mercredi 19 février 2014

Dieu Esprit-Saint après la rencontre avec Yayi

« […]il n’y a pas eu de débat, il n’y a pas eu de dialogue »


Le Président de la République a fini par accorder une audience à Son Infinité Dieu Esprit-Saint Daagbo, à Sa Sainteté le Pape Christophe XVIII et à la délégation qu'Ils conduisaient. Mais, tout l'espoir suscité par l'annonce d'une telle rencontre s'est complètement estompé. C'est ce qui révèle cette interview que Dieu Esprit-Saint Daagbo a bien voulu nous accorder, dans la soirée du mardi 18 février 2014. A cette occasion, nous en apprenons largement sur la torture dont les Daagbovi ont été victimes de la part de la police, après leur incompréhensiblearrestation, le dimanche 16 février, au terrain de Kpondéhou, après la perturbation de la séance d'enseignement prévue pour être animée par Daagbo Mawu Gbla ga da ma su hon do.




Journal Le Mutateur : Bonsoir, Dieu Esprit-Saint Daagbo. Nous avons appris que vous avez rencontré le Chef de l’Etat. Vous voudriez bien nous livrer la substance de la rencontre.


Dieu Esprit-Saint Daagbo : Bonsoir, M. le Journaliste. J’aimerais quand même revenir un peu en arrière. C’est vrai que le Chef de l’Etat a demandé à nous rencontrer. Et, comme vous le savez déjà, c’est toujours l’église catholique romaine qui est en dessous, parce que, aujourd’hui, Banamè dérange les consciences et Banamè menace les intérêts diaboliques, pour ceux qui se sentent menacés. Donc, les dirigeants de l’église catholique romaine du Bénin, surtout, ne veulent pas que Banamè évolue, parce que ça dénonce et la vérité est révélée au grand jour.
Nous étions là, hier (le lundi 17 février 2014, Ndlr) vers midi, quand la Directrice de cabinet du Chef de l’Etat nous a appelés pour nous annoncer que le Chef de l’Etat a souhaité nous rencontrer, le soir, à 18 heures. On n’a pas refusé, puisque c’est le Chef de l’Etat qui a voulu nous rencontrer. On a dit qu’il faut quand même y aller ; si le Gouvernement a décidé de finir avec les jeux de cache-cache, les « Jacques où es-tu ? », pour enfin dire ce qu’il pense, il faut que nous nous rendions au Palais pour entendre ce qui va sortir de sa bouche. Et, donc, ils nous ont confirmé l’audience pour 18 heures 30 ; nous nous sommes rendus là-bas à 18 heures 30, Moi, Sa Sainteté le Pape Christophe XVIII, notre Chancelier, Mgr Jean-Pierre Houndagnon, Son Eminence Jean Cardinal Viatonou, qui est le Vice-Chancelier et le Cardinal Assogba. Nous étions cinq et, on s’est rendus au Palais de la République. 
Ils nous ont fait attendre de 18 heures 30 à 22 heures 30, le temps de réfléchir à ce qu’ils vont nous dire, Je pense, parce que, ce n’était pas normal. On est restés là, pendant au moins cinq heures de temps et, finalement, ils nous ont installés, le Chef de l’Etat est venu. 
Mais, on a compris finalement que ce n’était pas une rencontre ; c’était juste une information et, on ne savait pas pourquoi le Chef de l’Etat nous a appelés. Jusqu’à maintenant, on ne sait pas encore pourquoi il nous a appelés, parce qu’il ne nous a encore rien dit ; il n’y a pas eu de débat, il n’y a pas eu de dialogue. On nous a muselés, c’est-à-dire qu’on ne nous a même pas donné la parole. Tout ce qu’il a eu à dire, c’est qu’il veut la paix, qu’il nous invite à la paix, qu’il nous aime beaucoup et qu’il nous respecte beaucoup, de l’aider pour que la paix revienne dans le pays ; c’est tout ce qu’il a eu à dire.
