A la suite d'un contrôle de routine
Ces derniers temps, les événements ne sont pas vraiment en
faveur de la police, en général, et de Philippe Houndégnon, en particulier, en
sa qualité de Directeur général de la police nationale. Forts des événements
malheureux et humiliants ayant frappé ces jours-ci, cette corporation qu’il
dirige, il a initié un contrôle de routine qui s’est soldé par un constat de l’abandon
de leur poste de travail par plusieurs policiers, ce qui a donné lieu à des
sanctions.
Philippe Houndégnon |
Des sources très proches de la Direction générale de la
police nationale laissent entendre que, le lundi 27 octobre dernier, Philippe
Houndégnon, très inquiet, suite, dernièrement, à la situation très déshonorante,
pour tout une corporation, du ’’ligottage’’ par des malfrats de deux policiers,
endormis sur leur lieu de travail avec, à la clé, une arme emportée, celui-ci s’est
dépêché, à bord d’une voiture ordinaire, de sillonner plusieurs institutions
bancaires des localités d’Akpakpa, de Calavi et de Cocotomey, des endroits où
des agents de police étaient censés assurer la sécurité des personnes et des
biens. Mais, quelle ne fut sa surprise de constater la désertion de leur lieu
de surveillance par les concernés. Huit, au total ! Il a fallu, alors, les
chercher pour les retrouver, dans des buvettes environnantes, en galante
compagnie.
Très tôt, leur supérieur hiérarchique ne manqua pas de les
interpeller, de les désarmer et de les faire embarquer, pour les faire mettre
aux arrêts de rigueur.
Cette situation ne
manque de susciter des réflexions, celles permettant de se demander si les
policiers sont sous le coup d’un moral atteint par des morts, dans leurs rangs,
par-ci, ou du fait de leur confrontation au déshonneur et à la risée publique,
par là. En outre, portent-ils, en eux, la vocation de policiers ou sont-ils
venus à ce métier pour échapper au chômage ? Choisissent-ils, désormais de
baisser la garde, face à leur mission, face à une rémunération salariale connue
comme peu reluisante, ou développent-ils la peur de mourir, comme certains
collègues qui, apparemment, se sont trouvés au mauvais endroit, au mauvais
moment ? Philippe Houndégnon, au-delà des sanctions disciplinaires, en
guise de réaction immédiate face à des inconduites constatées, a fort à faire
pour identifier le mal et lui trouver des solutions idoines, avant qu’il ne
soit trop tard pour le bien-être du peuple béninois et, aussi, pour sa carrière
qui semblait connaître une envolée brillante.
Marcel Kpogodo
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