La Fésyntra-finances exige l'annulation pure et simple de l'évaluation
Laurent Mètongnon, Secrétaire général de la Fésyntra-finances |
Les 28 juillet et 25 août 2012 s'est tenu le concours de recrutement de nouveaux agents pour le compte du Ministère béninois de l'Economie et des Finances. Cependant, avec la proclamation des résultats définitifs de cette évaluation, le 31 décembre 2012, il est apparu des indices de magouille, notamment, en ce qui concerne une substitution de noms entre deux personnes ayant concouru pour le Corps des Inspecteurs des impôts : la candidate Lydie A. Y. Idjouola, déclarée admise, puis portée disparue sur la liste, et un intrus, Hadissou Issa Imorou, glissé à la dernière minute sur le même communiqué de proclamation des résultats, qui avait donc deux moutures différentes mais, avec la même date et la signature de Mémouna Kora Zaki, Ministre de la Fonction Publique ; ce texte portait les références suivantes : n° 49/MTFP/DC/SGM/DGFP/DRAE/STCD/SA du 31 décembre 2012. Ceci étant déjà très embarrassant pour cette autorité, l'Observatoire de lutte contre la corruption (Olc) s'était prononcée pour dénoncer la situation dans sa conférence de presse du vendredi 25 janvier 2013. Actuellement, c'est la Fédération des syndicats des travailleurs du ministère chargé des Finances (Fésyntra-Finances) qui demande l'annulation pure et simple de ce Concours (Lire son Communiqué de presse de ce 30 janvier 2013).
FEDERATION DES SYNDICATS DES TRAVAILLEURS MINISTERE CHARGE DES FINANCES
POURQUOI LA FESYNTRA-FINANCES EXIGE L’ANNULATION DES CONCOURS DE RECRUTEMENT SESSION DES 28 JUILLET ET 25 AOÛT 2012 AU PROFIT DU MEF ?
1- Le 16 juillet 2012 après une assemblée générale, elle déclarait : « Le gouvernement doit prouver sa bonne foi que les concours de recrutement en général, ceux du MEF en particulier, ne sont pas tripatouillés et qu’il n’existe nulle part à la Présidence ou à la Fonction Publique une liste des admissibles avant les compositions, ou qu’il n’a jamais eu de substitution de copie…. la FESYNTRA-FINANCES exige être associée aux différentes phases du déroulement de ce concours jusqu’à la proclamation des résultats comme le font les magistrats et les Inspecteurs des Finances ».
2- Le 17 juillet 2012 la FESYNTRA-FINANCES adresse la lettre N°020/FESYNTRA-FINANCES au Premier Ministre chargé de la Coordination Gouvernementale, fustigeant l’organisation de ce concours et fait les propositions suivantes : la FESYNTRA-FINANCES
- Demande à être associé aux modalités du choix des épreuves et leur tirage devront être bien définis ;
- exige avoir des représentants dans tous les centres de composition retenus avec un ordre de mission sans aucune charge financière sur le budget national ni sur les fonds mis à la disposition de la Fonction Publique pour l’organisation de ces concours, dont l’un devra parapher toutes les copies à la fin de l’épreuve avec le chef du centre ;
- exige que les copies devront être déposées et scellées dans une cantine à deux cadenas dont un devra être gardé par la FESYNTRA-FINANCES et le second par la Fonction Publique afin d’éviter les substitutions de copies que dame rumeur fait circuler abondamment ;
- exige la représentativité de la FESYNTRA-FINANCES aux centres de correction et de délibération. Le corrigé type ne devant parvenir au MTFP que le jour du démarrage des corrections.
- Exige la vérification des copies corrigées avant tout calcul des moyennes et classement par ordre de mérite en s’assurant que les copies paraphées appartiennent à ces candidats.
