vendredi 27 février 2015

Mathurin Nago prend le taureau par les cornes

Après le dépôt de la liste des candidats de son Alliance aux législatives


Le dépôt de la liste des candidats aux législatives du 26 avril 2015, dans les 24 circonscriptions électorales a laissé juste un court répit aux états majors politiques qui, sans attendre, se lancent dans la bataille pour conquérir des voix. C’est ainsi que Mathurin Nago, appuyé par son allié, le Maire de la Commune de Lokossa, Dakpè Sossou, a pris part, le jeudi 26 février, à la Maison du peuple de la ville, à la constitution en fédération des associations et des mouvements des femmes du Mono-Couffo, ce qui montre la détermination du Président sortant du Parlement à faire feu de tout bois pour mériter à nouveau son siège de Député, bien que ses anciens compagnons des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) n’en donnent pas cher de sa peau.

Dakpè Sossou et Mathurin Nago, à Lokossa, le jeudi 26 février

Mathurin Nago et Dakpè Sossou, les deux tout neufs alliés, dans le contexte de la confection des listes pour les élections législatives, au sein de l’Alliance, ’’Forces démocratiques unies’’ (Fdu), ont parrainé, ce jeudi 26 février, à Lokossa, la constitution en une fédération forte des associations et des mouvements de femmes de cette Commune. Ceci constitue un signal fort pour démontrer que Mathurin Nago, démissionnaire des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), ne compte pas se dorer d’illusions et se contenter de laisser un travail prépondérant de terrain à ses partisans. Ce parrainage de la manifestation d’union de leurs forces par les femmes de Lokossa est la preuve que la vraie campagne a commencé et qu’aucune initiative ne sera de trop pour faciliter à Nago de rempiler au Parlement, de quoi s’effacer toute humiliation consécutive à une probable impossibilité de retourner siéger à l’Assemblée, lui qui en a occupé la tête pendant les deux dernières législatures.  Le Président sortant du Parlement est donc fortement déterminé à relever le défi à lui lancé par ses adversaires des Fcbe qui ont parié sur son incapacité à se faire réélire, lui qui a rompu avec cette alliance politique qui lui avait porté chance par le passé. Le lendemain de la tenue du scrutin législatif permettra de conclure à l’efficacité ou non des actions de terrain de Mathurin Nago.


Marcel Kpogodo

Le Gouvernement entame les discussions avec les syndicalistes le 2 mars

Dans le cadre des négociations censées améliorer les conditions de vie des enseignants


Les centrales et confédérations syndicales les plus influentes du pays ont adressé, le 18 février dernier, une correspondance au Ministre d’Etat chargé de l’Enseignement supérieur, François Abiola, pour exiger la reprise des négociations entre le Gouvernement et les représentants des travailleurs, pour traiter de la question des revendications des enseignants. Des sources de ce Ministère laissent croire que ces négociations s’ouvriront le 2 mars prochain.

François Abiola
Le 2 mars 2015 est la date à laquelle sont prévues pour reprendre les discussions entre les centrales et confédérations syndicales et l’Exécutif, concernant les revendications des enseignants, celles qui étaient restées en suspens, avec la reprise des classes, à la maternelle, au primaire et au secondaire publics, au cours de l’année 2013-2014, mettant dos-à-dos des franges d’enseignants qui s’opposaient sur l’opportunité ou non d’une reprise des classes, sur un fond de vives contradictions entre les centrales et confédérations, d’une part, et les syndicats affiliés au Front d’action des syndicats des trois ordres d’enseignement, d’autre part. Aussi avait-on assisté, à l’intérieur du Front, à une mésentente entre les partisans de la reprise et les opposants à une telle situation, ce qui a amené les derniers résistants à ne rejoindre leurs classes que le 13 mai, crucifiant ainsi le niveau intellectuel des apprenants.
A présent, l’acceptation par le Gouvernement d’une date de relance des négociations, est salutaire ; elle permettra d’installer une ambiance de dialogue et de poser, à coup sûr, les conditions d’une sécurisation de l’année scolaire en cours.


Marcel Kpogodo