Dans le cadre d’une
conférence de presse animée par l’Alliance politique à Cotonou
Les membres du Front
pour le Sursaut patriotique (Fsp) ont tenu une conférence de presse le jeudi 26
avril 2018, à la Bourse du Travail de Cotonou. Etait au centre des échanges
avec les journalistes la très récente intervention du Chef de l’Etat, Patrice
Talon, sur trois médias français. Ainsi, les grands axes de cette sortie
médiatique ont été passés au peigne fin, ce qui a conduit les principaux
conférenciers à remettre en cause la compréhension qu’a montrée le Président
béninois du fonctionnement de certains secteurs d’activités, dans notre pays,
dont celui du commerce.
De gauche à droite, Eugène Azatassou, Jean Kokou Zounon et Gilbert Kouessi, membres du Fsp, au cours de la conférence de presse |
« Cet homme
d’affaires a montré dans cette interview qu’il ne connaît pas le commerce qui
d’après lui ne doit pas courir derrière le client, cet homme d’Etat qui ne sait
pas que l’offre doit être le plus rapidement accessible à la demande. Ce Chef
d’Etat ne connaît ni la pratique quotidienne des vendeuses de galettes ou de
pain qui courent derrière le client dans notre pays. Cet homme d’affaires ne
sait pas que dans les pays développés où les boîtes aux lettres sont bourrées
de prospectus, les écrans envahis par la publicité, le client est roi. L’homme
d’affaires bénéficiaire des monopoles d’Etat ne court pas derrière le client et
aujourd’hui, le Chef d’Etat décrète que les petits vendeurs, les petits
commerçants, ne devant pas courir derrière le client doivent être déguerpis des
espaces publics à eux concédés par les autorités avant lui ; le Chef d’Etat dit
: ’’surtout, il faut les éduquer’’, même si entre temps ils doivent mourir de
faim ». Un extrait fort, rendu public, dans le milieu de la matinée du
jeudi 26 avril 2018, à la Bourse du Travail de Cotonou, de l’analyse du Front
pour le Sursaut patriotique (Fsp) sur les idées défendues par le Président de
la République, lors de l’entretien qu’il a accordé à deux journalistes
français, le dimanche 22 avril 2018, pour le compte des organes français de
presse, ’’Tv5’’, ’’Rfi’’ et ’’Le monde’’.
En dehors de la
spécificité du comportement commercial des populations à la base, d’autres
points d’intérêt de Patrice Talon ont été ardemment et patiemment démontés par
le Front pour le Sursaut patriotique (Fsp), à travers son Porte-parole, Jean
Kokou Zounon, qui a présenté la totalité de la déclaration de la formation
politique. Ainsi, le conférencier a évoqué l’échec du Chef de l’Etat à réaliser
le bilan de ses deux premières années de pouvoir, qu’il a caractérisées d’une « gouvernance
autocratique, népotiste, affameuse et de pillage des ressources du pays ».
Par ailleurs, Jean
Kokou Zounon a relevé comme fausses plusieurs assertions du Premier magistrat
béninois, celles qu’il a faites au cours de l’émission : les conflits d’intérêts
dans lesquels il serait plutôt en permanence englué, l’indigence financière qui
le caractérise plutôt, lui qui s’accapare indirectement les secteurs rentables
du pays, sans oublier qu’il continue de lui reprocher d’avoir acquis une
portion du domaine public.
En outre, l’intervenant
a dénié à Patrice Talon la posture d’ « éducateur », lui qui ne
serait pas l’exemple pour cela, n’ayant pas traduit devant la justice des cas
avérés de malversations, surtout, aussi, qu’après avoir reconnu publiquement
avoir été comptable et profiteur du « pillage » du Bénin, il n’en a
pas tiré les conséquences sur lui-même en matière de clarification de cette
situation. Il lui reproche, de plus, la gestion du Port béninois par les
Belges, rejetant les justifications proposées au cours de l’émission télévisée
et, concluant : « […] c’est l’apatridie la plus avilissante pour le
pays et qui nous fait reculer aux années de la colonisation ».
