mardi 26 juin 2012

Zoom sur quelques métiers à risque


Activités professionnelles


Quelques métiers en prise au quotidien avec des risques


Dans les principales agglomérations béninoises, des milliers de personnes exercent différentes professions pour lesquelles elles encourent un danger pour leur santé, et ce, à court, moyen et long terme. 

                                                        Un mécanicien réparant une moto
                                                         Photo: Bernado Houenoussi



                                                         Un apprenti mécanicien en plein travail
                                                                                   Photo : Bernado Houenoussi


Ils sont entres autres, mécaniciens, maçons et menuisiers et travaillent depuis plusieurs années dans l’informel. Mais s’ils ne veulent pas y penser, c’est surtout leur santé qui est danger parce qu’ils ne prennent aucune mesure de sécurité au travail. Nous sommes dans le quartier de Vodjè, où Florent exerce en tant que mécanicien depuis quinze ans déjà. Au quotidien, son job consiste à réparer les motos à quatre temps dont le nombre augmente sans cesse à Cotonou. Mais, Florent inhale les gaz d’échappement des engins pour lesquels son « expertise » est sollicitée. Un tee-shirt et un pantalon noircis de part et d'autre par l’huile à moteur utilisée par les motos, constituent son tenue de travail. Très gai, il affirme n’aller à chez le médecin que lorsqu’il ressent des symptômes du paludisme ou d’autres maladies. Mais jamais, il n’a fait check-up pour se faire idée sur l’état de ces différentes fonctions vitales. 


Un brin fataliste


Quant aux maçons, ils sont constamment aux prises avec le ciment fait à base de calcaire et utilisé pour fabriquer les briques dont ils se servent lors de la construction des maisons. Les menuisiers, absorbent par la voie respiratoire les fins débris de la sciure du bois qu’ils utilisent pour fabriquer les tables, lits et autres bancs. De Florent, aux maçons et aux menuisiers, tous ont eu à un moment cette pointe de fatalisme, qui témoigne du fait qu’ils étaient conscients du danger qu’ils encouraient. Laissés à leur propre sort par l’Etat, chacun d’eux s’échinent à se protéger en utilisant des moyens rudimentaires. Accessoirement, Albert, le maçon utilise un cache-nez, alors que Samson le menuisier nous confie qu’il prend à la fin de chaque semaine deux à trois de « lait peak ». Pères de familles pour la grande majorité d’entre eux, ils sont assez souvent le principal soutien financier de leurs enfants et compagnes. Les ennuis de santé qu’ils pourraient donc avoir dans quelques années, constituent valablement un motif d’inquiétude. En effet, cela est susceptible de remettre en cause l’avenir de toutes ces personnes qui dépendent d’eux.


Bernado Houenoussi

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