Dans le cadre d’un
point de presse donné ce vendredi 15 septembre
Il a été tenu un point
de presse par le Parti communiste du Bénin (Pcb), dans la matinée du vendredi
15 septembre 2017, à son siège, sis quartier Aïbatin, à Cotonou. Il ressort de
la déclaration rendue publique la stigmatisation de 17 points noirs de gestion,
relevés au niveau du régime du Nouveau départ par la formation politique.
Gilbert Korssi, présentant la Déclaration du Pcb |
« Le pays est
alors en danger ; l’heure est grave, très grave. Sous la houlette de la
mafia au pouvoir et de ses suppôts au Parlement, le pays va droit dans le mur ».
La déduction, après un long réquisitoire fait par le Parti communiste du Bénin
(Pcb), au régime du Président Patrice Talon, lors du point de presse qu’il a
organisé ce vendredi 15 septembre 2017, à son siège d’Aïbatin, du 13ème
Arrondissement de la ville de Cotonou.
Avant d’appeler le
peuple à la tenue des « Etats généraux du peuple », Gilbert Koessi,
Responsable aux Affaires extérieures du Pcb, lecteur de la Déclaration émanant
du Bureau politique du Parti, a égrené un chapelet de dix-sept faits
manifestant une gestion non satisfaisante des affaires par le régime du Nouveau
départ : « les déguerpissements sauvages et sans alternative »,
la hausse du prix du kilomètre des routes et des pistes rurales construites ou
réhabilitées, la conclusion des marchés d’Etat de gré à gré et dans l’opacité,
la grande communication concernant les cantines scolaires, l’attribution à soi
par le Gouvernement du paiement des arriérés salariaux aux enseignants, l’inadéquation
du système d’enseignement avec le milieu d’influence de l’apprenant, la mise en
place de réformes concoctés dans des conditions favoritistes et opaques, le contrôle
du Parlement sur fond d’impunité favorisant des députés anciennement aux
affaires et soupçonnés de mauvaise gestion, le contrôle de l’action
gouvernementale par « le trio Patrice Talon, Olivier Boko et Johannès
Dagnon », l’endossement des projets de loi du Gouvernement par des
députés, l’absence d’interpellation du Gouvernement par l’Assemblée nationale
face à un budget de 2010 milliards, non réaliste, le mépris par l’Exécutif des
décisions de la Cour constitutionnelle, le manque d’indépendance de la justice,
la destruction du prestige politique des maires, le manque d’indépendance de la
presse, la violation des libertés et, enfin, l’absence de perspectives pour la
jeunesse.
Quelques membres du Bureau politique du Pcb, présents au point de presse |
Ces nombreux griefs du
Pcb contre le régime Talon n’ont pas empêché la formation politique de s’intéresser
à la situation au Togo et au débat ambiant lié au Franc Cfa. « Le Pcb
salue le peuple togolais, soutient son combat pour la démocratie et contre la
dynastie qui cherche, par tous les moyens, à se maintenir. La lutte du peuple
togolais encourage tous les combattants pour une Afrique libre, souveraine et
démocratique », a affirmé, en substance, Gilbert Koessi.