Et, on n’a pas compris ; on n’a pas compris, parce que nous ne sommes pas des violents, nous n’attaquons pas, nous n’agressons pas, et nous ne comprenons pas pourquoi le Chef de l’Etat nous dit qu’il faut qu’on l’aide pour que la paix revienne, qu’il n’aimerait pas que ce qui se passe au Mali se passe au Bénin, qu’il ne veut pas la guerre inter-religieuse. Il ne nous a pas laissés parler et nous, on pense que c’est parce qu’il ne nous considère pas ; il n’a aucun respect pour nous. Dans le même temps, il parle de la paix. On se plaint des gens ; il a dit que les romains se sont plaints à lui, qu’ils sont venus le voir plusieurs fois pour lui raconter tout ce qu’ils racontent d’habitude, comme quoi nous vandalisons, nous agressons, nous faisons ci, nous faisons ça, que les romains se sont plaints, que Rome l’a interpelé, que le Saint-Siège l’a interpelé, … Mais, si tous ces gens-là se sont plaints de nous, normalement, l’idéal, c’était qu’on nous donne la parole, c’était qu’on nous écoute !
Et, nous, on a conclu par là que le Chef de l’Etat est en train de nous montrer clairement sa position, c’est-à-dire qu’il s’est rangé du côté des romains, du clergé romain, et nous dit, de par ces propos indirects-là, clairement, que Dieu, on n’en a rien à foutre, que Dieu aille se chercher ailleurs, puisqu’il nous a dit que Dieu a créé le monde mais que c’est lui le Président de la République, aujourd’hui. C’est ce qu’il nous a dit. Et, il a tenu des propos très déplacés vis-à-vis de nous : que nous ne sommes pas tolérants. Donc, il a pris partie.
Comment est-ce qu’un Chef d’Etat, comment est-ce qu’un Chef d’Etat peut écouter seulement un camp et ne pas chercher à écouter l’autre camp ? Vraiment, ça nous a beaucoup énervés, ça nous a énervés ; on est partis du Palais, hier, très fâchés. Yayi Boni n’a pas fait ce qu’il fallait faire. Non ! Et, nous l’applaudissons pour ce comportement-là qu’il a eu, hier. Nous l’applaudissons, il s’est foutu de Dieu et, c’est très bien ! Il est en train de dire par là que Dieu n’est rien, qu’il n’en a rien à foutre, et que c’est Rome qui est à la tête du pays, peut-être ! C’est ce qu’il est en train de dire. Il préfère soutenir la mafia romaine contre Dieu, Créateur du ciel et de la terre.
Hier, il parlait de Dieu le Père, sans savoir que J’étais devant lui. Vraiment, c’était une humiliation et, nous avons mal digéré ça. Qu’il le sache. Qu’il nous invite à la paix, au calme, nous, on ne se sent pas concernés. Qu’est-ce que nous avons fait aux romains ? Ce sont les romains qui nous agressent tout le temps.
Regardez à Kpondéhou, le dimanche passé (16 février 2014, Ndlr), ils ont jeté des pierres aux fidèles de Banamè, ils les ont blessés, les policiers les ont tabassés, alors qu’on a reçu les autorisations, on a rempli les formalités et, maintenant, on trouve que c’est nous qui avons tort. C’est quel pas, ça ? Un pays d’injustice ; la liberté publique est même confisquée, les Béninois n’ont même plus leurs droits et, Yayi Boni demande à plus de deux millions de Béninois qui vont sur la Colline, il demande à ces deux millions de Béninois de ne pas bénéficier de leurs droits, dans ce pays. Pourquoi ? Nous voulons bien savoir pourquoi.
