mardi 10 avril 2012

L’avenir du Pvi en question

Retour de l’escorte des véhicules d’occasion en transit dans le giron de la douane

 
Est-ce la fin annoncée du Pvi ?
 

Depuis le 1er juillet dernier, et ce au détriment de la douane, mais officiellement sous le couvert de la mise en œuvre du Programme de vérification des importations (Pvi), Bénin Control Sa, était chargée de l’escorte des voitures d’occasion en transit vers les pays de la sous-région ouest africaine. Mais après que le Gouvernement ait décidé à l’issue du conseil des ministres du 04 avril dernier,  de confier de nouveau cette tâche à la douane, on peut s’interroger sur le fait de savoir s’il ne prépare pas d’ores et déjà les esprits à une remise en cause complète du Pvi.
 

 Patrice Talon, Pdg de Bénin Control Sa


L’escorte des véhicules d’occasion en transit vers les pays de la sous-région, fait partie de la panoplie de missions pour laquelle le Gouvernement a mandaté Bénin Control Sa, et ce dans le cadre du Programme de vérification des importations (Pvi). En effet, mis à part cela, Bénin Control Sa doit renforcer les capacités de l’administration des douanes à travers plusieurs prestations dont notamment, la vérification avant embarquement des biens importés au Bénin, de même que la certification des poids des biens importés par voie terrestre. Or, la débauche d’énergie dont a fait preuve Boni Yayi dés l’entrée en vigueur du Pvi le 1er avril 2011, ne pouvait pas présager qu’un jour la décision du 04 avril dernier allait intervenir juste un an plus tard. Il a ainsi plusieurs fois martelé que, ce programme serait entièrement mis en œuvre. Aussi, il a accusé les douaniers d’être responsables d’une fraude fiscale qu’il a évalué à plusieurs milliards de Fcfa. Mais, le vent semble avoir tourné et ceux-ci ont de nouveau ses faveurs. Quoi qu’il en soit, et ce au-delà des spéculations qui déjà vont bon train, les prochaines semaines confirmeront ou non, si cette décision du Gouvernement n’est qu’un simple coup de semonce à l’endroit de Bénin Control Sa, ou bien le signe avant coureur de la fin de l’idylle entre les deux parties. 

Bernado Houenoussi

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