Concernant la gestion
des libertés et de la démocratie par Patrice Talon, Jean Kokou Zounon a fait
étalage de plusieurs facteurs de déception : les manœuvres visant à
retirer le droit de grève à certains corps professionnels, la violation de la
Constitution et des lois, dont seraient l’une des manifestations les actions du
Procureur de la République, Ulrich Togbonon, dans la gestion de l’affaire ’’Cnss/Bibe’’,
ce qui a conduit à « la poursuite » et à la « détention de
Laurent Mètongnon et de ses co-accusés » et, l’orateur a analysé : « […]
la soi-disant lutte contre la corruption par Talon se résume à une chasse
contre les opposants politiques et les concurrents potentiels économiques ».
Un autre point de
dénonciation de la Déclaration du Fsp : la confiance de Patrice Talon en
sa majorité parlementaire, battant en brèche ce postulat et s’appuyant, à cet
effet, sur des expériences d’échec de cette manière de concevoir les choses,
dans les années 1960 et 1980. Ceci fut le tremplin pour Jean Kokou Zounon
de revenir sur la rencontre de Djeffa et sur ses deux exigences fortes : « la
fin des parjures » et « le retour de la parole au peuple par la
convocation d’urgence d’une Assise nationale des forces vives de la nation en
vue de redéfinir de nouvelles bases consensuelles de gouvernance du pays ».
Avant de clore son propos,
le Porte-parole Jean Kokou Zounon a jeté un regard panoramique, à travers le
monde, sur les peuples « en lutte pour la liberté, la dignité et contre
les agissements des puissants », évoquant la Syrie, Madagascar et l’Arménie.
Enfin, l’orateur s’est
exprimé au nom de son alliance politique, exhortant le peuple : « Le
Fsp appelle à la multiplication, à la diversification des luttes pour mettre
fin à la gouvernance de dictature autocratique, de pillage, de famine et pour
la tenue des Etats généraux du peuple en vue d’un gouvernement patriotique et
de probité ».
Les deux questions d’Eugène
Azatassou
Le Porte-parole adjoint
du Fsp, Eugène Azatassou, n’est pas resté en marge des interventions. Se
maintenant dans la même logique de pensée que son prédécesseur, il a fait
ressortir le caractère à la fois autocrate et ploutocrate du régime Talon et a
posé deux questions, l’une au Chef de l’Etat et, l’autre, au peuple. « Pourquoi
avoir accepté de diriger le Bénin si ce pays est un désert de compétences ?
», a-t-il demandé à Patrice Talon, avant de questionner ainsi la population
béninoise : « N’est-il pas mieux de trouver quelqu’un qui soit des
nôtres et qui nous connaisse bien, pour nous diriger ? ».
Marcel Kpogodo
Intégralité de la
Déclaration du Front pour le Sursaut patriotique (Fsp)
FRONT POUR LE SURSAUT
PATRIOTIQUE (FSP)
Cél : 97983565 /
97980179
CONFERENCE DE PRESSE DU
26 AVRIL 2018
Propos liminaire du
Comité de suivi
La dernier point de
presse du Front pour le Sursaut Patriotique date du 06 avril 2018 pour rendre
compte des journées du 04 au 06 avril 2018, au cours desquelles, dans le cadre
de la « Deuxième journée nationale d’action » lancée par le FSP, dans toutes
les différentes régions du pays, se sont tenues des Assises de réflexion sur le
bilan des deux ans du pouvoir de Talon et de préparation des Etats Généraux.
Ces assises régionales ont montré, partout, le rejet par le peuple béninois du
pouvoir de la ruse et de la rage et sa détermination à en finir.
Depuis lors,
l’actualité nationale est riche d’événements, qui montrent tous dans notre pays
l’aggravation de la crise politique, économique et sociale et aussi les
prouesses et la détermination du peuple dans la lutte pour une issue favorable
à lui. Les luttes des travailleurs, la rencontre de Djeffa sont illustratives
de cette détermination, pendant que les agissements du pouvoir, notamment la
sortie médiatique du Chef de l’Etat à travers des médias internationaux le 22
avril 2018 jettent une lumière plus vive et plus insupportable sur la
profondeur de la crise dans notre pays.
En commençant par cette
sortie, il est loisible à tout citoyen honnête de voir, que contrairement à ce
qui a été annoncé, à savoir, faire un bilan des deux ans de sa gouvernance, le
Chef de l’Etat, a plutôt tenté de justifier et de convaincre sans y parvenir
des éléments de sa gouvernance autocratique, népotiste, affameuse et de pillage
des ressources du pays pour lui et son clan.