Marcel Kpogodo
Intégralité de la Déclaration du Bureau politique du Pcb
PARTI COMMUNISTE DU
BENIN (PCB)
01 B.P. 2582 Recette
Principale Cotonou (Rép. du Bénin)
Tél. : 21 30 03 22/97
98 35 65 – Site :www.la-flamme.org
DECLARATION DU BUREAU
POLITIQUE SUR LA SITUATION POLITIQUE ACTUELLE
Dans une déclaration en date du 18 décembre 2016, le PCB,
après huit mois d’observation vigilante de la gouvernance du pouvoir de Talon,
concluait qu’au total, « le pouvoir de Talon se révèle un pouvoir dictatorial
de type césariste où même des individus n’ayant aucun titre officiel donnent
des ordres à des ministres comme naguère Amadou Cissé sous l’autocrate Mathieu
Kérékou». Le Parti appelait alors « à reprendre fermement le chemin de
l’organisation des Etats Généraux en vue de l’érection d’un gouvernement
patriotique et de probité. »
Depuis lors, pendant
qu’il s’acharne à la destruction des conditions de vie et de survie des
travailleurs et des petits producteurs des bords de rue, à la confiscation des
parcelles de libertés publiques l’autocrate, de façon forcenée, s’emploie à la
reconstruction, l’extension et la consolidation de son empire économique et
financier. La dérive vers la terreur
pour "mettre au pas le Béninois qui serait trop « têtu » donne lieu aux
délires avec les aboiements provocateurs des Toboula, Djogbénou, contre le
peuple et surtout à la tentative d’imposer, en dehors de toute consultation
populaire naguère promise et arrogamment reniée après, une nouvelle
constitution qui légalise le despotisme. Nul doute en tout cas, que le peuple infligera
au dictateur qui se proclame "le compétiteur-né" contre sa patrie, un
échec cuisant. Après le rejet de la révision de la Constitution, au lieu de
tirer de justes leçons de cet avertissement populaire qui a eu raison de la
corruption et des intimidations des députés vénaux, le pouvoir en désarroi et
en furie lance à l’adresse du peuple qu’il gouvernera désormais avec « ruse et
rage » (sic).
Alors la rage se déploie. Le pouvoir autocratique de
Talon complètement isolé et rejeté par le peuple, tente désespérément de
reprendre la situation en mains. Pour cela, ses actions vont dans deux
directions : La première, entretien de l’illusion, et en se battant comme un
beau diable pour reconquérir quelque crédit populaire : remise sur pied des «
microcrédits aux plus pauvres », renforcement de « cantines scolaires »,
lancement de quelques infrastructures routières (contournement de Porto-Novo,
voie Savalou- Djougou, etc.) et d’approvisionnement d’eau. Mais en vain.
En vain, car le peuple a vu et connaît depuis bientôt
vingt-cinq ans le PADME ainsi que les crédits aux plus pauvres ; mais le peuple
n’a jamais connu un gouvernement qui détruit par des déguerpissements sauvages
et sans alternative, les activités de survie auxquelles le micro-crédit est
justement destiné. En vain, car le peuple a vu sous tous les gouvernements
passés, construire ou réhabiliter des routes et pistes rurales, mais le peuple
n’a jamais vu le prix du kilomètre monté à un tel niveau, ni les marchés passés
de gré à gré dans une telle opacité. Le peuple connaît les cantines scolaires
avec les vivres PAM, mais il n’a jamais vu un gouvernement organiser autant
d’actions de communication autour. Tous les gouvernements passés ont essayé
d’obtenir une "rentrée scolaire apaisée", mais l’on n’a jamais vu un
gouvernement mettre à son actif le payement d’arriérés de salaires à des
enseignants, dix mois après leur prise de fonction. Pire, l’on ne peut que
mesurer l’abîme d’incompétence et d’apatridie d’un gouvernement qui laisse
perdurer un système d’enseignement étranger à l’environnement que l’apprenant
est censé transformer. Tous les gouvernements passés ont tenté des réformes ;
mais on n’a jamais vu un gouvernement entreprendre des réformes par des comités
secrets, formés de parents, d’amis et de cabinets associés d’affaires, réformes
que l’on vient de force imposer aux acteurs des secteurs concernés.
