dimanche 20 février 2011

Ebullition à l'Assemblée nationale du Bénin


Mathurin Nago, Président du Parlement béninois

Accrochages entre Opposition et Mouvance au Parlement


Jusqu’où iront les Députés ?

(Appel à une urgente médiation salvatrice de la Société civile et des chefs des confessions religieuses du Bénin)


La scène était catastrophique à l’Assemblée nationale, hier, Jeudi 17 février, au lendemain de la Décision de la Cour Constitutionnelle imposant aux Députés l’élection de deux nouveaux Secrétaires parlementaires, en remplacement des actuels Joachim Dahissiho et Amissétou Affo Djobo, perpétuellement absents et bloquant la Plénière devant permettre l’adoption de la liste des représentants de l’Assemblée nationale dans les Commissions électorales communales (Cec) et dans les Commissions électorales d’arrondissement (Cea). C’était une stratégie bien ourdie des Parlementaires de l’Opposition qui a fait capoter la Plénière convoquée hier par le Président Mathurin Nago. Ceci laisse s’interroger sur la nouvelle étape à franchir par les Députés, toutes tendances confondues, dans l’avilissement de leur image.


Les Députés de la 5ème Législature ont habitué leurs mandants à ces situations de grand imbroglio matériel, mécanique, visant à empêchant un certain camp politique de s’exprimer. Donc, ce qui s’est passé, hier, jeudi 17 février, à l’Assemblée nationale, a donné le goût d’un rubicond franchi, avec l’empêchement du Président du Parlement, Mathurin Nago, d’accéder à l’estrade, son poste de travail, par un groupe de Députés de l’Opposition, et avec l’appel de Nago, à sa garde, à frapper Augustin Ahouanvoébla qui, lui aussi, menaçait d’aller au pupitre lui arracher la Décision de la Cour constitutionnelle, dont il donnait lecture, malgré le bruit assourdissant, venant des Députés de l’Opposition, visant à empêcher cette lecture. Face à la confusion qui semble planer sur le déroulement du prochain scrutin présidentiel, on se demande donc quelle sera la nouvelle trouvaille de l’un ou de l’autre camp pour davantage en ajouter à la cacophonie politique et à l’incertitude de la tenue de la présidentielle le 6 mars prochain. Il ne reste qu’à en appeler à la Société civile et, surtout, aux responsables au plus haut niveau des différents cultes religieux, pour une médiation salvatrice entre la mouvance et l’Opposition, afin que l’essentiel soit préservé : la paix, chèrement maintenue, depuis deux décennies démocratiques.

Marcel Kpogodo

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