Pour la réintégration
des 21 étudiants exclus de la Flash
Le journaliste Léonce Houngbadji,
Président du Mouvement dénommé Rassemblement des forces du progrès (Rfp), a
animé une conférence de presse, dans l’après-midi du samedi 30 juillet 2016, à
l’Hôtel Azalaï de Cotonou. Un tremplin pour l’unique intervenant d’exiger que
les 21 étudiants suspendus de la Faculté des Lettres soient réintégrés.
Léonce Houngbadji, en blanc, entouré des membres du Rfp, au cours de la conférence de presse |
7 jours, soit le samedi
6 août 2016, au plus tard. Le délai que donne au Gouvernement Léonce
Houngbadji, Président du Rassemblement des forces du progrès (Rfp), pour la
réintégration de 21 étudiants de la Faculté des lettres, arts et sciences
humaines (Flash) de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac). Cet ultimatum s’est trouvé prononcé le samedi
30 juillet dernier, au cours d’une conférence de presse, tenue par cette
personnalité du monde des médias et, aussi, de la politique, à l’Hôtel Azalaï,
à Cotonou.
En réalité, le 5
juillet dernier, les étudiants concernés avaient été exclus de leur entité, pour
avoir empêché la tenue des examens. Une décision prise, suite à une session du
Conseil pédagogique de la Faculté concernée, cette instance tenant lieu de Conseil
de discipline. Et, cette sanction avait été confirmée par la Décision rectorale
n°070-16/UAC/SG/VR-AARU/SA, signée par le Recteur Brice Sinsin, en défaveur des
apprenants ci-après : Etou Kouto Daniel, Aballo Adjakou Kokou Clément, Oké
K. Z. Christian, Dettin M. F. Boris, Bleossi Agbessi Urbain, Wannamou Kocou
Dominique, Sambieni Y. Raphaël, Arigbo Jonny Klégué, Tognon Kouakou Florent,
Assimada Emmanuel, Aïsso Baurice, Ahandessi Habib, Gogo Francis, Sèvoh Carol
Josef, Alowakinnou Hyppolite, Aké Boris, Boko Expédit, Zannou Mahutin Iréné
Atassè, Bessé Théodore, Adanwakponou Aloukou Frédéric et Agbo Clément. Par
ailleurs, les actes reprochés à ces étudiants sont nombreux : « Faits
de boycott de la composition, d’incitation au boycott de la composition,
d’incitation d’un climat de trouble en salles d’examens, de violence préméditée
et d’incitation à la violence, au terrorisme et à agression
caractérisée ».
Ainsi, se saisissant de
la situation d’exclusion, Léonce Houngbadji, visiblement remonté, le ton
acerbe, a lancé : « Nous donnons un ultimatum d’une semaine au
Gouvernement pour que les étudiants soient rétablis ». Solidarisant avec
les concernés, l’orateur a continué : « Ils nous verront de leur côté ».
« Nous n’allons permettre à personne de remettre en cause la stabilité du
Bénin », n’a-t-il pas manqué de finir.
Quatre jours après que ces
propos ont été tenus, silence radio du côté du Gouvernement, dans un contexte
plus que jamais tendu où l’année universitaire 2015-2016 a été déclarée
invalidée au niveau des étudiants de la Flash, depuis l’avant-veille de cet
échange de Léonce Houngbadji avec la presse, plus précisément, le jeudi 28
juillet dernier. C’est l’Arrêté rectoral n°484-16/UAC/SG/CE/SP qui est venu
accréditer cette décision, clarifiant les choses : « Les différentes
activités pédagogiques des Licences à la Flash reprendront à la rentrée
académique d’octobre 2016 ».
Face à une atmosphère
où l’ultimatum tire progressivement vers sa fin, comment rispoteront Léonce Houngbadji
et son Mouvement, au soir du 7 août 2016, au cas où le Gouvernement se serait
montré imperturbable ? Amèneront-ils les étudiants, par un
communiqué, à descendre dans les rues ? Lesquelles ? Celles d’une
Commune d’Abomey-Calavi qui se trouvera militarisée, à la publication d’un tel
appel, surtout que le campus qu’héberge cette ville l’est déjà fortement ?
Celles de Cotonou où attend, fermement et véritablement menaçant, un certain
Modeste Toboula, Préfet du Littoral, ayant déjà démontré sa volonté d’en
découdre impitoyablement avec toutes les formes de manifestations d’étudiants,
lui, fervent gardien des « lignes rouges » ? Le dimanche 7 août est impatiemment attendu …
Marcel Kpogodo
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