Alors, la colère du peuple ne peut s’apaiser. Car, il n’a jamais vu un pouvoir aussi
insensible à la misère de son peuple, à la misère humaine tout court. Des
dizaines de milliers d’emplois sont brutalement supprimés sans aucune
alternative. Le peuple n’a jamais vu un Président qui ne se porte pas au
secours des populations sinistrées, ni au chevet des victimes de catastrophes,
comme cela se fait partout dans le monde. Des gouvernements ont attenté aux
libertés, lancé la police contre des innocents ; mais le peuple n’a jamais vu
un gouvernement réuni en conseil des ministres décider de la poursuite des
parents, des amis, des avocats venus témoigner de leur assistance à un citoyen
aux prises avec la police. Le peuple a connu des pouvoirs d’arbitraire, de
règlement de compte contre ses opposants ; mais, il n’a jamais vu le faire avec
autant de rage et de ruse, et finalement avec autant de stupidité où un DG de
la SBEE peut donner une conférence de presse pour dénoncer les dettes d’un seul
client, où les redressements fiscaux peuvent atteindre plus du dixième du
budget de l’Etat. Le peuple connaît et subit le pillage des ressources
publiques par les clans au pouvoir ; les prédateurs ont eu à avouer qu’ils ont
bouffé avec la cuillère et dénoncé ceux qui bouffaient avec la louche ; mais,
il n’a jamais vu un pillage aussi effréné, aussi méthodique, où les salaires
officiels des dirigeants sont secrets d’Etat, où le gré à gré est devenu la
règle de passation des marchés publics, où les fonds du trésor public sont
décaissés dans une si grande opacité et selon le bon plaisir du prince. Ce qui
aurait fait dire au ministre des finances lui-même que c’est : "Ali Baba
et les quarante voleurs". Le peuple a connu des pouvoirs désignés de
clanique, mais l’on a jamais vu un pouvoir où les agents du ministère des
Affaires étrangères dénoncent que sur 36 nominations dans les postes
diplomatiques, 30 sont des parents du Président de la République. Notre pays,
dans ses plus lugubres moments de crise a connu un pouvoir désigné comme un
monstre à trois têtes, et un autre de calamité nationale. Aujourd’hui le
pouvoir autocratique est détenu par un trio, un monstre à trois têtes dont les
intérêts privés sont au-dessus de tout et qui impose ses désirs comme décisions
de l’Etat.
Et pour tenter de soutenir cette gouvernance maléfique,
intervient la deuxième direction des actions de l’autocrate : évincer les
rivaux de sa classe et faire taire toute opposition interne à la classe :
opération de mise au pas de maires à fidélité douteuse (comme celui de
Porto-Novo désormais complètement fragilisé par une affaire de détournement) ;
poursuite des destitutions de maires ouvertement opposants au régime, cas
d’Adjovi et de Léady Soglo après les destitutions des maires d’Allada, de
Parakou ; destruction de partis non acquis au système : cas de la Renaissance
du Bénin (RB) et du Parti Social-Démocrate (PSD) avec les éléments dits «
frondeurs » dont la caractéristique est d’être tous acquis au régime de Talon.
Et pour couronner tout cela, la reprise de la politique de super-médiatisation
des actions gouvernementales avec les ministres et même des personnalités comme
Amoussou Bruno, envoyés à la chasse à courre pour « populariser le PAG »
manifestement en panne.
On observe comme la
tentative de constitution autour du nouveau César d’une vaste coalition
compacte d’hommes liges composés de gens pour l’essentiel en rapports
d’affaires autrefois avec Talon comme Amoussou Bruno, ou voulant se protéger
des crimes et scandales commis contre le pays et le peuple comme les Kassa
Barthélémy, Bako Nassirou, Rachidi Gbadamassi, Arifari Bako et autres
Okounlola, Dègla ou d’hommes vénaux à
tout crin ancrés à la droite réactionnaire française à l’image d’un Houngbédji
Adrien qui a décidé ne plus jamais faire l’opposition, etc. Tout cela dans la
perspective de se pérenniser au pouvoir, même au-delà des deux mandants que les
émissaires de Talon chantent déjà dans nos campagnes.
Adrien Houngbédji et Bruno Amoussou ratissent pour le
nouvel autocrate et tiennent en otage les députés pour qu’ils votent « les yeux
fermés », contre espèces sonnantes et trébuchantes comme c’est publiquement et
officiellement connu depuis les retentissantes révélations de Rosine Soglo lors
de l’épisode du vote de prise en considération du projet de révision de la
Constitution. Le fameux Bloc de la majorité présidentielle est une caisse de
résonnance à sous de l’autocrate, refuge de tous les repris de justice, des
pilleurs impénitents, des danseurs de ventre, des bénis oui oui ou plutôt des
piiin…pan. La lutte contre l’impunité ne vise pas ces plus grands pilleurs ; la
soi-disant rigueur ne vise que le bas peuple et ne sert qu’à couvrir l’arbitraire
contre les opposants.
