Remous dans l’enceinte portuaire
Les releveurs en grève la semaine prochaine
Plusieurs activités sont recensées au Port autonome de Cotonou (Pac). L’une de celles-ci est le relevage, qui consiste notamment dans le “chargement et le déchargement des camions gros-porteurs, des wagons, l’empotage et le dépotage des conteneurs“. Réunis au sein de l’Association des sous-traitants de manutentions du Bénin (Astrama-Bénin), les releveurs ont décidé d’aller en grève et, pour cause.
Les releveurs, membres de l’Association des sous-traitants de manutentions du Bénin (Astrama-Bénin) ont annoncé le 14 février dernier, à la Bourse du travail de Cotonou, qu’ils comptaient observer une grève de 48 heures, la semaine prochaine. En effet, Comon Sa, une des sociétés de manutention portuaire opérant au Port autonome de Cotonou (Pac), aurait exigé des “sociétés et coopératives de relevage (…), un agrément pour pouvoir exercer dans les endroits où elle opère“. Or, ils tiennent à rappeler qu’ils ont reçu un agrément de l’autorité portuaire, qu’ils exercent leur métier de façon autonome et qu’ils forment une corporation à part, comme c’est le cas dans tous les ports africains. Donc, s’ils devaient se conformer à la demande de Comon Sa, ils auront de facto un autre agrément, à part celui qui leur a été délivré par l’autorité portuaire. Pour s’opposer à la demande de Comon Sa, ils se fondent notamment sur les textes de lois qui régissent les activités de relevage. Selon eux, si Comon Sa ne fait pas l’impasse sur son exigence, le port de Cotonou court le risque d’une paralysie car les “releveurs constituent un maillon important de la chaine portuaire(…), comme les manutentionnaires“. Ils en appellent donc aux différentes autorités ayant en charge le secteur portuaire au Bénin, afin que Comon Sa ne puisse pas, selon eux, violer impunément les textes de la République au Bénin. Au-delà du fait que Comon Sa exige d’eux un agrément, les releveurs mettent aussi l’accent sur une autre situation créée par ladite entreprise. En effet, elle tenterait d’ajouter insidieusement du travail à leurs travaux habituels et, ce, sans une compensation financière. Il est à rappeler que l’Astrama-Bénin est soutenue par le Collectif des syndicats des ouvriers manutentionnaires.
Bernado Houenoussi
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