mercredi 3 septembre 2014

Les centrales syndicales du Bénin instrumentalisent le système éducatif

Au vu de leur sortie médiatique du 27 août dernier

Le mercredi 27 août 2014, les premiers responsables des quatre centrales syndicales que sont la Csa-Bénin, la Cgtb, la Cosi et la Cspib, sont montés au créneau pour constater le manque de satisfaction des revendications des travailleurs, ce face à quoi ils ont promis au Gouvernement un embargo sur la rentrée scolaire 2014-2015. Ceci laisse croire à une nouvelle instrumentalisation du système éducatif.
Pascal Todjinou, Sg de la Cgtb
La sortie médiatique de la Centrale des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin), de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), de la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (Cosi-Bénin) et de la Centrale des syndicats du secteur privé et de l’informel du Bénin (Cspib), le mercredi 27 août dernier, n’a pas manqué de faire ressortir qu’elles sont complètement remontées contre le Gouvernement, accusé de n’avoir pas satisfait les revendications des travailleurs. La rentrée scolaire est, selon elles, l’élément qui servira de facteur d’exploitation pour faire regretter à l’Exécutif son mépris envers ces revendications. Cette hypothèque, mise sur la prochaine rentrée scolaire, annonce de nouveaux moments difficiles pour le système éducatif béninois ; celui-ci sera l’otage dont se serviront ces confédérations et centrales syndicales pour faire chanter le Gouvernement.

Noël Chadaré, Sg de la Cosi-Bénin
Lorsqu’on se souvient que, le 15 avril dernier, ces institutions de défense des intérêts des fonctionnaires de l’Etat avaient lancé un appel vain aux enseignants pour qu’ils reprennent, ce qui a mis en exergue leur absence d’influence sur ce secteur d’activités, on se rend compte que, n’ayant pas tiré leçon de cela, elles veulent utiliser le système éducatif comme un fonds de commerce pour se faire valoir. Elles devraient laisser le Front d’action des syndicats des trois ordres d’enseignement jouer son rôle, au lieu de se substituer à lui et d’utiliser les enseignants pour se faire une popularité.
Reste à savoir si le poids de la précarité professionnelle et sociale dans le monde des éducateurs permettra à ceux-ci de reconnaître leurs vrais représentants syndicaux.

Marcel Kpogodo


Aucun commentaire: