L'Église Catholique de Jésus-Christ réagit au Communiqué du Conseil des Ministres
Son Eminence Jean Cardinal Viatonou, au centre, présentant la Déclaration de la Mission de Banamè. |
Le Conseil des Ministres du vendredi 31 janvier 2014 s'est intéressé à la Mission de Banamè, à travers cet extrait du communiqué final : "Le Conseil des
Ministres a également approuvé :
[…]
un compte rendu du Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et des
Cultes sur la crise socio-religieuse qui prévaut dans le département du Zou.
Il convient de rappeler que le 22 janvier 2014, le Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et des Cultes a fait état au Conseil des Ministres, des nombreuses plaintes qui lui sont parvenues, provenant aussi bien de certaines confessions religieuses (Eglise Catholique, religions endogènes) que des autorités politiques, administratives et royales accusant l’Eglise de Banamè.
Le Conseil des Ministres après avoir pris acte de ces informations avait dépêché une mission dans le département du Zou aux fins d’entendre tous les protagonistes.
En approuvant ce rapport, le Conseil des Ministres tient à rappeler à tout le peuple béninois que notre pays est un État laïc. De ce point de vue, notre Constitution garantit la liberté de conscience; et à ce titre, chaque citoyen a le droit de pratiquer la religion de son choix.
Il est bien entendu que ce droit s’exerce dans le strict respect des dispositions constitutionnelles, légales et réglementaires en vigueur, dans la tolérance, la paix et la recherche de la concorde nationale.
Dans cette perspective, le Conseil des Ministres recommande vivement aux confessions religieuses professant leur foi dans notre pays :
- le respect des Institutions de la République et des autorités à tous les niveaux ;
- la cessation immédiate des injures, des menaces, des contraintes et la profanation des lieux de culte ou considérés sacrés ;
- la promotion du dialogue inter religieux en vue de prévenir l’incompréhension et l’intolérance qui conduisent à l’affrontement et aux divisions ;
- à l’église de Banamè de renoncer à l’utilisation des appellations et symboles de l’église catholique romaine et de créer sa propre identité en termes de dénomination, de symboles et d’habillements afin d’éviter toute confusion.
En tout état de cause, tout acte attentatoire et tout comportement contraire à l’éthique religieuse, à son fondement qu’est l’amour ne saurait être toléré dans un état de droit comme le Bénin.
Le Conseil des Ministres en appelle à la conscience et à la compréhension de tous. "
Il convient de rappeler que le 22 janvier 2014, le Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et des Cultes a fait état au Conseil des Ministres, des nombreuses plaintes qui lui sont parvenues, provenant aussi bien de certaines confessions religieuses (Eglise Catholique, religions endogènes) que des autorités politiques, administratives et royales accusant l’Eglise de Banamè.
Le Conseil des Ministres après avoir pris acte de ces informations avait dépêché une mission dans le département du Zou aux fins d’entendre tous les protagonistes.
En approuvant ce rapport, le Conseil des Ministres tient à rappeler à tout le peuple béninois que notre pays est un État laïc. De ce point de vue, notre Constitution garantit la liberté de conscience; et à ce titre, chaque citoyen a le droit de pratiquer la religion de son choix.
Il est bien entendu que ce droit s’exerce dans le strict respect des dispositions constitutionnelles, légales et réglementaires en vigueur, dans la tolérance, la paix et la recherche de la concorde nationale.
Dans cette perspective, le Conseil des Ministres recommande vivement aux confessions religieuses professant leur foi dans notre pays :
- le respect des Institutions de la République et des autorités à tous les niveaux ;
- la cessation immédiate des injures, des menaces, des contraintes et la profanation des lieux de culte ou considérés sacrés ;
- la promotion du dialogue inter religieux en vue de prévenir l’incompréhension et l’intolérance qui conduisent à l’affrontement et aux divisions ;
- à l’église de Banamè de renoncer à l’utilisation des appellations et symboles de l’église catholique romaine et de créer sa propre identité en termes de dénomination, de symboles et d’habillements afin d’éviter toute confusion.
En tout état de cause, tout acte attentatoire et tout comportement contraire à l’éthique religieuse, à son fondement qu’est l’amour ne saurait être toléré dans un état de droit comme le Bénin.
Le Conseil des Ministres en appelle à la conscience et à la compréhension de tous. "
Face à cette réaction, la Mission de Banamè a tenu, en cet après-midi de ce mardi 4 février 2014, un point de presse. Dirigé par Son Eminence Jean Cardinal Viatonou, entouré de plusieurs de ses pairs, des évêques de l'Eglise Catholique de Jésus-Christ, de prêtres et de sœurs religieuses, cette séance de partage devant les professionnels des médias a donné lieu à la publication du Communiqué ci-après :
Eglise Catholique de Jésus-Christ Banamè, le 3 février 2014
Cité de la Cour Céleste
Banamè
Communiqué
Pas
de paix sans justice et pas de justice sans équité
L’Eglise Catholique de
Jésus-Christ est choquée et outrée par le caractère injuste et partial du
compte rendu du Conseil des Ministres du vendredi 31 janvier 2014. Il n’y a pas
de paix sans justice et il n’y a pas de justice sans équité.