Ainsi, toutes les
institutions sont réduites à l’état d’instruments serviles à l’autocrate. On
sait que le gouvernement n’existe que de nom, puisque l’ami du Président sans
titre officiel est de tous les voyages officiels, donne des ordres aux
ministres, et que tout se décide par le
trio Patrice Talon-Boko Olivier-Johannes
Dagnon. Au Parlement, les députés du
bloc de la majorité présidentielle et leurs dirigeants, Houngbédji et Bruno
Amoussou sont devenus les portefaix des lois dont Talon ne veut pas ouvertement
porter la responsabilité. Ainsi se multiplient des propositions de lois
scélérates par des députés rassemblés dans des séminaires sous le coaching des
ministres et émissaires de Talon. On n’a jamais vu une présidence de l’Assemblée
aussi incapable de s’assumer au point de ne pouvoir interpeller un gouvernement
dont le budget voté avec grande publicité à 2010 milliards se trouve réduit de
plus du tiers dans son exécution. La Cour Constitutionnelle, dans toutes les
décisions non favorables au Chef de l’Etat est superbement et arrogamment
ignorée et toutes les lois reconnues non conformes à la Constitution sont mises
en œuvre par Talon sans que la Cour ne puisse rappeler l’Exécutif à l’ordre. La
justice est plus que jamais sous ordre. Elle est toujours favorable au camp du
pouvoir comme on l’a vu dans les affaires au sein du PSD et de la RB. Enfin, la décentralisation est complètement
vidée de son contenu, le pouvoir de Talon ayant réduit les maires à l’état de
sous-préfets sans autonomie et sous les ordres des préfets comme Toboula.
Ainsi, par exemple, dans le projet grand Nokoué regroupant les communes de
Ouidah, Abomey-Calavi, Cotonou, Sèmè et Porto-Novo, c’est le ministre du cadre
de vie, donc le gouvernement qui lance l’appel d’offres pour la construction de
marchés dans les quartiers de ville.
La presse est sous ordre. La direction de la cellule de
communication de la Présidence est aujourd’hui le directeur de publication et
le rédacteur en Chef de la majorité des organes de presse. Et quotidiennement,
des articles siamois s’étalent à la Une des journaux sous ordres pour clamer
des Viva à la gloire du nouvel autocrate. La réalité de la vie du pays, de ses
hommes dans la peine, de ses jeunes dans la galère, de ses femmes dans la
misère, est niée et masquée dans les
colonnes des journaux et dans la plupart des émissions de radio et de
télévision. Les rares journaux et organes non conformistes sont traqués par
tous les moyens, mesquins et grotesques. Les libertés sont violées et la
répression s’abat, brutal sur tous ceux qui s’opposent au déploiement de
l’arbitraire et de la mauvaise gouvernance. Ainsi en est-il des éléments et
chefs des services de police, de la gendarmerie, des eaux et forêts qui osent,
comme le leur reconnaissent la Constitution et leur mission républicaine,
défendre les libertés, la souveraineté du pays et la transparence dans la
gestion du bien public.
Alors, le pays s’enfonce dans l’abîme et une pourriture
sans nom. On peut ainsi entendre un Roger Gbégnonvi avouer sans honte que les
conseillers ayant voté la destitution du maire Adjovi à Ouidah ont été
corrompus par les Venance Gningla et Célestine Adjanohoun. Evidemment lorsque
le Président corrompt les députés pour obtenir le vote de la Constitution, il
n’y a plus de barrières pour épargner le peuple des razzias de la maffia tant
que celle-ci sera au pouvoir. Alors aucune alternative, aucune transparence,
aucune régularité ne peut être attendue dans les consultations au Bénin.