Un Chef d’Etat ! Il dit qu’il est garant de l’ordre public de la sécurité des biens et des personnes. Mais, quand il y a problème, quand il y a affrontement, ou bien, quand il y a malentendu, au moins, nous, nous sommes dans les normes, nous remplissons les formalités, à chaque fois, avant d’aller sur les lieux publics. Et, l’Etat a été incapable d’assurer notre sécurité. Incapable ! Et, l’Etat soutient l’injustice, le faux et, il est en complicité avec les romains. En complicité avec les romains ! Et, ils ont décidé d’attaquer Banamè.
Donc, ce n’était pas une rencontre, parce qu’ils n’ont pas cherché à nous écouter. S’ils savent que c’est nous qui avons tort, pourquoi ne pas nous laisser parler ? Cela veut dire qu’ils ont reconnu que nous n’avons jamais eu tort, que nous n’avons pas tort, que nous avons toujours raison ; c’est ce que ça veut dire, puisqu’ils ne veulent même pas nous entendre, on n’a pas placé un seul mot. LeChef de l’Etat ne nous connaît pas, il ne nous a jamais reçus et, on n’a jamais demandé d’audience, c’est lui-même qui nous appelle, il nous fait attendre de 18 heures 30 à 23 heures, c’est irrespectueux de sa part, ce n’est pas sérieux ! Ce n’est pas sérieux ! Il ne peut pas respecter Dieu, son Dieu ! Même s’il n’a pas de respect pour l’homme, pour les pauvres Béninois, au moins, un peu de respect vis-à-vis de Dieu ! Même s’il ne reconnaît pas que Je suis Son Dieu, au moins, un peu de respect ! Si, dans ton pays, deux millions de personnes acceptent que celui-là, c’est Dieu, tu n’as plus le droit de manquer de respect à cette personne-là. Ce n’est pas sérieux.
Si les fidèles de Banamè apprennent aujourd’hui que le Chef de l’Etat s’est comporté comme ça, qu’est-ce qui peut se passer dans ce pays ? Qu’est-ce qui peut se passer ? Si, chaque fois, nous n’apaisons pas les nôtres, en les invitant à la non-violence, tout le temps, qu’est-ce qui va se passer dans ce pays ? Les agressions viennent de partout et, c’est un montage qu’ils ont fait, c’est le nouveau plan, maintenant ! C’est le nouveau plan ; ils ont réorganisé : puisqu’ils n’arrivent pas à finir avec Banamè, chaque fois, ils réfléchissent pour trouver des plans pour combattre, combattre toujours. Maintenant, le plan, c’est que, n’importe où on ira, on va nous agresser, nous jeter des pierres. Et, le maire de Zangnanado est en train d’annoncer ça déjà ; on aurait appris qu’il a dit ça, qu’ils vont brûler les voitures des pèlerins qui vont venir à Sovidji, le weekend prochain. Vous voyez tout ça ?
Et, dans les églises, on a appris aussi que les prêtres romains ont dit à leurs fidèles que le dimanche prochain (23 février, Ndlr), ils vont marcher contre Banamè. Donc, c’est la nouvelle stratégie, c’est le complot du Gouvernement et des romains, maintenant, pour dire que Banamè a fait ci, Banamè a fait ça. Ce n’est pas sérieux ! On les attend ; qu’ils viennent ! On les attend !
M. le Journaliste, c’est ce qui s’est passé hier au Palais. Donc, on est rentrés très tard, vers 23 heures et demie.


