dimanche 22 avril 2018

Gilbert Déou-Malè s’engage dans la valorisation du ’’site des hommes à queue’’


Annonce faite à une conférence de presse tenue à Dogbo

Une conférence de presse s’est tenue le mercredi 18 juin 2018 dans la Commune de Dogbo. Initiée par Gilbert Déou-Malè, Directeur général du Fonds des Arts et de la Culture (Dg/Fac) du Ministère du Tourisme, de la culture et des sports, elle a été conjointement animée par le Maire de la Commune concernée, le représentant du Ministre Oswald Homéky et par lui-même. Il ressort des échanges avec les professionnels des médias que le Fac, fort de l’une de ses prérogatives, est en train de s’investir dans une activité peu habituelle : la promotion d’un site touristique, celui des « hommes à queue ».
Gilbert Déou-Malè, Dg/Fac, au cours de la conférence de presse ...
« Financer la préservation et la mise en valeur du patrimoine culturel et du patrimoine naturel à caractère culturel ». Selon Gilbert Déou-Malè, Directeur général du Fonds des Arts et de la culture (Fac), telle est l’une des missions cardinales de l’institution qu’il administre et dont il s’est inspiré pour mettre en place le processus de sauvegarde et de valorisation du site touristique de Gounoudoudji, encore appelé ’’site des hommes à queue’’, ce qu’a révélé cette autorité au cours de la conférence de presse qu’elle a initiée dans la journée du mercredi 18 avril 2018, dans un cadre appartenant au périmètre du site concerné.


Gilbert Déou-Malè, une posture qui rompt avec le passé

Une autre prérogative du Fac se rapporte à la recherche de financements pour donner corps à ses projets : « Dynamisation et diversification du système de mobilisation des financements innovants ». Se fondant donc sur cette autre clause, Gilbert Déou-Malè n’a pas attendu de voir le compte de son institution pourvu avant de se lancer dans la réalisation de ses plans ; selon lui, il lui a suffi de s’en référer au Conseil de l’Entente, qui a donné son accord pour l’accompagner financièrement pour la valorisation du ’’site des hommes à queue’’. C’est ainsi que, depuis décembre 2017, des représentants du Conseil de l’Entente et une délégation de celle que dirige cette personnalité ont pu aller à la découverte de Gounoudoudji et se sont rendu compte de la réalité de sa richesse historique. Ne s’arrêtant pas en un si bon chemin, le Dg/Fac est à la recherche d’autres structures, pour un complément de financement.

... appuyé par Vincent Codjo Acakpo, Maire de Dogbo ...,
En outre, pour Vincent codjo Acakpo, Maire de Dogbo, la Commune abritant le site, un circuit touristique de deux jours est déjà disponible pour agrémenter et enrichir la présence des visiteurs : la découverte du ’’site des hommes à queue’’, la rencontre avec le roi et la reine de la localité, l’exploration de deux forêts sacrées, des moments de détente à la plage de la ville, pour un séjour qu’il a prévu pour se dérouler au Motel ’’Le Kapokier’’, réalisé avec l’accord de son Conseil municipal à des fins d’hébergement touristique.


Un site touristique hors du commun

Parmi les animateurs de la conférence de presse du mercredi 18 avril 2018, il fallait trouver Armyaou Soglo, spécialiste des sites touristiques. Il a retracé l’historique de la mise au jour de celui de Gounoudouji, encore appelé ’’site des hommes à queue’’, révélant que c’est en juin-juillet 1998, au cours de la construction de la célèbre route dénommée ’’Abok’’ (Abomey-Bohicon-Kétou), que les ingénieurs ont découvert des « structures escarpées » semblables aux abris souterrains d’Agongointo, à Bohicon. Ensuite, selon l’intervenant, des archéologues danois et béninois ont été amenés à y travailler du 18 au 29 avril 2001, afin de retrouver les « évidences archéologiques ». Par ailleurs, pour lui, le 28 août 2008, un parc archéologique a fait l’objet d’une « découverte fortuite », sans perdre de vue toutes les années successives de travail sur le site : 2001, 2002. 2003 et 2017.


..., par Armyaou Soglo ( A gauche), dans sa collaboration technique ...
En 2018, à en croire toujours Armyaou Soglo, des experts français y sont venus, avec un résultat probant : la reprise de la carte du site de Gounoudoudji. Aussi, il a déploré l’absence de la réalisation d’infrastructures sur les lieux, de même que la détérioration de l’espace touristique par les paysans, même si le 12 décembre 2012, il a été l’objet d’une inspection de la constatation de son état de conservation. Et, évoquant la Loi n°2007-20 du 23 août 2008, l’orateur a martelé, sous le couvert de l’obligation pour l’Etat de gérer, de protéger et de sauvegarder le patrimoine culturel local, que le site concerné est reconnu comme un « centre pédagogique et touristique », ce qui a amené à y effectuer des travaux de grande portée du 13 décembre 2012 au 7 octobre 2017, ce qui fut réalisé avec les appuis physique, matériel et financier de la Direction du Patrimoine culturel (Dpc) et de l’ex-Direction de la Promotion artistique et culturelle (Dpac), des structures sous tutelle du Ministère de la Culture.

... et par Richard Sogan, Ctc
Toujours pour le compte de cet historique, est intervenu Richard Sogan, Conseiller technique à la culture et représentant d’Oswald Homéky, Ministre du Tourisme, de la culture et des sports. Selon lui, le silence de l’Etat, pendant de longues années, concernant le ’’site des hommes à queue’’, malgré les nombreuses relances de la Mairie de Dogbo, se justifie par l’absence d’éléments scientifiques fiables sur l’espace.
A la fin de cet échange avec les journalistes, ceux-ci ont été conviés à visiter un échantillon de ces mines de fer, ce qui leur a permis de toucher du doigt la spécificité d’une organisation intérieure spatiale où les hommes marchent courbés, dans un cadre d’une grande fraîcheur, truffé de carrefours et de couloirs, à s’y perdre, lorsqu'on n'est pas conduit par un guide.

Marcel Kpogodo

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