Nouvelle
initiative de l’UE pour lutter contre la piraterie dans le Golfe de Guinée
(Communiqué de Presse de la Commission de l'Union européenne)
Françoise Collet, Chef de la Délégation de l'Union européenne au Bénin |
L’Union européenne a
annoncé le 10 janvier 2013 un nouveau projet qui renforcera la sûreté et la sécurité
des routes maritimes entre sept pays africains dans le Golfe de Guinée.
Le programme CRIMGO (Routes
maritimes critiques du Golfe de Guinée) aidera les gouvernements d'Afrique
centrale et occidentale à rendre les principales routes maritimes plus sûres
grâce à la formation des gardes-côtes et à la mise en place d'un réseau
permettant l'échange d'informations entre les pays et les agences de la région.
Lorsqu’il a annoncé le
projet, M. Andris Piebalgs, Commissaire au développement, a fait la déclaration
suivante: «Sans sécurité, le développement ne peut jamais vraiment atteindre
les populations qu'il vise. C’est pourquoi notre nouveau projet, qui
contribuera à améliorer la sécurité des transports en Afrique occidentale, est
si important. En rendant les eaux plus sûres, nous contribuerons à dynamiser
les échanges et la croissance et offrirons à ces populations davantage de
possibilités d'assurer leur subsistance, ce dont elles ont si désespérément
besoin.
Le projet sera mis en œuvre
à partir de janvier 2013 dans 7 États côtiers africains: le Bénin, le Cameroun,
la Guinée équatoriale, le Gabon, le Nigeria, Sâo Tomé-et Principe et le Togo.
Le Golfe de Guinée
représente actuellement 13 et 6 % des importations de pétrole et de gaz
dans l'UE. Toutefois, les actes de piraterie et les vols à main armée, de même
que les trafics d'armes et de drogues ou encore la traite d'êtres humains,
constituent une menace réelle pour la sécurité de la région. Rien qu’au Nigeria,
quelque 98 actes de piraterie, de vols à main armée commis en mer et de
pollution maritime ont été enregistrés entre 2008 et 2012.
La région souffre
actuellement d'un manque de coordination entre les gardes-côtes et entre les
différentes régions. De plus il n’existe pas encore de norme commune de formation
maritime et le partage d’informations entre les pays concernés est insuffisant.
Contexte
L’UE contribue à hauteur de
4,5 millions € au projet GRIMGO au titre de son instrument de stabilité. Parmi
les autres partenaires du projet figurent France Expertise International (FR),
la Direction de la coopération de sécurité et de défense (FR), la Direção-Gerenal
de Política do Mar (PT), la Fundación Internacional y paralberoamérica de
Administración y Políticas Públicas (ES), le Foreign and Commonwealth Office
(UK), la Satakunta University of Applied Sciences (FI), l’International
Maritime Safety Security Environment Academy (IT) et la Szczecin Maritime
University (PL).
Programme pour les routes
maritimes critiques:
Le programme met l’accent
sur la sécurité et la sûreté des grandes routes maritimes. Il a pour objectif
d’améliorer la sécurité et la sûreté en mer et d'aider ainsi à rendre plus
sûres les voies de navigation et de transport marchand. Sur le long terme, le programme vise à
améliorer la gouvernance maritime. Ce programme transrégional a vu le jour en
2009 et a concentré ses activités sur l'Asie du Sud-Est, l'ouest de l'océan
Indien et le Golfe de Guinée. Depuis son lancement, 16 millions € ont été
alloués à ces activités.
Instrument de stabilité:
L’instrument de stabilité
est un outil stratégique qui associe sécurité et développement. Il a pour but
premier de soutenir les mesures visant à maintenir ou à rétablir les conditions
qui doivent permettre aux pays partenaires de l'UE de poursuivre leurs objectifs
de développement à long terme.
Il complète les instruments
et politiques géographiques et thématiques existants de l'UE, les actions
relevant de la politique extérieure et de sécurité commune, les organisations
régionales et internationales et les programmes bilatéraux réalisés par les
États membres de l'UE. L'instrument apporte une valeur ajoutée dans la mesure
où il permet d'intervenir là où les instruments de développement géographiques
ou autres ne peuvent pas être utilisés; il peut également être déployé pour
faire face aux menaces qui pèsent sur la sécurité, ce que ne permettent pas les
instruments de développement traditionnels.
Pour de plus amples informations
Site web
de la Direction générale du développement et de la coopération EuropeAid:
Site web
de M. Andris Piebalgs, Commissaire européen chargé du développement:
Site web
de l'instrument de stabilité:
Site web
du SEAE – Soutien de l'UE au renforcement des capacités maritimes régionales:
Contacts :
Alexandre Polack (+32 2 299
06 77)
Wojtek
Talko (+32 2 297 85 51)
IP/13/14
|
Bruxelles, le 10 janvier 2013
La Commission européenne
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