Devant l’opinion
nationale et internationale, Patrice Talon a montré la permanence des conflits
d’intérêts au sommet de l’Etat. Lorsque vous dites que vos enfants, vos amis et
vos associés continuent de gérer vos parts que vous leur avez cédées, vos
intérêts ne sont-ils pas toujours en œuvre ? Lorsque, Chef d’Etat, vous cédez
la collecte des recettes des douanes de tout un pays à une société dont votre
ami et associé ainsi que vos enfants sont propriétaires, vous ne pouvez pas
nier les conflits d’intérêts ? Le Président Patrice Talon, s’est ainsi enfoncé,
directement, durant toute sa sortie du 22 avril sur toutes les questions cruciales
où il pensait donner le change.
Il est au-dessus des
besoins, répète-il à tout propos ? Il en fait même un critère de garantie de
gestion sans prévarication. Mais quel besoin a-t-il donc d’accaparer le domaine
foncier public ? Quel besoin donc de reprendre le PVI pour lui et ses enfants,
de reprendre le coton au premier Conseil des ministres, de rentrer dans tous
les secteurs rentables ? Le besoin de l’homme d’affaires, d’agrandir ses
affaires, de devenir toujours plus riche, au détriment des autres, par les
moyens qui l’ont rendu riche, le monopole concédé par l’Etat.
Cet homme d’affaires a
montré dans cette interview qu’il ne connaît pas le commerce qui d’après lui ne
doit pas courir derrière le client, cet homme d’Etat qui ne sait pas que
l’offre doit être le plus rapidement accessible à la demande. Ce Chef d’Etat ne
connaît ni la pratique quotidienne des vendeuses de galettes ou de pain qui
courent derrière le client dans notre pays. Cet homme d’affaires ne sait pas
que dans les pays développés où les boites aux lettres sont bourrées de
prospectus, les écrans envahis par la publicité, le client est roi. L’homme
d’affaires bénéficiaire des monopoles d’Etat ne court pas derrière le client et
aujourd’hui, le Chef d’Etat décrète que les petits vendeurs, les petits
commerçants, ne devant pas courir derrière le client doivent être déguerpis des
espaces publics à eux concédés par les autorités avant lui ; le Chef d’Etat dit
: « surtout, il faut les éduquer. », même si entre temps ils doivent mourir de
faim.
L’homme au-dessus du
besoin se veut éducateur du petit peuple. Bien, admettons. Les dirigeants
doivent effectivement éduquer. Mais la seule et meilleure manière d’éduquer,
c’est l’exemple. Patrice Talon, Chef de l’Etat accapare un domaine public pour
son compte et pendant ce temps clame que l’espace public doit être dégagé.
Patrice Talon en Conseil des ministres publie les sanctions contre les
directeurs d’écoles pour vol d’un sac de riz, d’un bidon d’huile.. Mais, ce
Chef d’Etat, éducateur, dit et ne regarde pas dans le rétroviseur pour ceux qui
ont volé 45 milliards devant servir à donner de l’électricité aux populations.
Le gouvernement de ce Chef éducateur a avalisé le non-lieu pour ceux qui ont
volé des milliards de francs cfa devant servir à donner de l’eau à des milliers
d’enfants. En effet quel crime abominable de voler un bidon d’huile des vivres
des cantines scolaires ! Mais voler des milliards qui doivent servir à donner
de l’eau aux populations (Ppea2), à donner l’électricité (Maria gléta), voler les
économies des petits épargnants (ICC service), payer à 5 millions une moto qui
coûte au plus un million, surfacturer les commandes de l’Etat, non, ce n’est
rien tant que l’on est dans la cour, près du Grand éducateur.
