vendredi 27 avril 2018

« [Patrice Talon] a montré […] qu’il ne connaît pas le commerce … », a commenté Jean Kokou Zounon du Fsp


Dans le cadre d’une conférence de presse animée par l’Alliance politique à Cotonou

Les membres du Front pour le Sursaut patriotique (Fsp) ont tenu une conférence de presse le jeudi 26 avril 2018, à la Bourse du Travail de Cotonou. Etait au centre des échanges avec les journalistes la très récente intervention du Chef de l’Etat, Patrice Talon, sur trois médias français. Ainsi, les grands axes de cette sortie médiatique ont été passés au peigne fin, ce qui a conduit les principaux conférenciers à remettre en cause la compréhension qu’a montrée le Président béninois du fonctionnement de certains secteurs d’activités, dans notre pays, dont celui du commerce.

De gauche à droite, Eugène Azatassou, Jean Kokou Zounon et Gilbert Kouessi, membres du Fsp, au cours de la conférence de presse
« Cet homme d’affaires a montré dans cette interview qu’il ne connaît pas le commerce qui d’après lui ne doit pas courir derrière le client, cet homme d’Etat qui ne sait pas que l’offre doit être le plus rapidement accessible à la demande. Ce Chef d’Etat ne connaît ni la pratique quotidienne des vendeuses de galettes ou de pain qui courent derrière le client dans notre pays. Cet homme d’affaires ne sait pas que dans les pays développés où les boîtes aux lettres sont bourrées de prospectus, les écrans envahis par la publicité, le client est roi. L’homme d’affaires bénéficiaire des monopoles d’Etat ne court pas derrière le client et aujourd’hui, le Chef d’Etat décrète que les petits vendeurs, les petits commerçants, ne devant pas courir derrière le client doivent être déguerpis des espaces publics à eux concédés par les autorités avant lui ; le Chef d’Etat dit : ’’surtout, il faut les éduquer’’, même si entre temps ils doivent mourir de faim ». Un extrait fort, rendu public, dans le milieu de la matinée du jeudi 26 avril 2018, à la Bourse du Travail de Cotonou, de l’analyse du Front pour le Sursaut patriotique (Fsp) sur les idées défendues par le Président de la République, lors de l’entretien qu’il a accordé à deux journalistes français, le dimanche 22 avril 2018, pour le compte des organes français de presse, ’’Tv5’’, ’’Rfi’’ et ’’Le monde’’.
En dehors de la spécificité du comportement commercial des populations à la base, d’autres points d’intérêt de Patrice Talon ont été ardemment et patiemment démontés par le Front pour le Sursaut patriotique (Fsp), à travers son Porte-parole, Jean Kokou Zounon, qui a présenté la totalité de la déclaration de la formation politique. Ainsi, le conférencier a évoqué l’échec du Chef de l’Etat à réaliser le bilan de ses deux premières années de pouvoir, qu’il a caractérisées d’une « gouvernance autocratique, népotiste, affameuse et de pillage des ressources du pays ».
Par ailleurs, Jean Kokou Zounon a relevé comme fausses plusieurs assertions du Premier magistrat béninois, celles qu’il a faites au cours de l’émission : les conflits d’intérêts dans lesquels il serait plutôt en permanence englué, l’indigence financière qui le caractérise plutôt, lui qui s’accapare indirectement les secteurs rentables du pays, sans oublier qu’il continue de lui reprocher d’avoir acquis une portion du domaine public.
En outre, l’intervenant a dénié à Patrice Talon la posture d’ « éducateur », lui qui ne serait pas l’exemple pour cela, n’ayant pas traduit devant la justice des cas avérés de malversations, surtout, aussi, qu’après avoir reconnu publiquement avoir été comptable et profiteur du « pillage » du Bénin, il n’en a pas tiré les conséquences sur lui-même en matière de clarification de cette situation. Il lui reproche, de plus, la gestion du Port béninois par les Belges, rejetant les justifications proposées au cours de l’émission télévisée et, concluant : « […] c’est l’apatridie la plus avilissante pour le pays et qui nous fait reculer aux années de la colonisation ».
Concernant la gestion des libertés et de la démocratie par Patrice Talon, Jean Kokou Zounon a fait étalage de plusieurs facteurs de déception : les manœuvres visant à retirer le droit de grève à certains corps professionnels, la violation de la Constitution et des lois, dont seraient l’une des manifestations les actions du Procureur de la République, Ulrich Togbonon, dans la gestion de l’affaire ’’Cnss/Bibe’’, ce qui a conduit à « la poursuite » et à la « détention de Laurent Mètongnon et de ses co-accusés » et, l’orateur a analysé : « […] la soi-disant lutte contre la corruption par Talon se résume à une chasse contre les opposants politiques et les concurrents potentiels économiques ».
Un autre point de dénonciation de la Déclaration du Fsp : la confiance de Patrice Talon en sa majorité parlementaire, battant en brèche ce postulat et s’appuyant, à cet effet, sur des expériences d’échec de cette manière de concevoir les choses, dans les années 1960 et 1980. Ceci fut le tremplin pour Jean Kokou Zounon de revenir sur la rencontre de Djeffa et sur ses deux exigences fortes : « la fin des parjures » et « le retour de la parole au peuple par la convocation d’urgence d’une Assise nationale des forces vives de la nation en vue de redéfinir de nouvelles bases consensuelles de gouvernance du pays ».
Avant de clore son propos, le Porte-parole Jean Kokou Zounon a jeté un regard panoramique, à travers le monde, sur les peuples « en lutte pour la liberté, la dignité et contre les agissements des puissants », évoquant la Syrie, Madagascar et l’Arménie.
Enfin, l’orateur s’est exprimé au nom de son alliance politique, exhortant le peuple : « Le Fsp appelle à la multiplication, à la diversification des luttes pour mettre fin à la gouvernance de dictature autocratique, de pillage, de famine et pour la tenue des Etats généraux du peuple en vue d’un gouvernement patriotique et de probité ».


