Enseignement supérieur au Bénin
Des augmentations substantielles au profit des professeurs d’universités
A la suite d’une longue grève renforcée par un refus catégorique d’évaluer les copies de fin d’année, les professeurs des universités publiques du Bénin se sont vus octroyer par l’Etat des avantages importants relatifs non seulement au salaire mais aussi aux compartiments liés à la vie professionnelle des concernés. Une véritable révolution qui contribue à rehausser le niveau de vie des enseignants du Supérieur.
A en croire le communiqué publié le 24 novembre dernier par la Fédération des syndicats de l’éducation nationale de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Fésen/Cstb), les professeurs d’université, au bénin, s’en sortent avec le gros lot, en ce qui concerne la satisfaction de leurs revendications d’ordre salarial. Ainsi, depuis la fin du mois d’octobre 2010, sur leur fiche de paie, les professeurs de l’Enseignement supérieur, selon les différentes catégories, ont constaté plusieurs augmentations : les professeurs titulaires, les maîtres de conférence, les maîtres-assistants et les enseignants du corps autonome des professeurs, les enseignants corps autonome des professeurs-assistants, et les assistants voient leur salaire multiplié, respectivement, par 3 ; 2,8 ; 2,5 ; 2 et 1,5. Ensuite, le même communiqué précise que trois arrêtés importants ont été pris le 13 septembre 2010, et appliqués : le n°390-C/MENRS/MTFP/MEF/DC/DGM/DRH, portant indemnité de logement, le n°391-C/ MENRS/MTFP/MEF/DC/DGM/DRH, portant indemnité d’expertise, et le n° 389-C/ MENRS/MTFP/MEF/DC/DGM/DRH, portant indemnité de risque. Ce qui restera, en outre, à concrétiser sont les décrets portant indemnité de bibliothèque, d’une part, et portant prime de bibliothèque, d’autre part. Mais, ces deux textes ne peuvent être rendus concrets sans un réaménagement de la Loi portant Statut particulier des enseignants du Supérieur. Si Alphonse da Silva, Secrétaire général du Syndicat national de l’enseignement supérieur (Snes) reconnaît l’effectivité de ces différents acquis, il relève qu’il s’agit d’une avancée manifeste dont il félicite les différents bénéficiaires pour l’unité d’action qu’ils ont montrée pour leur obtention ; il fait sentir, par ailleurs, que le défi des professeurs du Supérieur est de travailler beaucoup mieux pour mériter les nouveaux avantages salariaux. Finalement, en accordant une part non négligeable de satisfaction aux enseignants, dans le bilan de son premier quinquennat, Boni Yayi aura relevé un défi de taille.
Marcel Kpogodo
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