Dans le cadre d'une interview à notre Rédaction
Le mouvement ayant
embrasé le système éducatif béninois, depuis janvier 2018, est loin d’avoir
atteint son épilogue, ce qui ressort de cette interview qu’a bien voulu
accorder à la Rédaction de votre Journal, Alexandre Adjina, membre du Front
d’Action des syndicats de l’éducation. De même, notre invité rejette avec
véhémence les informations selon lesquelles le salaire du mois de mars aurait
été payé par l’Etat aux enseignants grévistes sans la défalcation. Il
n’oublie de nous embarquer dans les coulisses des négociations
Gouvernement-syndicats, pour crucifier certains Ministres aux propos peu
amènes. Lisons plutôt …
Alexandre Adjina, membre du Front d'action des Syndicats de l'Education |
Journal ’’Le Mutateur’’ :
Alexandre Adjina, vous êtes un représentant syndical de l’Enseignement
secondaire et un membre du Front d’Action des syndicats de l’éducation. En tant
que tel, vous voudriez bien nous dire quelle est la situation qui prévaut
actuellement au niveau de l’Enseignement secondaire. Est-ce que les cours ont
repris ?
Alexandre Adjina :
Merci, M. le journaliste. En tant que membre du membre du Front d’Action des
syndicats de l’’éducation, je ne vais pas me prononcer seulement sur la
situation au niveau de l’Enseignement secondaire, mais je le ferai sur la
situation au niveau des enseignements maternel, primaire et secondaire.
Il faut rappeler que le
lundi 19 mars 2018, après une rencontre entre une forte délégation du Front
d’Action des syndicats de l’éducation, et le Ministre des Enseignements
maternel et primaire, Salimane Karimou, on a constaté que les membres du Front
sont restés fermes, ont tenu bon et sont restés attachés à leurs
revendications. Donc, le Ministre était hors de lui-même et, il a tenu des
propos qu’une autorité ne devrait pas tenir, parce que lorsqu’on parle de négociation,
il faut des termes et des expressions appropriés ; il faut le respect
mutuel. Nous sommes des partenaires sociaux, dit-on. Quand on parle des
partenaires sociaux, cela regroupe les autorités et les représentants des
organisations syndicales.
Donc, ce Ministre, face
à la fermeté de la délégation du Front, a tenu certains propos. Il a dit, par
exemple, que ce n’est pas pour la première fois qu’il y a eu une année blanche
dans ce pays, que, sous le Général Mathieu Kérékou, on a connu une année
blanche mais que cela n’a pas empêché les Béninois d’aller le chercher pour
qu’il devienne encore Président de la République pendant dix ans. Ce ne sont
pas des choses qu’un Ministre doit dire. Et, il est allé au-delà pour affirmer
qu’il faut continuer à affamer les enseignants, à confisquer les salaires et
que, lui, il sait ce que représente la date du 20 du mois pour un enseignant et
que lorsqu’on va continuer à les affamer, ils vont reprendre le chemin de
l’école. Et, c’est ce même 19 mars 2018 qu’il a fait suspendre la motion prise
par le machin qu’il a fabriqué et qu’on appelle l’Intersyndicale de la
Maternelle et du primaire (Imp) que nous, on appelle maintenant
l’Intersyndicale de la Majorité présidentielle parce que, tenez-vous
tranquille, lorsque vous lisez la motion de suspension de nos camarades de
l’Imp, vous allez vous poser des questions.
Voilà des enseignants
de la maternelle et du primaire, qui sont en grève pour la régularisation de
leur situation administrative et financière, nous avons des enseignants qui
gagnaient 33.000 Francs comme avance sur solde mais, depuis le 31 décembre
2017, on leur a coupé cette avance sur solde là. Nous avons des enseignants qui
ont des problèmes de formation, de reclassement, d’intégration, entre autres,
au niveau du Ministère des Enseignements maternel et primaire, nous avons la
question des Statuts particuliers. Et, lorsqu’on parle des Statuts
particuliers, nous avons la question de l’indexation et celle des arrêtés
d’application.