Les deux questions d’Eugène Azatassou

Le Porte-parole adjoint du Fsp, Eugène Azatassou, n’est pas resté en marge des interventions. Se maintenant dans la même logique de pensée que son prédécesseur, il a fait ressortir le caractère à la fois autocrate et ploutocrate du régime Talon et a posé deux questions, l’une au Chef de l’Etat et, l’autre, au peuple. « Pourquoi avoir accepté de diriger le Bénin si ce pays est un désert de compétences ? », a-t-il demandé à Patrice Talon, avant de questionner ainsi la population béninoise : « N’est-il pas mieux de trouver quelqu’un qui soit des nôtres et qui nous connaisse bien, pour nous diriger ? ».

Marcel Kpogodo 


     

Intégralité de la Déclaration du Front pour le Sursaut patriotique (Fsp)





FRONT POUR LE SURSAUT PATRIOTIQUE (FSP)
Cél : 97983565 / 97980179

CONFERENCE DE PRESSE DU 26 AVRIL 2018

Propos liminaire du Comité de suivi

La dernier point de presse du Front pour le Sursaut Patriotique date du 06 avril 2018 pour rendre compte des journées du 04 au 06 avril 2018, au cours desquelles, dans le cadre de la « Deuxième journée nationale d’action » lancée par le FSP, dans toutes les différentes régions du pays, se sont tenues des Assises de réflexion sur le bilan des deux ans du pouvoir de Talon et de préparation des Etats Généraux. Ces assises régionales ont montré, partout, le rejet par le peuple béninois du pouvoir de la ruse et de la rage et sa détermination à en finir.
Depuis lors, l’actualité nationale est riche d’événements, qui montrent tous dans notre pays l’aggravation de la crise politique, économique et sociale et aussi les prouesses et la détermination du peuple dans la lutte pour une issue favorable à lui. Les luttes des travailleurs, la rencontre de Djeffa sont illustratives de cette détermination, pendant que les agissements du pouvoir, notamment la sortie médiatique du Chef de l’Etat à travers des médias internationaux le 22 avril 2018 jettent une lumière plus vive et plus insupportable sur la profondeur de la crise dans notre pays.
En commençant par cette sortie, il est loisible à tout citoyen honnête de voir, que contrairement à ce qui a été annoncé, à savoir, faire un bilan des deux ans de sa gouvernance, le Chef de l’Etat, a plutôt tenté de justifier et de convaincre sans y parvenir des éléments de sa gouvernance autocratique, népotiste, affameuse et de pillage des ressources du pays pour lui et son clan.
Devant l’opinion nationale et internationale, Patrice Talon a montré la permanence des conflits d’intérêts au sommet de l’Etat. Lorsque vous dites que vos enfants, vos amis et vos associés continuent de gérer vos parts que vous leur avez cédées, vos intérêts ne sont-ils pas toujours en œuvre ? Lorsque, Chef d’Etat, vous cédez la collecte des recettes des douanes de tout un pays à une société dont votre ami et associé ainsi que vos enfants sont propriétaires, vous ne pouvez pas nier les conflits d’intérêts ? Le Président Patrice Talon, s’est ainsi enfoncé, directement, durant toute sa sortie du 22 avril sur toutes les questions cruciales où il pensait donner le change.
Il est au-dessus des besoins, répète-il à tout propos ? Il en fait même un critère de garantie de gestion sans prévarication. Mais quel besoin a-t-il donc d’accaparer le domaine foncier public ? Quel besoin donc de reprendre le PVI pour lui et ses enfants, de reprendre le coton au premier Conseil des ministres, de rentrer dans tous les secteurs rentables ? Le besoin de l’homme d’affaires, d’agrandir ses affaires, de devenir toujours plus riche, au détriment des autres, par les moyens qui l’ont rendu riche, le monopole concédé par l’Etat.
