dimanche 20 février 2011

Elections présidentielles au Bénin



Face à l’éventualité d’une crise politique au Bénin



Force- droit indexe la Cour constitutionnelle




Les membres du Front des organisations républicaines pour la consolidation de l’Etat de droit (Force- droit), ont donné, le 16 février dernier, une conférence de presse à Cotonou. Par le biais de cette sortie médiatique, ils ont mis l’accent sur le rôle négatif que jouerait, selon eux, la Cour constitutionnelle dans le processus électoral en cours.




Cette conférence de presse a été marquée par une communication axée sur une certaine thématique : “La Cour constitutionnelle de Robert Dossou au cœur de la plus grande crise électorale de l’ère du renouveau démocratique au Bénin“. C’est Brice Goudali, Président du Front des organisations républicaines pour la consolidation de l’Etat de droit (Force- droit), qui a présenté cette communication. Tout en rappelant le rôle dévolu par la Constitution à la Cour constitutionnelle qui doit juger de la constitutionnalité des lois votées au Parlement, l’orateur s’est particulièrement appesanti sur la question relative à la Liste électorale permanente informatisée (Lépi). En effet, selon lui, la Cour constitutionnelle tente d’imposer de façon abusive la Lépi au Bénin et, ce, au détriment de l’objectif initial de cette Liste qui doit permettre de doter le Bénin “d’un instrument moderne de développement“, la Lépi devant être aussi utilisée pour que les élections soient transparentes. Il a ainsi ajouté que c’est une aide à l’entreprise de fraude que le Gouvernement serait en train d’orchestrer pour le scrutin à venir. Il est également revenu sur le défaut de consensus entre les acteurs politiques autour de la Lépi et sur les dispositions législatives votées par le Parlement, pour pallier au fait que la Lépi ne serait pas réalisée à temps. Mais, pour Brice Goudali, malheureusement, la Cour constitutionnelle a cassé cette loi, autant de manœuvres menées sous le couvert de la loi, avec le soutien indéfectible des partenaires techniques et financiers. Pour Force-droit, l’heure est grave et la Cour constitutionnelle, présidée par Robert Dossou, est la responsable de cette situation susceptible de remettre en cause “la paix et la stabilité politique du pays“. Malgré tout, le Président de Force-droit déclare qu’il est toujours possible que le tir soit rectifié. Et, pour ce faire, il faut réunir “autour d’une table tous les acteurs de la vie politique, le clergé (…) et la société civile“.



Bernado Houenoussi

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