D’ailleurs, lui-même,
n’a-t-il pas reconnu par deux fois, ici devant l’Episcopat catholique et puis
devant son maître Macron à Paris, qu’il est aussi responsable et bénéficiaire
de la gouvernance de pillage qui a plongé le pays dans le chaos. Mais, n’a-t-il
pas déjà répondu qu’en principe, l’aveu signifie pour lui faire table rase du
passé ? Oui, pour lui, le Grand éducateur, l’aveu suffit et ni la justice, ni
le peuple n’ont pas le droit de savoir comment et dans quelle mesure il a été
responsable et bénéficiaire de la mauvaise gouvernance du pays. Mais les
autres, ceux qui refusent de servir le compétiteur-né, ceux qui se battent
contre sa politique, la justice doit les poursuivre, sans autre forme de
procès.
Pendant son interview,
donnant les raisons à la base de la cession du Port à une société belge,
Patrice Talon dit qu’il est à la recherche de l’efficacité et cherche à ce
qu’on le félicite pour avoir résisté à ses parents et partisans qui voulaient
le poste. Ainsi donc, pour lui, le Bénin se réduit à ses parents et partisans
et c’est en leur sein qu’il recherche et nomme les compétences. Y-a-t-il
meilleure preuve de népotisme ! Pire, en dehors de ces parents et partisans,
c’est l’apatridie la plus avilissante pour le pays et qui nous fait reculer aux
années de la colonisation. L’attitude de servile vis-à-vis des colons est
tellement puante et indigne que des journaux étrangers (La lettre du Continent
du …) en ricanent et s’en félicitent en rappelant que le grand-père de Patrice
était français !
Un pouvoir de pilleurs
impénitents, de parasites de décrets et des ressources d’Etat, de népotisme,
voilà déjà ce que nous pouvons dire. Et les libertés et la démocratie ? Le
Grand éducateur n’en a cure. Par un raisonnement par sophisme comme le pratique
son avocat, Joseph Djogbénou, Talon par du principe qu’il a des secteurs qui ne
doivent pas faire grève, pour justifier le retrait du droit de grève à la
justice, qualifiée de corrompue, et à la santé qualifiée d’assassins en quelque
sorte. Aucun n’est tenu de la Constitution et des lois du pays. Patrice Talon
fait du tourisme un secteur prioritaire, donc, le droit de grève doit être
arraché aux magistrats et aux agents de santé. Telle est la volonté du Chef, de
l’autocrate qui ne jurerait que par l’efficacité et pour cela dirige le pays
comme une entreprise privée, la sienne, et les citoyens comme ses employés,
nous a-t-il redit à travers cette interview du 22 avril.
Lui, avec ses aveux,
table rase doit être faite de son passé de pilleur. Mais les autres qui ne
s’agenouillent pas devant lui, ceux qui osent le critiquer pour sa gestion,
doivent être envoyés en prison. Le retour des poursuites et détentions
politiques est là, et des magistrats de cette justice qu’il qualifie de
corrompue sont à ordre. Le procureur Ulrich Togbonon s’est fait dans ce contexte
une réputation non seulement nationale (la Décision DCC 18-098 du 19 avril
2018) mais désormais internationale « de bras judiciaire du régime de Talon ».
Cette décision de la Cour Constitutionnelle condamnant sans appel le
gouvernement dans son rapport sur l’affaire CNSS/BIBE ainsi que le procureur
Togbonon pour avoir violé ou méconnu la Constitution confirme la dignité du
combat des travailleurs, des femmes, de la jeunesse et de tous les démocrates
contre la poursuite et la détention de Laurent Métongnon et de ses co-accusés.
En fait cette décision de la Cour Constitutionnelle et leur détention hors la
loi montrent désormais que nous avons un pouvoir qui prend ces citoyens
"gênants" en otage, comme le font les mafieux.
La condamnation du
gouvernement dans la poursuite et la détention de Laurent Métongnon et ses
co-accusés pour avoir violé les principes du contradictoire, de présomption
d’innocence et d’égalité devant la justice s’étend à d’autres nombreuses
affaires brandies contre les opposants par le pouvoir de Talon dans des audits
réalisés de façon opaque et népotiste (l’actuel ministre des finances était un
cadre de Deloitte sans parler des autres associés dans des cabinets comptables)
dans la violation de ces principes. Elle confirme que la soi-disant lutte
contre la corruption par Talon se résume à une chasse contre les opposants
politiques et les concurrents potentiels économiques. La dictature autocratique
au service des intérêts de clan est bien épinglée.