Cet homme d’affaires a montré dans cette interview qu’il ne connaît pas le commerce qui d’après lui ne doit pas courir derrière le client, cet homme d’Etat qui ne sait pas que l’offre doit être le plus rapidement accessible à la demande. Ce Chef d’Etat ne connaît ni la pratique quotidienne des vendeuses de galettes ou de pain qui courent derrière le client dans notre pays. Cet homme d’affaires ne sait pas que dans les pays développés où les boites aux lettres sont bourrées de prospectus, les écrans envahis par la publicité, le client est roi. L’homme d’affaires bénéficiaire des monopoles d’Etat ne court pas derrière le client et aujourd’hui, le Chef d’Etat décrète que les petits vendeurs, les petits commerçants, ne devant pas courir derrière le client doivent être déguerpis des espaces publics à eux concédés par les autorités avant lui ; le Chef d’Etat dit : « surtout, il faut les éduquer. », même si entre temps ils doivent mourir de faim.
L’homme au-dessus du besoin se veut éducateur du petit peuple. Bien, admettons. Les dirigeants doivent effectivement éduquer. Mais la seule et meilleure manière d’éduquer, c’est l’exemple. Patrice Talon, Chef de l’Etat accapare un domaine public pour son compte et pendant ce temps clame que l’espace public doit être dégagé. Patrice Talon en Conseil des ministres publie les sanctions contre les directeurs d’écoles pour vol d’un sac de riz, d’un bidon d’huile.. Mais, ce Chef d’Etat, éducateur, dit et ne regarde pas dans le rétroviseur pour ceux qui ont volé 45 milliards devant servir à donner de l’électricité aux populations. Le gouvernement de ce Chef éducateur a avalisé le non-lieu pour ceux qui ont volé des milliards de francs cfa devant servir à donner de l’eau à des milliers d’enfants. En effet quel crime abominable de voler un bidon d’huile des vivres des cantines scolaires ! Mais voler des milliards qui doivent servir à donner de l’eau aux populations (Ppea2), à donner l’électricité (Maria gléta), voler les économies des petits épargnants (ICC service), payer à 5 millions une moto qui coûte au plus un million, surfacturer les commandes de l’Etat, non, ce n’est rien tant que l’on est dans la cour, près du Grand éducateur.
D’ailleurs, lui-même, n’a-t-il pas reconnu par deux fois, ici devant l’Episcopat catholique et puis devant son maître Macron à Paris, qu’il est aussi responsable et bénéficiaire de la gouvernance de pillage qui a plongé le pays dans le chaos. Mais, n’a-t-il pas déjà répondu qu’en principe, l’aveu signifie pour lui faire table rase du passé ? Oui, pour lui, le Grand éducateur, l’aveu suffit et ni la justice, ni le peuple n’ont pas le droit de savoir comment et dans quelle mesure il a été responsable et bénéficiaire de la mauvaise gouvernance du pays. Mais les autres, ceux qui refusent de servir le compétiteur-né, ceux qui se battent contre sa politique, la justice doit les poursuivre, sans autre forme de procès.
Pendant son interview, donnant les raisons à la base de la cession du Port à une société belge, Patrice Talon dit qu’il est à la recherche de l’efficacité et cherche à ce qu’on le félicite pour avoir résisté à ses parents et partisans qui voulaient le poste. Ainsi donc, pour lui, le Bénin se réduit à ses parents et partisans et c’est en leur sein qu’il recherche et nomme les compétences. Y-a-t-il meilleure preuve de népotisme ! Pire, en dehors de ces parents et partisans, c’est l’apatridie la plus avilissante pour le pays et qui nous fait reculer aux années de la colonisation. L’attitude de servile vis-à-vis des colons est tellement puante et indigne que des journaux étrangers (La lettre du Continent du …) en ricanent et s’en félicitent en rappelant que le grand-père de Patrice était français !
