lundi 5 mars 2018

Les deux solutions d’Amos Yao Sani à la crise dans le secteur de l’éducation


Dans le cadre du lancement de son essai


Le ’’Chant d’oiseau’’ de Cotonou a accueilli, le samedi 3 mars 2018, le lancement d’un ouvrage portant sur le secteur éducatif de notre pays, et qui été produit par le Béninois de la diaspora, Amos Yao Sani. Intitulé ’’Bénin. Investir dans l’avenir. L’impératif d’une éducation innovante’’, cet essai, dans les explications qu’il a suscitées, de la part de son auteur, s’est révélé l’occasion pour l’écrivain d’évoquer deux solutions pouvant permettre de résorber le bras-de-fer opposant les enseignants et le Gouvernement.

L'essayiste Amos Yao Sani
« Une convention collective » et la « mise à part de la fonction enseignante ». Les médicaments prescrits par Amos Yao Sani, l’auteur de l’essai, ’’Bénin. Investir dans l’avenir. L’impératif d’une éducation innovante’’, qui a connu son lancement le samedi 3 mars 2018, à la Salle ’’Mgr Louis Parisot’’ du ’’Chant d’oiseau’’, à Cotonou.  
Pour le tout frais écrivain, Béninois de l’Etranger résidant au Canada, voilà deux solutions pour mettre fin à la grève générale qui paralyse, depuis quelques semaines, les écoles, les collèges, les lycées et les universités publics du Bénin. « Que les enseignants s’asseyent avec l’Etat pour discuter ! », a-t-il lancé, appelant les grévistes à modérer leur position. « Dès que les enseignants vont se comporter comme nos mamans, ils auront toujours gain de cause », a-t-il appuyé. Pour Amos Yao Sani, la crise actuelle pose un problème, celui qui devrait consister à « réformer l’éducation béninoise », surtout qu’ « un titulaire du Bac A, B, C ou D n’est capable de rien faire ».


De la véritable matière, pour un contenu

L’ouvrage, ’’Bénin. Investir dans l’avenir. L’impératif d’une éducation innovante’’, a été présenté par le Journaliste Lucien Dossou, l’occasion pour y cerner des points forts qui devraient amener le public à se le procurer. Ainsi, publié aux Editions ’’L’Harmattan’’, à Paris, dans la Collection ’’Etudes africaines’’ et dans la Série ’’Education’’, préfacé par le Professeur Benoît Amazi Mbambi Kungua, il s’ordonne en une dizaine de chapitres se résumant à poser le diagnostic des maux qui minent le secteur éducatif béninois, du public, du privé laïc et, de l’autre, confessionnel, prenant en compte, par conséquent, tous les acteurs, dans leurs forces et dans leurs faiblesses. L’évocation des tares se trouve assortie de solutions réalistes, pratiques, d’où cette profession de foi de l’auteur, originaire du village de Lougba, de la Commune de Bantè : « Je ne suis pas un utopiste ! ». Deuxième considération devant susciter curiosité de lecture, de la part, notamment, des décideurs, des stratèges en charge des questions de l’éducation au Bénin, même si aucun des trois Ministres de l’Enseignement n’a daigné faire le déplacement de la cérémonie de lancement ni s’y faire représenter.

Un aperçu du public ayant fait le déplacement de la cérémonie de lancement
Très au fait de son sujet, vu qu’en dehors de ce qu’il a exercé quatre années d’enseignement en Histoire-géographie, au Cours secondaire Notre-Dame des apôtres de Cotonou, il a pratiqué cinq systèmes éducatifs à travers les continents africain, européen et américain. Conséquence : ayant, comme ancien étudiant de la Faculté d’Economie de l’ex-Université nationale du Bénin (Unb), échoué à passer en année supérieure pour une note de 03/20 obtenue dans des matières telles que la Micro-économie, les Mathématiques et la Comptabilité, il s’y est vu gagner, respectivement, 15 et 14, notamment, dans une université occidentale, ce qui, selon lui, pose un véritable problème docimologique.

Pages de couverture de l'ouvrage
Par ailleurs, titulaire d’une Licence en Gestion informatisée des entreprises, d’un Dess en Gestion des transports et d’un Mba, Expert-comptable, Membre des Comptables professionnels agréés (Cpa) du Canada, Amos Yao Sani arbore une casquette pointue de Gestionnaire, ce qui avère son droit à la parole, s’agissant de faire de la prospective, entre autres, dans l’Education. A ce propos, il faudrait le suivre de près dans ses propositions sur les innovations à opérer dans l’école béninoise. Un autre argument inattaquable devant conduire le public à chercher, à trouver et à se procurer l’ouvrage indiqué.

Séance de dédicace d'après-conférence

Et, un élément supplémentaire d’intérêt pour le livre : cerner la méthode utilisée par l’auteur pour ses analyses, celle qu’il a désignée par « Questions-Objectifs-Solutions ». Comme pour montrer qu’il intervient, en tant que technicien, pour aider son pays, et non comme un donneur de leçons, l’écrivain n’a pas manqué de s’exclamer : « Je suis Béninois et je vois mon peuple qui souffre ». Ce débordement d’une compassion patriotique devrait pousser à ne pas se faire conter le visage de l’école béninoise, en cette incandescente fin de la première décade de 2018, dans ’’Bénin. Investir dans l’avenir. L’impératif d’une éducation innovante’’, déjà disponible dans toutes les librairies de la place.   

Marcel Kpogodo  

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1 commentaire:

Unknown a dit…

Bravo simplement à lui.L'éducation étant la culture propre à chaque individu,elle fit la richesse de la Nation.Nos maux viennent de notre déficit en éducation.Je m'engage à travailler avec vous pour toutes les solutions innovantes.