dimanche 27 juin 2010

Vie des centrales syndicales au Bénin

Gaston Azoua, Secrétaire général de la Cstb




4ème congrès ordinaire de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin



La première Centrale syndicale du Bénin réaffirme ses valeurs fondatrices



Les 24 et 25 juin derniers, au Palais des congrès de Cotonou s’est tenu le 4ème congrès ordinaire de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb). Cette rencontre de deux jours a permis aux membres de cette centrale syndicale de mener des discussions à propos du thème relatif à la sauvegarde et à la consolidation des valeurs fondatrices du mouvement syndical au Bénin.



Le 4ème congrès ordinaire de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) a réuni ses membres les 24 et 25 juin dernier à Cotonou. A cette occasion, le thème au centre des différents échanges était relatif à « la mobilisation pour la sauvegarde et la consolidation des valeurs du mouvement syndical au Bénin ». Pour la Cstb, ce thème est motivé par la volonté de « contrer les nombreux assauts du capital financier contre les travailleurs et les peuples ». Cette rencontre succède au précédent congrès qui a eu lieu en 2000. Dix ans plus tard, la centrale syndicale s’est imposée comme étant la première organisation syndicale lors des élections professionnelles de 2001, organisées au Bénin. Dans les propos qu’il a tenus, Gaston Azoua, le Secrétaire confédéral de la Cstb a fait un bref retour sur l’histoire de la confédération syndicale qu’il dirige. Il a tenu, en outre, à rendre hommage à Pascal Fatondji qui a fondé en 1982 la Cstb. A cette époque, le régime de Mathieu Kérékou I réprimait férocement tous les mouvements syndicaux. La Cstb est née dans la clandestinité, ajouta-t-il. Aussi a-t-il tenu à rappeler que sa centrale a contribué, aux côtés du Parti communiste du Dahomey (Pcd), devenu aujourd’hui le Parti communiste du Bénin (Pcb), à éreinter l’autocratie du régime de Mathieu Kérékou. Et, c’est toujours Pascal Fatondji qui a créé le Pcd, à la fin des années 1970, et ce, toujours dans la clandestinité. Gaston Azoua déclara également : « Je suis un communiste et membre du bureau du Pcb ». Philippe Noumèdjinon, le Premier secrétaire de ce parti était l’invité d’honneur de ce Congrès ordinaire de la Cstb. Celui-ci a appuyé les propos de Gaston Azoua, en déclarant : « l’histoire du Pcb et celle de la Cstb sont communes. La Cstb est une émanation du Pcb, car le parti voulait passer d’une lutte de classe à une lutte de masse ». Et, c’est pourquoi, la centrale syndicale aide les travailleurs à lutter pour l’amélioration de leurs conditions de travail. La victoire de la Cstb aux élections professionnelles de 2001 démontre qu’elle a réussi dans sa lutte constante aux côtés des travailleurs. Et, à Philippe Noumèdjinon de conclure, entre autres, que le dialogue social en vogue actuellement est un vœu pieux. Car, « il n’y a pas de dialogue possible entre l’exploiteur et l’exploité ». A ce Congrès étaient conviées d’autres organisations syndicales du Bénin, mais aussi des délégations en provenance du Niger et Burkina Faso. Il s’agit de la Confédération générale des travailleurs du Niger (Cgtn) et de la Confédération générale des travailleurs du Burkina Faso (Cgtb). Ces deux centrales syndicales s’inscrivent eux aussi, comme la Cstb, depuis sa fondation, dans la dynamique d’un syndicalisme de combat.

Bernado Houenoussi

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