Annonce faite à une
conférence de presse tenue à Dogbo
Une conférence de
presse s’est tenue le mercredi 18 juin 2018 dans la Commune de Dogbo. Initiée
par Gilbert Déou-Malè, Directeur général du Fonds des Arts et de la Culture (Dg/Fac)
du Ministère du Tourisme, de la culture et des sports, elle a été conjointement
animée par le Maire de la Commune concernée, le représentant du Ministre Oswald
Homéky et par lui-même. Il ressort des échanges avec les professionnels des
médias que le Fac, fort de l’une de ses prérogatives, est en train de
s’investir dans une activité peu habituelle : la promotion d’un site
touristique, celui des « hommes à queue ».
Gilbert Déou-Malè, Dg/Fac, au cours de la conférence de presse ... |
« Financer la
préservation et la mise en valeur du patrimoine culturel et du patrimoine
naturel à caractère culturel ». Selon Gilbert Déou-Malè, Directeur général
du Fonds des Arts et de la culture (Fac), telle est l’une des missions
cardinales de l’institution qu’il administre et dont il s’est inspiré pour
mettre en place le processus de sauvegarde et de valorisation du site
touristique de Gounoudoudji, encore appelé ’’site des hommes à queue’’, ce qu’a
révélé cette autorité au cours de la conférence de presse qu’elle a initiée
dans la journée du mercredi 18 avril 2018, dans un cadre appartenant au
périmètre du site concerné.
Gilbert Déou-Malè, une
posture qui rompt avec le passé
Une autre prérogative
du Fac se rapporte à la recherche de financements pour donner corps à ses
projets : « Dynamisation et diversification du système de
mobilisation des financements innovants ». Se fondant donc sur cette autre
clause, Gilbert Déou-Malè n’a pas attendu de voir le compte de son institution
pourvu avant de se lancer dans la réalisation de ses plans ; selon lui, il
lui a suffi de s’en référer au Conseil de l’Entente, qui a donné son accord
pour l’accompagner financièrement pour la valorisation du ’’site des hommes à
queue’’. C’est ainsi que, depuis décembre 2017, des représentants du Conseil de
l’Entente et une délégation de celle que dirige cette personnalité ont pu aller
à la découverte de Gounoudoudji et se sont rendu compte de la réalité de sa
richesse historique. Ne s’arrêtant pas en un si bon chemin, le Dg/Fac est à la
recherche d’autres structures, pour un complément de financement.
... appuyé par Vincent Codjo Acakpo, Maire de Dogbo ..., |
En outre, pour Vincent
codjo Acakpo, Maire de Dogbo, la Commune abritant le site, un circuit
touristique de deux jours est déjà disponible pour agrémenter et enrichir la
présence des visiteurs : la découverte du ’’site des hommes à queue’’, la
rencontre avec le roi et la reine de la localité, l’exploration de deux forêts
sacrées, des moments de détente à la plage de la ville, pour un séjour qu’il a
prévu pour se dérouler au Motel ’’Le Kapokier’’, réalisé avec l’accord de son
Conseil municipal à des fins d’hébergement touristique.
Un site touristique
hors du commun
Parmi les animateurs de
la conférence de presse du mercredi 18 avril 2018, il fallait trouver Armyaou
Soglo, spécialiste des sites touristiques. Il a retracé l’historique de la mise
au jour de celui de Gounoudouji, encore appelé ’’site des hommes à queue’’,
révélant que c’est en juin-juillet 1998, au cours de la construction de la célèbre
route dénommée ’’Abok’’ (Abomey-Bohicon-Kétou), que les ingénieurs ont
découvert des « structures escarpées » semblables aux abris
souterrains d’Agongointo, à Bohicon. Ensuite, selon l’intervenant, des archéologues
danois et béninois ont été amenés à y travailler du 18 au 29 avril 2001, afin
de retrouver les « évidences archéologiques ». Par ailleurs, pour
lui, le 28 août 2008, un parc archéologique a fait l’objet d’une « découverte
fortuite », sans perdre de vue toutes les années successives de travail
sur le site : 2001, 2002. 2003 et 2017.
..., par Armyaou Soglo ( A gauche), dans sa collaboration technique ... |
En 2018, à en croire
toujours Armyaou Soglo, des experts français y sont venus, avec un résultat
probant : la reprise de la carte du site de Gounoudoudji. Aussi, il a
déploré l’absence de la réalisation d’infrastructures sur les lieux, de même
que la détérioration de l’espace touristique par les paysans, même si le 12
décembre 2012, il a été l’objet d’une inspection de la constatation de son état
de conservation. Et, évoquant la Loi n°2007-20 du 23 août 2008, l’orateur a
martelé, sous le couvert de l’obligation pour l’Etat de gérer, de protéger et
de sauvegarder le patrimoine culturel local, que le site concerné est reconnu
comme un « centre pédagogique et touristique », ce qui a amené à y
effectuer des travaux de grande portée du 13 décembre 2012 au 7 octobre 2017,
ce qui fut réalisé avec les appuis physique, matériel et financier de la Direction
du Patrimoine culturel (Dpc) et de l’ex-Direction de la Promotion artistique et
culturelle (Dpac), des structures sous tutelle du Ministère de la Culture.
... et par Richard Sogan, Ctc |
Toujours pour le compte
de cet historique, est intervenu Richard Sogan, Conseiller technique à la
culture et représentant d’Oswald Homéky, Ministre du Tourisme, de la culture et
des sports. Selon lui, le silence de l’Etat, pendant de longues
années, concernant le ’’site des hommes à queue’’, malgré les nombreuses
relances de la Mairie de Dogbo, se justifie par l’absence d’éléments
scientifiques fiables sur l’espace.
A la fin de cet échange
avec les journalistes, ceux-ci ont été conviés à visiter un échantillon de ces
mines de fer, ce qui leur a permis de toucher du doigt la spécificité d’une organisation
intérieure spatiale où les hommes marchent courbés, dans un cadre d’une grande
fraîcheur, truffé de carrefours et de couloirs, à s’y perdre, lorsqu'on n'est pas conduit par un guide.
Marcel Kpogodo
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