Pressions supposées du Gouvernement béninois sur le Président de la Boad
Du pain béni pour Abt
Abdoulaye Bio Tchané, Président de la Banque ouest-africaine de développement (Boad) depuis janvier 2008, vient d’annoncer, le 04 janvier dernier, sa candidature à l’élection présidentielle devant se tenir dans les prochaines semaines au Bénin. Mais, juste dans la foulée, une information selon laquelle le gouvernement béninois aurait proposé Christian Adovèlandé en remplacement d’Abdoulaye Bio Tchané a été distillée par les médias, une nouvelle qui ne viendrait que pour agrandir la popularité de l’actuel dirigeant de la Boad.
La prochaine élection présidentielle au Bénin sera âpre entre les trois grands candidats que sont Boni Yayi, Adrien Houngbédji et Abdoulaye Bio Tchané. Depuis que celui-ci, actuel Président de la Banque ouest-africaine de développement (Boad), a confirmé sa candidature à ce scrutin, le Gouvernement béninois aurait introduit une demande selon laquelle Christian Adovèlandé devrait le remplacer à la tête de la Banque. Dans le même temps, il est également prêté à Amani Toumani Touré, le Président malien, l’intention d’exiger la démission de Bio Tchané, s’il devait être candidat au scrutin présidentiel. Au-delà de toutes ces supputations, c’est un nouveau grain à moudre que le Président béninois donne aux partisans de Tchané se plaignant d’une politique d’intimidation qui serait orchestrée à leur encontre par l’Exécutif. Mis à part cela, il y a cinq ans, lorsque Boni Yayi, en ce moment-là, Président de la Boad, a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de mars 2006, il n’a donné sa démission qu’après la confirmation par la Cour constitutionnelle de sa candidature. Et encore, au Parlement béninois quelques mois avant mars 2006, certaines modifications de la loi relative aux règles particulières pour l’élection présidentielle avaient pour objectif de l’empêcher d’être candidat. Cela a entraîné une levée de boucliers au sein de l’opinion publique et la fronde des parlementaires qui étaient acquis à sa cause. Mais, au finish, la Cour constitutionnelle a rejeté ces différentes modifications de la loi. Le candidat Boni Yayi avait alors l’habit de la victime. Voilà qu’aujourd’hui les rôles ont changé et qu’à son tour, il devient le bourreau du candidat Tchané. C’est donc une campagne politico-médiatique gratuite qui est faite par le Gouvernement pour le candidat Abdoulaye Bio Tchané affirmant être la « seule alternative crédible » pour la présidentielle de 2011.
Bernado Houenoussi
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