Mais, vous constatez
avec nous qu’aucun des problèmes n’a été réglé et, à cela s’ajoute la
défalcation illégale et arbitraire, en violation de l’article 25 de la Loi
2001—09 du 21 juin 2002, portant exercice du droit de grève en République du
Bénin. Donc, c’est dans ce contexte qu’un groupuscule – ils sont cinq environ –
se réclamant de l’Intersyndicale de la Maternelle et du primaire ont prononcé
la suspension de la motion de grève. C’est un crime ! Ce n’est pas loin
d’un crime parce que vous êtes censés défendre des travailleurs qui n’ont rien obtenu, qui continuent la grève, qui ont
été défalqués de façon arbitraire, et vous prononcez la suspension. Ils ont été
désavoués. Donc, il n’y a pas eu reprise au niveau des Enseignements maternel
et primaire, comme le Ministre a tenté de le faire croire.
Au niveau de
l’Enseignement secondaire, il n’y a pas eu non plus reprise. Et, je dois
rappeler que le Ministre des Enseignements secondaire, technique et de la
formation professionnelle, Mahougnon Kakpo, a rencontré une délégation du Front
le jeudi 22 mars 2018. Au cours de cette
séance, le Ministre a tenté de convaincre les membres du Front, pour obtenir
une certaine reprise. Mais, ceux-ci ont été clairs : pas question de
reprendre si les revendications ne sont pas satisfaites. Il faut rappeler que
les enseignants en grève n’ont pas demandé à tout obtenir tout de suite. La
preuve en est que nous avons fait suffisamment de concessions.
Lorsque nous prenons
les décrets portant Statuts particuliers, il y a 24 arrêtés auxquels nous avons
droit. Sur ceux-ci, on a demandé à bénéficier seulement de 9, donc,
pratiquement le tiers. En dehors de cela, le 24 mars 2018, le Ministre
Mahougnon Kakpo a essayé de rendre compte au Gouvernement de la rencontre qu’il
a eue avec nous et de la fermeté dont la délégation du Front a fait montre, il
a essayé de faire venir la Ministre Adidjatou Mathys et le Ministre Abdoulaye
Bio Tchané. Mais, ceux-là sont venus envenimer la situation ; ils se sont
moqués de nous. Je vais rappeler certains propos qu’ils ont tenus. D’abord, Adidjatou
Mathys estime que les enseignants de la maternelle, du primaire et du
secondaire sont les mieux lotis de la République, alors que les enseignants du
Supérieur ont eu leurs Statuts particuliers depuis 2010, et que les seuls
parents pauvres du système éducatif restent et demeurent les enseignants de la
maternelle, du primaire et du secondaire. Que cette Ministre vienne s’asseoir
pour nous dire que nous sommes les mieux lotis de la République, c’est une
insulte à notre endroit. Et, qu’est-ce qu’Abdoulaye Bio Tchané a dit ?
Voilà des gens qui parlent de sortie de crise mais qui se moquent des
enseignants. Voilà un Ministre qui vient s’asseoir, qui prend la parole et qui
dit : « Pendant la Révolution, il y avait une chanson qu’on avait l’habitude
de chanter : ’’Qui n’a pas travaillé n’a pas le droit au salaire’’ ».
Nous ne leur avons pas réclamé le salaire ; ils ont confisqué les salaires
en violation de l’article 4 b des Recommandations n°85 de l’Organisation
internationale du travail, sur la protection du salaire.
Mais, nous n’avons pas
réclamé les salaires, nous ne leur avons pas dit que nous avons faim ! La
preuve : le mardi 6 mars 2018, quand nous avions marché, et avions terminé
cette marche par un sit-in au Ministère du Développement, quand le Ministre
Tchané était venu recevoir la motion et avait dit qu’on avait fait le
mandatement des salaires, nous lui avons répliqué que nous n’étions pas là pour
les salaires mais pour les Statuts particuliers. Donc, il est venu se moquer de
nous en disant que celui qui n’a pas travaillé n’a pas le droit au salaire.
