Un an après le début de son
second quinquennat
Un bilan mitigé pour Boni Yayi
A quatre ans du terme de son
second quinquennat qui s’achèvera le 05 avril 2016, Boni Yayi aura passé ces douze derniers mois, avec des hauts et des bas.
Boni Yayi, Chef de l'Etat béninois
Une victoire dés le 1er
tour lors du scrutin présidentiel du 13 mars 2011, et un succès tout aussi
éclatant pour les élections législatives du 30 avril 2011. En gagnant ce double
pari électoral, Boni Yayi était dorénavant en roue libre pour gérer tranquillement son second
mandat de 05 ans. Dans le gouvernement qu’il nomme dans la foulée, il confie
deux ministères régaliens à deux femmes. Adidjatou Mathys prit les rênes du
Ministère de l’Economie et Marie-Elise Gbèdo devint le Ministre de la Justice.
Mais dés le mois de juin, le Chef de l’Etat s’embourbe dans le conflit social
né avec la grève dans l’administration publique. Il brandit à la fois contre
les grévistes, la menace de la défalcation de salaire et celle de la radiation
de la fonction. Mais c’est finalement Pascal Irenée Koupaki, qui vint jouer les
juges de paix en réussissant à trouver un accord avec les syndicats. C’est dans ce
contexte que certains importateurs des principaux produits consommés au Bénin, soulèvent la question liée à la mise
en œuvre du Programme de vérification des importations (Pvi).
Les difficultés liées au Pvi
Le Pvi a été concédé par
l’Etat béninois à la société Bénin Control Sa, après qu’elle ait gagnée un
appel d’offres international lancé en novembre 2010. Ce programme devait entre autres contribué, à l’amélioration des recettes douanières et à l’intensification de la lutte
contre la fraude douanière. De fait, Bénin Control Sa reprenait une bonne
partie des prérogatives de la douane. Mais pour les importateurs, le Pvi
contribuera à une inflation. Un argument battu réfuté par Boni Yayi, tout en accusant les douaniers
d’être responsables d’une évasion fiscale qu’il a évaluée à plusieurs milliards
de Fcfa. Mais la mayonnaise tarde à prendre. D'un autre côté, le Chef de l'Etat fait voter une loi interdisant aux
douaniers de faire grève. En effet, ceux-ci protestaient officiellement contre
le fait que certains de leurs collègues aient été violentés dans l’exercice de
leurs fonctions. Mis à part cela, Boni Yayi a été contraint de
descendre fréquemment au port de Cotonou afin de trouver des solutions aux
nombreux blocages liés à la mise en œuvre du Pvi. Outre cela, il a fait un
rétropédalage en renouant de nouveau le fil du dialogue avec les douaniers
qu’il vouait jusqu’à une date récente aux gémonies.
…Et d’autres faits marquants
La grève des enseignants de la
maternelle, du primaire et du secondaire, qui vient de s’achever a mis
particulièrement à rude épreuve les nerfs de Boni Yayi. C’est pourquoi, il a dû faire un
forcing afin de les contraindre à reprendre les cours. Il a ainsi agité l’épouvantail
de la défalcation de salaire et celui de la radiation de la fonction publique. Au
parlement, il dispose d’une confortable majorité dont la solidité se vérifiera
à l’aune de la position que prendra chacun de ses membres sur le projet de
révision de la Constitution qui est actuellement au centre de toutes les discussions.
Bernado Houenoussi
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