Dans la cadre de l'animation de la vie
politique au Bénin
Le dimanche 14 août
2016 à l’Hôtel Azalaï de Cotonou a eu lieu la mise sur les fonts
baptismaux du Parti pour la libération du peuple (Plp). Une nouvelle formation
politique avec, à sa tête, Léonce Houngbadji, résolument établie dans une
opposition forte et constructive au régime du Président Patrice Talon.
L’événement a débouché sur une Déclaration assortie, notamment, d’exigences et
de dénonciations.
Au centre, Léonce Houngbadji |
Une vaste salle
’’Gbèhanzin’’ archi-comble, remplie de jeunes, de femmes, de conducteurs de
taxi-moto et d’invités de tous ordres, une animation populaire digne des grands
jours. L’atmosphère chaudement militante qui a caractérisé, au début de l’après-midi
du dimanche 14 août 2016, la salle ’’Gbèhanzin’’ de l’Hôtel Azalaï de Cotonou,
au Congrès de constitution du Parti pour la libération du peuple (Plp). Deux
temps forts ont marqué la manifestation politique : la diction par Léonce Houngbadji d’un discours enflammé, un
véritable pamphlet dans lequel cette jeune personnalité politique a peint profondément
en noir la gestion du Bénin par le Gouvernement du Président Patrice Talon.
Ensuite, un autre membre de la formation politique, Cécil Adjévi, a procédé à
la lecture d’une déclaration engagée, dominée, par, entre autres, des exigences
majoritairement adressées à l’Exécutif. En définitive, le Plp a résolument établi
son adhésion au courant de l’opposition politique au régime en place.
Le monde fou de la Salle ''Gbèhanzin'' |
Voilà qui s’avère d’une
cohérence rare lorsqu’on sait que le courant défendu par celui-ci, lors de
l’élection présidentielle de mars 2016, l’avait vu soutenir la candidature de
l’ancien Premier Ministre, Lionel Zinsou. Contrairement à la frilosité et à la
versatilité ambiantes émanant du camp avec lequel il a mené le même combat, ce
leader a choisi d’enfourcher la trompette de l’Opposition, quitte à en subir
toute la drastique situation, tant redoutée et fuie.
Ramane Aïsso
Déclaration du Plp
Le Plp et ses pancartes revendicatives |
I.
Le Parti pour la libération du peuple
(Plp) exige :
-
L’audit de la Sodéco, du Pvi et de
Maria-Gléta
-
La sortie rapide du Programme d’action
du Gouvernement pour mettre fin à la navigation à vue
-
La déclaration des biens du Chef de
l’Etat et de ceux de ses Ministres
-
La transparence autour des sociétés du
Président de la République et de celles de ses proches collaborateurs pour
éviter les conflits d’intérêts
-
La mise en œuvre de la Feuille de route
issue des Assises nationales sur le Numérique
-
La poursuite et le renforcement des
mesures sociales en faveur des jeunes et des femmes (Emploi, autonomisation des
femmes, Ramu, gratuité de la césarienne, scolarité, …)
-
La création de l’Office béninois des
recettes pour sécuriser les fonds mobilisés par les différentes régies
financières
-
La sauvegarde des intérêts des
travailleurs, notamment, les acquis sociaux
-
L’amélioration des conditions de vie et
de travail des forces de l’ordre et de sécurité publique
-
La création d’une Commission d’enquête
parlementaire sur le paiement des dettes intérieures et les milliards décaissés
au Trésor public pour le compte du coton, depuis le 6 avril 2016
-
La publication des noms des cabinets
d’audits
-
L’élargissement des audits à la Sodéco,
au Pvi et à la Centrale de Maria-Gléta et, surtout, la prise de 2006 comme
point de départ des audits
-
La prise en compte du 1er
trimestre 2012 dans l’audit diligenté dans la filière des véhicules d’occasion
-
Le rétablissement immédiat des 21
étudiants arbitrairement suspendus à l’Université d’Abomey-Calavi et la reprise
des activités académiques à la Flash
-
Le rétablissement des Ace suspendus dans
plusieurs ministères dont au Ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la
pêche
-
Le renforcement du contrôle de l’action
gouvernementale par l’Assemblée nationale
-
Le rétablissement de la carte
universitaire
-
La mise en œuvre immédiate des
recommandations des derniers Etats généraux de la presse béninoise.
II.
Le Parti pour la libération du peuple
(Plp) :
-
Apporte son soutien à la communauté
estudiantine et l’invite à rester vigilante et mobilisée
-
Félicite et encourage tous les
travailleurs à divers niveaux et leurs responsables syndicaux à poursuivre la
lutte sociale pour mettre un terme à la destruction du tissu social national
-
Invite la société civile à plus de
responsabilité en évitant les ingérences dans les affaires politiques. Nous
voulons une société civile qui assure la veille citoyenne et non qui se met au
service d’un Gouvernement sans vision et sans priorité, pour distraire le
peuple
-
Demande à la communauté internationale
l’envoi d’une mission au Bénin aux fins de vérifier nos allégations sur la
gouvernance du régime, surtout, sur les questions des droits de l’homme, de la
liberté d’expression et de la gouvernance économique et financière
-
S’interroge sur la forme référendaire
envisagée pour les réformes politiques et institutionnelles et invite ses
militants, militantes et sympathisants à rester mobilisés pour faire échec à
cette mascarade.
III.
Le Parti pour la libération du peuple
(Plp)
1. NON
aux réformes politiques et institutionnelles taillées sur mesure
2. NON
au mandat unique pour tuer la démocratie et l’Etat de droit
3. NON
à la violation de la liberté d’expression
4. NON
à la suppression des mesures sociales en faveur des femmes et des jeunes
5. NON
à l’instrumentalisation de certaines institutions de la République et de la
société civile
6. NON
aux audits orientés à des fins de chantage politique
7. NON
au pillage du Trésor public sous de fallacieux prétextes
8. NON
au renforcement du monopole privé en faveur d’une seule personne
9. NON
à la privatisation du Bénin dans l’intérêt d’une seule personne
10. NON
à la profanation du système judiciaire
Le Parti pour la
libération du peuple exprime toute sa reconnaissance à la presse nationale pour
son accompagnement et l’encourage à jouer le rôle qui est le sien dans la
préservation de la paix, de la stabilité et de l’unité nationale.
Nous vous
remercions !
Fait à Cotonou, le 14
août 2016
Le Congrès
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