Ceux-là ne sont pas
dans la logique d’un dégel, d’une sortie de crise ; ce sont des
va-t-en-guerre. Et, les gens ne disent pas la vérité au Chef de l’Etat. Voilà
Salimane Karimou, un Ministre qui a cru que les cours allaient reprendre dans
les écoles maternelles et primaires, après ce simulacre, ce théâtre de
suspension, prononcé par l’Imp. Mais, quand il a voulu en sillonner
quelques-unes à Porto-Novo, il a constaté qu’elles étaient restées fermées. Et,
il a été obligé de mentir devant micros et caméras, pour dire que les gens
avaient voulu reprendre les cours mais qu’ils avaient peur des syndicalistes,
alors que le jour même où il parlait, aucun syndicaliste n’était là ; les
syndicalistes n’ont pas besoin d’aller faire sortir leurs camarades qui sont
convaincus de la lutte qu’ils sont en train de mener. Donc, c’est un montage
et, après cela, nous avons constaté qu’ils ont appelé certains directeurs,
certains enseignants qu’ils ont mis dans certaines classes, dans la zone de
Godomey et de Calavi, il a fait promener micros et caméras pour montrer que les
cours avaient repris. C’est dommage que l’on en arrive là parce qu’on veut
sauvegarder un fauteuil ministériel. Le Ministre Salimane Karimou doit savoir
qu’après le fauteuil ministériel, il y a encore une vie et, tout finit par
finir, rien n’est éternel.
Il est en train de
faire croire au Chef de l’Etat qu’il maîtrise son secteur, alors que les écoles
maternelles et primaires sont restées fermées. Donc, la séance du samedi 24
avril 2018 n’a également rien donné. Ces Ministres, en dehors du Ministre Kakpo
qui était dans la posture de quelqu’un qui veut négocier, qui souhaite un
dégel, ils se sont moqués des enseignants. Les camarades ont déjà eu le compte-rendu
de cette séance à travers les différentes assemblées générales qui ont été
organisées sur toute l’étendue du territoire national. Et, le mot d’ordre est
clair : la grève continue !
Nous avons appris que
les salaires du mois de mars ont commencé à être payés et qu’ils n’ont pas été
défalqués …
C’est faux ! C’est
du pipeau ! Nous avons des collègues du Secondaire qui ont dit qu’ils ont
été défalqués à hauteur de plus de 150.000 Francs déjà. Cela dépend du grade de
chacun. Mais, contrairement à ce que le Gouvernement a fait croire, ce n’est
pas à partir du mardi 27 mars que certains ont commencé à constater l’arrivée
du message de mandatement de leur salaire du mois de mars sur leur
portable ; c’est plutôt à partir du mercredi 28 mars, dans l’après-midi,
avec défalcation. Même si le salaire était payé, sans défalcation, ce n’est pas
l’objet de notre grève. Nous sommes allés en grève pour réclamer la prise des
arrêtés d’application des décrets portant Statuts particuliers. Donc, même si
les salaires étaient payés en intégralité, nous attendons la rétrocession des
sommes d’argent défalquées en février. Et, quand cette rétrocession va devenir
une réalité, nous allons nous asseoir pour négocier par rapport aux avantages
contenus dans nos Statuts particuliers. Nous n’allons pas accepter le
saupoudrage qui consiste à éparpiller 28.000 Francs sur six arrêtés, par an,
pour dire que c’est ce que le Gouvernement a à nous donner. Lorsqu’on fait le
point, le plus gradé a à peine 2300 Francs pendant que celui qui l’est moins a
à peine 1000 Francs. On n’est pas allés en grève pour les primes de rentrée ;
ce sont les primes de rentrée que nous gagnons par an. Donc, la grève continue
et continuera toujours. Et, tout le peuple béninois s’est rendu compte que le Gouvernement
fait seulement du chantage en criant à la manipulation, en parlant de grève
politique. Heureusement, un député de ce camp, en la personne d’Orden
Alladatin, a avoué, sur le plateau de Golfe télévision, - j’y étais aussi, au
niveau de l’émission ’’Le Grand débat’’ – qu’il avait demandé aux syndicalistes
de la Bourse du Travail de susciter une grève politique contre Yayi, et qu’il ne l’avait pas eue.
