Les vacances scolaires
se poursuivent. Des moments de repos pour apprenants rendus particuliers par
des résultats aux examens qui auraient désillusionné plus d’un, dans le rang
des écoliers et des élèves, d’une part, et dans celui de leurs parents, d’autre
part.
Lucien Kokou, Ministre de l'Enseignement secondaire, technique et de la formation professionnelle |
Pour une fois, les
techniciens des examens, dans l’enseignement primaire et dans celui secondaire,
ont appliqué les textes, en dehors de toute influence politique. Une véritable
prouesse pour le régime Talon. Un acte de vrai Rupture dans ce à quoi, plus de
15 années auparavant, les gouvernements successifs de Mathieu Kérékou et de
Boni Yayi ont habitué les Béninois : le maquillage de chiffres rendus
flatteurs pour complaire aux partenaires techniques et financiers de
l’éducation, puis pour rassurer les parents d’élèves, pour dégager de leur bec
tout germe de contestation du mauvais fonctionnement du système éducatif
béninois. Cependant, la nature ayant ses lois irréfragables de restitution
inévitable de l’équilibre rompu, on a pu, un bon nombre de temps après, revenir
à la norme.
A présent que
l’impossible s’est réalisé, il faut un Nouveau départ. Dans la régulation du
système éducatif béninois. Ceci ne peut se faire sans situer les grandes
responsabilités de l’hécatombe scolaire. Sans toucher du doigt l’insouciance
des parents, leur démission très perceptible, leur bâclage du devoir de suivi
étroit de leurs rejetons d’apprenants, dans le contrôle de la régularité à
l’école, celui de la gestion de leurs outils scolaires, du traitement de leurs
exercices, de la maîtrise de leurs leçons, de leur bonne gestion de la période
fluctuante des évaluations de tous ordres, sans oublier l’assurance de leur
prise en charge, de leur entretien.
Du côté de ces
scolairement mal entretenus, on ne peut analyser les causes de leur échec
massif sans leur imputer d’avoir remplacé, dans leur esprit, les formules de
tous ordres, les notions fermées, les règles scientifiques, sociales, civiques,
par de la musique, des répliques de feuilletons, des intrigues sentimentales d’une
facture stéréotypée, par des clips de chanteurs en vogue, par des paroles de
chansons dont l’intérêt nul choque leur enseignants, par des manifestations de
semaines culturelles où se fait le baptême de feu sur les choses sérieuses dans
le secteur de l’amour. Donc, ils sont coupables d’une inconscience dont ils se
repaissent des charmes de la facilité et, les voilà à l’abattoir des résultats
catastrophiques. Solution : revoir la législation scolaire, la durcir, la
rendre contraignante pour ces apprenants qu’on a trop habitué à voir espérer
gagner sans bataille. Il faut tout re-toiletter pour espérer voir le secteur
public du domaine de l’éducation remonter la pente de la bassesse du niveau
intellectuel, se dégager des tréfonds abyssaux des classements méritoires. A
vos marques ! Salimane et Kokou, partez ! Gagnez le défi de la
conception de la thérapie de choc, avant la fin des vacances …
Marcel Kpogodo
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