutements
publics, etc.
3.
Mettre en place des Espaces
Communautaires d’Ecoute et d’Orientation des filles et des femmes, qui
offriront localement et dans une approche de Pairs Educateurs et/ou de Monitoring
, une écoute permanente, des conseils avisés ainsi qu’un suivi permanent et
personnalisé, pour aider les filles et femmes à gérer et à surmonter les
nombreux défis liés aux questions qui leur sont spécifiques : mariage
forcé, grossesses précoces, déscolarisation, conciliation de vie
professionnelle, sociale et conjugale, etc.
4.
Initier un Service National de Femmes
Pionnières dont la principale fonction sera le mythe des métiers dits d’hommes.
5.
Créer des instances de formation
intensive des filles et femmes pour les préparer à prendre part à la vie
publique, civique, politique et économique du Bénin.
Inclusion :
1.
Encourager, faciliter et intensifier la
formation des jeunes afin d’améliorer leur participation et leur inclusion dans
les processus d’élaboration des politiques publiques et stratégies du
développement.
2.
Penser et opérationnaliser des Centres
Communaux d’Incubation comme espaces d’apprentissage collaboratif, d’échange
d’expérience et de transfert de compétence entre jeune de différentes
communautés, afin d’accroître la proportion et améliore la qualité de leur
contribution à l’économie nationale.
3.
Institutionnaliser un Système National
de Volontariat Citoyen et en faire un espace de réappropriation de l’esprit
patriotique, d’apprentissage de la citoyenneté responsable, d’expérimentation
de la démocratie participative à la base, et de participation effective des
jeunes au développement local et national.
Protection :
1.
Veiller au plein fonctionnement des
instances républicaines d’accompagnement, de protection de la petite enfance.
2.
Sécuriser et encadrer la réinsertion
professionnelle des enfants et jeunes qui, s’étant rendus coupables
d’infraction à la loi, ont transité par le système correctionnel ou carcéral
par la mise sur pied d’un Programme de Correction et de Réorientation Juvénile
axé sur (a) rééducation citoyenne et (b) le service communautaire d’utilité
politique.
3.
Elaborer et exécuter une politique
d’intégration socioprofessionnelle des handicapés physiques et mentaux et
faciliter leur recrutement dans des services publics et semi-publics.
4.
Mettre en place un système d’incitation
du secteur privé à l’embauche de ces minorités, comme par exemple une
rééducation ou une exonération sur la sécurité sociale, un allègement des
formalités de déclaration de personnels handicapés, etc.
5.
Créer un Programme National de
Valorisation des Personnes du 3ème Age qui impliquera cette couche
sociale dans le développement national
en créant le cadre favorable à leur contribution aux divers secteurs de
recherches, à leur partage d’expérience afin de rendre permanent bénéfique le
dialogue intergénérationnel, etc.
L’Union désigne l’état
de ce qui est réuni, tandis que l’Unité qualifié l’état final de ce qui est
unifié, unitarisme, rendu un.
Plus
qu’une simple réunion, davantage qu’une juxtaposition dans un même espace
mental ou physique, c’est l’Unitédes filles et fils, de l’ensemble des couches
sociales, des institutions et instances citoyennes du Bénin qui est le but
unique et ultime de nos efforts et qui sera le couronnement de notre réussite.
Toute
Unité véritable est le résultat de l’harmonieuse conjugaison d’une riche
diversité. Puisse l’Unité Nationale de notre chère République du Bénin résulter
de notre diversité :
·
Régionale (diversité de provenance)
·
Linguistique (diversité de moyens
d’expression)
·
Sectorielle (diversité de conscience et
de religion)
·
Culturelle (diversité d’identités
individuelles et collectives)
·
Intellectuelles (de pensées et de
compétences cognitives) , etc.
Puissions-nous ensemble
construire ce Bénin harmonieux, uni et épanoui, moderne, prospère et solidaire,
qui produira des enfants équilibrés, compétitifs, utiles à leur génération, à
leur pays, à leur continent et à toute l’humanité.
Son
excellence Omer Rustique GUEZO
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