Nous autres, nous ne
sommes pas manipulés, nous ne sommes pas manipulables par des politiciens. Et,
comme l’a dit le Secrétaire général de la Cosi-Bénin (Confédération des
organisations syndicales indépendantes du Bénin, Ndlr), Noël Chadaré, nous ne
sommes pas des pantins désarticulés que les hommes politiques peuvent manipuler
à leur guise. Nous sommes en grève pour des revendications corporatistes ;
notre grève prend sa source dans les problèmes sectoriels, les problèmes
sociaux, la cherté de la vie, la violation des libertés … Lorsque vous prenez
la motion du Front, nous n’avons que des revendications corporatistes : il
s’agit de la prise des arrêtés d’application des décrets portant Statuts
particuliers, la régularisation de la situation administrative et financière
des différentes catégories d’enseignants de la maternelle, du primaire et du
secondaire, la prise de l’arrêté portant modalités de recrutement et d’emploi
des enseignants vacataires, parce que c’est au niveau de ce nouvel arrêté qu’on
va constater l’augmentation du taux horaire de vacation, promise par les
autorités et consignée dans ce projet d’arrêté, après les travaux d’une
Commission mise en place. Nous avons également exigé le recrutement
d’enseignants, promis par le Gouvernement, au profit du Ministère des
Enseignement maternel et primaire, et du Ministère des Enseignements secondaire,
technique et de la formation professionnelle ; il a été dit que 4154
enseignants vont être recrutés. Nous avons également exigé le transfert des
cotisations des Agents contractuels de l’Etat de la Caisse nationale de
sécurité sociale vers le Fonds national de retraite. Vous voyez que ces quatre
revendications sont des revendications corporatistes ; nous n’avons pas de
revendications politiques. Donc, les chantages du Gouvernement ne vont pas
émousser notre ardeur ; les enseignants sont déterminés, sur le terrain,
les tentatives de démobilisation qui ont consisté à faire prononcer une
suspension de façade par l’Imp n’ont pas prospéré. La preuve : tous les
responsables syndicaux qui se sont associés au groupuscule de responsables qui
ont prononcé la suspension, ont été sanctionnés par leurs différentes
fédérations et confédérations ; cela s’est passé déjà au niveau de la Cgtb
(Confédération générale des travailleurs du Bénin, Ndlr), de l’Unstb (Union
nationale des syndicats des travailleurs du Bénin, Ndlr) et de la Cosi-Bénin.
Donc, ce sont des gens persona non grata, parce qu’ils sont train de ramer à
contre-courants de la volonté de la base.
Cette stratégie, qui
consiste aussi à faire suspendre la motion des vacataires, pensant qu’on
pouvait obtenir une certaine reprise, n’a pas prospéré car, sur le terrain, les
vacataires ont manifesté leur mécontentement, et ont renouvelé leur ferme
engagement à poursuivre le mouvement de grève jusqu’à satisfaction de leurs
revendications.