Un pouvoir de pilleurs impénitents, de parasites de décrets et des ressources d’Etat, de népotisme, voilà déjà ce que nous pouvons dire. Et les libertés et la démocratie ? Le Grand éducateur n’en a cure. Par un raisonnement par sophisme comme le pratique son avocat, Joseph Djogbénou, Talon par du principe qu’il a des secteurs qui ne doivent pas faire grève, pour justifier le retrait du droit de grève à la justice, qualifiée de corrompue, et à la santé qualifiée d’assassins en quelque sorte. Aucun n’est tenu de la Constitution et des lois du pays. Patrice Talon fait du tourisme un secteur prioritaire, donc, le droit de grève doit être arraché aux magistrats et aux agents de santé. Telle est la volonté du Chef, de l’autocrate qui ne jurerait que par l’efficacité et pour cela dirige le pays comme une entreprise privée, la sienne, et les citoyens comme ses employés, nous a-t-il redit à travers cette interview du 22 avril.
Lui, avec ses aveux, table rase doit être faite de son passé de pilleur. Mais les autres qui ne s’agenouillent pas devant lui, ceux qui osent le critiquer pour sa gestion, doivent être envoyés en prison. Le retour des poursuites et détentions politiques est là, et des magistrats de cette justice qu’il qualifie de corrompue sont à ordre. Le procureur Ulrich Togbonon s’est fait dans ce contexte une réputation non seulement nationale (la Décision DCC 18-098 du 19 avril 2018) mais désormais internationale « de bras judiciaire du régime de Talon ». Cette décision de la Cour Constitutionnelle condamnant sans appel le gouvernement dans son rapport sur l’affaire CNSS/BIBE ainsi que le procureur Togbonon pour avoir violé ou méconnu la Constitution confirme la dignité du combat des travailleurs, des femmes, de la jeunesse et de tous les démocrates contre la poursuite et la détention de Laurent Métongnon et de ses co-accusés. En fait cette décision de la Cour Constitutionnelle et leur détention hors la loi montrent désormais que nous avons un pouvoir qui prend ces citoyens "gênants" en otage, comme le font les mafieux.
La condamnation du gouvernement dans la poursuite et la détention de Laurent Métongnon et ses co-accusés pour avoir violé les principes du contradictoire, de présomption d’innocence et d’égalité devant la justice s’étend à d’autres nombreuses affaires brandies contre les opposants par le pouvoir de Talon dans des audits réalisés de façon opaque et népotiste (l’actuel ministre des finances était un cadre de Deloitte sans parler des autres associés dans des cabinets comptables) dans la violation de ces principes. Elle confirme que la soi-disant lutte contre la corruption par Talon se résume à une chasse contre les opposants politiques et les concurrents potentiels économiques. La dictature autocratique au service des intérêts de clan est bien épinglée.
Cette dictature est sourde aux exigences du peuple et aux interpellations de tout ce que le pays compte de personnalités. Répondant aux interpellations de la Rencontre de Djeffa, Patrice Talon renvoie à sa majorité au Parlement. Il avance que c’est l’Assemblée nationale qui représente en un moment T, l’opinion et les exigences d’un peuple. Ceci n’est pas toujours vrai. En des moments T, beaucoup de parlements sont en porte à faux et déconnectés du peuple. Dans notre pays en 1963 et de 1985 à 1989, les parlements au Bénin étaient déconnectés du peuple béninois. Et face à l’aveuglement des pouvoirs de ces moments-là, le peuple s’est levé pour balayer et parlement et gouvernement.