Le pays est alors en danger ; l’heure est grave, très
grave. Sous la houlette de la mafia au pouvoir et de ses suppôts au parlement,
le pays va droit dans le mur. Aucune perspective n’est offerte à la jeunesse
dans sa formation, ses loisirs et l’emploi. Il se pose au peuple un défi : se
débarrasser de cette gouvernance mafieuse, autocratique, ruineuse pour le pays,
ses hommes et sa jeunesse. La nécessité d’une Assise nationale, des Etats
généraux est devenue alors une urgence.
A ce propos, le PCB salue toutes les organisations démocratiques
et patriotiques, le Front pour le Sursaut Patriotique et ses démembrements qui
œuvrent pour ces assises. Le PCB salue toutes les autres organisations et
personnalités, qui rejoignent le combat pour cet objectif salutaire. Le peuple
qui a rejeté la recolonisation et choisi Talon est capable de se défaire de sa
gouvernance mafieuse. Le peuple qui a vaincu le pouvoir de Mathieu Kérékou-Prpb est toujours là,
débout et capable de se défaire du pouvoir autocratique, clanique et mafieux
de Patrice Talon.
Et l’actualité, en Afrique et tout près de nous au Togo,
montre l’invincibilité des peuples. Les jeunesses d’Afrique se lèvent contre
les bases posées depuis des décennies contre la souveraineté des pays africains
de la zone franc. La lutte contre le franc cfa, ce socle du pacte colonial,
cette monnaie de servitude au profit de l’impérialisme français, fait rage. Une
révolution est en œuvre contre le néocolonialisme. Et les actes arbitraires de
répression contre l’activiste Kémi Seba ne font que dénoter le désarroi des
autorités françaises et le servilisme des dirigeants pro-impérialistes de nos
pays. La tutelle coloniale sur les réserves de pays souverains est
inacceptable. L’économie du Bénin est plus intégrée à celle de Nigéria qu’à
celle de l’Allemagne et de la France. L’Economie du Togo est plus intégrée à
celle du Ghana qu’à celle de l’Espagne. Alors une monnaie commune favorable au
développement de ces pays doit intégrer le Nigéria et le Ghana, et servir ces
pays. Le PCB salue le combat contre le franc Cfa, fustige le silence du pouvoir
de Talon dans ce combat pour la souveraineté de nos Etats.
Au Togo, la dictature dynastique, vieille d’un
demi-siècle est secouée par le soulèvement du peuple togolais. Ni les
assassinats, ni la répression sauvage n’arrêtent les combattants qui exigent la
fin de la dynastie au pouvoir. Le PCB salue le peuple togolais, soutient son
combat pour la démocratie et contre la dynastie qui cherche par tous les moyens
à se maintenir. La lutte du peuple
togolais encourage tous les combattants pour une Afrique libre, souveraine,
démocratique.
Notre peuple aussi a mené avec acharnement, ce combat
pour le recul de l’autocratie et la conquête des libertés formelles ; mais les
souches de l’asservissement par les dictatures ne sont pas encore déracinées.
Le contrôle de la gestion du bien public par les travailleurs et les citoyens
n’a pu s’établir. L’élection et la révocabilité des responsables, seule
alternative pour la bonne gestion du bien public, n’est pas encore érigée en loi.
Alors, les dictatures repoussent, entretenues et encouragées par le pacte
colonial qui perdure, la FrançAfrique toujours présente. L’abîme dans lequel le
pouvoir de Talon jette notre pays fait mieux voir que l’œuvre de
démocratisation de notre pays, n’est pas achevée ; que l’impunité ne peut être
combattue que par un gouvernement patriotique et de probité. Les luttes
actuelles en Afrique, celles qui se déroulent dans notre pays en particulier
contre le pouvoir de Patrice TALON indiquent qu’il nous faut une autre
gouvernance au Bénin. Or ? seul le peuple rassemblé en une grande Assise
Nationale peut en décider les contours. Voilà pourquoi le Parti Communiste du
Bénin appelle le peuple à intensifier ses combats partout dans le pays pour
préparer les conditions pour une réunion rapide des Etats Généraux du peuple.
Cotonou,
le 13 septembre 2017
Le
Bureau Politique du PCB
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