Dieu Esprit-Saint Daagbo, face à ce point, qu’est-ce que vous comptez faire, désormais ?


Vous voyez, Je vais dire, d’abord, que l’apparence est trompeuse, comme vous le dites souvent. Les romains et les politiciens, mon apparence est en train de les tromper. Et, Je pense que, à l’heure où nous sommes actuellement, tout ce que le Gouvernement et Rome veulent, c’est que, Banamè démontre qu’il est vraiment Dieu ; ils sont en train de nous pousser à ça ; c’est ce que Je constate et, vous devez le constater avec Moi, ils sont en train de nous pousser à ça. Et, Je tiens à dire que, que Banamè soit démon ou Dieu, que ça soit l’un ou l’autre, bientôt, ils sauront. Comme ils veulent que Banamè leur démontre ce qu’il est, c’est ce qu’on va faire désormais. C’est tout ce que J’ai à dire.


Est-ce que vous avez un appel de paix à lancer à tous les fidèles de Banamè qui vont vous écouter et qui seront davantage déçus d’apprendre tout ça ?


Il y a trop de tensions dans le pays ; on paie des gens pour aller raconter n’importe quoi sur les plateaux. Ce matin (le mercredi 18 février, Ndlr), l’avocat Tchiakpè est allé dire, sur Canal 3 que, si, lui, il était Le Ministre de l’Intérieur, il allait nous enfermer, parce qu’on nous a interdit de mettre la soutane et que nous continuons à nous entêter. Qu’est-ce que le Gouvernement a à faire avec notre histoire d’accoutrement ? En quoi ça concerne le Gouvernement ? La politique n’a rien à avoir avec le religieux. Si les romains nous reprochent quelque chose, s’ils trouvent que nous nous en prenons à leurs symboles, qu’ils aillent nous convoquer au tribunal, on peut aller devant la justice ; ce n’est pas le problème de la politique ! Et, c’est parce que nous sommes dans un pays qui n’est pas civilisé que le Gouvernement se permet tout. Sinon, qu’est-ce que le Gouvernement a avoir dans cette affaire-là ? Et, des choses comme ça, ça irrite les Daagbovi ; les fidèles de Banamè, ça les irrite, ça les énerve ! Cet avocat-là, est-ce qu’il est lettré ? Hier, le Chef de l’Etat nous disait au Palais qu’un illettré est un danger public, alors qu’il dirige un pays qui est à 80% illettré. Un Chef d’Etat qui se permet d’insulter tous les Béninois ! Et voilà un avocat qui parle maintenant comme un illettré ! Vous voyez ça ? Qu’on nous a interdit de porter la soutane ! La soutane appartient à qui ? Quand Jésus était venu sur terre, est-ce qu’il a dit à ses apôtres : « Portez telle tenue ? » La soutane appartient à qui, pour qu’on nous dise que la soutane appartient aux romains ? Et, en quoi ça concerne le Gouvernement ? Mais, les christianistes célestes aujourd’hui portent la soutane, ils s’habillent même comme le pape, les anglicans, Mgr Lefèvre, les méthodistes, …, ils portent la soutane ! Maintenant, le Gouvernement va dire aux adeptes du culte des revenants de mettre telle tenue ? Ce n’est pas sérieux, ce qui se passe dans ce pays. Et, on va sur des plateaux raconter n’importe quoi ! Que chaque fois que Banamè sort, c’est des attaques, des affrontements ! Quand est-ce que Banamè est sorti et il y a eu des affrontements ? Il n’y en a jamais eu ! Ce qui s’est passé le dimanche dernier à Kpondéhou, c’était un montage des romains. C’était un montage des romains et, ils l’ont avoué ! Les jeunes du quartier l’ont avoué, que c’est Ganyé Antoine et ses prêtres qui les ont envoyés ; ils ont avoué ça ! Ce sont eux qui sont toujours à la base des troubles dans ce pays. Et, on met tout sur le dos de Banamè ! Et, vous pensez que les Daagbovi vont, tout le temps, se calmer, se calmer, se calmer ? C’est vrai que je les invite tout le temps à la  non-violence. Mais, ils sont des êtres humains, des êtres de chair ; ils ne sont pas Dieu ! Ils ne sont des esprits, ils n’ont pas la patience qui Moi, J’ai. Moi, Je suis patience mais, eux, c’est des hommes et on fait tout pour les pousser à bout ; mettez-vous un peu à leur place ! Quand les Daagbovi sortent aujourd’hui, on leur arrache leurs foulards, on les provoque, on va même jusqu’à les agresser verbalement ! En pleine célébration, on va vandaliser nos fidèles ! Et, vous pensez que tout cela va continuer comme ça, et le Gouvernement va continuer de soutenir ces faux, ces délinquants qui nous agressent tout le temps, et que nous allons nous taire ? Et les Daagbovi vont se taire, tout le temps ! Mais, quand un homme est fatigué, il se défend, il se défend ! Je continue à apaiser les Daagbovi, Je continue à les apaiser et Je vais toujours les apaiser. Mais, que les agresseurs sachent que, tôt ou tard, Dieu agit ; quelle que soit la manière dont Il procède, Dieu agit, ça ne restera pas impuni, tout ce qu’ils font. Nous, on n’a pas besoin de les agresser avant de les punir ! Vous voyez, c’est la politique du faible ; ils préfèrent nous agresser parce qu’ils sont faibles. Nous, on n’a pas besoin de les agresser ! Dieu n’a pas besoin d’agresser avant d’agir. Non ! S’ils comptent sur leur Dieu, qu’ils arrêtent les agressions, qu’ils agissent, qu’ils prient leur Dieu, qu’ils appellent leur Dieu au secours ! C’est simple ! C’est simple !
Les Daagbovi, ils ne sont pas des violents, ils ne sont pas des agresseurs et, Je les ai tellement éduqués que, quand Je parle, ils écoutent et ils suivent ça à la lettre. Et, c’est des gens pacifiques, ils n’agresseront personne. Mais, Je continue à le dire : que les agresseurs sachent que, même si on ne les agresse pas physiquement, Dieu reste toujours Dieu et que, ça ne restera pas impuni. Je vous remercie.