3- Le 27 juillet 2012, à la signature des « 02 » arrêtés interministériels N° 577et 578, la FESYNTRA-FINANCES a signifié sa position au Ministre de l’Economie et des Finances et au Ministre du Travail et de la Fonction Publique en les termes suivants : « Les deux arrêtés n’ont pas été pris en régularisation mais ont été bel et bien signés ce jour 27 juillet 2012 pour des concours qui devront se dérouler les 28 juillet et 25 août 2012, en violation de la loi 86-013 portant statut général des APE qui stipule en son article 23 qu’ils doivent être pris quatre (4) mois avant le déroulement des concours. Même si elle fournissait la liste de ses représentants, rien ne présage du respect des exigences qu’elle a formulées. Fort de tous ces constats, la FESYNTRA-FINANCES demande le report des concours avec la reprise du choix des sujets et son organisation dans des conditions de transparence comme le font les magistrats et les inspecteurs des Finances.
4- Suite à la signature de la décision Année 2012/824/MTFP/DC/DGFP/DRAE/STCD/SA du
25 octobre 2012 portant constitution du jury de correction, la FESYNTRA-FINANCES dans un communiqué prenant le peuple souverain du Bénin à témoin a déclaré :
1- Comment et où les copies ont-elles été gardées depuis 03 mois après les épreuves écrites ?
2- La FESYNTRA-FINANCES s’insurge contre l’organisation de la correction des copies surtout que des candidats disent avoir eu des épreuves incomplètes ;
3- La FESYNTRA-FINANCES rejette purement et simplement les résultats qui seront issus de ces corrections
4- Elle exige du gouvernement l’annulation pure et simple desdits concours.
Le 16 janvier 2013, suite à la délibération par deux communiqués en circulation, la FESYNTRA-FINANCES est encore montée aux créneaux par les mêmes canaux car les faits lui ont donné raison. Elle a fait (04) constats et voici ce qu’elle a dit au 4ème constat :
« En procédant à l’identification réelle de certains lauréats on constate que si ce n’est pas le frère, le fils, la fille, le cousin ou la nièce de ceux qui sont dans le circuit de l’organisation des concours, c’est alors ceux qui occupent certains postes dans l’Administration de la Fonction Publique et ailleurs, ou sont de grandes personnalités politiques ou gradés de l’Armée ; C’est un véritable MAMADOU ET BINETA ».
Elle continue ce travail fastidieux mais après la conférence de presse de l’OLC, et de l’aveux du Directeur Général de la Fonction Publique et du Directeur du recrutement des agents de l’Etat qui ont dit et écrit avoir des proches qui ont réussi à ce concours, la FESYNTRA-FINANCES dit qu’il y a eu réellement tripatouillage, fraude massive et le concours doit être annulé et les auteurs sévèrement punis selon les articles 128,et 131 de la loi 2011-20 du 12 octobre 2011 portant lutte contre la corruption et autres infractions connexes en RB. La moisson est déjà riche mais voici un avant goût. Lisons et jugeons déjà du désastre qui va suivre :
Le feuilleton se poursuit et, Mme le Ministre du Travail et de la Fonction Publique, s’il vous reste encore quelque dignité en tant que princesse, c’est de démissionner.
Pour la FESYNTRA-FINANCES,
Le Secrétaire Général Fédéral
Laurent METONGNON
Commentaire de la Rédaction : Finalement, pourquoi ne pas organiser les concours de recrutement dans la Fonction publique sous le même format que le Baccalauréat, afin d'éradiquer les fraudes favoritistes ?
2 commentaires:
cela ne date pas d'aujourdh'hui. Mais Dieu est grand et il voit tout. ces Nordistes, ils ne font que placer les leurs. après ils nous parlent de bonne gouvernance. J'attends impatiemment la réaction de YAYI BONI. cette Damer MEMEMOUNA doit etre limogé de sa fonction et ses acoliques DC. J'attends aussi la réaction de JEAN-BAPTISTE ELIAS
Bonjour Cher Ami et, merci de votre réaction à notre article. D'abord, je vous prie de vous identifier à l'avenir pour que nous puissions mieux nous connaître ; c'est toujours une chance d'avoir de nouveaux amis. Par ailleurs, je vous demanderais de ne pas régionaliser le débat ; analysons et résolvons le phénomène dans un contexte national, cela serait plus profitable à tous les citoyens, tous éléments de différence confondus. Avez-vous suivi le dernier remaniement technique ? Je suis surpris que Mémouna Kora Zaki n'ait pas été remerciée par le Chef de l'Etat, suite à ce scandale ...
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