Le mercredi 27 août 2014, les premiers responsables des quatre
centrales syndicales que sont la Csa-Bénin, la Cgtb, la Cosi et la Cspib, sont
montés au créneau pour constater le manque de satisfaction des revendications
des travailleurs, ce face à quoi ils ont promis au Gouvernement un embargo sur
la rentrée scolaire 2014-2015. Ceci laisse croire à une nouvelle
instrumentalisation du système éducatif.
Pascal Todjinou, Sg de la Cgtb |
La sortie médiatique de la Centrale des syndicats autonomes
du Bénin (Csa-Bénin), de la Confédération générale des travailleurs du Bénin
(Cgtb), de la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin
(Cosi-Bénin) et de la Centrale des syndicats du secteur privé et de l’informel
du Bénin (Cspib), le mercredi 27 août dernier, n’a pas manqué de faire
ressortir qu’elles sont complètement remontées contre le Gouvernement, accusé
de n’avoir pas satisfait les revendications des travailleurs. La rentrée
scolaire est, selon elles, l’élément qui servira de facteur d’exploitation pour
faire regretter à l’Exécutif son mépris envers ces revendications. Cette
hypothèque, mise sur la prochaine rentrée scolaire, annonce de nouveaux moments
difficiles pour le système éducatif béninois ; celui-ci sera l’otage dont
se serviront ces confédérations et centrales syndicales pour faire chanter le
Gouvernement.
Noël Chadaré, Sg de la Cosi-Bénin |
Lorsqu’on se souvient que, le 15 avril dernier, ces
institutions de défense des intérêts des fonctionnaires de l’Etat avaient lancé
un appel vain aux enseignants pour qu’ils reprennent, ce qui a mis en exergue
leur absence d’influence sur ce secteur d’activités, on se rend compte que, n’ayant
pas tiré leçon de cela, elles veulent utiliser le système éducatif comme un
fonds de commerce pour se faire valoir. Elles devraient laisser le Front d’action
des syndicats des trois ordres d’enseignement jouer son rôle, au lieu de se
substituer à lui et d’utiliser les enseignants pour se faire une popularité.
Reste à savoir si le poids de la précarité professionnelle
et sociale dans le monde des éducateurs permettra à ceux-ci de reconnaître
leurs vrais représentants syndicaux.
Marcel Kpogodo
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