En effet, il n’y a pas
eu d’équité dans la mesure où le Conseil des Ministres des 21-22 janvier
dernier a énuméré à l’encontre de l’Eglise Catholique de Jésus-Christ, Cité de
la Cour Céleste, Banamè, des plaintes formulées par le collectif de l’église
catholique romaine, des vodounons, et des politiciens. Ces plaintes font état « d’actes
de vandalisme sur des édifices et des atteintes à des personnes et d’autres
actes tendant à diviser des familles ».
La délégation
interministérielle envoyée par le Gouvernement sur la Sainte Colline de Banamè,
le jeudi 30 janvier dernier, aux fins de vérifier le caractère fondé de ces
accusations, s’est rendu compte, suite aux échanges avec les dignitaires de l’Eglise
de Banamè, que des incriminations évoquées supra, ne sont nullement vérifiées. Ils ont pu comprendre :
- - Que c’est plutôt Banamè qui est sujet à
toutes les formes de violences du clergé catholique romain dans leur coalition
avec les vodounons et les politiciens, notamment, le Préfet des Départements du
Zou et des Collines, Monsieur Armand Nouatin.
- - Que Banamè joue le rôle fondamental de
réunification des familles et de délivrance des familles détruites par la
sorcellerie.
- - Que Banamè n’a jamais ordonné la
destruction de quelque forêt sacrée ni procédé à des actes de vandalisme mais
est plutôt la victime de tous les affronts de tous les temps. Ce fut le cas, à
Abomey, où le chef de collectivité, Dah Kpomalégni, à l’état-civil, Philippe
Kpomalégni, mandaté par l’évêque romain des lieux et accompagné de jeunes
délinquants du quartier Adandokpodji, mit à exécution leur plan révélé, la
veille, à un de nos fidèles, sur la tentative d’assassinat de Son Excellence
Monseigneur Gabriel Honhè de l’Eglise Catholique de Jésus-Christ. Ce fut aussi
le cas à Zakpota, à Sokpa-dèli et à Louho où nos installations cultuelles ont
été vandalisées et des violences et voies de fait sur nos fidèles recensées.
Le deuxième Conseil des
Ministres a malheureusement occulté l’évidence de la fausseté de toutes les
accusations. Le Gouvernement aurait fait preuve d’équité en restituant à l’opinion
publique nationale et internationale, dans son dernier compte-rendu de Conseil
des Ministres, ces évidences. Le Gouvernement aurait aussi fait preuve d’équité,
d’impartialité en ne cherchant pas à plaire au clergé catholique romain lorsqu’il
« recommande vivement à l’Eglise de Banamè de renoncer à l’utilisation des
appellations et symboles de l’église catholique romaine et de créer sa propre
identité, en termes de dénomination et d’habillement afin d’éviter toute
confusion ».
Il importe ici de
rappeler qu’à Banamè, il s’agit de l’Eglise Catholique de Jésus-Christ, celle
qu’il a créée, depuis 2000 ans et que la mafia romaine a prise en otage, depuis
toujours, et qu’à Banamè, il s’agit, bel et bien, du Père de Jésus-Christ, Qui
est venu, non pas pour détruire l’œuvre de son fils, mais pour la restaurer et
l’anoblir.
Le Gouvernement serait
resté dans la norme de ses prérogatives s’il n’est pas allé jusqu’à vouloir
statuer sur le type d’accoutrement des consacrés de Banamè. Cela n’est pas du
ressort du politique.
Dans cet élan, le
Gouvernement pourrait être amené à définir aux vodounons, aux évangéliques, aux
musulmans, aux christianistes célestes, aux protestants et aux autres
confessions religieuses leur type d’accoutrement, et leur mode de culte. Ce
droit constitutionnel de liberté de religion aurait été compromis.
Le Gouvernement ferait
preuve de justice en veillant sur les droits de tout fidèle de Banamè, comme il
a le devoir régalien de veiller aux droits de tout citoyen.
Malgré la rencontre des
dignitaires de Banamè avec la délégation gouvernementale, les exactions ont
continué, de la part des catholiques romains. Banamè ploie encore sous le poids
de l’injustice gratuite. Pour cas, nous citons le Révérend Père Luc Amonlo et
cinq de nos fidèles, qui croupissent en détention arbitraire, à la prison
civile d’Abomey. C’est le cas aussi du passage à tabac de nos prêtres et
fidèles à Abomey, alors même que la Commission interministérielle était en
pourparlers avec les acteurs de la Mission de Banamè.
Jusqu’ici, les fidèles
de Banamè n’ont jamais cédé aux provocations, malgré qu’ils aient toujours été
sujets aux agressions verbales, morales et, souvent physiques. Mais, quand
viendra à bout leur patience, ils se défendront, au nom de la légitime défense,
dans toutes les agressions. Que Banamè ne soit alors pas incriminé, en ces
moments-là. Ceci tient lieu d’avertissement aux agresseurs.
Banamè veut bien croire
que la démarche qui a conduit la délégation gouvernementale à venir s’informer
du fondement des accusations gratuites, à son encontre, s’inscrit dans une
logique de recherche de la justice et de la paix sociale. Mais,
malheureusement, les déclarations récentes du Chef de l’Etat, à Dassa,
contraires à cette logique, laissent Banamè perplexe.
Dans tous les cas,
Banamè œuvre pour l’avènement d’un monde épris de paix, de justice sociale car,
à Banamè, c’est l’évidence de l’existence absolue de la Sagesse incarnée.
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