Et c’est justement cette leçon que rappelle la rencontre de Djeffa. « Notre pays, le Bénin va mal. Le Bénin est plongé dans une crise aux dimensions multiples, politique, économique, sociale et culturelle » a clamé la Rencontre de Djeffa. Elle demande la fin des parjures (installation du Cos-lépi, audit de la lépi, etc) et le retour de la parole au peuple par la convocation d’urgence d’une Assise nationale des forces vives de la nation en vue de redéfinir de nouvelles bases consensuelles de gouvernance du pays.
Les luttes sociales en cours, qui rejettent et balaient tous les complots, les achats de conscience, qui mettent en œuvre la souveraineté de la base sur les responsables mandataires au sommet indiquent que le peuple s’éveille et se réveille.
Ce n’est pas seulement au Bénin que le peuple est en lutte pour la liberté, la dignité et contre les agissements des puissants. Partout dans le monde, les peuples se dressent contre la force brute, les puissances d’argent qui les oppriment et surtout contre les pouvoirs corrompus et affameurs. En Syrie, les dernières frappes américaines, françaises et britanniques suites à des attaques chimiques non prouvées, indiquent qu’on veut nous faire rejouer le film des armes de destructions de Saddam et entrainer le monde dans une nouvelle boucherie ; mais les peuples sont vigilants et veillent ; autant ils veulent la paix, autant ils mènent une résistance farouche contre les régimes prédateurs et dictatoriaux qui les oppriment. Les derniers exemples c’est ce qui se passe en Arménie et à Madagascar où le peuple insurgé est entrain de montrer que rien n’est supérieur à sa volonté. En Arménie, après plusieurs années au pouvoir, le dictateur a voulu se maintenir au pouvoir par des tours de passe-passe. Le peuple s’est insurgé et l’a forcé à la démission, exigeant que le chef de l’opposition soit nommé à la tête du gouvernement provisoire pour espérer des élections transparentes, qui d’habitude sont gagnées à coup d’argent et de fraude. Ce qui est remarquable, et comme le font remarquer les médias internationaux, c’est la fraternisation entre la force armée et le peuple, montrant que toujours, les soldats et policiers issus du peuple et ayant les mêmes problèmes que lui se rangent toujours de son côté quand il monte à l’assaut d’un régime oppresseur. Il en est de même aujourd’hui à Madagascar où le peuple épuisé est dans la rue, demandant la démission du président et la fin de son pouvoir corrompu. Le peuple béninois qui est dressé contre le pouvoir oppresseur de Patrice Talon doit continuer son combat, prendre exemple sur ce que sont en train d’accomplir sous nos yeux les braves peuples arméniens et malgaches en se convainquant que la victoire sur le pouvoir autocratique de Patrice Talon n’est pas loin.
Le Front pour le Sursaut Patriotique dit bravo à tous les travailleurs, artisans, paysans, jeunes, étudiants et élèves, les femmes qui sont au combat malgré la faim, la répression, la ruse et les mensonges d’Etat, les complots et trahisons de certains responsables syndicaux. Le FSP appelle à la multiplication, à la diversification des luttes pour mettre fin à la gouvernance de dictature autocratique, de pillage, de famine et pour la tenue des Etats généraux du peuple en vue d’un gouvernement patriotique et de probité.

Enfants du Bénin, debout pour que Vive la démocratie, pour que survive le Bénin !

Cotonou, le 26 avril 2018

Pour le Comité de Suivi,

Le Porte-parole,

Jean Kokou ZOUNON

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