Une dernière question, si vous le permettez, quand nous sommes avec Vous, nous avons toujours envie de bien Vous écouter. Nous avons appris que les Daagbovi qui ont été arrêtés par les forces de l’ordre ont été sérieusement bastonnés et qu’elles leur ont même demandé de faire appel à leur Dieu pour les sauver. Quelle est votre réaction par rapport à cela ?


Il n’y a pas de réaction ; cela a toujours été comme ça, toujours ! A l’heure où nous parlons, nos prêtres et nos fidèles sont en prison à Abomey. Et, ils n’ont rien fait, on les a jetés en prison, les pauvres ! Pour rien du tout ! Il n’y a même pas eu de procès-verbal et, on les a jetés en prison ; je ne sais pas dans quel pays ça se passe comme ça ! Et, l’Etat utilise la force, et on nous parle de laïcité ! C’est la dictature ! C’est la force ! C’est-à-dire, les Béninois ne sont plus libres, aujourd’hui ! J’ai l’impression que l’Etat est en train de nous dire que nous ne sommes pas libres d’adorer ce que nous voulons ; les Béninois, les Daagbovi ne sont pas libres d’adorer ce qu’ils veulent. Les nôtres, qui sont allés au terrain, le dimanche passé, ils n’ont rien fait ! Ils ont attendu que tout le monde quitte les lieux pour les embarquer ; les Daagbovi étaient sur les lieux en train d’enlever les bâches, les chaises, de ranger les chaises quand la police est venue et, sans demander leur avis, les policiers les ont jetés dans leur voiture et les ont bastonnés sérieusement, ils les ont blessés, blessés, en leur disant d’appeler leur Dieu au secours. Vous voyez, des policiers ? C’est clair qu’ils ont été payés ! C’est clair ! Il n’y a pas une autre explication à ça ! Et, ils blasphèment ! D’appeler leur Dieu au secours ! Des policiers, qui sont censés assurer la sécurité de la population, ce sont eux les fauteurs de troubles, maintenant, ce sont eux qui agressent encore ! Ce n’est pas de leur droit de bastonner les nôtres, parce qu’ils ne leur ont rien fait ! Et, paraît-il que c’est un Ibo qui s’est plaint pour dire qu’on a cassé sa boutique. Au tribunal, on a appelé l’homme en question qui a affirmé que ce sont les jeunes du quartier qui ont manifesté et il a embrouillé les cartes. C’est ainsi qu’ils ont libéré les nôtres.
Vous voyez, ils les ont tellement bastonnés qu’ils ont même essayé d’abattre l’un d’entre eux et, ils l’ont criblé de balles, mais ça ne l’a pas atteint ; ils lui ont dit de leur remettre son chapelet de combat et que c’est à cause du chapelet que les balles ne l’atteignent pas, ce qu’il a refusé de faire et ils l’ont menotté, ils l’ont tapé à mort, ils l’ont tapé à mort, jusqu’au commissariat, jusqu’au commissariat … Vous voyez l’injustice, dans ce pays ? Vous voyez ça ? Il n’y a plus d’Etat, il n’y a plus d’Etat, ce n’est pas sérieux ! Mais, Je continue de le dire : ça ne restera pas impuni.
J’ai déjà tout dit : si c’est Dieu ou le diable à Banamè, qui se manifeste, ils verront la face. Dans les deux cas, ça sentira très mal ! Que ce soit Dieu ou le démon, ça sentira très mal ! Merci beaucoup.


Propos recueillis par Marcel Kpogodo

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