Donc, les professeurs vacataires
qui sont censés avoir repris les cours, vous dites qu’il n’en est rien …
La suspension a été
prononcée de façon unilatérale, sans une assemblée générale. Mais, lorsque nous
avons lu la motion de suspension, nous, nous avons toujours conseillé à nos
amis qui dirigent les trois syndicats des vacataires d’éviter les méthodes
biaisées, surtout qu’ils ont dit avoir organisé une assemblée générale à la
Bourse du Travail et avoir prononcé la suspension de leur motion de grève :
pour organiser les assemblée générales, on va sur le terrain ; elles
s’organisent sur le terrain et les responsables syndicaux viennent faire le
point à la Bourse du Travail. C’est ce que nous appelons, au niveau du Front,
la Conférence des Secrétaires généraux. Mais, eux, on n’a pas vu l’assemblée
générale qu’ils ont organisée, personne ne sait où elle s’est passée, ils ont
annoncé qu’ils l’ont fait à la Bourse du Travail et, ils ont prononcé une
suspension. Les militants à la base, les vacataires n’ont pas été d’accord et
ils ont poursuivi le mouvement de grève.
Donc, la lutte
continue ; personne ne peut être dupé par ce Gouvernement de ruse et de
rage. Nous avons des revendications justes et nous allons lutter jusqu’au bout.
Mais, si nos revendications sont satisfaites, nous organiserons des assemblées
générales et, la base va décider du reste. Mais, tant que les revendications ne
vont pas être satisfaites, que les gouvernants vont continuer à se moquer des
enseignants, vont continuer à organiser des simulacres de rencontres, vont
continuer à distraire le peuple béninois en distillant des mensonges, des
intoxications, en montant des organes de presse qui écrivent que les cours ont
repris à 60%, au moment où les écoles, les collèges et les lycées sont fermés,
ce sera du leurre, du faux ! Que le Chef de l’Etat mette en branle ses
services de renseignements et qu’il se rende compte que les écoles, les
collèges et les lycées sont fermés, et qu’il prenne la bonne décision, puisque
c’est lui qui est élu par les Béninois et non les Ministres qui lui mentent
pour sauvegarder leur poste.
Est-ce qu’il n’y a pas
le spectre de l’année qui plane désormais sur le secteur éducatif ?
Nous, nous n’avons pas sur
notre plateforme revendicative la volonté d’avoir une année blanche, nous ne
revendiquons pas une année blanche, nous n’avons pas déposé une motion pour
qu’il y ait une année blanche ; nous avons déposé une motion pour que les
problèmes de l’éducation soient réglés, pour que nous ayons une éducation de
qualité et que l’offre éducative soit améliorée. En effet, lorsqu’on va
améliorer les conditions de vie et de travail des acteurs clés du système, que
sont les enseignants, l’offre éducative va être améliorée. Donc, c’est ce que
nous revendiquons. Si ces revendications sont satisfaites, nous allons aviser,
avec la base, et reprendre le chemin de l’école, quand la base va exprimer sa satisfaction
face au niveau de satisfaction des revendications des enseignants que nous
sommes. Mais, tant que cela n’intervient pas, souffrez que la grève continue.
Un appel ?
L’appel, c’est que je
félicite les enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire, qui
ont résisté à tout : défalcations illégales et arbitraires, confiscation
des salaires, menaces de radiation ; il ne reste plus rien, les
enseignants ont résisté à tout ! Je les félicite ! Quand je regarde
la base, quand, nous qui sommes au sommet, regardons la base, derrière nous,
nous sommes fiers, nous sommes contents, nous sommes prêts à prendre tous les
risques possibles car c’est Dieu qui protège, rien ne nous arrivera. La grève
continue ; j’encourage les enseignants de la maternelle, du primaire et du
secondaire à continuer résolument la lutte jusqu’à satisfaction de nos
revendications.
2 commentaires:
Ce mot d'ordre est clair. N'est pas enseignant qui veut mais toute personne ayant le bagage intellectuel et la vocation. Donnez de la valeur à ces hommes et femmes nobles qui vous font. Qui est ce gouvernant ou politique qui n'a pas eu de maître ? Le métier est rude
Merci, Cher Ami, de vous être donné le temps de lire l'article et d'y réagir.
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