Pour avoir renvoyé des journalistes de son Ministère
Dans une situation ayant opposé des journalistes de la chaîne de télévision ''Canal 3 Bénin'' à Saliou Akadiri, Ministre béninois des Affaires étrangères, Franck Kpochémè, Président de l'Union des professionnels des médias du Bénin (Upmb), a rendu public le présent Communiqué de presse.
Saliou Akadiri |
Non à la chasse aux
Journalistes au Ministère des affaires étrangères!
Le Bureau Exécutif de l’Union des Professionnels des Médias du Bénin (UPMB)
a suivi avec indignation et consternation les agissements du ministre en charge
des affaires étrangères, Saliou Akadiri qui s’est mis en spectacle en faisant
appel aux forces de l’ordre pour congédier des journalistes en quête de
l’information pour les populations.
En effet, une équipe de Canal 3 composée de Idrissou Boukary et Clarisse
Dassi est allée, dans la matinée du mardi 16 février 2016 dans les locaux du ministère
des affaires étrangères pour aller constater le suivi de la grève déclenchée
par le Syndipat Mae. Et c’est justement en plein exercice de leurs fonctions
que le ministre, jouant au maitre des lieux, s’est permis de recourir aux forces
de l’ordre pour congédier les professionnels des médias. C’est bien déplorable
qu’un diplomate de carrière, s’en prenne à des journalistes dans l’exercice de
leur profession. Face à cette intimidation grave tendant à embrigader la
liberté de presse et à mettre à mal le processus démocratique au Bénin, l’Union
des Professionnels des médias du Bénin prend tout le peuple béninois, les
Institutions de la République, notamment : la Haac, la Cour Constitutionnelle
et le Parlement, les organisations internationales et les représentations
diplomatiques à témoin de cette dérive attentatoire aux libertés chèrement
conquises de hautes luttes par le peuple béninois. Voilà pourquoi les acteurs
des médias du Bénin, par le biais de l’UPMB qui les représente, ne sauraient
admettre aucune menace et aucune manoeuvre d’intimidation que ce soit de la
part d’un ministre chargé pourtant de faire l’image du pays, à l’étranger.
L’UPMB tient une fois encore à rappeler que c’est sous le régime finissant que le Bénin a reculé drastiquement dans le classement de « Reporters sans frontières ». Faut-il le faire remarquer, les arrestations et maltraitances illégales subies depuis un moment par les professionnels des médias ne sont pas étrangères à ce déclassement. L’UPMB met donc en garde le ministre Akadiri et le gouvernement auquel il appartient contre toute tentative de musellement de la presse. En tout état de cause, l’UPMB rend le gouvernement et son chef responsable des déconvenues qui pourraient résulter des manœuvres d’intimidation des acteurs des médias. L’UPMB invite tous les professionnels des médias à se mobiliser pour des actions futures plus fortes en vue de barrer la voie à toute velléité de violation de la déclaration universelle des droits de l’homme, de la Constitution et notamment l’article 70 du Code de l’information et de la communication : « Tout citoyen a le droit d’accéder aux documents ou aux renseignements détenus par un organisme public ou par ses agents dans l’exercice de leurs fonctions… »
L’UPMB tient une fois encore à rappeler que c’est sous le régime finissant que le Bénin a reculé drastiquement dans le classement de « Reporters sans frontières ». Faut-il le faire remarquer, les arrestations et maltraitances illégales subies depuis un moment par les professionnels des médias ne sont pas étrangères à ce déclassement. L’UPMB met donc en garde le ministre Akadiri et le gouvernement auquel il appartient contre toute tentative de musellement de la presse. En tout état de cause, l’UPMB rend le gouvernement et son chef responsable des déconvenues qui pourraient résulter des manœuvres d’intimidation des acteurs des médias. L’UPMB invite tous les professionnels des médias à se mobiliser pour des actions futures plus fortes en vue de barrer la voie à toute velléité de violation de la déclaration universelle des droits de l’homme, de la Constitution et notamment l’article 70 du Code de l’information et de la communication : « Tout citoyen a le droit d’accéder aux documents ou aux renseignements détenus par un organisme public ou par ses agents dans l’exercice de leurs fonctions… »
Cotonou, le 20 février 2016
Le Président de l’UPMB,
Franck KPOCHEME
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