Cette dictature est
sourde aux exigences du peuple et aux interpellations de tout ce que le pays
compte de personnalités. Répondant aux interpellations de la Rencontre de
Djeffa, Patrice Talon renvoie à sa majorité au Parlement. Il avance que c’est
l’Assemblée nationale qui représente en un moment T, l’opinion et les exigences
d’un peuple. Ceci n’est pas toujours vrai. En des moments T, beaucoup de
parlements sont en porte à faux et déconnectés du peuple. Dans notre pays en
1963 et de 1985 à 1989, les parlements au Bénin étaient déconnectés du peuple
béninois. Et face à l’aveuglement des pouvoirs de ces moments-là, le peuple
s’est levé pour balayer et parlement et gouvernement.
Et c’est justement
cette leçon que rappelle la rencontre de Djeffa. « Notre pays, le Bénin va mal.
Le Bénin est plongé dans une crise aux dimensions multiples, politique,
économique, sociale et culturelle » a clamé la Rencontre de Djeffa. Elle
demande la fin des parjures (installation du Cos-lépi, audit de la lépi, etc)
et le retour de la parole au peuple par la convocation d’urgence d’une Assise
nationale des forces vives de la nation en vue de redéfinir de nouvelles bases
consensuelles de gouvernance du pays.
Les luttes sociales en
cours, qui rejettent et balaient tous les complots, les achats de conscience,
qui mettent en œuvre la souveraineté de la base sur les responsables
mandataires au sommet indiquent que le peuple s’éveille et se réveille.
Ce n’est pas seulement
au Bénin que le peuple est en lutte pour la liberté, la dignité et contre les
agissements des puissants. Partout dans le monde, les peuples se dressent
contre la force brute, les puissances d’argent qui les oppriment et surtout
contre les pouvoirs corrompus et affameurs. En Syrie, les dernières frappes
américaines, françaises et britanniques suites à des attaques chimiques non
prouvées, indiquent qu’on veut nous faire rejouer le film des armes de
destructions de Saddam et entrainer le monde dans une nouvelle boucherie ; mais
les peuples sont vigilants et veillent ; autant ils veulent la paix, autant ils
mènent une résistance farouche contre les régimes prédateurs et dictatoriaux
qui les oppriment. Les derniers exemples c’est ce qui se passe en Arménie et à
Madagascar où le peuple insurgé est entrain de montrer que rien n’est supérieur
à sa volonté. En Arménie, après plusieurs années au pouvoir, le dictateur a
voulu se maintenir au pouvoir par des tours de passe-passe. Le peuple s’est
insurgé et l’a forcé à la démission, exigeant que le chef de l’opposition soit
nommé à la tête du gouvernement provisoire pour espérer des élections
transparentes, qui d’habitude sont gagnées à coup d’argent et de fraude. Ce qui
est remarquable, et comme le font remarquer les médias internationaux, c’est la
fraternisation entre la force armée et le peuple, montrant que toujours, les soldats
et policiers issus du peuple et ayant les mêmes problèmes que lui se rangent
toujours de son côté quand il monte à l’assaut d’un régime oppresseur. Il en
est de même aujourd’hui à Madagascar où le peuple épuisé est dans la rue,
demandant la démission du président et la fin de son pouvoir corrompu. Le
peuple béninois qui est dressé contre le pouvoir oppresseur de Patrice Talon
doit continuer son combat, prendre exemple sur ce que sont en train d’accomplir
sous nos yeux les braves peuples arméniens et malgaches en se convainquant que
la victoire sur le pouvoir autocratique de Patrice Talon n’est pas loin.
Le Front pour le
Sursaut Patriotique dit bravo à tous les travailleurs, artisans, paysans,
jeunes, étudiants et élèves, les femmes qui sont au combat malgré la faim, la
répression, la ruse et les mensonges d’Etat, les complots et trahisons de
certains responsables syndicaux. Le FSP appelle à la multiplication, à la
diversification des luttes pour mettre fin à la gouvernance de dictature
autocratique, de pillage, de famine et pour la tenue des Etats généraux du
peuple en vue d’un gouvernement patriotique et de probité.
Enfants du Bénin,
debout pour que Vive la démocratie, pour que survive le Bénin !
Cotonou, le 26 avril
2018
Pour le Comité de Suivi,
Le Porte-parole,
Jean Kokou ZOUNON
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